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l faisait une chaleur presque suffocante, mais cela ne le dérangeait guère. Depuis son arrivée au Summer Camp, Ezekiel s’était juré de profiter de chaque instant en honorant toutes les cités qu’il allait visiter. Même ses effroyables douleurs ne l’empêcheraient de monter à dos de dromadaire, de visiter une pyramide ou encore de faire cette inoubliable croisière sur le Nil. Cependant, l’heure n’est point encore aux visites nombreuses et incalculables. Car aujourd’hui, le bellâtre s’est décidé à se rendre sur une plage, afin de jouir des bienfaits du soleil. Bien entendu, il s’est badigeonné de crème solaire et il compte se caler dans un endroit où il sera protégé de l’astre solaire, à l'ombre, afin de ne pas finir rôti sur le sable chaud.
Ayant passé un caleçon de bain puis une chemise bleu marine légère, c’est avec une paire de chaussures bateaux Burberry de couleur marron qu’il gagne la plage après avoir pris un taxi. Ce pays, il ne le connaît, le futur professeur d’Harvard, mais il en apprécie la chaleur, la préférant de loin à l’humidité ou encore au froid hivernal. Il n’a apprécié le trajet en avion, mais à la lueur du lendemain de veille de son énième soirée passé à l'hôtel, le voici prêt à tout affronter, ainsi qu’à tout vivre. Les aventures, il souhaite qu’il n’en manquera aucune pour s’abreuver de magnifiques souvenirs de ce continent africain.
- "Juste ciel !" Il marmonne dans sa barbe, tandis que ses pieds s’enfoncent légèrement dans cet erg brûlant, dû à la température extérieure. Ses bateaux Burberry, il les serre dans l’une de ses mains quand il s’adresse à l’un des locaux présents. Dénichant une place grâce à ce dernier - de choix - il se résout à clore ses prunelles couleur saphir afin de profiter de la quiétude, ou plutôt, de l’instant, puisqu’il n’est guère le seul présent sur cette plage. Des badauds, il sait pertinemment qu’il en passe non loin de lui. Le fait est que lorsque fuse un "TONTOOOOOON !" , il rouvre ses prunelles, la voix l’ayant criée lui semblant tant familière.
- "Phoebe." Il murmure pour lui-même lorsqu’il l’aperçoit et qu’elle bondit dans ses bras. En l'espace d'une seconde, un large sourire gagne ses lèvres charnues et ses iris s’emplissent de scintillements de bonheur. "Mon ange. Comment vas-tu ?" Il l’interroge, la gardant toujours précieusement dans ses bras lorsque son regard croise celui de Peyton, qui rit, sans doute par leur scène de retrouvailles. "Tu sais que je n’apprécie les surprises." Il pérore, alors qu’ils savent que de celles-ci, il en redemanderait chaque jour que Dieu fait. "Je suis assez de ton avis, je l’admets. D’autant plus à cet instant puisque vous êtes présentes toutes les deux." Car le soleil brille davantage lorsque les personnes qu’il aime se trouvent à ses côtés. "Bonjour, Peyton." Se redressant, Ezekiel rend sa bise à sa confidente, sa meilleure amie pour ainsi dire en songeant au fait que son séjour ne peut que se passer à merveille à présent, même s’il ne sait combien de temps elles vont rester.

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able chaud. Son des vagues. Synonymes de vacances. C’est ce à quoi songe Ezekiel alors qu’un rictus à gagner son visage. À Oxford, il ne profitait qu’avec elle. La définition de l’amour : c’était Beth. Seulement, aujourd’hui elle n’est plus là et s’offrir du bon temps sans son épouse lui paraît tout bonnement impensable. Pourtant, il se retrouve ici. En Egypte. Changement de peuple, de culture. Changement de décor, en somme. Oxford, Boston, n’ont rien à voir avec l’un des pays où l’on déguste le meilleur des couscous et cette boisson fraîche : la Sobia. Composée à partir de riz, de poudre de noix et de coco avec des produits laitiers, Ezekiel s’est fait la promesse d’y goûter, car il n’aura sans doute aucune autre occasion de s’en sustenter. Ce ne sera jamais de la même manière qu’elle sera préparée à Boston. Ici, c’est local. Le fait est qu’il lui a préféré son alcool fétiche : le whisky. À l’hôtel, il en commande un chaque fois qu’il se rend au bar. C’est cela, sa nouvelle définition de jouir de l’instant présent : boire pour oublier. Soupirant à cette pensée des plus négatives, il s’essaye à songer à autre chose. Il le voudrait, l’aimerait, mais il n’y parvient. Fort heureusement pour lui, Pheobe l’appelle et il a la sensation que c’est un mirage lorsqu’il l’aperçoit fondre sur lui. Ouvrant ses bras, le brun athlétique l’accueille, interloqué, avant d’embrasser son front, lui ayant demandé si elle va bien. Le voyage a été long après tout et il a bien eu du mal à s’en remettre. Après cela, il a maugréé, bien que ce ne soit véritablement le cas. Tous deux savent qu’il n’apprécie les surprises, seulement, comme elle le dit si bien, celle-là, elle en valait le coup.

