12 juillet 2022 J’ai passé la journée à bronzer, à profiter du soleil de Tunis mais aussi à écouter quelques podcasts que j’avais mis de côté il y a bien longtemps. Les écouteurs sans fil vissés dans les oreilles, je n’ai pas fait grand chose de ma journée si ce n’est me cultiver. Ça pourrait en choquer pas mal mais je compte bien réussir mes examens chaque année et me forcer encore plus dès que je le peux. Sans compter que si je veux développer ma petite entreprise secrète, il me faut exceller en cours et ne pas passer trop de temps sur mes projets le soir. Plus j’ai de connaissances, plus les notions communiquées par les professeurs sont logiques et seront vite assimilées. Mais quand mon réveil sonne dans mes oreilles, je sais qu’il est temps de décoller de ce transat sur lequel j’ai transpiré toute la journée pour aller dans ma chambre. Une bonne douche, le bikini lancé au sol, j’enfile des sous-vêtements et une robe que je ne regretterai pas de voir imbibée d’huile à la fin de ce qui m’attend : un massage complet du corps et cuir chevelu. On a pas lésiné sur la réservation avec Wendy mais c’est ce dont nous avons besoin toutes les deux. Entre les épreuves et nos vies chargées, il faut de quoi se défouler, se déstresser mais aussi le temps de nous raconter nos vies et péripéties personnelles. Devant l’institut, je n’attends pas la jeune Witter et entre dans ce dernier. La robe pendue - avec mes sous-vêtements - j’enfile ceux que l’on me donne et me glisse dans le peignoir du sheraton. Et quand j’entends du bruit, je dis Witter, tu sais bien qu’on ne me fait pas attendre. Et c’est d’ailleurs pour cela que je ne l’ai pas réellement attendu. Je sors de la cabine, écrase mes lèvres sur sa joue et souffle Tu veux quelque chose d’autre que leur eau fraîche aromatisée au concombre ? Parce que moi je compte bien demander un cocktail le temps de patienter et que nos deux masseurs-ses soient libres. Hors de question que j’attende là, dans un coin de l’institut sans avoir quoi que ce soit à déguster. @Wendy Witter

Ce n’est que pour ça, dans le fond, que je participe au Summer Camp. Certes, galérer dans les épreuves, ça possède quelque chose d’attrayant, et ça redore toujours mon blason abîmé par les petits caprices de star que parfois je peux taper. Mais ce que je préfère, c’est ce genre de journée, à faire tourner le monde au grès de mes volontés. Et la terminer par une séance de massage capable de tout relaxer. De la pointe de mes cheveux jusqu’à mes pieds, et rien que l’idée entraîne l’un de mes sourires carnassiers.

Checkant deux trois mails sur l’écran de mon téléphone, gérance de la WW à distance oblige, je me dirige vers l’aile du spa, où on a réservé Stevie et moi. Quand j’arrive, impossible de douter de sa présence, les habits délaissés avec nonchalance, « Witter, tu sais bien qu’on ne me fait pas attendre. » qu’elle me précise si bien qu’elle apparaît, en tenue déjà prête à se prélasser. Ne pas la faire attendre… Mais dois-je sincèrement prendre la peine de lui rappeler, que le monde, il se plie à tous mes désirs, mêmes ceux inavoués. J’accueille sa bouche sur ma joue, et l’écoute proposer. « Tu veux quelque chose d’autre que leur eau fraîche aromatisée au concombre ? » La négative se lit sur le mouvement de ma tête dans un premier temps, parce que l’alcool, ce n’est toujours pas ce que je préfère, bien au contraire. Si ce n’est celui dont les bulles ravivent le palais. « J’hésite, champagne ou cocktail de fruits ? » Pour la forme que j’hésite, puisque je peux avoir les deux si j’ai envie. Entrant dans la cabine pour me changer, « Prends les deux. » Pas la peine de faire semblant plus longuement. « Alors, paraît que t’es cheffe maintenant ? » Qu’Haiwee n’a pas tenu le choc mentalement.

