appartement de Astra

@Astra Rothschild — lundi 4 septembre, 20:00pm


j'ai stressé tout le long du trajet. vitre de ma voiture ouverte pour fumer une cigarette à plein poumons. j'essaie d'évacuer cette tension qui me noue l'estomac et qui grignote mes entrailles. pourtant déterminée à essayer d'arranger les choses. parce que même si ces trois semaines avec Harlow ont été exceptionnelles, tu m'as terriblement manqué et j'ai détesté te savoir en colère contre moi. je n'ose imaginer les pensées qu'on ont pu te traverser, comme celles de m'abandonner. garée en bas de chez toi, je termine ma clope avant de tenter de calmer les battements de mon coeur. inspire, bloque, expire. je sais à quel point tu peux être impulsive et moi colérique. alors ce soir, on peut autant s'aimer que se déchirer. voiture verrouillé, je monte jusqu'à la porte de chez toi, je toque et quand tu m'ouvres je me sens submergée par différentes émotions. le soulagement de te voir, le stresse de tes réactions, l'envie de te retrouver, la colère de ces semaines passées. « hey » j'entre sans trop savoir si je peux t'approcher, si je dois t'embrasser, s'il vaut mieux s'éloigner. alors je me contente de te sourire, le plus sincèrement possible avant de simplement déposer mon sac sur une chaise et d'ôter ma veste. « tu vas bien ? » depuis quand on est si distante toi et moi ? depuis quand on a des conversations banales ? je déteste cette situation, autant que quand j'ai revu Horace. pourtant bon sang ce que tu es toujours aussi belle. tes magnifiques cheveux dorée, tes yeux d'un bleu si apaisant. je me mords la lèvre pour tenter de penser à autre chose, pas sur que ce soit le moment.

with @Jelena Rodrič Les ongles manucurés qui se tapotent contre la coque de son téléphone, geste chronique qui tente de dissimuler son stresse. Le regard vide fixé vers sa fenêtre, la boule qui prône au fond de son ventre, situation inconfortable dans laquelle elle se retrouve. Elle en avait presque du mal à se reconnaître, ça lui ressemble pas d'être aussi angoissée. Pourtant c'était le cas, parce qu'elle est bloquée, indécise entre la colère et le confort de te retrouver. Plusieurs mois maintenant que les discutions sont difficiles et que les corps sont éloignés, soirée sous le signe des retrouvailles, tout pouvait bien se passer comme totalement déraper. Y'a la colère qui continue de prôner au fond du coeur, y'a cette rancoeur, d'être la mise de côté, de pas être celle pour qui tu aurai tout abandonner. Mais y'a aussi cette chaleur qui prône au fond du coeur, comme un sentiment de manque qui a besoin d'être comblé. Alors on improvise, on se retrouve et on évite que ça déraille. Coeur envahi d'un sursaut lorsqu'elle entend son arrivée, petit inspiration de courage une fois levée du canapé pour retrouver la porte, un sourire retenu qui s'affiche face à la brune. Y'a ce comportant gêné, cet inconfort qu'elle détestait ressentir face à elle. Parce que les choses ont changés, peut-être pour toujours, mais peut-être aussi que tout est rattrapable. Ouais ça va.. Tu veux boire un truc ? Léger sourire qui reste affiché, les épaules qui se haussent, peut-être qu'un verre, c'était ce qu'il fallait pour détendre l'ambiance. On s'dispute maintenant ou on continue de faire les gênées ? Une touche d'ironie qui s'échappe, parce qu'elle avait pas envie de faire semblant, elle voulait pas faire comme si tout allait bien, mais elle voulait pas non plus que cette gêne reste entre elles. Elles étaient maintenant l'une face à l'autre et peut-être que contrairement à d'habitude, Astra voulait parler. Régler cette relation qui déraille et qui se ronge de jour en jour.

appartement de Astra

@Astra Rothschild — lundi 4 septembre, 20:00pm

ce soir, c'est quitte ou double. te connaissant, ou on règle nos différents et on calme les choses entre nous. ou c'est la fin d'une relation aussi intense que tumultueuse. mais moi j'ai pas envie que ça se termine Astra. j'ai pas envie de te perdre. je voudrais que tu me crois quand je parle. que tu arrêtes de remettre mes paroles en question. parce que je ne parle pas pour rien dire. j'ai pas eu pour habitude d'ouvrir la bouche pour dire des mensonges. je ne mens pas d'ailleurs, même si la vérité est dur à entendre. je sais que tu attends aussi des actes, pas que des mots et je suis bien décidé à te montrer que je n'ai pas envie de passer une partie de ma vie sans toi. une fois chez toi, je me sens gênée, mon côté associale qui prend le dessus, celui qui m'empêchais de me faire des amis avant. j'essaie de réprimer cette sensation, surtout avec toi, j'ai pas envie de ressentir ça, j'ai pas envie qu'un truc se casse entre nous et qu'il ne soit jamais réparable. « mh ouais pourquoi pas ? t'as quoi ? » un truc fort. juste pour me donner du courage. je me pince les lèvres et je baisse les yeux à ta dernière réflexion. visiblement y a pas d'autres échappatoires hein ? « j'ai pas envie de me disputer avec toi Astra. » je prends une grande inspiration et je fais un pas dans ta direction, rapprochant considérablement mon corps du tien. « écoute moi s'il te plait. je suis désolée d'accord ? je suis désolée de ne rien t'avoir dit pour Horace. on a une certaine dynamique à trois et je peux concevoir que tu te sois sentie mise de côté et c'était pas le but. je suis désolée aussi d'avoir passé tout mon été avec Harlow. je vais pas mentir et dire que c'était nul. c'était top mais ça aurait été 10 fois mieux si j'avais pu te voir. j'ai pensé à toi Astra, je te le jure. j'ai aucune raison de te mentir. » j'avais balancé ça d'une traite, en espérant ne pas me manger une claque dans la gueule.

