styrán

i’m not the only one

cette mélancolie qui te frappait, tu n’imaginais pas la ressentir de sitôt. comme si l’on t’avait arraché le cœur, comme au moment où l’on t’avait annoncé la mort de ta sœur. comment était-ce possible et si compliqué d’aimer quelqu’un et lui en vouloir autant ? tu n’avais plus l’esprit clair depuis hier, ou avant hier, tu ne savais plus bien. t’avais pas mal picolé et fumé mais aujourd’hui t’allais prétendre que tout allait bien, jouant le jeu plutôt que de broyer du noir. tu n’avais pas envie de perdre des heures à le maudire, à essayer de t’en vouloir parce que tu aurais gaffé avec lui. tu avais beau revivre en images ce qu’il s’était passé samedi dernier, un des plus beaux souvenirs avec lui, mais cela te semblait toujours irréel. juste un rêve. tu te retins fortement de ne pas répondre à ses multiples messages, l’envie était ailleurs. tu récupéras les pizzas encore chaudes avant de monter chez lui. tu n’avais même pas pensé à le prévenir de ta venue, ou plutôt tu n’avais pas cherché à le faire. s’il ne voulait pas te voir, au moins tu seras vite fixé à ce sujet. tu appuyas alors ton doigt sur la sonnette, tout de même anxieux de connaître sa réaction. toutefois, il te manquait déjà, t’en étais certain styx. mais tu ne savais pas si c’était une bonne nouvelle.

@Ciarán Black & @Styx Cardena
mise en page par (c) lovebug

Il me gonfle. J'ai passé une sale semaine, tendu comme jamais parce que ce crétin a joué avec le feu. Je supporte pas qu'il me laisse sans réponse comme ça. Quel petit con ! Il l'a cherché ! Et je dois dire que j'ai peut-être cherché à le pousser plus loin que je ne le voulais vraiment. Je me suis emporté. Mais c'est trop tard et je n'ai pas envie d'aller jouer aux réconciliations. J'hésite même à sortir pour me changer les idées mais je dois terminer mon nouveau projet. Je reste dans mon atelier ce soir, mes doigts noircissant sous les traits de crayon qui se dessinent, s'effacent, s'estompent. J'en viens presque à oublier le monde en dehors de cet atelier. Dans les abysses, je construis mon œuvre sous l'unique son des crayons. Jusqu'à ce qu'un son retentisse dans tout l'appartement. Je regarde l'heure, constatant ma faim mais aussi, la surprise car je n'attendais personne. Je m'essuie rapidement les mains avant d'arriver à la porte. J'en oublie de vérifier qui se présente et j'ouvre la porte sur un Styx. et des pizzas. Mais il y a Styx. Je pousse un soupir en le voyant, exaspéré de le voir avec cette attitude. Je n'émets pas le moindre mot et me rapproche de lui, déposant mes mains encore grisonnante sur son visage pour venir posséder ses lèvres. avec les miennes. Lentement, une main vient descendre à sa gorge pour la tenir tandis que l'autre vient prendre les cartons de pizza pour les tenir presque à la verticale. J'attire l'étudiant à l'intérieur de mon appartement, l'embrassant toujours, posant les pizzas sur la console avant de reprendre ce langoureux baiser. C'est le manque d'air qui vient à bout de ce moment. Haletante, je le regarde droit dans les yeux. Je n'ai pas envie d'être le premier à parler. J'ai l'impression que ça gâcherait tout.

styrán

i’m not the only one

enfin il vint briser l'attente qui semblait interminable, remplie de doutes. une minute de plus et tu serais déjà parti avec les pizzas. leur odeur te faisait saliver, rendant l'attente moins supportable mais c'était rien comparé à la joie qui t'envahit en apercevant son visage surpris dans l'embrasure. tu fus terriblement tenté de lui offrir un sourire mais cette horrible soirée te revint dans la figure que tu refrénas un juron en l'entendant soupirer. tu hésitas à entrer, avec l'envie de lui plaquer les cartons de pizza sur la tronche qui te démangeait. mais tu te réveillas avec ses mains qui te happèrent, t'abandonnant à lui, à ses lèvres et au contact de ses mains qui te réchauffaient. tu maudis instantanément ce moment capable de te faire oublier ses torts. tu te rappelas presque aussitôt que tu n'étais pas là pour faire la paix avec lui, bien au contraire. mais ce baiser, difficile d'y décrocher. sa langue arrivait toujours autant à te stimuler, à deux doigts de le plaquer contre le mur et de goûter à tout son corps d'apollon avec ta langue gourmande. tu glapis pour mettre fin à ce moment d'imagination plutôt intense, heureusement que de son côté aussi. bon sang, pourquoi restait-il aussi silencieux ? à deux doigts aussi de tourner les talons, de déception. pas certain que ta présence soit désiré quoi. tu retins fortement les larmes qui menaçaient de couler à cause de tout ce qu'il te faisait ressentir. de son mutisme. alors tu trouvas la force de dire ces mots, complètement hors sujet. — bon tu permets, j'ai faim. tu t'éloignas de lui pour ouvrir un premier  carton de pizza avant d'en prendre une part. — happy thanksgiving ciarán. ouais t'étais complètement à l'ouest ce soir.   

