c'est avec un enthousiasme en demi-teinte que tu montes à bord de l'avion pour le summer camp. malgré les nombreux avis élogieux que tu as pu lire en ligne sur l'égypte, tu ne peux t'empêcher d'éprouver une pointe de regret à l'idée de ne pas t'envoler pour une destination paradisiaque comme les caraïbes de l'an dernier. pour couronner le tout, tu as réalisé en arrivant à l'aéroport que tu avais oublié de prendre tes pyjamas. ils t'attendent sagement sur ta commode, bien empilés et prêts à entrer dans une valise qui est partie sans eux. ces contrariétés en tête, tu t'installes à ton siège et te prépares pour le long vol à venir. à côté de toi, un jeune homme fait de même et t'as une vague impression de déjà vu lorsque tu observes son visage. peut-être l'as-tu déjà croisé sur le campus ? un sourire poli se dessine sur tes lèvres lorsqu'il remarque ton regard sur lui mais tu t'abstiens de tout commentaire. tes pensées tournent autour de ces iris bleus et de ce regard perçant qui s'imprime dans ta mémoire. t'aurais payé bien cher pour avoir les mêmes yeux.

@niven blackbird

Par le plus grand des miracles, tu avais réussi à te payer un billet d'avion en première classe pour te rendre au summer camp. Si à Boston, tu parvenais à te procurer des moments de pause pour te retrouver à l'abri des regards, tu sentais que cet été, ça allait être une histoire plus complexe. Les heures supplémentaires et les économies que tu avais réalisées étaient passées dans l'hôtel, les transports et évidemment, les tenues que tu t'étais trouvé spécialement pour les deux mois à venir. Si bien que malgré la petite somme que tu avais amassé, tu avais des doutes quant à ta présence auprès des vacanciers du mois d'août. Déjà, ce genre de détail était en train de polluer tes pensées et le regard de ta voisine de siège qui s'attardait trop longtemps ne faisait rien pour arranger ta situation. " Je peux t'aider pour quelque chose ? " que tu lui demandes sans même l'observer, continuant à arranger tes affaires comme un maniaque.

généralement satisfaite de ton apparence, tu n'es pas du genre à envier le physique des autres, y compris celui des occidentaux. il est toutefois une chose que tu jalouses chez eux et c'est la diversité de leurs iris. verts, bleus, gris, des teintes que tu ne retrouves quasiment jamais chez tes semblables, adeptes d'une monotonie marron foncé. peut-être devrais-tu tester des lentilles de couleur, c'est une vieille pensée que ton voisin de vol vient de raviver. ce dernier semble par ailleurs complètement indifférent à ta présence, malgré sa prétendue sollicitude, et l'agacement ne tarde pas à se manifester à la fois dans ton esprit et dans le ton sarcastique que tu emploies pour lui répondre. « je ne pense pas, à moins que tu n'aies le moyen de te téléporter n'importe où sur terre, ce dont je doute fortement sinon tu ne serais pas ici. » tu ris dans ta tête, à la pensée que le seul super-pouvoir dont il dispose doit être celui d'être capable d'agacer les gens en prononçant moins de dix mots.

Oh, que le voyage allait être long ! À peine à son siège qu'il avait déjà envie d'en changer. Mais ce ne serait pas connaitre Niven que de croire qu'il allait perdre patience aussi vite. Une fois tout ce dont il avait besoin durant le vol en place, il venait s'asseoir lourdement aux côté de la jeune femme, l'écoutant d'une oreille la réponse qu'elle avait à lui servir. Clairement, s'il avait la possibilité, il ne s'infligerait pas autant d'heures de vol. " Je ne louperais notre rencontre pour rien au monde " qu'il affirme en retour, un sourire faux placardé sur les lèvres. " Ma foi ce n'est pas tous les jours qu'on croise la route d'une harpie. " Et dans tous les cas, il allait l'ignorer après le décollage pour se plonger dans un film ou de la musique.

