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got nothing but love for you, fall more in love every day

Les vacances se passent plutôt bien et j'aime, comme tous les ans, la compétition à laquelle je participe. Mon équipe a gagné la première épreuve et nous avons pas encore eu les résultats de l'épreuve des toboggans, mais celle-ci m'a drainée toute mon énergie. Après avoir fait la visite de l'Egypte, nous sommes arrivé·e·s en Tunisie et c'est à Tunis, que nous posons d'abord nos valises. Ça nous a prit un petit moment pour trouver cette fameuse plage secrète et pourtant, nous y sommes arrivées, avec Billie. L'optique de passer une journée rien que toutes les deux dans un endroit calme et abandonné est plaisante et j'ai prit avec moi de quoi nous faire passer une bonne journée : tout d'abord, un maillot de bain deux pièces à ma taille, pour éviter de revivre l'enfer de la dernière fois avec ce bas de maillot de bain qui s'est fait la malle puis, des boissons fraiches et des petites douceurs car je sais comment parler à Billie maintenant : avec de la bouffe. Installées sur un drap que nous avons étalé sur le sable, je roule sur le ventre en tendant la crème solaire à ma petite amie pour qu'elle me tartine le dos encore rougit de mon exposition trop longue au soleil il y a quelques jours. Ma peau de rousse déteste le soleil et ça se voit. "s'il te plaaaaait ?", que je lui demande avec un grand sourire et mon expression la plus angélique possible.

@Billie O'Malley & @Eowyn Clark

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J'ai beau tourner la situation dans tous les sens, j'vois pas comment ça pourrait déconner, désormais. Y a eu quelques monstres, mais on les a terrassé l'un après l'autre. Y a bien eu deux-trois tremblements, d'un côté comme de l'autre. Mais, j'nous sens solide. Ca fait trop longtemps que nos dos n'ont pas été exposés. Harvard, bousculé par quelques révélations, et nous, reines, en plein milieu. Intactes. Ca a tendance à me griser. Ces vacances, encore plus. Une putain de lune de miel qu'on nous accorde. J'ai même pas regardé si t'avais le crétin en chef dans ton équipe, j'm'en fous, à dire vrai, je crois au pouvoir de mes nouveaux maillots de bain pour te garder à bon regard. J'en ai dégainé un blanc, pour que ça tranche avec tout ce qui déconne à l'intérieur. On a notre plage déserte, j'ai ta peau diaphane à portée de doigts ; tu peux me dire ce que tu veux, y a rien qui peut me perturber.  "s'il te plaaaaait ?" Réceptionne le tube de crème solaire, et les lèvres sont amusées. Fait mine de ne rien capter. « J'en fais quoi ? » Ouvre le tube, et dépose une généreuse noisette de crème dans ma main. « C'est pour moi ? » Mon bras, puis le décolleté. Ouais, parce que ma passion numéro un, c'est un peu de t'allumer en permanence. « Toi par contre, tu devrais penser à t'en mettre. » Taquine, l'index qui appuie doucement sur la peau rouge, pour y laisser une marque blanche.

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Je ne vais pas mentir, j'ai eu peur avec Veritas et cette histoire au bal. Y'a des trucs qui sont sortis et je pense que Veritas aurait pu nous faire beaucoup plus mal que ça. Au final, Billie ne m'a jamais fait de réflexion quant aux messages que j'ai envoyé à Andy à propos de Gus et Orphéa et tant mieux. Je me suis expliqué avec cette dernière, elle avait l'air peur convaincue mais tant pis. On peut enfin profiter du Summer Camp sans aucun nuage pour venir ruiner nos vacances et c'est tant mieux. Je profite de la compet' qui m'a toujours fait vibrée, je profite de ce nouveau continent sur lequel je n'avais jamais mis les pieds avant et je profite de ma copine, surtout quand elle est dans ce maillot de bain blanc immaculé, qui lui donne un teint de déesse. Un sourire amusé qui illumine mon visage quand elle fait mine de ne pas savoir quoi faire avec la crème solaire que je lui tends, "hey", que je dis en la regardant s'en étaler sur sa peau dorée, "c'était à moi de le faire ça", que je grogne en plissant le nez. Je ris à sa dernière réflexion et je lui attrape le bras pour la faire tomber sur moi alors que je roule sur le dos, l'emprisonnant contre mon corps avec mes jambes enroulées autour de ses hanches, "j'vais avoir la peau toute cramée à cause de toi", que je dis avant de relever la tête pour attraper ses lèvres tendrement, "et ça sera sur ta conscience.." je prends un air choqué, bouche entre-ouverte, "à moins que ça soit une stratégie pour débarrasser la team adverse de sa guerrière la plus redoutable ?", que je demande en gardant un air le plus sérieux possible, me retenant de ne pas rire.