@Ciarán Black & @Styx Cardena
mise en page par (c) lovebug

❊ moth drawn
to a flame

Got a feeling that I'm going under, but I know that I'll make it out alive.

Je n'ai pas vraiment de réaction négative. je ne pouvais pas car c'était la première chose que je voulais faire : l'embrasser. c'était une manière indirecte de lui dire qu'il m'avait manqué. que je tenais à lui. Choses que je ne pouvais pas lui dire. C'est pour ça que mon silence devait rester marquer. Que je voulais le laisser, lui, parler. A son visage, je sens que les émotions fusent. J'ai l'impression qu'il va céder mais... non ? Il a faim. Mes sourcils se lèvent, la surprise est totale. je m'attendais à ce qu'il me parle. qu'il m'engueule, même. mais il parle comme s'il reprenait le court des choses. Je le regarde manger sa première part mais au lieu de le suivre. Je l'attire jusqu'à moi pour qu'il retrouve la "douceur" du mur. Je lui bloque le passage avec mon bras au dessus de sa tête. - Bon Thanksgiving toi aussi, bébé. mais ce n'est clairement pas le sujet de la conversation que l'on devrait avoir. Je viens approcher mon visage du sien, m'assurant d'avoir toute son attention. - Tu nous fais quoi, là, Styx ? Tu me réponds pas pendant des jours et tu crois qu'on peut reprendre ça comme ça ? Je viens prendre le bout de pizza qui reste pour le jeter dans le carton. On verra quand ça sera le moment de manger. Là, je veux une discussion homme à homme avec lui.

styrán

i’m not the only one

en allant le voir, tu n'imaginais pas du tout les choses se tourner ainsi. qu'il irait te sauter au cou, ou plutôt sur tes lèvres. il était du genre grognon et tu pensais qu'il allait exploser d'un instant à l'autre. tu n'avais pas été aussi exemplaire que lui en refusant de répondre à ses messages. mais tu voulais à la fois qu'il te fiche la paix et qu'il comprenne qu'il t'avait fait du mal dimanche dernier. tu n'attendis pas alors une réponse de sa part lorsque tu te servis d'une part de pizza, qui te procurait le même plaisir que son baiser d'accueil sans mentir. clairement tu ne savais pas encore trop ce que tu faisais chez lui, t'avais conscience que c'était ridicule, d'autant plus qu'il n'avait plus de nouvelles de toi et que tu n'avais pas envie de le voir, vraiment pas. mais à choisir entre ça et une autre bouteille d'alcool, t'avais préféré pour une fois d'être raisonnable. tu souris, la bouche pleine, lorsqu'il te coinça contre le mur et te souhaita une joyeuse fête. ou tu ris, te foutant ouvertement de sa gueule. non tu riais parce que l'amour te rendait stupide. que tout ce que tu vivais actuellement, c'était à cause de lui. — ehhh ! il t'arracha ta part de pizza, pas cool ça. avant de réaliser qu'il... s'inquiétait pour toi ? tu ne savais pas trop comment interpréter sa réaction, il te semblait redevenir un parfait inconnu. un vrai fantasme sur pattes. — oh tu veux vraiment qu'on parle de ça ? "ça" pour parler de ton comportement ou du sien ? — sérieusement ciaran, je veux juste profiter des pizzas avec toi. plutôt que de les manger tout seul. malgré tout l'effort du monde que tu te donnais pour ne pas te prendre la tête avec lui, tu baissas les yeux pour confesser la raison de ton tourment. — tu sais, y'a quelqu'un qui m'a planté comme un enfoiré.   

@Ciarán Black & @Styx Cardena
mise en page par (c) lovebug

❊ moth drawn
to a flame

Got a feeling that I'm going under, but I know that I'll make it out alive.

