never say never
with @Max Juàrez and @Jelena Rodrič
warning : aucun pour le moment
28.01.2023 Mohawk trail, Boston te retrouver à Boston était bien la dernière chose à laquelle je m'attendais. depuis mon arrivée à ici, tu étais le fantôme du Mexique. un être parfait que j'avais l'impression d'avoir inventé. de ton regard ténébreux à ton sourire d'ange, de tes paroles bienveillantes à ta force de caractère. tout me paraissait sortie de ma tête. je me demandais parfois si je ne t'avais pas fantasmé. l'imagination un peu trop poussée qui m'avait fait croire que tu existais, façonné de toute pièce par mes envies, pour être physiquement à mon gout et pour me pousser dans mes retranchements tout en étant respectueux et d'une douceur infinie. mais non. il semblerait que tu sois bien réel et surtout Bostonien. cette soirée en boite, quand mes yeux se sont posés sur ton visage me donne l'impression d'être encore un rêve. me voilà donc sortie de mes songes pour entamer la quatrième énorme pente  de la journée, après 3h de marche déjà. « Max.. quand est-ce qu'on mange ? » la fin tiraille mes entrailles et malgré que mon corps soit habitué au sport, c'est bien moins cool de marcher dans le froid pendant des heures que de taper dans un énorme sac avec mes gros gants. « tu sais que ma mère m'a toujours dit " draga moja (ma chérie en croate) ne part pas seule avec un inconnu, n'ai confiance en personne sauf en toi même" et moi le premier truc que je fais c'est de partir dans une forêt immense avec toi » je ris doucement, essayant de contrôler mon souffle. en vérité, avec tout les moments qu'on a partagé au Mexique, t'es plus vraiment un inconnu. t'as été un amis hors pair, un compagnon d'aventure, une épaule solide et aussi.. un premier crush.

Il est vrai que tu as vraiment morfler ses derniers mois -voir dernières années - prisonnier d'une relation qui ne te convenait plus, convalescent après un accident qui aurait pu vous être mortels, tout fraîchement divorcé et n'ayant quasi plus aucuns droits sur ta progéniture. Tellement de négatif accumulé en peu de temps que tu aurais presque envisager de te laisser couler, prêt à renoncer au peu d'estime qu'il te restait à ton propos. Surement près a faire une connerie même. Mais il semblerait que la vie ait décidée d'être un peu plus clémente envers toi, en t'offrant un boulot dans lequel tu t'épanouis, en mettant sur ta route quelqu'un qui te troublera plus que de raisons, mais qui va certainement te permettre de te découvrir autrement. Puis finalement, en replaçant dans ta vie un fantôme du passé. Elle fut ta parenthèse enchantée, Jelena. Celle qui t'as sortis de ton quotidien, celle avec qui tu pouvais rire et parler jusqu'au petit matin sans jamais t'ennuyer ni voir le temps passer. Celle là même avec qui tu te sentais vivre. Enfin. Longtemps, elle a animé en toi une flamme et vos moments passés ensemble te seront a jamais gravés en mémoire. Tu as toujours respecté une distance entre vous, parce que tu était marié à cette époque mais elle t'as toujours semblait magnifique, Jelena. Cette beauté physique et intérieur, cette force et cette douceur à la fois qui t'avais profondément touché et à laquelle tu t'étais attaché. Sauf que tu ne pouvais la voir qu'au Mexique, au détour de weekend ou vacances chez tes parents, cachant son existence à ta famille. Ce n'étais pas un adultère, elle comme toi étiez bien trop sérieux pour franchir les limites. Mais plutôt comme deux âmes qui se sont connectés. La revoir à Boston, dans cette boîte de nuit cela t'as beaucoup secoué. Comme si l'univers tout entier s'était plié en quatre pour la ramener dans ta vie. Comme s'il restait un goût d'inachevé entre vous. L'invité à passer du temps ensemble, à une excursion suivant le même schéma que celles que vous partagez avant, ce fut comme une évidence. D'ordinaire tu apprécie le calme d'une randonnée en solo en pleine forêt, mais aujourd'hui c'est le sourire aux lèvres que tu cavale dans la nature au grès des chemins escarpés et des montées, la brune à tes côtés. Posté à côté d'elle, calant ton rythme au sien, tu rigoles légèrement lorsqu'elle réclame la pause repas. Tes yeux qui se posent sur ta montre, surpris de voir a quel point le temps est passé à toute vitesse. Puis tu reportes ton attention sur elle. "- j'avais pas vu l'heure. On va s'arrêter manger oui. Tu mérites et je veux pas te laisser mourir de faim" que tu dis pour la taquiner légèrement alors que tu ralentis un peu l'allure pour venir passer une bretelle de ton sac à dos sous ton bras. Tu cherches un endroit propice à une pause repas autour de vous, puis désigne du menton un gros tronc de bois un peu plus bas qui te semble plutôt confortable. "- ça tombe bien ça, parce que je ne suis pas un inconnu." de nouveau un regards taquin vers elle, alors que tu t'installe sur le tronc d'arbre. "- mon père lui, il me disait toujours "traite chaque femmes comme si c'etais ta mère" que tu dis en fouillant dans ton sac pour en sortir une couverture qui servira de support à votre pique nique accompagné d'un petit réchaud, des gobelets, d'une gourde d'eau, d'une boite d'aliments à réchauffer et de deux grands sandwich composés que tu avais préparé avec soin avant de partir. Tu lui en tend un avant de poser le reste devant vous. "- on est pas bien la ?" de nouveau tu souris à celle qui est bien plus qu'une simple amie, vraiment ravi de partager un nouveau moment hors du temps en sa compagnie.