Premières vacances au Spring Break avec quelqu'un, premières vacances avec un partenaire depuis longtemps. S'il y a quelques mois, quelqu'un m'avait dit que j'aurai quelqu'un et que nous passerions nos vacances ensemble à cette occasion, j'aurai très certainement cru que l'on se moquait de moi. Fausse surprise que celle de t'inviter auprès de moi pour rejoindre mes camarades, vivre nos moments seuls loin de Boston dans un contexte presque paradisiaque. Gloussant plus que de raison, je pousse la porte de la chambre d'hôtel que je nous ai réservé, à proximité de l'hôtel des étudiants sans pour autant y être collé. ❝ Nous voilà chez nous ❞ m'amuse-je, grand sourire éclaté sur mon faciès. Je pousse la valise au fond, retire mes chaussures avec mes pieds avant de me jeter sur le lit comme un enfant. Pour une fois, j'agis sans être raide, sans être carré. Pour une fois, je me sens l'envie de profiter simplement avec la meilleure des présences à mes côtés.

Gloussement parfumé d'une brise d'amour, je te regarde avec amusement en te voyant ébahi par le contexte. ❝ Non, ce n'est pas chez nous, effectivement... Trop ? ❞ Trop pour toi ? Grimace sur ma bouille qui se fond en sourire tandis que je me rapproche de toi, la peau électrifiée à la simple sensation que tu sois davantage proche. Paumes qui se rejoignent dans le cou de ton bien-aimé tandis que tu le nargues d'un narquois rictus qui ne demande qu'à être dévoré. ❝ Qu'est-ce que tu veux ? Rien n'est jamais grand pour celui qui me rend heureux. On peut dire que je suis ton sugar daddy non ? ❞ ricane-je, penchant ma tête en arrière avant de poser mes lèvres sur ta joue et de murmurer calmement. ❝ On sait très bien qui porte la culotte une fois la nuit tombée. ❞ Diablotin que je deviens à mesure de passer mon temps avec toi, je me permets un baiser volé avant de détacher mes mains et les poser sur tes épaules. ❝ Alors, dis moi, qu'est-ce que tu veux faire maintenant de suite ? Petite sieste ou verre sur la place ? Ce sera du soft pour moi mais j'ai envie de faire ce que toi tu as envie. ❞ Les mirettes flirtent avec l'affection brûlante de mon âme, se reflétant dans ces derniers, trahissant à jamais l'importance que tu dessines chaque jour dans mon présent comme mon futur. Il n'y a que toi, maintenant et pour toujours, que la vie nous claque ou nous berce d'amour.

Mensonge émanant de tes lèves provoquant une grimace entre moue et sourire. ❝ Tu l'as déjà accepté en venant... Disons que tu as du mal à réaliser plutôt, non ? ❞ L'envie que tu sois bien prône sur le reste tout comme celle de me retrouver contre toi et te rassurer quant à la suite. Mon regard te crie que je suis là, que je ne te lâche pas dans cette nouveauté déstabilisante, que tu trouveras toujours refuge auprès de ton cocon, de mes bras. Nul ne peut nier la fougue qui, en un claquement de doigt, jaillit de nos entrailles pour nous posséder mais en cet instant, alors même que je me rapproche, alors même que tu m'empoignes le cou, nous nous retenons de nous laisser avoir par de telles impulsivités. ❝ On découvrira tout... Comme moi torse nu vu que ça semble te faire plaisir ❞ ricane-je en me déhanchant sous l'emprise de tes bras comme si la musique venait de titiller mes oreilles. Tu me libères et me laisses déposer ma valise, préparant en amont de quoi la défaire sans trop de maniaquerie. Je décide également de me changer tout en t'écoutant attentivement, enfilant une chemise que j'entrouvre - pour déjouer la chaleur et te titiller par la même occasion. Je me retourne, attends que tu termines tes méfaits avant de m'approcher à nouveau. ❝ On a qu'à goûter ça. Enfin, tu peux y goûter. Il fait beau et chaud là maintenant donc mets-toi bien, comme moi... ❞ Tout ce que j'attends, c'est que tu te retournes et quand tu le fais, je suis pris d'un sourire timide comme si je réalisais enfin que j'étais un jeune coquin en pleine découverte de son potentiel attractif - et en réalité, c'était bel et bien le cas. ❝ Allez, dépêche toi ❞ te lance-je avant de te saisir au niveau de la taille, plaçant mes doigts à la jointure de ton pantalon juste en bas de ton ventre pour avoir une emprise et caler mon visage contre le tien, capturant tes lèvres avec une gourmandise presque illégale. Aussitôt je te lâche en réalisant ce qui pourrait se passer. Nous avons tant du mal à nous retenir, et, Coda, j'ai tant de mal à te résister. Je veux explorer le lieu, vivre ces moments avec toi mais que tu m'enfermes à jamais dans tes bras est peut-être l'unique chose pour laquelle je me condamnerai sans m'opposer au roi.

