i can take myself dancing
with @Aurea Carlson
tw : mentions d'alcoolisme, propos vulgaires

Longue soirée passée dans son atelier, déphasée entre les mètres de tissus et les patrons, un modèle sur lequel elle bloque depuis de longues semaines, comme à un point de couture de trouver l'élément parfait pour que ça lui convienne enfin. Ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait dans ce genre de situation, en réalité, ça arrivait bien trop souvent. Perfectionniste jusqu'au bout des ongles, rien n'était jamais assez bien pour elle, alors elle continuait encore et encore, jusqu'à retrouver la satisfaction dont elle a besoin pour se combler. Les portes de l'atelier qu'elle ferme en fin de soirée, la ville déjà endormie, les rues habituellement bondés déjà bien trop calme. Envie qui s'échauffe entre ses papilles, mauvaise sensation qui ne cesse de profaner ses besoins lorsqu'elle avait besoin d'alcool. Démon qui la possède depuis longtemps et face auquel elle est incapable de s'échapper. Les talons qui claquent sur le béton, suivant la map de son téléphone pour retrouver une adresse qu'on lui avait conseillé seulement à quelque pas de son atelier. Grimace à la vue de l'avant de la boutique, fast food miteux où elle n'avait évidemment jamais mis les pieds. Petite inspiration qu'elle prend avant d'entrer et d'y trouver la porte dérobée. Endroit déjà plus plaisant qui s'offre à elle, table qu'elle retrouve, observant les alentours de son regard froid et dérobé d'émotions. Génial, manquait plus qu'une traînée pour me servir. Les yeux qui se lèvent au ciel, les azurs qui retrouvent les tiennes, venin qui n'attend pas pour se décharger face à ta présence. Pourtant, y'a le coeur qui s'affole, mais y'a rien qui peut la trahir. On dirait certainement que j'suis devenue qu'une pauvre fille à fréquenter ce genre d'endroit, lugubre et aux serveuses peu expérimentées. Parce que tu me cherches, j'le fais en retour. Ça peut durer toute la soirée et même toute la nuit, mais on est bien trop douées pour ne pas s'laisser le dernier mot. Un Gin. Regard insistant et hautain qu'elle laisse échappe, comme un air de lui dire de se dépêcher. Soirée tout d'abord sous un air de détente pouvant rapidement se transformer aux airs de champ de bataille. 

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En réalité, elle savait pas vraiment ce qu'elle faisait là. Son envie de boire et se détendre est passé avant toute réflexion sur son lieu d'arrivée. Peut-être parce que ça fait un moment qu'elle entend parler de cet endroit et que sa routine, elle a parfois besoin d'être changée. Tellement habituée à son quotidien effréné qui se répète encore et encore, qu'elle en oubliait le changement, la nouveauté, cette possibilité de pouvoir réellement vibrer. Y'a ce sourire froid qui s'marque sur le visage dès que tu tu t'approches d'elle. Il suffisait d'un pas pour qu'elle ressente ce parfum, celui qui a trop longtemps hantés ses nuits, celui qui a aussi longtemps marqué ses draps. Peut-être parce que dans un monde idéal, elle se serait rendu compte que vous pourriez être parfaite l'une pour l'autre, reines des enfers à la tête de ce monde dévastateur, relâchant votre discorde sous chacun de vos coups de talons haut. Pourtant, elle a préférée s'éloigner, parce que derrière cette carapace, c'est sûrement qu'une lâche. Parce que y'a toujours eu cette peur qui ronge son ventre, celle d'être observé, celle d'être vu autrement que l'image qu'elle laisse paraître. Alors ouais, elle a préférée choisir son image plutôt que votre amitié. Pourtant, cette alchimie, elle s'est pas effacée, elle est encore capable de la sentir quand t'es si proche. Me donne pas envie de racheter cet endroit seulement pour te virer. Les yeux qui se lèvent au ciel, soupire qui s'échappe lorsque la belle s'éloigne, regard discret qu'elle ne peut s'empêcher de délaisser sur ses courbes. La jambe qui gigote, les ongles qui tapotent le bois du bar, le regard qui l'observe à la préparation de sa boisson. Les azurs qui se laissent plonger un instant dans les siennes lorsque leurs mains se croisent, toi aussi, tu l'as ressentis ? Cette électricité ? Ah oui ? T'attends quoi pour me faire visiter ? Dit-elle alors qu'elle attrapait son verre pour y boire une gorgée, doux liquide dont elle avait absolument besoin pour se tranquilliser. T'aimerai entendre que j'suis venue pour te voir, c'est ça ? Dit-elle alors qu'elle se relevait de sa chaise, accompagnée de son verre, prête à découvrir un coin plus tranquille des lieux. Encore assez sobre pour s'imaginer qu'elle n'avait peut-être pas fait cette proposition pour rien.

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Destin qui s'acharne et qui s'amuse de vous voir l'une face à l'autre, d'observer cette tension vibrante par la haine et la tentation. Il se joue de nous, parce qu'il est persuadé qu'on se retrouvera toujours. Vile sangsue accrochée à son destin, elle essaye de s'en défaire, l'effacer aussi facilement qu'une photo, pourtant t'es toujours là. Dans un coin du bar ou dans un coin de sa tête. Soirée d'abord tranquille qui semble prendre un tournant différent, parce que comme d'habitude, il suffisait de s'retrouver pour faire des ravages. Parce que des piques et des faux sourires, ça sera pas suffisant. Vous avez besoin de dégainer les armes et se battre jusqu'à que la bataille soit remportée. Silhouette féminine qui se redresse de sa chaise, sourire presque malsain qui reste prostré sur le visage, parce qu'elle devrait pas te suivre dans les coins de c'bar, pourtant elle hésite pas une seconde, elle peut pas s'empêcher de vouloir découvrir c'que t'as à lui offrir. Me touche pas. Main qu'elle récupère pour s'en éloignée, parce qu'il était encore trop tôt pour détendre diablesse, encore aux aguets et les armes relevés. Tu me lâches pas ? J'suis pas ton putain de divertissement Carlson. Parce que ce soir, les âmes sont peu présente, alors t'as préféré jeter ton dévolu sur elle plutôt que d'observer le temps passé. Diablesse qui se défile entre les lieux, le regard assassin qui observe, sourire en coin dépassant le coin des lèvres en comprenant que cet endroit, il pouvait vite représenter les vices et la luxure. Tu sais, ces sensations, qui n'ont pas cessés de nous profaner, pendant des mois. Salle privée qu'elle observe, presque assez séduisante pour accepter d'y passer la nuit. Les mots prêt à s'échapper et rapidement coupée par son dos collé contre la porte, regard froid qui s'évade dans le sien, parce que sa carapace elle est toujours là et ça reste toujours aussi facile de cacher l'effet que t'es entrain d'me faire. J'savais pas que tu bossais ici chérie, calmes tes ardeurs Murmures qui s'échappent à quelques centimètres de ses lèvres, le corps féminin qu'elle n'hésite pas à repousser pour s'en séparer. Son verre qu'elle termine pour le terminer cul sec, silhouette faisant le tour de la pièce, laissant ses talons claquer contre le sol. La barre de pole dance à laquelle elle se tient, un air amusé, le regardant vibrant par son jugement. C'est quoi cet endroit ? T'es devenue une prostituée maintenant ? Parce qu'elle est encore trop sobre pour voir les choses d'un autre oeil, parce qu'elle utilisera tes erreurs contre toi, jusqu'à que les rôles soient échangés et que t'arrives à prendre les reines de la situation.