La discussion semblait être retenue des deux côtés, pour Arlo c’était à cause de ses souvenirs qui lui rappellent ses mauvais choix, bien qu’à première vue sans conséquence, en repensant ces actions il n’est pas fier. Il avait été lâche, et maintenant essaie de ne plus s’autoriser ce genre d’omission, même si avec un petit ami et des test négatifs ils ne risquaient rien. Elle ne semblait pas très heureuse de savoir pour Antoine, mais c’était sûrement juste la surprise. “ Oh je vois, du coup ça fait longtemps que vous êtes tous les deux ou le papa est juste occupé aujourd’hui ? ”. Question qui paraît naïve à la réponse qui pourrait surprendre. Il n’est pas vraiment surpris en revanche de savoir que c’est la première année chez les bleus pour Margault “ Mais t’as eu un pass droit pour la première année ? Normalement on doit loger là bas, enfin j’espère que t’es mieux chez toi ce serait naze qu'ils ne s'adaptent pas.. ” Il sourit avec le ricanement de la blonde, comme si la complicité revenait au compte goutte. Il savait ce que ça faisait de bouger tout le temps, entre black bay et Harvard puis l’appartement de son copain, il avait vite rentabiliser sa voiture. “ Je suis écossais, né à Glasgow, et ouais c’est juste moi et mes parents. Et pour la maladie je sais pas trop, j’ai rien choppé de grave cette hiver, peut-être un rhum ” Tant de questions le bouscule un peu, mais n’est pas du genre à refuser au gens d’apprendre à le connaître, même si parfois les formes sont curieuses. Un petit rire gêné glisse quand même d’entre ces lèvres.  “ Non t’as pas t'inquiéter, tu peux prendre mon siège et poser le petit sur tes genoux ça doit pas être facile de le garder dans les bras ” @Margault Archambault

La discussion est lancée. Tu peux plus t’arrêter maintenant que tu es devant lui. Il y a des centaines de questions qui s’entrechoquent dans ta tête, tu aimerais pouvoir toutes les lui poser, mais cela deviendrait gênant et il serait bien capable de tout plaquer pour courir chez lui et tout fermer à clé. Ouais, t’es pas fine Margault, tu devrais ralentir. « Le papa est peut-être mort » que tu chuchotes entre tes mains. « En fait j’sais pas où il est, mais je lui raconte que c’est un mec super beau parce que sa maman elle a bon goût » Tu souris et prononces d’autres interrogations qui t’amènent toi-même à devoir y répondre. « J’essaie de découcher le moins possible, mais je me sens mal de laisser mon père gérer Raphaël, il doit déjà s’occuper de ses jumelles .. » C’est vrai que tu te reposes pas mal sur ton géniteur, mais cela ne semble pas l’agacer, bien au contraire. Il te soutient dans ton rôle de mère célibataire, ce que ne fait pas ta mère outre-Atlantique. Elle, elle est plutôt douée pour te critiquer dans ton dos, faut pas s’étonner si tu ne rentres pas au pays pour fêter Noël. La succession d’réponse obtenue, tu as le culot d’lui demander si tu ne pourrais pas squatter plus longtemps et ce, derrière le stand. Arlo est bien trop gentil, si c’est le père de ton môme, il se fera bouffer par sa progéniture, enfin, s’il veut bien faire partie de sa vie. La poussette qui fait une marche arrière, tu te faufiles de l’autre côté du présentoir et détaches le petit bonhomme pour le prendre dans tes bras. Ses lèvres humides, il fait une bulle de bave et rigoles en accrochant ton nez. « Maman copain de toi ? » qu’il marmonne en cherchant le brun derrière toi. « Euh oui, c’est Arlo, il étudie pour devenir … pour devenir quoi ? » que tu demandes en pivotant vers le jeune homme. Le bambin déposé à terre, tu lui tiens les mains alors qu’il parvient à rester debout. « Maintenant qu’il parle et marche, ça devient chaud, faut pas que je merde en l’éduquant, c’est trop de pression .. T’aimerais avoir des enfants toi ? »  @Arlo Woods