with @Jelena Rodrič Ca fait des jours, même des mois qu'elles n'ont plus eu l'occasion de se retrouver l'une face à l'autre. Parce qu'en réalité, on sait pas comment ça peut se passer. Les écrans sont à présent loin, on peut plus se mentir, on peut plus se trouver de fausses excuses. Y'a nos regards qui s'expriment à notre place et on n'a plus de droit de fuir cette conversation. Y'a les choses qui font mal qui ont besoin d'être posés sur la table, y'a des actes qui ont besoin d'être observés et y'a peut-être aussi des retrouvailles qui ont besoin d'être échangés. Tu vois Jelena, je te regarde et j'crois que je te déteste. Je déteste ce que tu fais de moi, parce que c'est la première fois que je pense à quelqu'un pendant autant de temps et que je m'en rend malade. C'est la première fois que je ressens le besoin de t'accaparer, de te garder pour moi et détruire tout ceux qui osent trop s'en approcher. Tout c'que tu veux, t'es dans l'appart d'une alcoolique. Les yeux qui se lève au ciel, la rancune qui se réveille peut-être un peu trop facilement. Prête à récupérer des verres, les gestes s'arrêtent, lorsqu'elle s'approche et que les mots s'échappent, les uns après les autres comme un flot de paroles incontrôlables. Les azurs qui l'observent, le visage trop froid contrairement à ses habitudes. Tes erreurs tu les as faites Jelena, on peut plus revenir en arrière. C'est le passé et j'pense que c'est plutôt du présent dont on doit parler. Le coin de sa lèvre qui se mord, les pupilles qui restent ancrés dans les siennes. Parce que putain, tu m'énerves, mais tu m'hypnotises toujours autant. C'est quoi ton plan maintenant ? Tu vas continuer de me faire passer après ? Ou tu vas juste assumer que t'es amoureuse de ce mec et on pourra passer à autre chose ? Petite inspiration qui s'échappe, colère incontrôlable qui se réveille sans même qu'elle l'appelle. J'ai pas envie d'être ta roue de secours, je mérite pas ça, je mérite beaucoup mieux. Horace fait partie de notre vie à toutes les deux, je l'ai acceptée, mais j'veux pas qu'un putain d'élément perturbateur vienne tout détruire. Tu le comprends Jelena ? Parce que si tu fais pas de choix, tu vas perdre tout ce qu'on a construit, avec moi, avec Horace, c'est vraiment ce que tu veux ? Elle n'avait pas reculée d'un pouce, ces dernières paroles d'un souffle envoyé contre ses lèvres. Proximité électrisante par sa vérité et les conséquences que peut prendre cette conversation. Alors dis-le ce que tu veux, parce qu'il suffit des bons mots pour tout changer.

appartement de Astra

@Astra Rothschild — lundi 4 septembre, 20:00pm

tu me manques Astra. dire le contraire serait mentir. mais dire que coucher avec Horace était une erreur et que je regrette d'être partie avec Harlow en serait une aussi. et tu ne mérite pas que je te mente. on est loin de notre relation du SB, où tu étais un monstre d'égoisme et moi la gamine perdue qui ne savait pas ce qu'elle ressentait. j'ai appris tu sais. à contrôler mes émotions, à me remettre en question, demander pardon, comprendre ce que je voulais plus qu'autre chose. comme toi par exemple. je regarde autour de moi, je vois que t'as bougé des meubles. je suis pas étonnée. j'aurais eu peur que tu changes de coiffeur par contre. en général c'est synonyme de changement, de renouveau et je veux pas que tu me zappes de ta vie. « je vais commencer avec une bière alors » si tu me fous pas dehors avant la seconde tournée. et après avoir réussir à articuler des mots pour en faire des explications, c'est à ton tour de parler et j'ai peur de ce que tu pourrais dire. et j'encaisse, des réflexions qu'Horace m'a déjà faites. des choses que j'ai ruminé encore et encore. et petit à petit tu te rapproches de moi. les mots que tu balances comme des sorts, comme des incantations, comme du venin. il pénètre mon corps comme de minuscules aiguilles qui me déchire le corps et le coeur. salive que j'avale difficilement, les iris obnubilés par les tiennes. je vois que tu t'agaces, que la colère monte. et moi tout ce que ma tête me dit c'est "putain ce que t'es belle Astra".  « non. j'ai pas prévu de te faire passer après. c'est pas dans mes plans. » je parle pas de Harlow parce que ce serait mettre le feu aux poudres. autant Horace est plus calme, autant toi tu serais capable d'imploser et de détruire tout ce qui se trouve à 100 km à la ronde. et alors que tes dernières paroles d'évanouisse dans un souffle contre mes lèvres, je tiens bon. mon regard droit dans le tien, je ne recule pas.  « t'es pas ma roue de secours. tu l'a clairement jamais été. je veux pas te perdre. je le supporterais pas. je.. » grande inspiration. j'ose même pas te toucher alors que j'en crève d'envie. je baisse les yeux un instant avant de planter une nouvelle fois mon regard dans le tien. t'es à quelques centimètres de moi et j'en peux plus. j'arrive pas à l'expliquer, t'es comme un aimant Astra. et j'ai jamais ressentie ça pour personne, pas même Harlow.  « embrasse moi » que je lâche sans trop contrôler. c'est pas une demande. c'est pas une proposition. c'est presqu'un ordre. c'était pas prévu, mais te voir, te sentir près de moi, ma dernière barrière a totalement lâché.