persoda

alone in my place, my heart is away

évidemment que tu n'aurais pas dû lui reparler, voilà dans quel état elle te mettait. elle te retournait coda, pas dans le bon sens, au point d'avoir cette désagréable sensation de vertige et le coeur qui te serrait. tu aurais tout donné pour qu'elle ne te voie pas dans cet état mais difficile de garder le contrôle après ses révélations. heureusement que tu avais les jambes solides pour rester debout mais le poids des émotions se fit sentir sur tes épaules. tu aurais aimé ne pas découvrir tout ça maintenant, réaliser qu'elle t'avait mené en bateau depuis tout ce temps. elle t'écoeurait et tu fermas les yeux, presque à bout. ses réponses t'embrouillaient davantage que tu t'en voulus aussitôt de ne pas être parti plus tôt. — hein ? tu... enfin c'est normal que tu l'aimes mais vous... vous êtes séparés ou pas ? je ne comprends plus rien persie, si t'es pas partie pour lui ou à cause d'elle, c'est pour quoi alors ? tu soupiras, maudissant le trouble dans lequel elle te plongeait. te sentant dépossédé de tout sur quoi tu avais construit avec elle. un bien trop grand mot pour définir vos moments que t'avais tant chéris. finalement ces souvenirs te laissaient une saveur amère, à tel point que tu reculas instinctivement ton visage lorsqu'elle glissa une main sur ta joue. — ne me touche pas. que tu répliquas sur un ton énervé. sa compassion te semblait être de la comédie, conscient que tu avais bel et bien perdu la persie que tu connaissais. ta femme coda. — fais pas comme si tu te souciais réellement de moi, perséphone. c'est bon. va rejoindre ton amie... et ta fille, elles t'attendent. tu tournas les talons, baissant le regard mais presque soulagé. du moins, tu l'espérais. t'avais de quoi faire ton deuil de ta relation avec perséphone. définitivement.

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alone in my place, my heart is away

Je me sens complètement larguée en voyant l'attitude de Coda. Et quand ces mots traversent sa bouche, plein d'interrogations, de quiproquos qui l'avaient embrouillés, je me rends compte qu'il n'a jamais compris le sens de ma fuite. Qu'il était dans le flou. Est-ce qu'il aurait souffert à ce point ? De la même façon que moi quand je suis partie ? Cordes invisibles qui s'arrachent à mes mains lorsqu'il prend soin de s'éloigner de moi. " Coda, c'est ... " important qu'il prenne soin de lui, qu'il fasse attention. Mais il semble s'énerver. Et les souvenirs de nos retrouvailles me reviennent alors je ne bouge pas. Les mots de Coda résonnent dans ma tête. un son faux et qui me fait perdre pied. " Coda, attends ! " alors qu'il allait s'éloigner, je prends sa main pour l'attirer vers moi aussi fort que je le pouvais. J'en suis presque surprise quand je viens à me retrouver coller à lui, mes avant-bras posés sur le torse de celui-ci pour me protéger. " Je me suis toujours soucié de toi. Et Artémis n'est pas ma fille. C'est ma nièce. " Et je comprends mieux pourquoi il se braquait vis à vis d'elle. Un métissage comme le sien aurait pu être le mien avec un autre. Mais j'ai cet angoisse de donner la vie. je ne suis même pas capable de me laisser aimer. Je me recule d'un pas, quittant son regard parce que j'ai l'impression que je vais exploser à cause de cette situation. " Je pense que tu te méprends beaucoup, Coda. " Il a compté. Et j'ai l'impression... qu'il compte encore aujourd'hui.