Plus les informations s'accumulent plus une petite pression se niche sur les épaules d’Arlo, grandissant encore plus en apprenant que le père du petit n’était dans leur vie, mort, disparu ou simplement inconnu. Les trois propositions étaient sur la table. Il regardait le bambin quand elle confie ce qu’elle raconte au petit sur son géniteur. Un nouveau petit rire gêné. Le yeux qui se baladent sur les similarité de leurs deux visages, il devait halluciner, ce gamin ne pouvait pas lui ressembler. “ Je vais prendre le compliment, mais sans vouloir t’offenser, loin de là, c’est juste que t’as plus de nouvelles ..? ” Il croise mentalement ses doigts physiquement tremblotant. On penserait que c’est le froid, mais le stress le ronge encore plus. “ En effet ça doit faire beaucoup à gérer, mais d’un côté si ils sont dans les mêmes tranches d’âge ils peuvent jouer ensemble ” Il se félicite avec ironie de lui expliquer ce qu’elle sait déjà bien mieux, foutu malaise. Il la laisse passer derrière le comptoir, parce que sa curiosité et sa politesse ne peuvent pas imaginer précipiter cette conversation à sa fin. Le petit, Raphaël, se bave dessus en riant ce qui arrache un sourire à un Arlo attendri. Il ne s’attendait pas à ce qu’il soit en mesure de parler, il paraissait trop petit pour ça. Enfin, seulement parce que l’écossais n’avait aucune idée de ces choses là. Il hoche la tête en répondant à la nouvelle question “ Je veux être le monsieur qui fait la musique des films et des dessins animés ” Il ne pouvait pas s'empêcher de se demander si il comprenait ces mots-là, il ne savait pas comment faire plus simple. Si ça trouve le petit sait même pas ce que c'est qu’un film. Le voyant dressé et fier sur ces deux pieds, il était une nouvelle fois assez surpris, mais le garda bien pour lui. “ Ouais ça doit être super compliqué à gérer, il y a tellement de manière d’éduquer un enfant… Je pense que j’en voudrais, un ou une, après mes études quand je serais posé ” Malheureusement, ou heureusement, la vie ne suit pas toujours les plans que l’on prévoit. @Margault Archambault

C’était il y a quasiment deux ans et demi, il ne doit plus se souvenir ou encore moins faire le lien sur sa potentielle paternité. Plus tu le regardes et plus tu lui trouves des similarités avec ton fils. Il a une fossette que tu retrouves chez Raphaël, mais c’est peut-être juste ton cerveau qui te joue des tours, peut-être que tu fais des rapprochements là où il n’y en a pas. « C’est un peu ça, le père est quelque part dans la nature, sans vraiment savoir qu’il a engendré un chef d’oeuvre » Tu souris et te confies comme tu ne le fais presque jamais. Parler de ta famille, c’est plutôt rare. Tu ne fais des allusions à ton cercle familial qu’en compagnie de tes plus proches amis. Arlo n’est pas forcément chanceux, il est un soupçon à lui tout seul. Te faufilant derrière le comptoir, tu offres plus de liberté à l’enfant qui était jusque-là bien attaché à la poussette. Le cookie est réduit en pièce. Les miettes dégringolent de son manteau sur le sol, ça fera d’la bouffe pour les oiseaux. Et puis il lance une question qui enflamme tes joues. Il est pire que toi ton gosse. C’est ainsi que tu apprends ses objectifs professionnels. C’est .. atypique. Précis. « Je te souhaite de réussir, j’aimerais bien voir ton nom dans les génériques des Disney » Raphaël est posé à terre. Il tient bien debout et serait capable de tirer sur l’espèce de nappe pour tout détruire. Il est comme ça ce petit, un bulldozer vivant. Alors tu lui tiens les mains pour maintenir son équilibre, bien qu’il soit déjà très agile sur ses pattes. Tu écoutes parallèlement l’étudiant qui expose ses projets futurs. « Tu as bien raison, moi ça m’est tombé dessus, mais si j’avais pu faire autrement, j’aurais choisi ton plan, c’est plus raisonnable, enfin, j’sais pas si c’est le bon mot. Ce que je veux dire, c’est que c’est un vrai casse-tête pour tout gérer en même temps. J’espère que je vais réussir mon année et ne pas redoubler. Étudier ici, ça coûte vraiment cher » Les sourcils se froncent et témoignent de ton inquiétude pour ton cursus. Lier les cours et la maternité, c’est vraiment éprouvant. Ça se trouve t’as écrit des conneries sur tes copies tellement t’étais ko. « Tu penses avoir réussi tes examens toi ? Il te manque encore combien d’année avant de terminer ton cursus ? Une seule non ? » @Arlo Woods