Sourire niais qui ne perd aucunement de sa superbe, illuminant un faciès que tu te plais à regarder sous toutes les coutures. Impossible pour un être aussi comblé que moi de cacher la joie de te voir réagir aussi positivement à l'expérience. Ceci est notre moment mais il ne sera pas le dernier. Es-tu prêt pour tous les autres endroits où je compte t'emmener ? Rencontrer ma famille dans leur luxueuse maison à Londres ? Voyager et ne pas te soucier du coût de ce que nous pourrons acheter ? ❝ Tu m'as donné un nombre incalculables de première fois du côté de la lune, permets-moi de t'offrir tes premières fois du côté du soleil. ❞ Je comprends que la transition nécessitera quelques ajustements, que tu auras besoin de temps pour te faire à ce qui m'entoure, ce qui fait moi sans que cela ne définisse l'entièreté de ma personne. Cependant, il m'est impossible de cacher mon aisance sans amoindrir le coût de tout. Par chance, dépenser sans compter n'est pas dans mes habitudes ; pourtant, que je désire t'ensevelir sous des montagnes de cadeaux et richesses pour te rappeler à quel point je pense à toi, à quel point te voir heureux me rend heureux. Un baiser scelle notre arrivée mais la retenue est de mise comme pour s'apprivoiser. Nous ne sommes plus que nos instincts animales mais pourrons-nous résister à s'attaquer au moment propice ? ❝ Tu pourras goûter à toutes les spécialités qui te feront envie... Moi, je suis toujours sur la carte donc. ❞ Clin d'oeil accompagné d'une langue tirée, je me découvre à me lâcher doucement, à te chercher comme tu sais le faire en retour. Tu es le démon qui tente, l'incube des anges face auquel je dois être fort et proactif. Nul ne m'emportera dans ma tombe sans que je ne l'emmène avec moi. Les corps s'éloignent le temps que je me prépare, avant de te retrouver pour une énième tentation qui s'éteint sous ma directive. Torse nu, tu fais le mariole, me cherche sans même te soucier de mes résistances. ❝ Tu sais bien que là, ce n'est pas la chemise qui me donne chaud ❞ réponds-je, les iris rivés sur ce torse gonflé, dessiné à la perfection avant que je ne glousse en levant les yeux au plafond, gardant le regard détourné pour m'assurer de rester aussi stoïque que possible. ❝ Tu ne m'auras pas. Et habille-toi jusqu'au bout. Tu feras rêver les autres un autre moment, là, tu la joues sage. ❞ Je me sens frissonné à te voir avancer, collant ton front contre le mien à m'en décrocher un bref soupire intimidé. Il n'y a que toi qui saches sur quels boutons appuyer, de ton charme inné et de ta douceur prônée. ❝ Tu veux vraiment que je rougisse ou que l'on s'embrasse non stop sur le lit, c'est ça ? ❞ ricane-je sans chercher à résister avant de m'interroger de ce qui suit. ❝ Okay, pas de piscine, je ferme les yeux, c'est ça ? ❞ Sourire que je retiens tout en closant mes paupières, incarnant la parfaite et entière confiance que je t'accorde. Le coeur bat comme jeté dans tous les sens, je me mets à compter à voix haute, t'écoutant bouger de gauche à droite avec la fébrile peur que tu ne fasses une ânerie. Et une fois les yeux ouverts, voyant la baie vitrée ouverte et quelques affaires manquant, je réalise que j'ai fait voyager l'enfant le plus insolent de tout Boston. Je secoue la tête en soupirant, attrapant une serviette avant de jeter ma chemise sur le lit, restant torse nu en grommelant de voir mon short aussitôt volé. Je saisis un second que j'enfile aussi sec et me dirige vers la sortie en un temps record. L'envie de prononcer ton prénom est forte mais je me retiens de me faire griller. Si c'est le jeu que tu désires, c'est le jeu qui va se jouer de toi. Discrètement, j'essaie de contempler les alentours, les détailler pour te repérer. Au détour de la piscine, en une minute, je reconnais ce dos non loin sur lequel figure encore quelques égratignures de mes ongles courts plantés. Pas de félins, contournant le bloc, je racle ma gorge à t'en faire te retourner. Face à face nous nous retrouvons, comme deux cowboys prêts à tirer. ❝ Quel voleur... ❞ murmure-je presque en posant mes yeux sur ton short avant de les relever. D'un coup, d'un seul, je me mets à courir, te voyant reculer proche du rebord de la piscine. Satisfait de ne voir personne encore présent, je saute et te fais basculer, nous plongeant tous les deux dans l'eau à en créer un raz-de-marée, mon corps sur le tien te plongeant dos au fond de la piscine. Nos membres s'attrapent, nos carcasses se débattent avant de remonter à la surface pour que nos poumons retrouvent leur air. La bouche s'ouvre grand, et la première respiration nous sauve. Aussitôt, je retourne sur toi, glisse mes jambes autour de ta taille comme une pieuvre sur sa proie. ❝ Tu cherches déjà la merde ? C'est moi qui dois te punir ? ❞ Me collant à toi, je t'agrippe fermement, réalisant trop tard que tes mains m'emprisonnent déjà au point de me rendre sauvage.