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persoda

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le coeur lourd, tes pas t'éloignaient de la brune. tu te retenais de pas laisser une autre vague d'émotions t'atteindre et t'emporter à ses pieds, là où elle rêverait de te voir. mais persie était morte à tes yeux, du moins tu essayais de te préparer à cette éventualité et d'après toi, il était temps de t'en défaire. de cesser de souffrir inutilement alors qu'elle avait continué de vivre sans toi. tu te devais de tourner le dos au passé, à ses fantômes définitivement. même sa voix s'était transformée en murmure lointain, faisant totalement abstraction à sa présence. mais une brise, quelque chose te frôla sans savoir quoi, d'abord une caresse puis une pression plus forte te poussa à te retourner. quand tu sentis ton corps t'échapper, tu crias de surprise en la voyant te percuter. sous le choc, tu mis un long moment à réaliser l'impact de ses mots. alors que machinalement, tu la tenais par le bras, tu le laissas tomber complètement sonné. tu réalisais à quel point tu t'étais construit des fausses idées, que tu sentis terriblement con. ta bouche s'ouvrait et se refermait mais aucun son n'en sortit. — euh... comment ça ? je comprends pas, c'est pas ta fille mais ta nièce ? long à la détente coda, mais ça s'éclaircissait doucement dans ta tête. alors elle n'avait de lien direct avec ladite artémis. l'air penaud, tu lui jetas un regard triste alors qu'elle recula. — tu... ? peut-être mais te revoir, persie, c'est trop dur pour moi. je ne pense pas que ce soit une bonne idée qu'on reste en contact toi et moi. tu passas ta main dans tes cheveux, comme si cela pouvait t'aider à mieux faire passer la pilule. maintenant t'avais l'air rebelle avec tes mèches désordonnées, et la mine plus fatiguée.

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Je n'avais pas le choix. Il fallait que je rétablisse la vérité. Je comprends à sa réaction que je venais de laver une incompréhension de son esprit. Je secoue légèrement la tête. " C'est ma nièce. La fille de mon grand frère. " moi, je ne suis qu'une seconde maman. celle qui s'occupe d'elle quand il a besoin d'aide. Je viens à me dire qu'il doit se méprendre de moi. celle du passé, celle du présent. mais aussi du futur. Il met clairement une barrière entre nous. Au fond, j'en avais envie de le retrouver. Mais je n'aurais jamais demandé. " Je n'ai jamais rien demandé de tel. encore une fois, tu penses un peu trop. et un peu à ma place. " Encore un pas en arrière. Le coeur est lourd mais je sais que je dois prendre cette distance physique. pour qu'elle le soit aussi entre nous. réellement. " ce serait mentir de dire que ça ne me fait rien de te voir. j'suis... bouleversée. parce que ça a été difficile cette fin. et à ce que tu m'as fait comprendre, ça l'a été énormément pour toi. je suis ... désolé de t'avoir laissé sans réponse. " ce n'est pas souvent que je m'avoue fautive. encore moins la Persie du passé. mais c'était une nouvelle femme qui s'était construite cette année. " Je suis ravie de savoir que tu es heureux sans moi. Vraiment. Tu mérites le bonheur, toi aussi. " Je me tente d'un sourire chaleureux, même s'il cache une âme triste de toute évidence. D'un geste de la main, je lui dis un aurevoir. ne voulant pas rajouter plus de mots au risque de m'effondrer en larmes. il fait partie de ceux qui y parviennent. et je ne peux plus céder à elles. Je lui tourne le dos, m'éloignant à pas lent mais décidé. pour son bien.