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J'aurai pu, je suppose que j'aurai pu, mettre un peu de sel dans cette histoire qui marche. Y aurait eu motif, si on fait le lien entre tout ce qui a déconné jusqu'à maintenant, et le prénom qui se pointe constamment. Mais j'te l'ai dis, j'ai décidé, j'ai pris une décision, et ces quelques messages ressortis par Veritas laissent bien trop de place à l'interprétation pour que je m'engouffre dans une nouvelle chute. La vérité, c'est qu'on est toutes les deux sur cette plage et j'ai pas l'impression que tu te sois éloignée. J'ai pas la sensation que t'ai divisé ton affection. On n'va pas passer toutes nos vacances dans les remous. Celles-ci, je les veux légères. Un sourcil qui se hausse, et une esquisse de sourire amusé. « Sûre ? J'te sentais pas motivée, j'allais demander au mec super gaulé là-bas.. » J'ai à peine le temps de relever le regard, vers ce type qui n'existe pas, que tu m'emprisonnes. J'en échappe un cri et un rire emmêlés. Les orbes grandes ouvertes. « Tu crois que j'ai encore un bout de conscience ? » Y a des baisers qui se placent le long de ta clavicule. « J'vais être obligée de faire barrage de mon corps, j'vois que ça. » La crème solaire, clairement, c'est dépassé. La bouche s'arrête, les traits se redressent. « Attends, quoi ? » Je ris, trop fort, à peine exagéré. « Tu parles de toi là ? » Guerrière quoi ? « T'as réussi à faire les toboggans sans perdre un bout de maillot ? » La langue, pincée entre les dents, qui se moque.

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Sourcils froncés, je regarde autour de nous rapidement, soudainement amnésique car je sais très bien que nous avons cherché cette plage déserte pour pouvoir passer l'après-midi rien que toutes les deux. Quand je comprends la supercherie, je la tire contre moi, l'enroule de mon corps pour l'empêcher de bouger et de s'échapper de mon emprise. "bien sûr que t'as une conscience", que je dis en riant, me mordant la lèvre en sentant ses baisers qui effleurent ma peau. J'hoche la tête quand elle parle de faire barrage de son corps, pouffant de rire comme une enfant, "ouais, je pense que c'est la meilleure solution, c'est vrai", que je dis. Je la regarde se redresser et rire tellement fort qu'elle créer un écho dans ce petit bout de paradis sur lequel nous nous sommes installées. "ben oui je parle de moi !", que je réponds, choquée - mais pour de vrai cette fois. "mais j'hallucine !", que je lance en riant, donnant un léger coup sur son épaule pour la pousser. "c'est arrivé qu'une seule fois okay ?", que j'ajoute en plissant le nez. Je me penche en avant pour me lever et je me tourne vers elle, sourire espiègle sur les lèvres : "enfin.. on est pas à l'abris d'un nouvel accident", que j'annonce avant de commencer à reculer tout en la regardant, le bout des doigts qui joue avec l'élastique de mon maillot sur ma hanche, le sourire qui s'agrandit petit à petit avant de faire volte face et de courir vers la mer.

