tw ✧ consommation d'alcool et sexualité.

Je n'avais aucun doute quant au fait que la soirée risquait de tourner au drame. En aucun cas tu allais prendre la nouvelle avec sympathie et ton désir d'ignorance quant à mes nouvelles de Huxley ne laissait rien présager de bon. Pourtant, ceci marquait notre dernière soirée, le dernier instant où je pourrais enfin profiter de ta sale tête. Une part de moi aurait voulu pouvoir te côtoyer, toujours, mais ma parole est d'or, c'est ainsi que je vis. Le bar est bondé sans être irrespirable, et, me frayant un chemin jusqu'au comptoir, je t'aperçois enfin et me rapproche de toi. ❝ Nan, ça m'va. ❞ Regard tourné directement vers le serveur. ❝ Hé, quatre shots de vodkcam et un rhum arrangé. ❞ Je reviens vers toi, main posée sur ton épaule. ❝ On boit nos shots, je prends mon verre et on bouge danser ? ❞ Aucune idée de ce que tu as en tête mais je veux m'éclater pour notre dernière soirée.

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Shots servis aussitôt digérés, vous les enchainez comme pour vous noyez. La colère de devoir te laisser me mine mais je n'ai pas d'autres choix pour rassurer mon nouveau surnommé chéri. Verre en main, je te suis, la gorge serrée, nos corps bringuebalés entre les gens écervelés. Trop de bruit, la lumière dans tous les sens, nous nous cognons finalement à en renverser de notre verre. Je pose mes lèvres dessus et te cache de mon torse, te pousse contre le mur en m'abreuvant un instant, finissant mon paiement d'une traite au final avant de grimacer en secouant la tête, le reposant sur une table à côté avant de soupirer. ❝ J'suis déso Mat... ❞ La tête me tourne déjà, une main sur ta hanche, j'aimerais trouver les mots adéquates.

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Ma rage injustifiée n'est que le fruit d'un égo mal placée. De ta colère je comprends les recoins mais les mots suffisent à me faire t'agripper les bras comme un pantin. ❝ Calme toi direct ❞ crache-je en te voyant violant, ton verre presque rétamé sur le sol. Je sens, je vois la tristesse qui t'habite et je voudrais t'en soulager mais rien n'est possible. Je me retrouve tendu et compatissant, sans savoir quoi faire avant que ta main dans ma nuque pousse nos visages à se cogner l'un contre l'autre, nos lèvres se touchant. Ta fougue n'est qu'un exutoire, ta langue imbibée d'alcool se réchauffe à la mienne et sans même le vouloir, je me sens déjà monter. Ne suis-je qu'une bête à jamais affamée ? De mes mains retirées, je les éclate sur tes hanches, te plaque davantage contre ce mur pour te soulever sans m'y méprendre. Que les autres nous regardant alors que je me colle à toi, sans retenue dans mes gestes, la passion dans les doigts. Je n'y mets aucune forme quand je passe sur tes fesses, que je te soulève de terre, plaqué contre toi plaqué contre la paroi, dans l'ombre doucement nos figures se dissipent. ❝ Viens chez moi. ❞ Besoin de te dire au revoir, de te goûter une dernière fois. Je me sens merdeux de te dire au revoir.