Je soupire. Il avait visiblement retenu la leçon. Et tant mieux. Je tacherais aussi d’etre plus clair avec lui egalement. J’avais mes torts. Juste, pas lui dire. Je quitte mon premontoire, et viens le tirer contre moi pour l’embrasser. Putain il m’avait manqué. - Il va m’en falloir plus.

Les tensions semblent disparaitre quand ses lèvres effleurent les miennes. Putain, il m'avait manqué. Mes mains de part et d'autre de son visage, je réponds avec fougue à son baiser, mon corps pressant le sien contre l'établit sur lequel il avait posé son cul il y a quelques minutes. « Parce que tu penses que j'allais m'arrêter là ? » Pas question de faire les choses à moitié et de se limiter à quelques baisers pour définitivement enterrer la hache de guerre. On avait jamais eut de dispute d'une telle intensité lui et moi, jamais sans qu'une tierce personne vienne y mettre son grain de sel. Ca faisait bizarre, mais c'était aussi ça, être un couple. Des réconciliations fêtées dignement contre la voiture puis sur le canapé, je reprends mes esprits contre lui, les doigts effleurant encore sa peau pour y dessiner mécaniquement des petits cercles. « Comment se sont passés tes semaines du coup ? Qu'as tu à me raconter ? Et ne me dis pas rien, ou je te mange. » Rétablir la communication en espérant ne rien avoir manqué d'important ou de grave ces derniers jours. En espérant que ma place dans sa vie n'avait pas bougé.

Nos corps s'étant retrouvés, la tension définitivement enterrée. J'embrasse le haut de sa tête, mon poignet sur ma nuque, fixant dans le vide. Je retrouve mon soufflant, souriant doucement. - Préparer mes entrainements, reprendre rendez-vous avec la nutri, m'occuper de mes nièces. Et oh ! Je me suis porté volontaire pour être le patient d'une psy étudiante. Alors, j'ai hâte de voir ce que ça va donner. Rien de bien fou. Et toi ?

Les corps encore enchevêtrés, nous reprenons tranquillement nos esprits au côté l'un de l'autre. Parce que ce n'était pas son corps qui m'avait manqué avant tout ces dernières semaines, mais bel et bien ces petits moments de quiétude, en tête à tête. « Pas trop fatigué avec la reprise ? Comment tu sens cette année ? Impatient de retourner sur le terrain ? » Je ne doutais pas que ça allait être un peu éprouvant au départ, mais je ne doutais pas non plus de ses capacités. Il allait à nouveau vivre sa passion à fond et me la transmettre chaque fois qu'il en parlera. « J'ai fais connaissance avec celleux ma nouvelle confrérie. Pas mal de personnes de l'ancienne ont suivi dans celle-ci, et puis il y a aussi quelques personnes que je connais par d'autres activités, il y a même d'autres danois. Je vais pas m'ennuyer à mon avis avec eux cette année. Sinon la routine entre les cours et Anaé. Pour l'instant, notre rythme semble fonctionner comme cela. Elle n'a pas l'air perturbée, et ça convient à sa mère et moi. » Ca me laissait le temps d'être à la fois un père et un petit-ami, sans qu'une vie empiète sur l'autre.

Notre couple retrouve sa quiétude. Je sais qu'on en aura d'autres des embrouilles. Et ça ne me faisait pas peur. Il n'y a qu'ainsi par moment où on avancera. On se raconte nos rentrées. Je m'extasie à nouveau sur ma nouvelle année de basket. Et je l'écoute me parler de sa scolarité et sa Vie de papa. Deux quotidiens opposés mais je le sais, on saura accorder nos violons. J'ai totalement confiance en nous. On saura consacrer du temps ou alors on se le fera dire sans aucun souci. - Désolé de t'avoir fait rater ta soirée. Oui, je me repasse toute notre dispute et capte ce détail. Alors, je reprends le dessus. - Je vais t'en offrir une mieux. Un baiser promettant une courte mais délicieuse nuit.

FIN