tw ✧ sensualité.

Visage démoniaque où les sourcils se lèvent, le regard sombre, les lèvres se tordent de part et d'autre : l'homme que j'aime n'est qu'un démon. De mon côté, sourcils froncés, bouche ravalée, regard perçant, prêt à attaquer. Je ne laisse planer aucun doute quant au fait que je suis déterminé à t'attraper. Jeu de chasse comme tu les aimes, où la proie n'est plus la même, chasseur en journée je suis, de ton amour et pour calmer tes bêtises. La nuit, comme toujours, tu reprends tes droits, les baisers tendres font place aux fessées de soie. Les gloussements diurnes ont parfum de soleil alors que les morsures nocturnes ont goût de lune. Le corps fonce et te percute, les âmes sombrent et trébuchent. Nulle eau ne peut éteindre la flamme qui nous anime mais elle aura au moins le mérite de diluer l'appétit. Des mouvements de bras et de jambes se sentent dans tous les sens, nos mains ne pouvant que se chercher pour, le pouvoir, reprendre. ❝ Dans mes rêves, hein ? Dans ma réalité, oui ❞ clame-je avec confiance, une presque inhabituelle. Il n'y a plus à douter, le petit con en moi tu as réveillé. Et je m'en amuse, j'en profite car tu aimes cela dans l'unique but de reprendre ta place. Le conquérant, le géant de fer, celui qui prend et consume, qui me libère et me possède. Tentative de sombrer que tu entreprends dans laquelle je me débats à nous voir tous deux sous la surface. Les yeux se croisent et malgré la violence, j'y vois cet amour incandescent. L'air manquant nous fait remonter, et quand je lance d'un revers de main de l'eau, sur mon visage, tu te mets à la cracher. ❝ Sale mioche ❞ rigole-je en gardant une distance, préparé à toute attaque de ce violent titan. ❝ Nan, c'est ainsi que je fête mes vacances pour la première fois avec un petit-ami... Non, attends, je devrais préciser, LE petit-ami. ❞ Un air de tendresse est brassé par le vent tandis que mon sourire se mue en canaille. Instant de paix imposé ; de tes bras virils, tu te redresses sur le bord pour t'expirer sans grimper pour autant, te tournant pour me faire face et m'inviter à te rejoindre. Anguille habituée, dans un élément maitrisé, je serpente jusqu'à toi, les mirettes piquantes, me redressant un peu à quelques centimètres de toi. Les yeux s'écarquillent d'entendre pareille proposition, mes mains s'agrippant à tes biceps. Secouant la tête doucement, le rictus ne peut s'étendre pour autant. ❝ Tu es fou, tu le sais ça ? ❞ D'une lèvre mordue, je retiens ma gêne et libère ma bouche en m'avançant vers toi. Le coeur bat, la sensation est chaude mais contre toi, près de toi, les peurs implosent. Des bras en serpents glissent jusqu'à ton cou, s'enroulent afin que mes lèvres reposent sur les tiennes. Doux baiser qui me fait grimper en flèches, me pousse à encercler tes hanches de mes jambes frêles. La sensation de confort qu'offre ton corps m'oblige à gigoter et soupirer d'émoi. Plus rien n'existe autour de nous, plus de bruit mis à part l'eau encaissant nos mouvements. De cette langue farceuse, je glisse jusqu'à ton palais, pétrie enfin la tienne jusqu'à me pousser à me coller à toi. ❝ Coda ❞ chuchote-je, en partie excité, me serrant avec vigueur sur ce corps divin, celui qui martèle tous mes points faibles sans demander son reste. Sur ta peau est parsemée une magie qui me colle à celle-ci, ton âme m'attirant quant à elle à jamais dans ses filets. Esclave un jour, esclave toujours, éperdument perdu dans mes sentiments mais continuellement localisé dans les bras de mon amant.