l'ego froissé par la totale indifférence de ton voisin, tu ne caches pas ta contrariété. tu n'es pas habituée à ce qu'on te prête si peu d'attention alors que tu as daigné accorder la tienne. l'indélicat aurait pu se racheter s'il avait fait amende honorable dans sa réponse mais il choisit d'aggraver son cas en utilisant l'ironie dans un premier temps, l'insulte directe dans un second temps. quel grossier personnage. « je suis flattée que tu me considères comme une divinité mais nous venons à peine de nous rencontrer, attends au moins un peu avant de t'agenouiller. » une fausse humilité pour accompagner le faux sourire que tu lui retournes, petite provocation en prime. « et puis tu n'es pas sans savoir que le rôle des harpies est de punir les mortels pour leurs méfaits. je veux bien te laisse une chance de t'en sortir si tu confesses tes péchés. » tu scrutes son visage, certaine qu'il doit les accumuler.

Au moins, elle avait le don de le faire rire. Intérieurement. Derrière son air blasé et ses soupirs à répétition. Il commençait même à se dire que les heures de vol en sa compagnie allaient être plus intéressantes que devant un film. Aussitôt l'insulte envoyé, il devinait sans même la regarder le cheminement qui se faisait dans sa petite tête pour lui renvoyer la balle. Après tout, Niven commençait à bien cerner ce genre de personne. Riche, avec un égo que rien ne peut atteindre et un masque parfait en toute circonstance. Le brun avait appris à mimer cette attitude, acteur qu'il était, il excellait dans son rôle.
Yeux rivés sur ton écran de téléphone, pouce qui change les applications, occupe même s'il n'y a rien à voir. Blackbird n'allait pas regarder dans sa direction, certainement pas. Néanmoins, il a ce sourire au coin des lèvres qui grandissait à mesure qu'elle s'empressait de répondre. " Pas sûr que tu sois prête à entendre mes pêchés, joli monstre. " Parce que, dans le fond, c'est ainsi qu'elles étaient considérées, les harpies. Divinité peut-être, mais des monstres avant tout.

s'il est indéniable que tu as changé depuis que tu vis aux états-unis ((certaines mauvaises langues diront que tu as tout simplement « mûri »)), il y a des habitudes qui ont la vie dure. et accepter que le monde ne tourne pas autour de ta personne en fait partie. pour ta défense, il est bon de noter que ton quotidien ne t'y aide guère. tu laisses rarement indifférents ceux que tu croises et la vaste majorité d'entre eux choisit de te plaire plutôt que de s'attirer tes foudres. l'individu à tes côtés ne semble pourtant pas avoir l'intelligence nécessaire pour comprendre son erreur. qu'à cela ne tienne, il finira par en prendre conscience d'une manière ou d'une autre. « au moins tu admets que je suis jolie. » une idée germant dans le coin de ta tête, tu n'ajoutes rien de plus et te détournes totalement du malotru. un quart d'heure plus tard, le décollage s'effectue et une fois arrivés à bonne altitude, le service à bord débute. tu demandes un verre de vin rouge à l'hôtesse de l'air, que tu goûtes du bout des lèvres. verre que tu poses négligemment sur le côté, laissant quelques minutes s'écouler avant que tu ne passes à l'action. du coin de l'oeil, tu vérifies que ton voisin ne te prête à nouveau aucune attention (cette fois-ci à ton avantage). la constatation faite, avec une maladresse feinte digne d'être oscarisée, tu lèves la main vers ton verre et le renverses du bout des doigts en direction de ta nouvelle victime. le geste est minutieusement calculé pour qu'un maximum de vin vienne tacher ses vêtements, tandis qu'une exclamation horrifiée s'échappe de tes lèvres. « oh non, je suis vraiment navrée ! » navrée qu'il ait froissé la harpie que tu es.