La pizza, ça sera après. Là, on a un conflit latent. Et je n'aime pas ça. On peut pas rester sur ça et se dire qu'on réglera plus tard. Je voyais bien que Styx agissait ainsi pour se protéger. Et qu'on ne se perde pas. - Oui, je veux. qu'on parle. Je sens bien qu'il détourne tout sur les pizzas. ça me fait rire qu'il ait ce seul argument. pour la peine, je ne relève même pas ce qu'il vient de dire à ce sujet. Je m'accroche à ces derniers mots. - Ah oui ? Un enfoiré ? A ces mots, je viens prendre son menton pour qu'il ramène son regard dans le mien. Ma main toujours au dessus de sa tête, l'autre vient se glisser sur ses hanches alors que je me rapproche de lui pour le coller encore plus contre le mur. - A ce que j'en sais, tu l'as clairement provoqué. Tu l'as énervé. Je me trompe ? Sourire vicieux, je sais que j'ai blessé Styx en allant coucher avec Ruby au lieu de le retrouver comme il me le demandait. Je voulais pas lui donner ça. - Je t'ai...blessé. Hein ? Je vais t'aider à oublier cette histoire, Styx. Petit sourire malicieux sur les lèvres quand je finis ma phrase. J'ai joué à un jeu pleinement assumé, je rapproche mon visage du sien. - Que ressens-tu pour cet enfoiré, Styx ? Il est important comment pour toi ? Je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie de pousser le vice jusque là.

styrán

i’m not the only one

— provoqué ? énervé ? laisse-moi en douter. tu détournas une nouvelle fois ton regard de lui, sa présence t'embrouillait, te rendait confus. tu aimerais pouvoir mettre tes émotions de côté, de cesser de te torturer pour lui. après ce qu'il t'avait fait, il n'en valait pas la peine, d'où les pizzas pour t'apporter du réconfort. mais ce n'était pas ça que tu voulais réellement, c'était bel et bien lui. mais cela te faisait mal. si tu l'avais défié, tu comprendrais ta douleur mais pas celle-ci, elle était différente. et bien réelle. celle qui étouffait tout, qui t'empêchait de réfléchir normalement. alors sa présence ne changeait pas grand chose dans ton état actuel. l'impression plutôt qu'il s'en amusait, de te rendre aussi... vulnérable. des esprits bien plus sains que toi t'avaient prévenu de t'en tenir à l'écart. — tu me blesses si on ne mange pas les pizzas maintenant. tu le regardas à présent dans les yeux, tu voudrais pas qu'il ait autant de pouvoir, tu voudrais qu'il se rappelle bien qu'il s'était comporté comme un salaud. qu'il n'était plus rien à tes yeux. — oublier quoi ? en fait, c'était pas la réponse que tu désirais lui donner, il était désormais trop près, que tu sentis son souffle, admiras son visage et surtout ses lèvres. — je le déteste. je TE déteste. tu comprends ce que je dis ? lui, important ? trop perturbé pour répondre à cette question. trop perturbé aussi pour savoir s'il était meilleur que cette envie de clope qui te touchait actuellement.

@Ciarán Black & @Styx Cardena
mise en page par (c) lovebug

❊ moth drawn
to a flame

Got a feeling that I'm going under, but I know that I'll make it out alive.

Styx est vraiment chiant. J'ai toujours été excessif quand j'explosais. Il découvrait des parties de moi qui le blessait. C'était à me demander si j'étais la bonne personne pour lui. Et pourtant, je refuse qu'un autre prenne ma place dans sa vie. dans son coeur. Je le regarde, décontenancé, lorsqu'il continue. - T'es relou avec tes pizzas. On peut pas avoir une conversation sérieuse, Styx ? je veux qu'on passe à autre chose en ne gardant pas la "merde" (ce qu'on a vécu) sous le tapis. Mais il semble ne pas vouloir se donner la peine de le faire. J'ai l'impression de parler à un mur. Alors que j'essaie de savoir ce qu'il ressent pour moi, lui mettant la pression par ma présence collée à lui, je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde pas. Je me ferme aussitôt et me recule en lâchant un profond soupir. - Je ne mange pas avec les personnes qui me détestent. Je n'ai pas envie d'être empoisonné. Va les manger dehors. je décide de m'éloigner de lui, après tout, il est complètement borné. et illogique. je ne sais même pas s'il a l'esprit clair pour cette discussion. Je vais prendre une bière dans le réfrigérateur avant d'aller dans le salon. Quand je m'assois je le regarde au loin l'air dédaigneux avant de tourner la tête pour me concentrer sur mon téléphone. J'avais clairement envie de le faire enrager.