@Stevie Jenkins flemme de chercher mon codage rp pour Wendy

Lorsque l’on m’a demandé d’intégrer le trio présidentiel des Fennecs hier, je me voyais remplacer Lukas. Allez savoir pourquoi, je l’imaginais complètement en manque de son mari et prêt à partir le retrouver et se poser. Je m’y voyais déjà, prête à pousser Haiwee à bout pour qu’elle passe de cette nana fade et ennuyeuse que Wendy m’a toujours décrite à quelqu’un d’un peu plus fort et respectable. Kiana aurait dû nous séparer plus d’une fois mais je suis sûre que ça aurait marché. Peut-être même que je l’aurais transformé en concurrence réelle pour Wendy et que j’aurais apprécié la bataille depuis mon trône. Seulement, ce n’est pas le seul mec de la présidence qui a abandonné mais bien la petite Wind River. Rien d’étonnant, si vous voulez mon avis, mais je n’ai pas hésité bien longtemps parce que tout cela me permettra de montrer que je suis définitivement meilleure qu’elle et que c’est aussi pour cette raison qu’elle n’aura jamais ce qu’elle veut dans la vie : les gens qui abandonnent, on leur accorde rarement beaucoup de crédits. Mais ça, je laisserai Wendy s’occuper de la détruire. Hors de la cabine, j’attends la réponse de mon amie et quand elle me dit de prendre les deux, je jette un coup d'œil vers l’employé. Vous l’avez entendu ? Les deux. Pour moi aussi. S’il pense que je vais me déplacer jusqu’au bar pour demander quoi que ce soit, on ne va pas être amis tout les deux. Je suis là pour me détendre, pour me reposer, me faire masser mais aussi me faire servir. Vu le nombre de billets laissés à l’entrée pour régler nos journées, c’est un service d’exception que j’attends des employés et… leur réputation en dépend. Cheffe ? Tu nous as cru au camp de vacances des 2-6 ans ? Que je demande en riant légèrement. Présidente. Reine à la limite. Et j’ai une couronne pour le prouver ! Bien entendu que je me suis achetée cet accessoire et l’ai porté toute la nuit quand Apollon s’occupait de moi hier soir. Un minimum quand même. Nous savions qu’Haiwee n’avait pas les épaules pour ce rôle. Mais visiblement, elle n’a pas non plus le mental. Rien de nouveau au pays des oiseaux. Je vais me faire un plaisir de lui montrer comment on fait. Et même si nous perdons, au moins je n’aurai pas abandonné et c’est donc toujours plus qu’elle. Les nouvelles vont vite en tout cas. J’espère que tu as entendu cela comme la meilleure nouvelle qui soit et que la déesse que je suis fait peur aux deux autres équipes ! Que l’on me craigne ou pas, ça ne changera rien à ma vie mais cela peut quand même ajouter du piment à mon été, encore un peu plus.

« Vous l’avez entendu ? Les deux. Pour moi aussi. » L’ordre claque sous sa langue, et j’aime ça. C’est pour cette raison que l’on s’entend. Parce qu’on sait les mener à la baguette, les gens. Dans nos mains, des mendiants. Dans la cabine, j’imagine l’employé se presser, sous peine d’être menacé d’être renvoyé. Un large sourire fend mes lèvres et j’en viens à la questionner, sur le sujet qui sait le plus m’intéresser. En vacances avec une grosse partie des étudiants, en compétition les uns contre les autres, on se prend d’intérêt pour les potins qui habituellement pourraient nous emmerder. « Cheffe ? Tu nous as cru au camp de vacances des 2-6 ans ? » La blague. C’est un peu trop au sérieux qu’elle se prend, la dame. « Présidente. Reine à la limite. » Ah oui, d’accord, on en est à ce point-là si bien que j’en exulte un rire, rictus que je ne contrôle pas. L’envie de lui dire de se détendre sur le bord des lèvres, forcément. Car je ne suis qu’une simple membre d’équipe, et j’exècre l’idée de ne pas être au sommet. Mais je ne réplique pas car elle le fait, d’une manière qui me plaît, me fait vibrer. « Nous savions qu’Haiwee n’avait pas les épaules pour ce rôle. » Un indubitable fait. « Mais visiblement, elle n’a pas non plus le mental. » Une tare de naissance pour la va-nu-pieds. Elle qui s’essaie si fort à naviguer dans l’univers de ceux qui sont bien nés. « Je vais me faire un plaisir de lui montrer comment on fait. » Et je n’en doute pas, je sais pertinemment que je peux compter sur Stevie pour ça. Consciente qu’en plus de cela, elle me laissera l’achever quand il le faudra. Par plaisir de lui démontrer qu’elle ferait mieux de retourner danser autour d’un feu dans sa pitoyable forêt. « Les nouvelles vont vite en tout cas. » Certes, et je termine de me déshabiller, passe le peignoir sur mon corps dénudé, « J’espère que tu as entendu cela comme la meilleure nouvelle qui soit et que la déesse que je suis fait peur aux deux autres équipes ! » encore en train de rire, je sors de la cabine, sortant en un vif mouvement mes boucles rousses et les enrouler sur le côté. « On se fait tellement chier, » ou presque parce qu’en vérité, entre les expéditions, les différents pays et villes visités, on n’a pas de quoi s’ennuyer, bien que je fasse l’impasse sur la découverte de ces lointaines contrées, « qu’on n’a que les ragots d’étudiants pour s’occuper. » D’où les rumeurs rapidement colportées. « Je jouis si tu me dis qu’elle a pleuré. » Se nourrir du malheur des autres, l’engendrer, l’harcèlement comme jeu préféré. Wendy Witter, une vraie sainte réincarnée. « Meilleure nouvelle, cela dit, » c’est pernicieusement que je souris, « je te rappelle que je suis censée être ton ennemie. » Durant ces deux mois, « Mais au moins, tu as une adversaire à ta taille. » quasiment, puisque cela va de soi que j’estime mon niveau plus grand. Mais ça rajoute cette pointe de piment. L’employé, armé de nos cocktails, dans le tableau, à nouveau présent.