- "Je ne te contredirai cette fois." Ezekiel rétorque pour continuer au sujet du lieu où ils se trouvent. "Ne ris pas de moi !" Il déclare à sa nièce avant de se joindre à son rire. La laissant s’extirper d’entre ses bras, il la fixe un instant, tandis qu’elle se munit de ses sceaux afin de construire un château de sable. "Alors." Il jauge Peyton et croise les bras sur sa poitrine. "Que me vaut le plaisir de cette visite impromptue ?" L’enseignant se doute qu’elles ne soient pas venues uniquement afin de lui faire la surprise, alors il patiente, s’attendant à ce qu’elle lui dévoile quelque chose. "Ta mère a raison. Il faut te protéger du soleil." Il défait son regard de sa meilleure amie en souriant et embrasse une nouvelle fois le front de Phoebe. "Si tu as besoin d’aide, n’hésite pas à m’avertir. Je me ferais un véritable plaisir de t’aider ma puce." La regardant s’éloigner une nouvelle fois, après une épaisse couche de crème protectrice badigeonnée sur sa peau, Ezekiel observe la jolie brune assise à ses côtés et s’évertue à ne lui tirer les vers du nez. "Que dois-tu m’annoncer ?" Il se doutait que quelque chose se tramait, mais à cet instant, la curiosité le pique tant qu’il peine à tenir en place. Gigotant sur lui-même pour se redresser afin d’être assis plus droit, il se questionne, se demandant quand elle va enfin prendre la parole. "Qu’est-ce qui est trop tôt ?" Il peine à cacher son impatience. "OH !" S’extirpe seulement de ses lèvres charnues par son incroyable nouvelle.

- "Je suis si heureux pour toi." C’est ce qu’il devrait lui énoncer, purement et simplement, seulement, il n’y parvient encore. Car il s’engouffre dans les méandres de son passé et se retrouve à Oxford, lorsqu’il a appris la grossesse de Beth alors qu’elle se retrouvait sur la table glaciale à la morgue. Saisis d’effroi, un terrible frisson parcours son échine et c’est après une longue minute qu’il émerge de ses lugubres pensées. N’ayant réagi, son amie reprend et lui explique que Demyan a su la rassurer. "Je suis très heureux pour vous." Il termine d’annoncer pour presser tendrement ses deux mains dans les siennes. Son expression est sincère, tout comme le fin sourire présent sur son visage anguleux. "Notre petit ange est au courant ou tu préfères attendre davantage encore ?" Il jette un regard bienveillant et protecteur à Phoebe. "Tu as énormément de chance d’avoir une famille. D’en avoir formé une." Il continue, ses prunelles dans le vague, son dit sourire empruntant un air triste, cette fois. "Merci d’être venu pour partager cette merveilleuse nouvelle avec moi." Une interrogation se forme finalement dans son esprit. "Est-ce que Shay en a été informé ?" Après tout, elle aussi se trouve en Egypte et il est au courant, car il l’a croisé au bar de l’hôtel où lui-même est descendu pour le Summer Camp. "Je serais très heureux de l’avoir appris antérieurement." Avant qu’elle ne prenne la parole, il ajoute : "Ne t’en fais guère. Je ne piperais mot, si tel est le cas." Relâchant avec délicatesse ses mains, il s’imagine durant un bref instant sa Beth adorée qui arbore un ventre arrondi.