styrán

i’m not the only one

lorsqu’il t’engueula, tu te sentis comme un gosse pris sur le fait, qui fuyait la situation. c’était le cas de le dire non ? tu fuyais lorsque les choses t’échappaient, quand tout devint trop difficile à supporter pour toi. encore une fois, tu cherchais la raison de ta présence chez lui. normalement deux options s’offraient à toi : tu le confrontais ou bien, tu le quittais. mais ni l’un ni l’autre ne semblait être le bon choix. car tu n’avais pas vraiment la force de le confronter, pas en ce moment. l’esprit trop en vadrouille pour l’instant. il t’horripilait à faire comme si tout était normal de son côté, peu importe qu’il voyait que tu sois en détresse ou pas. plutôt que de t’aider à te détendre, ses traits se durcirent et il te fit rapidement comprendre que tu n’étais réellement bienvenu chez lui. tu hoquetas presque à ses propos, partagé entre l’envie de rire ou de pleurer. mais tu n’allais pas t’offrir en spectacle, surtout pas devant lui. ― t’es con ou quoi !? tes mains trituraient nerveusement le paquet pour prendre une cigarette alors que tu rapprochais de la fenêtre. tu voyais bien qu’il faisait exprès de t’ignorer et il réussissait son coup. ― j’en ai strictement rien à foutre des pizzas ! c’est de toi dont j’ai besoin, même si je… te hais encore. t’avais besoin de te défouler à ce point avec une meuf parce que tu étais énervé ? si c’est de ma faute, dis-le ! tu t’approchas de lui, lui jetant ta clope non allumée à la figure pour le faire réagir. ― aïe les couilles de me regarder quand je parle. bien qu’énervé, l’envie de te battre, de lui montrer que tu existais restait encore vive. ― je te savais impitoyable mais tu me manques malgré tout. je n’arrête pas de penser à toi, à l’enfoiré que tu peux être, je n’arrive pas à te détester putain. jamais quelqu’un ne t’avait fait autant de peine, tu ne voulais pas qu’il t’abandonne comme l’avait fait ton père après la disparition de ta sœur.

@Ciarán Black & @Styx Cardena
mise en page par (c) lovebug

Je préfère feindre de la distance. Peut-être qu'il reprendra ses esprits au lieu de jouer au con avec moi. Je remarque que sa nervosité a fait un bond. Même si je fais le mec, je n'aime pas le voir comme ça. En temps normal, je l'aurais enlacé. Mais là, non. Je ne veux pas lui donner la possibilité de s'enfuir. Et lorsqu'il éclate, je serre la bouteille de bière tandis que je le laisse exploser. Que ces mots s'échappent dans une vérité pas forcément agréable. Cependant, je n'ai pas eu le temps de réagir alors qu'il m'envoie sa clope au visage, celle-ci percutant ma joue. Je lève les yeux au ciel avant de le regarder lui. Même s'il a eu la réaction que j'attends, je n'en suis pas moins irrité. Je serre les dents alors qu'il vient foutre en l'air sa première tirade. Me détester. Puis m'aimer. Je comprends qu'il a atteint un état de non retour. Alors je me décide. Enfin. Je me lève pour le rejoindre, feinte pour me retrouver derrière lui et coller son dos contre mon torse. Je le serre contre moi au niveau du ventre. - Va falloir que tu arrives à te décider si tu me détestes. Ou si tu m'aimes. Humant son parfum, j'attends quelques secondes pour que ça se calme un peu tout en glissant mes lèvres dans son cou. - Ouai, je me suis défoulé sur elle. Et crois-moi qu'elle pouvait plus marcher après. Là, je remonte mes bras pour bloquer les siens. Je sais qu'il va réagir. Exploser encore plus. Possible que ce soit fait exprès. - J'ai conscience de t'avoir blessé. Ce n'était pas mon intention première, j'ai agi avec la volonté de te blesser. sans me rendre compte à quel point tu allais souffrir. Je maintiens ma force, ne sachant pas vraiment comment il allait exploser. - Je ne peux pas revenir en arrière, Styx. Je peux pas revenir sur une décision déjà prise. Mais qu'est-ce que tu veux qu'on fasse maintenant ? je lui laissais le choix de la suite, même si je me permettrais de dire non si ça ne me va pas.