bon ma surprise peut être considéré comme du soudoiement vu que j'suis en attente de réponse concernant ma proposition pour le bal. indirectement, y'a un peu de ça mais pas c'pas mon intention première. j'voulais passer du temps avec romy pour ne pas changer. encore, toujours plus, parce que chaque instant ensemble sont des beaux souvenirs crées, du bien être, du bonheur dont je me délecte. auprès d'mes camarades de confrérie, j'me suis assurer que personne aille dans la salle de cinéma ce soir. ce soir, c'était elle, moi, de la bouffe et un disney, le nôtre. j'ai préparé un petit coin avec des coussins et un plaid tout doux. de quoi être bien confortable. sans oublier des tas de sucreries qui n'attendent qu'à être partager. ─ c'la première fois que j'fais des s'mores. pas même le temps de l'alerter qu'elle plonge sa main en plein dedans. ─ atteeeeends tu vas t'brûler ! ça sort tout juste du four !

Faut l'dire, ça t'amuse énormément de le faire languir. Il le sait pas mais l'idée à germé dans ta petite tête, l'idée de pouvoir aller à cette soirée débile avec celui auquel t'aimes penser dès que tes pensées s'envolent à droite à gauche. De base tu voulais y aller toute seule, mais comment résister à la tentation qu'il représente à lui tout seul ? T'es flattée, et t'es trop contente mais ça tu l'gardes pour toi. Tu le rejoins à l'étoile après avoir enfilé un short de sport et fais remonter la fermeture éclaire de ta veste jusqu'à ton cou. Mains dans les poches tu déboules et te laisses tomber sur le canapé en plongeant la main dans sa préparation. Tu l'écoutes pas et te brûles la langue. ─ Aaahh c'est trop chaud ! T'attrapes une serviette en papier et la porte devant ta bouche pour limiter les dégâts, niveau glamour et séduction on repassera. ─ T'aurais pu m'prévenir. T'es vraiment de mauvaise foi car il l'a fait. T'es toute rouge et tu sais pas retenir une petite larme au coin de ton œil à cause de la chaleur dans ta bouche.

c'pas cool de me laisser en suspens comme ça. et si c'était pas elle, j'le prendrai sûrement beaucoup moins bien. j'la connais. son but n'est que de me tourmenter. sans aucun vice mais par pur enfantillage. même si au fond, j'sais que ça penche plus pour un oui qu'un non, j'peux pas m'empêcher de douter. ─ bah j'ai essayé. hochement de tête. ─ un bisou magique t'aiderait à soulager ? dit-je, tout sourire conscient du contact que ça pourrait amener si elle l'accepte. tout excuse est bonne à prendre. si son malheur peut m'faire profiter un peu, ça m'va à moi. ─ ça fait moins de dix minutes que t'es là que j'te fais déjà pleurer, quel floppeur.

Difficile de lui laisser le temps d'en placer une. Encore plus difficile de jouer à la raisonnable quand, comme d'habitude, tu n'es que grands gestes, grandes phrases et grandes manières. C'est ta façon complètement inconsciente d'attirer l'attention, et à force tu t'en rends même plus compte. Pourtant quand t'es avec Sully, t'acceptes enfin le silence et le calme d'une belle soirée devant un film. Ils sont rares ceux avec qui t'arrives à faire ça, rester calme. ─ C'est sur que ça pourrait me soulager ! Tu souris largement, et soudainement t'as même oublié la douleur de la brûlure sur ton palais. Tu déposes la serviette en papier sur la table basse et gigotes sur le canapé pour t'approcher de lui. ─ Ça va passer si tu rattrapes le coup. Tu provoques avec littéralement tout ce qu'il est donné de provoquer. Ton regard, ton sourire, ta main qui va presser légèrement sa cuisse du côté de son genou.

─ j'savais que ça te plairait. autant l'bisou réparateur que le concept de date en lui même. romy a beau être extravagante en apparence, dans sa manière d'être, il ne lui faut pas grand chose pour la satisfaire, la rendre heureuse. c'est paradoxal d'avoir autant d'excentricité et de simplicité en même temps mais c'est ce qui l'a rend si unique. ─ j'ai ce qu'il faut. tout chez elle m'attire même quand elle ne fait rien pour me séduire. et quand elle accentue sur ses atouts, il m'en faut du self control pour ne pas lui sauter dessus. c'est exactement ce qu'il se passe en ce moment même. lèvres mordillées, nos visages très proches. j'me penche au dernier moment pour attraper la bouteille à côté d'elle et la le lui tendre. oupsi. ─ l'eau fraîche c'plus efficace. je l'ai lu quelque part... fallait bien que je lui renvoie la balle. j'allais pas la laisser jouer avec mes nerfs sans répliquer une seule fois. j'veux bien être gentil mais elle l'a mérité un peu.

C'est vraiment pas dans des habitudes, de t'accrocher autant à quelque chose, et encore moins à quelqu'un. Toi t'as toujours consommé comme si tout avait une date de péremption. Avec tes idées, avec tes envies et encore pire que tout, avec les gens. Un baiser et tu t'es déjà envolée ; c'est comme ça que tu fonctionnes d'habitude. Et pourtant tu peux pas t’empêcher de toujours le chercher, t'assurer qu'il reste bien dans les parages, que tu peux continuer d'aller vers lui encore et encore sans qu'il ne te repousse. Il s'approche et tu laisses tes yeux papillonner vers le bas de son visage, fixer ses lèvres. Mais il s'échappe, il t'échappe, et se redresse avec un bouteille d'eau qu'il tend vers toi. ─ Ugh c'est nul. Change de lecture. Tu fronces les sourcils, un peu vexée dès quelque chose ne va pas comme tu le souhaites. Tu prends pourtant la bouteille d'eau avec un petit sourire et bois plusieurs longues gorgées, car au fond il n'a pas tord et, déjà, tu peux sentir ton palais s’apaiser. ─ On le lance ce film alors ? J'ai le droit de m'installer comme je veux ? tu souris largement, été déjà passé au dessus de la contrariété d'il y a un instant. T'attends à peine son accord que tu viens tapoter ses jambes pour qu'il puisse les tendre devant lui, replis les tiennes et te couches sur le flan pour déposer la tête sur ses cuisses que tu prends en guise d'oreiller.