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Se battre comme des gamines, se chamailler, et voir comme on marche bien ensemble. Que finalement, être en couple, c'est juste cette amitié parfaite, améliorée de soupires en privé et de baisers en public. C'est juste un truc qui fait que t'as un appui plus franc, quand tu vacilles. Quelqu'un dans la tête constamment ; suffisamment pour se contenter de regarder l'ailleurs sans y toucher. C'est un poids pour les gens comme moi, d'ordinaire. Pas là. Peut-être car tu rends tout ça facile. Maintenant, en tout cas. Désormais qu'on a effacé les perturbations et que j'ai choisi que les yeux mi-clos, c'était bien aussi. Mon épaule bousculée et moi qui continue à rire comme une imbécile, habillant cette plage déserte d'un nouveau fonds sonore. « Une fois et j'ai entendu le barman de la plage en parler, encore tout perturbé.. » Inventé. Malice à la bouche, qui se marre à nouveau. « Si t'avais vu ses yeux pleins d'étoiles.. » J'te regarde te lever et j'ai le temps de glisser : « Tu rends les gens heureux Eo, c'est comme ça. » Douce moquerie, et sincère vérité enlisée là-dedans. Moi en tout cas, je crois que je peux dire que je suis heureuse, et que t'y es pour beaucoup. Encore dans ma connerie, je tilte pas tout de suite quand tu t'éloignes. J'écoute à peine tellement l'attention se fixe sur ces doigts qui s'amusent d'un élastique de maillot de bain. J'en ouvre les lèvres. « Hein, quoi ?! » Rembobine la mémoire à court terme. Silhouette qui se lève d'un bond. « Hé attends, reviens ! » Blonde qui course la roussse, manque de se vautrer bien deux-trois fois sur le chemin ; le sable est fourbe. Le rire perle, encore. « Atteeeeeeeends ! » Je courre pas aussi vite, mais je touche bien un cordon du haut, du nœud. « Je veux être l'accident ! » Un accident de parcours, c'est peut-être ce que je suis. Mais regarde comme on est belles. Le cordon tiré, le nœud qui commence à se défaire. C'est la fuite ou le début de la défaite sur la nudité.

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On a clairement chassé les nuages d'un revers de la main. Je ne saurais pas l'expliquer, mais tout semble tellement.. parfait, depuis l'accident ? On s'est un peu expliquées et bien que je me sois bien gardée de lui partager mes doutes, j'ai réussi à régler ça toute seule comme une grande. Pas envie de la blesser et de faire du drama pour rien, parce que je suis sûre et certaine que si j'ai le sourire jusqu'aux oreilles aujourd'hui, c'est grâce à elle, grâce à nous. Si je me sentais totalement embarrassée par cette histoire de maillot perdu dans l'océan, la blonde elle, trouve ça amusant au point de continuer à me charier dessus. J'ose espérer que quand elle dit que je rends les gens heureux, elle s'inclut dans le lot, bien que ses éclats de rire et ses yeux pétillants en disent long sur son humeur joyeuse. Alors je me sens d'humeur joueuse et je décide de me lever et de courir vers la mer, menaçant un nouvel accident qui pourrait arriver à n'importe quel moment. Quand elle dit qu'elle veut être l'accident, je me mets à rire et alors que mes pieds commencent à toucher l'eau, je sens le noeud de mon haut se défaire. D'un revers de la main, je dégage ce bout de tissu, me retrouvant totalement topless. La plage est déserte, alors je n'y prête pas tellement attention et je préfère qu'il soit dans le sable que perdu dans la mer lui aussi. Je n'ai pas apporté dix milles maillots non plus pour ce voyage. Mon corps entier entre dans l'eau et je me tourne vers elle, l'arrosant avec mes mains, "bravo, madame l'accident !", que je dis avant de prendre son poignet pour l'attirer vers moi. Mes bras entourant son cou, le corps collé au sien, j'attrape ses lèvres avec douceur, "tu vas devoir faire bouclier au cas où des voyeurs débarqueraient sur la plage maintenant" Les doigts viennent jouer avec le noeud de son propre soutien-gorge, les lèvres continuent de danser avec les siennes alors que la respiration saccadée par la course et les rires passés reprend petit à petit son rythme normal. Et là, alors qu'on se retrouve à nouveau dans notre bulle, à l'autre bout du monde, un petit "je t'aime" se glisse entre mes lèvres, resserrant un peu plus mon étreinte contre son corps, un peu apeurée par sa réaction, terrifiée, à l'idée de ne pas être aimée en retour.