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n battement de cils. C’est la sensation qu’il a toujours eue quant à la durée de leur histoire. Entre Beth et lui, tout a évolué si promptement. En même temps, avec sa pathologie, comment aurait-il pu en être autrement ? C’était impossible d’avoir une relation amoureuse des plus classiques avec elle, l’amour de son existence. Seulement, ils n’ont vécu que quelques courtes années ensemble. Parfois, il a la nette sensation qu’il n’a s’agit que d’un songe virant au cauchemar, mais la réalité le rattrape. Tous ses papiers à remplir, son acte de décès, le choix de son épitaphe. Rien ne lui a été épargné et s’il y a bien un objet qui lui indique sa perte, c’est celui-ci : l’alliance qu’il garde précieusement avec lui. Que cela soit à son doigt ou encore au bout d’une chaîne se trouvant passer autour de son cou. Rien n’y personne ne pourra la lui faire occulter et son cœur comme son être souffriront perpétuellement de son absence.
- "Bien mieux qu’en visioconférence, je l’admets." Il répond, un sourire mutin présent sur son visage anguleux. En effet, Ezekiel est plus qu’enchanté de les retrouver toutes deux, puisqu’elles sont semblables à sa famille. Peyton s’est aisément rapproché de l’image d’une sœur peu de temps après leur rencontre et sa fille est donc l’égal de sa petite nièce. D’ailleurs, l’idée que le seigneur lui est offert cette rencontre afin qu’il ait une famille - ayant toujours souhaité avoir un frère ou une sœur - l’a longtemps laissé songeur. Puis il a conclu que c’était le plus beau présent qu’on pouvait lui offrir et il serait évidemment prêt à donner sa vie pour sa sœur de cœur ainsi que sa fille. Après tout, comment parvenir à ne s’inquiéter d’absolument tout lorsque l’on sait que l’on ne peut rien faire contre les embûches que la vie sème sur notre chemin ? Il souhaiterait lui faire un pied de nez, à elle aussi, comme il l’a fait avec ses grands-parents. Seulement, c'est une chose de refuser d’entrer à Harvard pour lui préférer Oxford et ça en est une autre de sauver des personnes à qui l’on tient d’une maladie funeste et de bien d’autres choses encore. C’est pour cela qu’il s’est fait la promesse solennelle de toujours répondre présent et de se jeter devant une voiture pour les en éloigner, quitte à mourir pour elles.
- "Il a eu une excellente idée ton Demyan. Je l’apprécie un peu plus chaque jour." Il répond, son sourire se faisant nettement plus présent sur son visage quand il détourne le regard, préférant fixer un point au-delà de tout. Entre l’océan et le ciel qui se rencontrent et se confondent, puisque ses mots le touchent et qu’il ne pense les mériter. Comment le pourrait-il alors qu’on lui a ôté son bébé et son épouse ? Mérite-t-il seulement quoi que ce soit ? L’adonis pense que non et c’est pour cela qu’il ne répond jamais à ce genre de phrases, préférant laisser le silence s’installer. "Comment va sa meilleure amie ? Se pourrait-il que je la connaisse ?" Il terminer de demander, rebondissant sur ce sujet lorsque Phoebe réapparait, rouspétant quant à l’idée d’être enduite de crème plutôt que de réaliser son château de sable. "Écoute-la bien, mon cœur. Ta mère à toujours raison." Il appuie ses propos, hoche même positivement sa tête quand, une fois ayant retrouvé son saut et ses ustensiles, il reprend, taquin : "Je t’ai soutenu uniquement pour qu’elle se laisse faire. Tu sais que tu n’as raison lorsque tu n’es en accord avec moi. N’imagine pas que tu aies toujours raison." Cette fois, son regard saphir retrouve le sien, empli de scintillements de malice. "Quelle bande de gamins on fait !" Il termine de prononcer pour émettre un son : un rire, ce qui n’arrive quasi jamais. Car l’insouciance l’a abandonné depuis des années et ils en connaissent tous deux la raison. Ezekiel reste embourbé dans son passé : il jette le bébé avec l’eau du bain. Il ne sait qu’agir ainsi afin de ne pas disparaître lui aussi.
Perpétuellement curieux, il la questionne, se demandant ce qu’elle souhaite partager avec lui. Lorsqu’il l’apprend, il se trouve plonger dans un mutisme qu’il ne désire. Nonobstant, il lui souhaite et lui souhaitera toujours le meilleur, ce qui la rend heureuse, alors, il parvient à le lui faire savoir, sans le moindre trémolo aucun dans le timbre de sa voix. "Tu…" Il allait lui répondre, la couper même, seulement, les souvenirs dont elle lui parle, il les connaît. "Je sais Peyton, je sais." Il se contente alors de prononcer pour se saisir tendrement de l’une de ses mains afin de la presser dans l’une des siennes. Cet instant dure peu de temps et tandis qu’elle reprend la parole - son meilleur ami l’interrogeant une énième fois - il l’écoute avec attention tout en surveillant Phoebe. "Tu trouveras les mots justes. Comme toujours." Le beau brun a l’air triste lui murmure, tout en sachant qu’il a pertinemment raison sur ce point. "Il ne faut pas pousser mémé dans les orties, Peyton." Son regard s’encre dans le sien. "Il n’arrivera rien aux tiens. Rien à ta famille. Tu as eu ton lot de drames. C’est terminé à présent." Il s’essaye de les en convaincre. Puisque s’il arriverait un énième drame à sa meilleure amie, il s’interrogerait sur la présence du seigneur et le but qu’il se voit donner à l’espèce humaine.