Il se souvenait encore très bien de l’incident et de l'omission, comme un souvenir qui le hante avec une délicatesse, visant droit son cœur. Son inconscient avait additionné les éléments, l’âge du petit, le père inconnu qui ne sait peut être rien de tout ça, les similarités physique entre lui et le marmot qui lutte entre son équilibre et l’envie irrépressible de tirer la frêle nappe du stand. “ Tu dirais que sa création peut remontrer de cet été là ..? ” Il taisait la fin de la phrase. Cet été où leur rencontre, leur batifolage ont engendré un petit être vivant, qui aujourd'hui parle et marche. Il se mouille, s’inscrivant avec cette phrase lui-même sur la liste des potentiels coupables de l’abandon du poste de père de Raphaël. Il commence à échanger avec le petit, s’accroupissant pour arriver à sa taille et mieux le regarder. Plus il l'observait, plus il pouvait reconnaître ses propres traits. Il essaie d’expliquer ses ambitions le plus simplement possible avec les encouragements de Margault “ Pour le moment je suis plus musicien pour des événements et je crée les bandes originales pour les films de mon père, du moins une partie. ” Il regarde la mère avant d’essuyer une petit tâche du manteau du fils. “ Et toi la psychologie c’est pour une branche particulière ou c’est général ? ” Après tout, il ne savait pas grand-chose sur elle, et si elle faisait tant d’effort pour régler ça; il pouvait bien lui rendre la pareille. Parler des études les amène à parler d’avenir, notamment des plans familiaux qui vont bientôt être bouleversés. “ C’est au moins plus simple, on peut profiter pleinement de chaques étapes comme ça, ton rythmes est plus dur mais il a surement aussi de belles choses que d’autres ne connaîtront pas ” Il lui offre un sourire compatissant quand elle explique s’inquiéter de ses résultats “ T’as pas à trop t’en faire je pense, il y a des rattrapages, et si t’as besoin plusieurs gens font des groupes de révisions. Je pense que les miens se sont bien passés, je vais passer ma maîtrise cette année et tenter d’avoir une place pour les doctorats je pense ” @Margault Archambault

Sa création ou plutôt sa conception. Quand avait-elle eu lieu ? Probablement durant le Spring Break au Yucatan. En rentrant à Yale, tu n’avais pas couché avec un homme avant un bon bout d’temps. Tu t’étais effectivement focalisée sur tes examens et le sexe était passé au second plan, voir au troisième. « Du printemps plutôt, enfin, je pense. Les médecins ont dit qu’il était né à terme, du coup, si je fais les calculs, ça tomberait en mars .. » Tu ne veux pas non plus clairement lui dire qu’il y a des chances que ce soit lui le père. Il doit déjà piger et t’as pas envie d’aller plus loin pour le moment, tu veux simplement que ça germe dans son esprit. La discussion se déplace ensuite sur vos projets professionnels et faut dire que celui d’Arlo vend du rêve. « Ton père fait des films ? Tu dois être blindé » Ce qui n’est pas ton cas, loin de là. C’est déjà un rêve d’étudier ici et t’en aurais presque honte, tant qu’un semestre coûte cher. Tes parents se saignent pour toi, t’as pas intérêt à merder. Ouais, la pression est immense. « Je ne suis pas encore vraiment spécialisée, mais j’aimerais traiter les troubles dépressifs, anxieux, obsessionnels, ceux que l’on peut retrouver en cabinet, je pense pas avoir les épaules pour travailler en psychiatrie lourde, tu sais avec les psychotiques » Au moins tu es consciente de tes limites, tu vas pas foncer droit dans le mur et te brûler les ailes. Arlo est un bon gars, tu t’étais pas planté en jetant ton dévolu sur lui. Il ferait probablement un bon père, mais est-il vraiment le bon ? Il y en a deux ou trois que tu soupçonnes également. Le truc, c’est qu’il y a quand même une ressemblance entre eux, bien que ton fils ait beaucoup pris de toi. « Je te remercie de me rassurer et j’te souhaite le meilleur, vraiment, t’as l’air d’être quelqu’un de bien, je suis contente de te connaître et j’espère qu’on pourra faire plus ample connaissance » Les lèvres qui s’étirent en un franc sourire, tu récupères le blondinet et le replaces dans la poussette. « Je vais le rentrer et lui donner son bain, j’espère te revoir bientôt Arlo » C’est trop angoissant d’se dire qu’il pourrait avoir des droits sur Raphaël et qu’un jour, si tout ça éclate, il pourrait te le piquer une semaine sur deux. Ça fait vraiment beaucoup d’un coup, t’étais peut-être pas si prête que ça … Alors tu t’en vas en faisant demi-tour pour traverser ce marché festif. « A plus Woods ! » @Arlo Woods