@Stevie Jenkins

Pour tout dire, mon été je m’imaginais le passer au bord de la piscine à me dorer la pilule. C’est ce que je fais la plupart du temps mais il y a aussi toutes ces soirées d’équipe où je participe autant que possible pour montrer ma présence mais surtout pour qu’ils n’oublient pas qui je suis. Ça devait d’ailleurs me servir à ça de faire partie d’une équipe. Montrer ma présence et me permettre de trouver de quoi me mettre sous la dent pour une soirée ou plus. Je ne sais pas ce que ça donnera une fois que nous serons de retour à Boston et je m’en fous complètement. Je ne pense pas continuer à discuter avec certains d’entre eux mais il y en a d’autres… Ares a l’air plein de surprises et je suis là pour ça. Toxique, manipulateur, les adjectifs qui le décrivent m’intéressent peu tant que c’est au septième ciel qu’il m’envoie. Le plaisir charnel, c’est tout ce que je recherche, je n’ai pas besoin de bien plus pour le moment. Peut-être un peu de massage et d’être traitée comme une reine, surtout depuis que je suis la nouvelle présidente des Fennecs. Ça, c’est le truc imprévu du Summer Camp mais je dois avouer que j’apprécie la chose plus que ce que je ne devrais. Y a pas vraiment de gloire qui va avec mais j’aime user de mon statut à longueur de journée pour obtenir ce que je veux. Ici, dans ce SPA, ça ne marchera pas mais il suffit de leur rappeler que le client est Roi pour que tous ces employés bougent aussi vite que la lumière. Une petite armée de fourmis travailleuses, bien trop mignonnes. Wendy, un peu de tenue. Que je souffle doucement en riant. Je n’en sais rien. Demande à ton copain, elle a l’air de passer plus de temps avec lui qu’avec les Fennecs. Enfin, c’est ce que j’en déduis parce que je ne la vois pas souvent avec nous ou même à discuter dans la conversation des Fennecs. Elle faisait une piètre Présidente et je dois avouer que je suis heureuse de voir qu’elle ne l’est plus. C’est déjà ça de gagné. Et je ne peux m’empêcher de rire aux mots de Wendy. Je sais faire la part des choses Wendy. C’est-à-dire que la compétition enfantine s’arrête là. Quand on est en équipe les uns contre les autres, elle est une ‘ennemie’ dont je ne me méfie même pas vraiment pour être honnête. Ce n’est pas sa fourberie qui m’inquiète mais plutôt celle de certains de ses camarades d’équipes. Ici, tu n’es pas grand chose si ce n’est mon amie. J’attrape un des cocktails que l’on nous tend et bois une rapide gorgée de ce dernier. Et puis, on t’a jamais dis qu’il fallait avoir ses amis proches de soi et ses ennemis encore plus ? Que je demande avec un léger sourire sur le visage, le tout ponctué d’un clin d'œil. Allez Wendy, c’est quand même pas moi qui vais t’apprendre la vie ! Allez, après toi grande ennemie ! Ou sorcière, au choix. Mais du coup, je vais surveiller mes arrières pendant cette séance de massage. Et toi, quoi de nouveau ici ? Parce qu'il n'y a pas que les compétitions qui animent nos journées, n'est-ce pas ?