- "J’ose espérer que tu ne pouvais me le cacher, d’autant que ton ventre va s’arrondir. " Il plaisante, désireux de laisser l’atmosphère s’adoucir tandis qu’elle ajoute que Shay l’a su la première, ce qui n’est que justice. Toutefois, adorant les taquiner toutes deux, il aurait adoré l'apprendre le premier, mais il n’en est rien et c’est évidemment on ne peut plus normal. "Pourrais-je lui faire croire que je l’ai su avant ? Afin de la faire rager un peu." Il émet le son d’un rire, pour se remémorer sa rencontre avec Shay ici, au bar de l’hôtel. Divine, elle l’était comme toujours, dans sa superbe robe qui semblait avoir été créé pour sa silhouette des plus parfaites. "Elle me semble bien mature tout à coup." Il marmonne dans sa barbe, quand un soupir s’extirpe d’entre ses lèvres. Il ne doit songer à elle, alors, il reprend sur le ton de la plaisanterie : "As-tu remarqué que ma chevelure prend de plus en plus d’ampleur ?" Il jette sa tête en arrière afin de replacer une mèche se présentant devant ses yeux. "Bientôt, Phoebe pourra me faire de nombreux palmiers sur la tête. J’ai peur qu’elle en prenne soin comme elle le fait avec ses poupées." Cela l’amuse de se l’imaginer. "Penses-tu que nous devrions lui donner un coup de mains ?" Car un château de sable, il n'a jamais eu le privilège d'en fabriquer durant son enfance.

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e temps n’avait le moindre pouvoir sur ses ressentis, ni même sur ses blessures et encore moins sur ses émotions. Il souffrait toujours autant, voir davantage Ezekiel et malgré le fait d’être de retour à Boston pour enseigner à l’université d’Harvard à la rentrée, rien n’y changeait quoi que ce soit. Le Summer Camp n’avait été source que de problèmes depuis son arrivée sur le continent africain et il se demandait comment il faisait pour tenir sur ses deux jambes. Car l’épuisement le gagnait si aisément, entre ses douleurs et ce maudit décalage horaire. Ajouter à cela la souffrance permanente dans sa poitrine et vous trouviez un homme n’étant plus que l’ombre de lui-même. Bien sûr, il s’essayait de rendre le change en n’inquiétant ainsi ses plus proches amis, la famille qu’il s’était créé. Seulement, la plupart ne sont dupes et il en vient à se demander si garder ce masque de façade est idéal. Cela lui coûte de l’énergie, après tout, de sourire ainsi, se forçant sans cesse et il le sait, l’italien d’origine, qu’il n’en possède plus. Il se trouve au bout du rouleau, que cela soit psychologiquement parlant ainsi que physiquement, alors à quoi bon lutter, faire croire à tous qu’il se remet doucement, mais sûrement ? Ses prunelles saphirs ne mentent guère et chaque être s’attardant à les fixer se rend compte du tourment s’y décelant. Mais il se ment aussi à lui-même, sans nul doute afin de tenir le coup, sans quoi, il n’y parviendrait point.
