Alors c'est donc ça, le Summer Camp ? Je ne sais plus ou donner de la tête, comme un gosse dans un putain de magasin de jouet qui serait ouvert pour lui et seulement pour lui. Nous sommes arrivé cette après-midi, directement récupéré comme des colis suspects par Lukas, on avait passé la journée ensemble, comme au bon vieux temps. Elle était loin, cette époque ou nous étions libres de nous poser aucune questions, cette époque ou seul l'amusement était notre principale préoccupation. Désormais, nous avions grandis, nous avions tous pris des chemins différents, qui, au final, se rejoignais enfin ce soir. Le regard qui se perd sur toutes ces personnes qui passaient à nos côtés, j'aurais du rester étudiant. "Je t'assure que dans deux semaines, t'en peux déjà plus de nous deux !" Le regard qui se détourne de la foule pour venir se poser sur le jeune homme, large sourire sur les lèvres comme une provocation. Je suis resté un gamin, après tout.

Le cul bien enfoncé sur ce fauteuil, j'ai l'impression de revenir plus de dix ans en arrière, quand nous étions encore jeune et insouciant. J'aurais aimé arrêter le temps, pour pouvoir profiter de cet instant à tout jamais. Il ne nous manquait plus que Kira, pour être au complet, pour redevenir ces gosses que nous étions. Mais putain, j'aimais ça, j'aimais cette sensation de bien-être, comme si être ici avec eux me comblait. Putain Yuri, t'as vraiment un problème niveau affection avec ces deux là je te jure. "Tu sais quoi, on lance les paris, le premier qui en a marre devra faire tout ce que les deux autres veulent pendant 24 heures !" Et je n'allais clairement pas perdre, impossible de devenir leur petit toutou, j'étais déjà celui du paternel. Mon verre que je porte à mes lèvres, je le bois d'une gorgée, comme pour tenter de me réveiller, réaliser que ce n'était pas un rêve, que tout ça était bel et bien réel. Ouais, Yuri, ils sont là, avec toi. Cigarette que je viens allumer. Putain, c'est donc ça, le Paradis ? Ta famille et des cul qui se dandine sous tes yeux ?

J’ai l’impression d’etre en plein reve. Presque au complet et en vacances. Pas de pression. Juste nous. C’est une grosse claque que je me prends. Un retour en enfance où il n’y avait que nous et notre insouciance. Et on pouvait la retrouver en ce moment meme. Ca me sourire bêtement. Et je l’admets, j’ai envie de chialer encore. Les nuits sont hachées mais les journées sont tenables. Surtout quand je suis bien entouré. Pleine conscience et carpe diem a volonté. Je regarde les deux zouaves se chauffer. « - on ne peut pas se lasser de vous les gars c’est impossible. » pas apres tant d’annees de séparation. « - on devrait plutot parier sur le nombre de jours avant qu’un autre parte. » Et comme ça personne quitte personne.