Il est vrai que je m’en amuse, que c’est un passe temps plutôt sympa, et peut-être, oui, que j’abuse. « Wendy, un peu de tenue. » Oh ça va, entre nous, plus la peine de jouer les ingénues. On peut laisser ce rôle à l’idiote dont nous sommes en train de parler. Cette va-nu-pieds qui croit pouvoir se faire une place dans notre société. Le genre de vermine qu’on m’a appris à écraser. L’élite ce n’est pas pour les peuples arriérés. « Je n’en sais rien. Demande à ton copain, elle a l’air de passer plus de temps avec lui qu’avec les Fennecs. » Grimace maitrisée et prendre la peine de lui souligner un fait. « Employé. » Et probablement quelques autres adjectifs que je ne saurais pas réellement articuler. Relation indéterminée, voilà, c’est acté. Mais aller jusqu’à parler d’amitié. Non, ça me file la nausée. Même si j’ai su apprécier certains instants à ses côtés.

Puis sous-entendre le fait, qu’on ne devrait pas copiner. « Je sais faire la part des choses Wendy. » Encore heureux, et moi aussi, il n’était question que de taquineries. D’alimenter notre conversation de cette petite comédie que l’on joue ici. Cette parenthèse de compétition avant de reprendre le cours de nos vies. « Ici, tu n’es pas grand chose si ce n’est mon amie. » Ai-je besoin de préciser, que même si effectivement, je suis son amie, « pas grand-chose » je ne le suis jamais. Ce n’est clairement pas une description adaptée. « Et puis, on t’a jamais dis qu’il fallait avoir ses amis proches de soi et ses ennemis encore plus ? » Elémentaire. Une règle de base, surtout lorsqu’on navigue dans l’industrie que j’ai choisie. « Allez, après toi grande ennemie ! » En récupérant l’un de mes verres, c’est avec vice que je lui souris, tandis que j’ouvre la marche en direction de notre salle de massage, et qu’elle me suit. « Et toi, quoi de nouveau ici ? » Elle questionne si bien que je bois une longue gorgée. De nouveau dans cet été ? Une routine de vacances, à dire vrai. Rien de transcendants, mais les petits drames, c’est à Boston que je les ai laissés. « La plage, les hommes, les femmes, le luxe. » Parce que oui, je ne fais partie de ceux qui partent en expédition, qui se pensent meilleurs parce qu’ils découvrent les vestiges d’anciennes civilisations. « Tu sais combien je préfère profiter des hôtels que du reste… » Même la plage ; c’est un truc qui m’embête. Matérialiste certes, sauf que je n’y peux rien, le reste, ça me débecte. Sur la première table de massage, je m’assoie, lui désigne naturellement la place sur celle qui se trouve tout à côté, cela va de soi. « Je fais même un travail sur ma personne et ma nervosité en essayant de ne pas criser tous les jours sur le fait que pendant que nous sommes en vacances, je n’ai pas le contrôle total de mes sociétés. » A la fin de mes mots, je force un sourire, crispée, qu’on se le dise, c’est un truc dans lequel je ne suis pas douée. « Toi ? » J’ai comme la sensation qu’elle est un peu moins tendue que moi.

@Stevie Jenkins

Employé, laisse moi en douter. Mais je n’ai pas envie de déblatérer sur le sujet. Wendy est mon amie mais ce qu’elle fait avec les autres ne m'intéresse guère tant qu’ils ne lui font pas de mal comme Roman. Parce qu’elle ne l’avouera jamais mais il avait cette espèce d’emprise sur elle et quand ils ont eu leurs récents soucis, tout a éclaté en milles morceaux. Je le vois sur elle, mais si elle ne veut pas le voir, je ne compte pas lui ouvrir les yeux. Chacun sa merde, c’est comme cela que l’on m’a élevé et je n’ai pas envie de passer mon été à tenter de lui refaire le portrait avant de les réconcilier. Qui vivra verra et tout ce qui m’intéresse pour le moment, ce sont les mains tunisiennes qui vont se poser sur moi. Celles de femmes parce que nous ne sommes entourés que de cela. C’est dommage mais c’est ainsi. La culture de ces maghrébins est bien lointaine de la mienne mais mes caprices ne trouveront pas satisfaction aujourd’hui. C’est pourtant de force et d’appui dont j’ai besoin pour débloquer les nœuds qui eux se trouvent dans mon dos. Ces glissades de malheur m’ont esquinté et je suis trop jeune pour ressentir une quelconque douleur. Le pas emboîté, je l’écoute et souffle La luxure donc. Parce que nous savons toutes les deux que la mention des hommes et femmes n’est pas là pour parler de rencontres amicales. Ni l’une ni l’autre n’avons besoin de cela ni même envie. On se comprend là-dessus. Parce que je suis la même sur ce point aussi. Je préfère passer la journée à bronzer à la plage que de brûler en randonnée, cramer en visite ou je ne sais quoi. J’en ai fait quelques unes - plus forcée et tirée de force qu’autre chose - mais mes moments favoris restent ces heures à profiter au bord de la piscine, un bon bouquin en mains ou - mieux encore - un magazine people à décortiquer pour voir qui sont les nouveaux gros porte-feuille qui rejoindront Harvard à la rentrée. Le cocktail sur la table à côté de celle sur laquelle nous devons prendre place, je retire le peignoir que je laisse tomber au sol. La poitrine - refaite - à l’air libre, j’écoute la brune tout en m’allongeant sur la table de massage. Les bras croisés au niveau de mes épaules, je pose mon oreille sur mes mains et la regarde. Fais attention, tu risquerais de développer un ulcère parce que tu ne crises pas. Ton corps risquerait de ne pas tout comprendre. La réaction inverse, ce serait bien le comble mais clairement le genre de choses qui pourraient lui arriver. De mon côté, mon business est en vacances lorsque tout Harvard l’est aussi alors ça facilite les choses. Pas grand chose. J’essaye de me trouver un plan cul digne de ce nom mais c’est difficile. Ce n’est pas que mes attentes sont énormes mais j’aime pouvoir être satisfaite sans trop en demander et les personnes que je croise sont plus de celles qui se satisfaisent plus qu’autre chose. Je suis tombée dans les mecs plutôt edgy, ils ont un truc intriguants. Que je lance alors que les deux masseuses entrent dans la pièce. Ange Murray, t’en as entendu parler ? Que je souffle en laissant mon visage glisser dans le trou à cet effet. Je tends le bras vers la masseuse et lui fais signe de m’apporter mon cocktail. La demoiselle baissée, je pince la paille entre mes lèvres et bois une gorgée. Grand, regard sombre, tatoués de partout. Pas du tout mon genre mais pour la détente et l’intrigue, on est sur tout ce qu’il me faut.