Discutant avec Peyton, celle qu’il considère comme sa sœur, le bellâtre la questionne, cherche à en savoir davantage sur Demyan et ses amis, puisqu’il ne le connait et qu’il souhaiterait s’entendre avec ce dernier, celle-ci étant importante à leurs yeux. Seulement, la brune ne répond et cela le rend soupçonneux. Ils ne sont du genre à se cacher quoi que ce soit, du moins, lorsqu’ils s’interrogent de coutume, car elle n’a connaissance de sa pathologie, alors qu’est-ce qui peut bien clocher ? Ont-ils un souci à régler ? Auquel cas, en lui en fera part en temps voulu, ou du moins, Ezekiel l’espère. Ne pipant mot, croisant ses bras sur sa poitrine, il assiste et participe par le biais de mots à la conversation entre celles qu’il considère comme sa nièce et sa sœur respective, pour émettre un rire aux propos de Peyton, qui assure toujours qu’elle a raison. Comme des enfants, ils le sont, parfois, mais comment les en blâmer ? Avec ce qu’ils ont vécu par le passé, ils ont bien besoin de relâcher la pression en agissant ainsi. Car la vie peut peser lourd sur les épaules et s’il y a bien des personnes qui en ont connaissance, c’est bien eux. Le deuil les a unis après tout et en a fait de meilleurs amis alors, ils savent ce que l’on traverse de plus éprouvant au sein d’une existence, sans le moindre mal. Ajouter au décès de son épouse, le décès d’un enfant et vous comprendrez Ezekiel et ses tourments qui le déchirent, l’accablent, pour ne pas dire l’achèvent chaque jour que Dieu fait. Un soupir s’extirpe d’entre ses lippes à cette songerie quand il apprend la formidable nouvelle de sa sœur de cœur, ce qui le réjouit, bien sûr, mais ce qui lui rappelle également ce qu’il a perdu.
- "Si tôt ?" Il la questionne, des ridules présentes sur son front et une entre ses sourcils. "Elle est bien jeune pour songer à cela." Un frêle sourire naît sur son visage. "En même temps, elle est mature, si je puis dire, pour son âge." Il fixe Phoebe qui s’échine à faire son propre château de sable, seule, comme une grande. "Ils sont proches en tout cas. Tu dois en être très heureuse." Car il n’est toujours évident d’adopter un beau-père ou encore une belle-mère, mais la puce en possède de l’amour à revendre. "Elle n’est que douceur et amour, alors cela ne m’étonne guère qu’elle est acceptée Demyan sans rechigner." Bien qu’il n’en sache plus au sujet de leur relation. "Il semble faire un formidable père pour Phoebe." Son regard se pose sur sa meilleure-amie. "Il en sera de même pour votre enfant en cours... de développement." Il ne savait comment terminer sa phrase alors, il émet un nouveau rire, court, mais emprunt de tendresse. "Cesse donc de douter de toi, veux-tu ?" Il reprend tandis qu’elle dit n’être sûre de rien et ils se remémorent tous deux ce qui les a rapprochés. La peine ainsi que la douleur sont perceptibles dans le regard de l’homme brun aux allures de chien abattu quand elle reprend, changeant de conversation, mais aussi d’humeur, puisqu’un rire émane d’entre ses lèvres.
- "Une patate ?" Il s’essaye à sourire, à rendre le change, tandis qu’il écrase quelques larmes. "Je t’imagine à présent. Cela risque d’être mémorable." Et il se surprend à rire, avant d’avoir l’envie de taquiner Shay, la jeune sœur de Peyton. "C’est dommage." Il répond au travers d’une moue déconfite puisqu’il se faisait une joie de la taquiner, pour la mettre en rage, seulement, elle semble avoir pris en maturité, la beauté brune et il s’interroge quant à ses intentions : à savoir si elle souhaite toujours autant le frapper chaque fois qu’elle l’aperçoit. Perdu dans ses rêveries, il en revient à Phoebe, mais à cause de sa chevelure qui ne cesse de croitre, puisqu’il ne se rend dans un salon de coiffure. En même temps, oserait-il confier sa chevelure à une personne qu’il ne connait dans un salon, ici ? Cela est tout bonnement impensable !
- "Des palmiers ou encore de nombreuses nattes. De quoi aurais-je l’air avec une chevelure mi-longue et bouclée à ton avis ?" Ses mains s’enfonçant dans le sable chaud, Ezekiel rit, quand l’envie lui vient d’aider celle qu’il considère comme sa nièce. De plus, il a très envie de s’essayer à faire un château, alors, pourquoi ne point la questionner ? Après tout, comme le dit l’adage : qui ne tente rien, n’a rien. "Allons voir si elle a besoin d’aide. Dans le pire des cas, on pourra construire notre propre château de sable." Il fixe Peyton après s’être redressé. "Ai-je spécifié le fait que je n’en avais jamais fait ? Cela l’amadouera peut-être si elle me dit non dans un premier temps." Cette idée lui semble avoir été un éclair de génie. "Aller, future femme pomme de terre, on se redresse." Lui tendant ses mains afin qu’elle y parvienne, tous deux rejoignent Phoebe qui avance si bien qu’il s’en voudrait de gâcher quoi que ce soit en lui prêtant mains fortes.