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même s’il existait une accalmie, c’était toujours aussi confus dans ta tête coda. parce que la jeune brune n’était pas devenue ta femme pour rien, même si c’était plutôt un moyen facile pour vous voir lorsque t’étais en prison. voilà quatre années que tu ne l’avais pas vue et qu’elle réapparaissait dans ta vie. t’avais de quoi être vraiment bouleversé, d’autant plus que tu t’étais persuadé qu’elle était la génitrice d’artémis. elle te rendait fou coda et tu te rendis compte qu’elle ne te simplifiait pas la tâche effectivement. — ah ok… ton frère… nièce… tu réalisais avec effroi qu’elle n’était qu’une parfaite inconnue. même si ton cœur semblait plus léger, soulagé de ne pas avoir laissé de fille cachée dans la nature, tu fronças les sourcils et protestas. — ça t’a pas gêné la dernière fois lorsque tu es partie. tu écoutas ensuite à ce qui ressemblait à des vraies excuses mais plus tu te rapprochais d’elle, elle s’éloignait plus. t’avais l’impression de revivre ce moment qu’elle parlait, qu’elle t’arrachait à nouveau le cœur. à présent conscient qu’après quatre années, elle parvenait à te rendre triste. alors que tu venais explicitement de lui demander de prendre de la distance. — heureux ? que tu lui dis, perplexe. — tu m’as détruit lorsque tu m’as quitté. à vrai dire, j’ai été plus souvent malheureux les quatre dernières années sans toi à mes côtés. tu comprends, ou pas ? que tu n’avais jamais cessé d’espérer la revoir un jour, même si le temps avait pansé certaines blessures. que tu n’avais jamais cessé de penser à elle, ni d’arrêter de l’aimer. son retour chamboulait tout. sans réfléchir tu partis la rattraper, n’étant pas prêt visiblement à tenir tes nouvelles promesses, ni faire table rase du passé. tu t’y raccrochais sans doute désespérément, parce que tu détestais vivre sans les regrets qui t’animaient, qui te définissaient. un weaver comme toi n’avait aucune chance de s’en sortir alors oui, tu ne te sentais pas prêt de la laisser partir. tu courus te placer devant elle pour l’arrêter. — tu l’as oublié ? qu’elle était encore liée à toi. — tout est fini donc ? entre nous mais tu évitas de mentionner ça, quatre ans qu’il n’y avait plus rien entre vous mais tu avais besoin de l’entendre à nouveau, qu’elle te dise qu’elle arrivait à être heureuse sans toi. et sans prendre la fuite cette fois.

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Je pourrais lever les yeux au ciel si ce n'était pas déjà assez difficile comme ça. Cette situation, je suis trop bouleversée pour la supporter longtemps. Je vois bien que ma présence ne lui fait pas du bien. Je lui souhaite le bonheur, je m'éloigne. pour qu'il se sente mieux. alors qu'il vient à me balancer qu'il a été plus malheureux après. J'ai la sensation d'un message agréable, comme s'il me disait être heureux avec moi. mais je ne veux pas m'imaginer cela. je ne peux pas effacer mon départ. les quatres années loin de l'autre. à se reconstruire constamment. à s'imaginer que ça aurait été moins difficile s'il avait été là. si je n'étais pas partie. si je n'étais pas effrayée par ces sentiments. Je ne réponds pas et je m'éloigne. l'esprit s'assombrit et le corps qui appelle à l'aide. C'est la surprise quand il se poste devant moi. Mes yeux s'ouvrent en grand, surprise. " Oublié ? Oublié quoi ? " je ne comprends pas ce qu'il me demande par-là. de quoi il parle. Alors qu'il me demande si tout est fini. Je m'agace à sa question parce que ce n'était pas ce que je voulais au fond. même si je ne lui disais pas ouvertement. Je voudrais m'enfouir dans ses bras. Qu'on retrouve ce qu'on avait avant ces trois petits mots. " C'est ce qu'il faut pour que tu ne souffres pas de ma présence, Coda. J'ai pas le choix. C'est pour ton bien. Je ne t'apporte rien de bon. " sentiment d'être novice. qu'après tous ces efforts ces derniers mois, que je ne parvenais pas à apporter le bonheur dans le coeur de quelqu'un. à satisfaire son âme pour qu'il me dise "je suis heureux". Je regarde Coda, désemparée. Je voudrais m'enfouir dans ses bras, sentir sa sueur, goûter à ces lèvres séchées par l'effort. Mais je dois tenir bon pour ne pas gâcher encore une fois sa vie. Il semblerait que je lui ai fait assez de mal à lui aussi. Etrangement, mes pieds me rapprochent de lui au point que je n'aurais plus qu'à lever mon visage pour l'embrasser. Chose que je fais mais sans aller jusqu'au bout. Juste rencontrer son regard et tenter un sourire, encore trop triste à cause de cette tension. Lentement, mes lèvres se pincent pour se retenir. Je voudrais lui dire " Au revoir ". M'éloigner à nouveau pour le laisser respirer. Mais je n'y arrives pas. " Tu veux quoi, Coda ? " je demande, clairement.