« La luxure donc. » Je ne l’aurais pas mieux dit moi-même, après tout, c’est clairement l’adjectif qui prône chez moi, en plus de maniaque du contrôle, n’est-ce pas ? Je préfère largement parler de ça plutôt que de supposer que je peux être véritablement touchée par les histoires sentimentales que vivent certains à l’université. On n’est pas dans un show télévisé. « On se comprend là-dessus. » Voilà, et c’est ce que j’aime chez toi. On ne va pas chercher plus loin, on ne gratte pas, et on se comprend sur le fait que le reste ne possède pas un véritable intérêt.

Une seconde et la voilà à moitié nue dans la pièce, prête à se faire masser, je ne me formalise pas, car pour changer, j’ai le même rapport à la pudicité. Ce n’est aucunement que j’en ai. Et puis… Avec un corps comme le sien, à quoi ça lui servirait ? Une fois qu’elle est installée, à mes mots, elle répond sans tergiverser. « Fais attention, tu risquerais de développer un ulcère parce que tu ne crises pas. Ton corps risquerait de ne pas tout comprendre. » Je ne peux pas la contredire, mais ce n’est pas ce qu’on est censé faire une fois en vacances ? Lâcher prise, foutre de côté son existence ? Bordel, rien que d’y penser, j’ai des envies de gerber. Je ne suis pas comme ça et je ne le serais jamais, et c’est bien pour cette raison que les autres, j’ai tant de mal à les supporter.

Tandis que je m’installe sur la table à côté de la sienne, je ne peux pas retenir un rire lorsqu’elle me met résume ce qu’il se passe dans sa vie. « Pas grand chose. J’essaye de me trouver un plan cul digne de ce nom mais c’est difficile. » Effectivement… « Je suis tombée dans les mecs plutôt edgy, ils ont un truc intriguant. » J’en fronce les sourcils, le visage posé entre mes mains, par certaine que ce soit le mot que j’aurais utilisé pour les désigner. « Ange Murray, t’en as entendu parler ? » Ca me dit quelque chose, tout du moins vaguement, me semble que je l’ai vu passer sur quelques posts de veritas cette année. « Grand, regard sombre, tatoués de partout. » Une grimace, parce qu’à présent qu’il est décrit, je pense que je vois parfaitement qui il est. Je délaisse mon visage pour récupérer mon verre et le porter à mes lèvres, boire une grande gorgée avant de lui souffler. « Tant que tu ne te transforme pas en Barbie gothique. » J’imagine qu’il n’y a aucune raison pour moi d’avoir les dents qui se mettent à grincer. Qu’elle ne se mette pas à l’adorer au point de vouloir changer. Car clairement, on ne pourrait plus être vues à côté. « Tu l’as déjà testé ? » Le mec mystérieux, s’entend. « Ou c’est un projet ? » Une proie à attraper.

@Stevie Jenkins