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Si l'monde était comme cette plage, aussi désert, j'm'inquièterais pas pour nous. Ce sont les autres, qui font que ça déconne. Que j'doute, parfois, que je me pose trop de questions quand viennent les soirées roses. Je les imagine rouges. Je les imagine plus dangereuses qu'elles ne le sont. Je l'imagine plus dangereux qu'il ne l'est. Mantra répété, répété, répété. Je commence à y croire, tu le vois ? Est-ce que tu le perçois, que mes épaules semblent plus légères ? J'ai accepté, j'ai digéré, et j'ai décidé de plonger. Le fonds de la piscine n'est pas très loin, mais j'y échappe sur chacun de mes sauts. Le regard captivé par le tien, j'ai décidé de gober tout ce que tu me diras. Même si ça sonne faux. J'esquive vos moments, entre dudley, pour en oublier son regard à lui. Un jour je serais immunisée contre les idées qui surgissent du dessous de mon lit, quand tes messages sont trop espacés. Maintenant que j'y suis, dans cette flotte romantique, jusqu'au cou, est-ce que j'ai vraiment le choix ? Noie-moi avec douceur, sans que j'n'y capte rien, si un jour tu te lasses et te perds. Si un jour, tu arrêtes d'oublier ta pudeur quand c'est moi qui regarde. Sur la plage, la peau dénudée et mon inférieure que je mords franchement. Les pas encore davantage motivés pour te rejoindre dans le bleu. « Ah tu vois que t'y prends goût ! » Sourire hilare. « Ca manque juste un peu de public. » Faux, c'est parfait comme ça. Mais, j'veux bien quelques témoins, pour confirmer au monde que j'ai été heureuse, tellement, à cet instant présent. Des instants qui se répètent. Etourdissants de tranquillité. Mes bras qui emprisonnent ta taille, et ma peau qui grommelle contre le tissu qui couvre la mienne de chair. C'est soufflé contre ta bouche, que je capture brièvement, plusieurs fois. Addiction délicate. « J'ai pas le droit de t'exhiber comme un trophée ? » Décevant. Surement ne comprendraient-ils pas comment j'ai pu capturer pareil sirène dans mes filets. Puisqu'inutile, je me prends un "je t'aime" comme on s'fait couper le souffle d'un estomac percuté. Le courage, toujours que d'un seul côté. Le vert s'intensifie. Peut-être n'est-ce que le reflet de l'eau. « T'es sûre ? » Murmuré, secret d'un monde qu'on se créé à deux. T'es sûre que j'suis digne de ça ? Que tu l'penses vraiment ? Parce que tu vois, je suis le genre de fille qui oublie de répondre « moi aussi », parce que ces deux mots sont moins forts. Fades en comparaison. Le genre de fille qui ne supportera pas qu'un jour, tu lui dises que tu t'es trompée.

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Ça n'a plus rien à voir, de perdre un morceau de mon maillot de bain en sa présence. Parce que je sais que nous ne sommes que toutes les deux sur cette plage, parce que je ne me préoccupe de rien d'autre que nous. Un nous que je sens beaucoup plus apaisé depuis le début du Summer Camp et si j'imagine que Billie met beaucoup d'eau dans son vin, je dois dire que j'ai aussi fait en sorte que ça aille mieux. Je vois Gustin beaucoup moins et même si ça me fait un peu de la peine, je dois me résigner et me dire que je dois tout faire pour nous préserver nous. La préserver elle. C'est pour ça que nous sommes là, à faire la course dans l'eau et à laisser le haut de maillot de bain tomber sur le sable imbibé d'eau. Les bras enroulés autour de sa nuque, je fronce le nez et secoue la tête quand elle demande si elle ne peut pas m'exhiber comme un trophée, "exhibe moi quand j'suis habillée, pas les seins à l'air", que je lui dis en riant. Parce que moi je suis un peu jalouse et je ne supporterais pas que quiconque puisse témoigner de ta beauté dans sa forme la plus naturelle. Je suis la seule à avoir ce privilège et je veux la rester. Sans que je ne le contrôle, le mot en or est prononcé et je m'étonne moi même d'avoir attendu aussi longtemps pour lui dire. Eowyn est connue pour être celle qui tombe trop facilement amoureuse, après tout et je pense que je l'aime depuis un moment, Billie. J'attendais juste le bon moment. Le léger silence après la révélation me chatouille l'estomac et les doigts commencent à caresser sa nuque. La tête se hoche sans aucune hésitation quand elle demande si je suis sûre et j'approche mes lèvres des siennes pour y poser un doux baiser. "certaine", que je souffle contre celles-ci. J'ai bien envie de lui dire que c'est pas grave si c'est pas encore son cas, que c'est pas grave si elle a peur de le dire. "je sais que tu m'aimes aussi", que je lui dis en souriant en coin, le visage encore proche du sien, le regard ancré dans ses yeux émeraudes. J'vois son amour dans ses sourires, dans son regard, dans ses gestes et ses caresses. Je sens son amour dans chacun de ses souffles. C'est plaisant de l'entendre, bien sûr, mais si elle ne le dit pas c'est pas grave, je le sais déjà.

