s’estompe dans la peau les gouttes d’élixir sucré. arrange l’apparence, cache les désillusions. transforme l’abject, embellis les mensonges. et c’est toujours la même foutue chanson, les mêmes refrains qui tournent en ronds. la même danse machinale que je répète encore et encore. les mêmes faux pas. et ces nuits qui se ressemblent, à demie lassée de ces regards superficiels. ceux qui n’aiment que la couverture, le surperflus, la jolie robe. aguicheuse. la même séduction infernale, leçon apprise par coeur. fade. répétitive.
que serais-je pour toi ?

une poupée exquise,
un fiévreux souvenir,
une vague scélérate,
un rivage harmonieux,

et j’empresse le pas pour te rejoindre. pressée de voir, de lire, de ressentir autre chose que le vide. d’entendre autre chose que le bruit du coeur qui s’abîme. s’enlise dans des sentiments marécageux. sous les astres discrets, entre la brume et l’ether glacé, ta silhouette qui s’en détache. accroche la rétine, l’illumine d’une adrénaline incertaine. l’espoir d’une renaissance désirée qu’à moitié. parce que quelque part, j’avais rien envie d’oublier. mais t’es là, sûrement que tu fais une erreur, que tu tapes pas à la bonne porte. que tu t’intéresses à la mauvaise âme. parce que la mienne est dans l’coma, mieux là-bas que devant les douloureuses réalités. et qu’tu devrais sûrement me fuir, moi et ma saleté d’instabilité. moi et ma sale impulsivité. parce que j’vais tout ternir chez toi, j’vais faire faner tes roses. t’crever avec tes épines. - t’as pas attendu trop longtemps ? trop tard. t’es encore là. - j’avais envie d’être belle c’soir.. pour toi. parce qu’il n’y a qu’ça qui compte, non ?

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

l’ange déchue. les ailes qui se brisent, craquent sous les tourments d’une âme à son déclin. plus proche de l’enfer et ses damnés que du jardin d’eden. frappe la malédiction, ne laisse qu’une nymphe désorientée. brisée. assoiffée de renaissance. fends la brume stellaire d’un pas affirmé. comme si j’savais où j’allais, avec toi. psyché endommagé, manqué. attirée par tout ce qui abime. crève. douce torture recherchée.

au prémice d’un clair de lune,
prise en otage de ton regard vagabond.
c’est toi que j’vois.
toi qui m’aspire,
l’effet bouscule l’estomac.

doigts qui s’accrochent aux tiens. s’entrelacent dans une danse brève. virevolte sous ton index, l’illusion d’une stabilité. équilibre trouvé accroché à tes phalanges. mauvais rêve. cauchemar délectable. et je m’arrête sèchement, retombe contre les rebords de ton torse. corps cogne contre le tient, main toujours dans la tienne. l’envie de voir tes yeux de plus près. déceler les failles, les brèches dans lesquels s’infiltrer. - pas assez pour susciter ton impatience alors.. l’éclat joueur dans les billes cristallines. oscillent, elles aussi entre tes opales et tes charnues. celles qui attisent déjà le désir de les goûter. croquer. céder à leurs saveurs. pourtant je m’éloigne, laisse les pulsions en laisse pour m’en détacher. délaisser tes doigts. - c’est à toi de me le dire.. laisse le vent souffler entre nos ombres. - t’es satisfait devon ? arque le sourcil, cherche la réponse dans ton regard perçant. - au badz. c’est pas très loin et l’ambiance est pas mal. peu importe où. d’toute façon on est déjà foutu c’soir. choisir l’endroit du chaos, penchant pour la luxure indécente pour tout saccager. - t’en demandes trop. j’sais plus faire autrement que mentir. satané rôle qui colle à la peau à force de le jouer en boucle.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;