Souhaitant faire des efforts en raison des fêtes de fin d’année, Carolina se rend bien compte qu’un seul cadeau envoyé en Espagne ne résoudra en rien l’immensité de problèmes qui s’agglutinent entre elles depuis sa naissance. Seulement, si cela pouvait ne serait-ce que les poussées à faire une trêve, la cheffe de psychiatrie de l’hôpital de Boston en serait plus que ravie. Car les responsabilités de son nouveau statu sont nombreuses et à cause de ce dernier, elle peine à tenir le choc, à cause du surmenage.
— « Fantastique. Accompagne-moi, cela me fera un peu de compagnie, en plus de me faire plaisir. » Son sourire ne quitte jamais son visage, qu’elle soit heureuse ou encore peinée. Les apparences ont la dent dure chez elle, à cause de son tumultueux passé. « Il faudra en trouver un en priorité : celui pour ma merveilleuse mère. » L’ironie est perceptible dans le son de sa voix. « Si on a le temps, je m’offrirai un petit quelque chose. » Comme les présents que l’on préfère sont toujours ceux que l’on s’offre soi-même, cela est bien connu. « Hm… Est-ce qu’on vous a donné le moindre indice sur l’endroit où il se déroulera ? » La brune est curieuse de nature, ce qui est un atout, généralement, dans son métier. « Ce n’est pas grave pour l’association. » Elle achève, puisque ce qui prime, est qu’il offre une partie de ce qu’ils reçoivent à une cause qui en vaille la peine. « Excuse-moi. J’ai perdu tout sens de sociabilité et de politesse à l’évidence. Je me nomme Carolina. » S’arrêtant durant une fraction de seconde, elle ajoute rapidement : « Et je suis enchantée de faire ta connaissance, Léonie. » C’est un très joli prénom pour une très jolie personne, de son point de vue, bien qu’elle ne la connaisse en rien, en finalité. « On commence donc par le chocolat chaud, afin de se procurer des forces. Trouver un cadeau à ma mère ne va pas être une tâche facile. Elle déteste à peu près tout ce qui provient de moi. » C’est une réalité à laquelle elle ne peut pas couper.
@Léonie Burgess

C'est ta fille qui aperçu son papa adoptif en premier. D'ailleurs tu te demandais comment tu avais fait pour ne pas le voir étant donné qu'il avait mit un bonnet de père Noël. Tu lui fis un signe de la main tandis qu'Aurore te lâchais pour courir pour lui faire un câlin. "Tu n'étais pas obligé tu sais. Qu'est-ce qu'on dit à papa Lulu ??" La petite fille fis un bisou sonore au jeune homme avant d'attraper sa crêpe et de mordre dedans. "Tu n'en as pas pris une pour toi ??" Peut-être l'avait-il déjà mangé ?? Sinon ça ne te faisais rien de partager avec lui.