Il suffit de placer un mot pour manipuler le cours de la conversation. J'aurais pu simplement évoquer le monstre que tu étais à cet instant, mais la méchanceté pure n'a jamais fait partie de mes traits. Ce n'était pas mon genre, quand bien même tu ne pouvais rien en savoir et que tu en avais certainement rien à faire. Et puis, il y avait un fin sourire qui tirait la commissure me mes lèvres vers le haut en sachant qu'un tel mot ne passerait pas inaperçu. À quoi bon le cacher ? Une personne avec ton assurance est déjà au courant de toute façon, pas vrai ? La conversation prend fin quand les consignes de décollage sont données. Pour la première heure, je préfère me plonger dans ma musique pour calmer l'anxiété qu'un long voyage comme celui-ci apporte. Je suis loin d'imaginer que la démone à mes côtés prépare un coup bas. Quelques minutes plus tard, je sursaute sur mon siège en poussant un cri de surprise. Le verre de vin s'est renversé sur mes vêtements, aussi bien sur le haut que le bas. Vêtements de luxe que t'as eu un mal de chien à te payer. Mes pupilles bleues, furieuses, se tournent dans ta direction. Souffle un coup, c'est pas le moment de faire un scène à bord d'un avion. Je ferme mes yeux quelques secondes avant de les ouvrir à nouveau et de m'adresser à toi, la mâchoire serrée. " T'as conscience que ton idée est stupide ? Que t'as niqué tes propres vêtements avec les éclaboussures et qu'en plus, tu vas passer 9h avec une forte odeur de vin ? " Tu avais réussi à me faire chier, très clairement, mais tu subissais tout autant, c'était complètement idiot. " Putain de gamine " que j'peste en levant mes mains et regardant le massacre. L'instant d'après, je faisais signe à une hôtesse de venir dans notre direction.


(hj : je suis passée du tu au il au je depuis le début du rp, déso )

s'il ne te connaissait point avant d'embarquer dans cet avion, tu allais faire en sorte que cet odieux voisin se souvienne bien de toi une fois qu'il le quitterait. quant au petit diable sur ton épaule, lui se réjouit d'avoir enfin une nouvelle occasion de s'exprimer. suivant avec attention l'élaboration du plan dans ton esprit, il s'emballe lorsqu'il observe ton poignet dévier et se délecte de la réaction de ta victime. et devant la mine mi choquée mi furieuse de cette dernière, tu es bien obligée d'admettre qu'en cet instant ce petit diable et toi ne faites qu'un. les apparences sont toutefois bien maintenues et tu ne laisses transparaître que désolation sur ton visage. sa réponse ne t'ébranle pas le moins du monde et tu répliques avec un dédain non dissimulé. « voyons, c'est toi qui ne devrais pas être aussi stupide. il est évident que je ne vais pas supporter ta puanteur pendant ces neuf heures de vol. tu vas aller te changer sur le champ. » le ton que tu utilises ne laisses aucune place à la négociation et tu comptes bien t'en assurer auprès de l'hôtesse de l'air qui vous a rejoint. « ce monsieur a eu un petit incident malheureux et a besoin de changer de vêtements. avez-vous un endroit où il peut le faire tranquillement ? je vous avoue que l'odeur est fort incommodante et ne tardera pas à également déranger les autres passagers. » tu joues la cliente faussement gênée quand le petit diable de ton épaule rigole à l'idée de voir cet idiot traverser l'avion ainsi tâché.

(hj: mais tu fais comme tu veux bb mdrrr )

Mes poings sont si serrés que mes phalanges en blanchissent. Si mon visage ne laisse rien paraitre de la fureur grandissante à l'intérieur, je me demande comment je vais réussir à tenir encore longtemps à côté de toi. D'ailleurs, maintenant que mes billes sombres t'observent, je ne peux que revenir sur mes propos émis plus tôt : tu n'avais rien d'un joli monstre, ni même d'une harpie. Tous qualificatifs pouvant souligner du positif ou t'élever sur un piédestal venaient de s'évaporer avec ton geste. Tu étais tout ce que je méprisais depuis des années, au moins, ça remettait un minimum mes mensonges en question, pourquoi m'infliger un tel calvaire ?

Ton ton ne me plait pas. Il ne plairait à personne. Je ne te regarde pas, ne te calcule pas. Je regarde simplement l'hôtesse s'avancer dans notre direction. Sourire aux lèvres, je l'observe elle quand tu continues de répandre ton venin. Adorable que tu deviens pour te jouer de la demoiselle arrivée à mon secours. " Je n'ai aucun change, malheureusement. " Mes bagages étaient en soute, comme la plupart des passagers. Mes lèvres se pincent avant que je ne reprenne. " Auriez vous une autre place à m'accorder afin que je puisse incommoder personne ? " Afin que je puisse être en paix.