@Billie O'Malley & @Eowyn Clark

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T'es sûre que tu m'aimes ? Parce que moi, j'doute. De m'aimer, j'veux dire. Je doute de tout un tas de choses, je doute de ce que je vois, de ce que je vis, de ce qui arrivera demain. Je doute même parfois de ce qui est arrivé hier. Je remets tout en doute, parce que j'ai peur que tout se casse la gueule. Alors, quand tu dis ce genre de choses Eowyn, il faut être certaine. Faudra pas revenir dessus d'ici une heure ou un mois. Même une vie. Je l'ai gravé quelque-part où on garde les choses précieuses, les moments dorés. J'comprends pas vraiment comment ca t'es venue en tête. Et, la solution, je la trouverai sûrement dans le fait que t'as l'habitude de fournir ton cœur sur un plateau, avec une sincérité étonnante. Tu m'aimes, comme t'en as aimé d'autres avant. Ca me dérangerait si j'étais pas persuadée que t'y crois totalement à cette déclaration, à ces mots. Et ça me va. Être aimée par toi, c'est un sacré cadeau. Quand les ombres me chatouilleront les pieds, je me soufflerais que tu m'aimes davantage que ceux qui sont passés avant. Même si j'suis cette fille qui s'amuse d'un : « Mais.. c'est comme ça que j'te préfère. » Avec une moue enfantine excessive, boudeuse à l'extrême. Légèrement menteuse, aussi. Puisque moi c'est dans toutes tes déclinaisons que je te préfère, incapable de choisir. De la sortie de lit, démaquillée, les cheveux coiffés par l'oreiller, à la tenue apprêtée les yeux noircis. J'ai le cœur qui se serre à chaque fois. Imagine quand c'est cette version de toi qui me dit les mots interdits. Ca se tord à l'intérieur, et je ne saurais pas dire si la secousse est douloureuse ou incroyablement douce. Ca brûle, ça j'peux te l'assurer. Un baiser que je capture pour le faire perdurer. Un silence que je justifie comme ça. Comme je peux, à vrai dire. La réponse se trouve au bout de ma langue qui la souffle à la tienne. Elle se lit dans mon corps qui se presse au tien, pour que tu puisses décoder les battements saccadés de mon battant. Quand je nous sépare, à peine, c'est pour souligner mes lèvres rassasiées. Orbes fixées dans les tiennes ; entends mon message. « J'ai toujours dis que tu savais tout. » Prends dans les lettres, assemble-les pour former les mots que tu veux. Ce n'est pas dit, mais je tes glisse quand même. Laisse-moi encore un peu de temps. Que la peur se dissipe ; mauvais réflexe. Un baiser, léger, cette fois. « T'as parié que j'allais faire un malaise, au moins ? » Se moquer de mes faiblesses. « J'espère que tu sais nager pour deux. » Rajouté avec malice. Même pas, vois-tu. Pour toi, j'suis même pas entrain de fuir, même si l'enfer me le susurre.

@Billie O'Malley & @Eowyn Clark