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elle n’avait pas le choix. c’était pour ton bien, qu’elle te disait. elle ne t’apportait rien de bon. tu fronças les sourcils, un peu vexé car t’avais l’impression qu’on te dictait les meilleurs choix à faire, pour toi comme si t’étais incapable de raisonner, comme si t’avais besoin d’aide pour savoir ce qu’il y avait de mieux à faire. de faire le bon choix. t’avais souvent été dénigré ou pointé du doigt à cause de tes choix coda, qu’ils étaient bons ou mauvais. un peu comme si t’avais pas l’esprit suffisamment clair pour aller regretter ensuite. là n’était pas la question de savoir si son choix restait le meilleur, car après tout ce qu’elle t’avait fait, elle était vraiment mal placée pour décider à ta place à nouveau, tu détestais cela. l’influence qu’elle avait encore sur toi, ou de te rendre compte qu’après quatre années, t’avais l’envie de passer outre la douleur, à présent tes envies étaient différentes et là, même si t’avais pas l’intention de renouer contact avec la brune, t’avais l’envie de te sentir aussi vivant qu’en sa présence. comme avant.  malgré tout ce qu’elle t’avait fait subir avec sa disparition, tu n’arrivais plus à te la faire sortir de la tête et son rapprochement ne t’aidait pas. tu semblais lire aussi de la tristesse dans son regard, un peu perturbé car toute la tension semblait redescendre et une envie soudaine de la prendre dans tes bras te saisit. la toucher n’était sûrement pas une bonne idée mais coda, tu n’arrivais plus à te contenir. cette flamme qui t’animait, t’attirait inexorablement à elle te brûlait. tu peinais à faire marche arrière à présent, malgré la douleur, malgré toute cette souffrance qu’elle avait causée. tu ignorais toujours le moyen de t’en défaire, avec ou sans elle. tu n’arrivais pas non plus à te résoudre que c’était bel et bien fini alors qu’il n’y avait eu aucune confirmation, aucun mot pour soutenir tes pensées.

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toi-même, tu ne rendais pas encore bien compte de ce que tu lui avais sorti, mais tu ne mentais pas, tu avais besoin de te défouler. et tu voulais le faire, quelque soit le moyen, et avec ou sans elle. libre à elle de refuser ou de te repousser. tu t’en contrefichais maintenant, tu avais tout vu avec elle pratiquement donc finalement, qu’avais-tu réellement à perdre ? pas grand chose car ta dignité, elle s’était envolée dès le premier jour où t’étais entré en prison. un weaver condamné à purger ta peine, pour tes fautes, les erreurs de parcours. alors ta proposition ne te troubla pas, qu’elle revenait ou pas dans ta vie n’y changeait pas grand chose. tu désirais te changer les idées, rien qu’un court instant, car tu voulais te débarrasser de cette frustration qui te rongeait, de ressentir à nouveau ce besoin qui t’animait. ses lèvres qui vinrent doucement frôler les tiennes firent l’effet d’un électrochoc, te ramenant quatre ans en arrière, à cette nuit qui avait tout changé. mais tu ne protestas pas lorsqu’elle te guida à travers le parc. les minutes te parurent interminables alors que tu avais été on ne peut plus clair, contre un arbre te suffisait. tu voulus bougonner mais tu te retins, juste pour cette fois. pour pouvoir faire ce que tu voulais d’elle. — tu m’emmènes où au fait ? tu n’arrivais pas à rester muet plus longtemps au final.

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