Danser, boire, rire et décompresser, c'est tout c'qui me fallait ce soir. J'avais passé une bonne soirée, sans hic, sans dérapages, sans gros lourd pour venir draguer et il était temps que j'quitte mes amies pour rentrer de mon côté à la Dudley. Tard, ou tôt, il était bientôt 3 heures du matin, et je deambulais dans cette rue, robe courte, collée au corps, et des talons assez hauts. Les yeux rivés sur mon téléphone, j'voyais pas la plaque d'égout et mon talon se... Enfin vous connaissez la suite. J'gueulais des noms d'oiseaux dans la rue , attrapant ma chaussure en soupirant. putain de merde! voilà, une soirée sans un pépin c'était pas drôle. Je m'asseyais sur un banc pas loin, tentant de chercher un Uber sur mon tel, tout en massant ma cheville. Punaise. J'entendais des pas qui venait d'une ruelle perpendiculaire, non non s'il vous plaît, pas un psychopathe.

Franchement ça ressemblait à une scène de film là, le talon qui se casse et la meuf seule au milieu de la rue, en désespoir. Puis pour trouver un Uber à cette heure ci.. c'était pas gagné. Le bruit que j'entendais n'était autre que toi.. ça m'choquait même pas de te voir dehors à cette heure-ci. "ouaip, mais tu m'aideras pas beaucoup.." à moins que t'aies une paire de chaussures en 37 à me dépanner. Mon regard se posait sur toi, ça faisait un moment qu'on s'était pas revu.. rien que tous les deux du moins. J'me demandais ce que tu pouvais devenir. "j'pensais que j'allais tomber sur un taré." j'riais, laissant le derrière de mon crâne se poser sur le mur derrière. Saoulée de la situation. "tu dors où toi déjà?" c'est trop loin là Dudley, j'suis fatiguée, j'ai bu un peu.." prête moi un matelas Zayn.

Pas bête. J'retirais ma paire de talons, triste.. j'les aimais bien! Mais bon vu la qualité.. j'continuais de me masser un peu la cheville, en te regardant, souriant à ta remarque. contente que ce soit toi.. des mots sincères. T'avais pas toujours su me diriger dans l'droit chemin, même pas du tout d'ailleurs, mais j'avais passé des moments de folies, j'avais ris aux éclats avec toi, j'avais été moi. Et ça n'avait pas de prix. J'haussais les épaules. j'me retrouve pieds nus.. loin de ma piaule.. et t'es là. J'pense que c'est un signe du destin, j'dois venir squatter pour cette nuit Zayn.. rire léger qui résonnait dans la ruelle, j'étais fatiguée en plus. t'es pas accompagnée c'soir au moins?

Ta réponse me fit sourire, tu voulais vraiment pas comprendre que j'étais bel et bien seule. c'était pas un poisson d'avril hein, qu'on soit plus ensemble. et depuis juillet c'était le cas. On avait décidé d'un commun accord de se séparer, il le vivait peut être moins bien que moi mais il comprenait. Je me relevais du rebord en pinçant mes lèvres, genre j'avais envie de rire mais aussi d'aller me cacher loin, c'était trop puéril comme situation. portes- moi steuplaaaait... [...] une fois devant ton palier, mes pieds rejoignaient le sol et j'regardais un peu partout, comme une enfant toute curieuse et à l'affût de petits détails. dis-moi où je vais.. chuchotais-je. J'avais pas envie de faire de bruits et de me faire remarquer par ton/ta ou tes colocs si t'en avais plusieurs. Déjà que c'était pas dans mes habitudes de pioncer comme ça chez un gars, encore plus avec toi, j'avais pas envie qu'on me voit forcément enfaite.

J'avais été sûre de moi dans le sens où je voulais pas tout gâcher à l'époque où on était proches, j'voulais pas lui faire de mal et j'avais espoir que notre petite routine continue. Mais bien vite ensuite, je m'étais aperçu que je ne voulais plus de tout ça, justement de cette routine pesante et ennuyante à souhait. Une fois chez toi, tu me montrais une porte où je devais me diriger et je tombais sur les toilettes, j'te lançais un regard noir, me retenant de ricaner à ta blague à deux francs six sous. Pénétrant dans ta chambre, mon regard se posait un peu partout, notamment sur le joint que tu t'empressais déjà de rouler. t'as pas une salle de bain privative à tout hasard? j'avais envie d'me doucher, mais sans pour autant croiser un de tes colocs. Pendant c'temps, je fis le tour de ta chambre, déambulant doucement dans la pièce qui t'appartenait. Là où tu devais faire rentrer des dizaines ou vingtaines de filles.. à l'époque j'aurais été jalouse, bien que tu ne m'avais jamais appartenu. A l'heure actuelle, j'étais détachée de tout ce genre de sentiments pour m'attarder sur c'genre de choses. Croquer la vie à pleine dents; voilà ma devise. comment tu vas, d'puis le temps?