Première journée dans cette fondation qui t’ouvre ses portes immenses rien que pour toi. Stress d’une journée accumulée, les mots de Caesar qui résonnent en toi, putain de tambours à répétitions qui sonnent faux. Il ne sait pas s’il veut te revoir, toi, t’es perdu. Mains dans les poches, le long de tes poches en jean. Quelques pas en sortant de la fondation, brise fraiche qui s’écrase sur ta peau. Il est tard, tu ne veux pas rentrer tout de suite. Tu veux t’asseoir à ce bar, boire, un, deux, plusieurs verres. Tu veux réfléchir. Peut être pas trop. Ton âme qui pénètre les portes sombres. Une heure plus tard, encore là. Cet énième verre, joué entre tes phalanges. Coudes sur le comptoir, tu as repéré cette ombre. Visage masculin qui revient dans tes souvenirs. Il te fixe, duel de regard minable. Pense-il que tu le défis de toute ta masculinité merdique ? Putain tu le reconnais : c’est ses lèvres que t’as gobé à cette soirée saveurs Mexique. Il se rapproche de toi, bordel, esquive, merde. T’as pas le temps. Salut.. Quelle coïncidence hein.. ? Tu veux partir.

searchin' our hearts for so long, both of us knowing, love is a battlefield, we're losing control, will you turn me away or touch me deep inside ?

MEILLEUR DES PIRES COUPLES:

@Matian Escamilla fading from memory
21.03.2022 — Besoin de m’évader, encore et toujours. C’était dingue cette façon que j’avais de toujours me réfugier dans l’alcool. Combler ce manque permanent. Je ne voulais pas penser au passé, mais il me rattrapait toujours. Surtout quand je me retrouvais seul dans mon lit. Difficile de penser à autre chose quand j’avais tout perdu en l’espace de deux ans. Tout. Mais j’allais remonter la pente, hein. J’étais Pluton Westerberg, planète déchue qui retombe toujours sur ses pattes. Non sans dommages collatéraux par contre. Donc valait mieux m’éviter prochainement. Seulement, j’allais tout le temps dans les endroits peuplés. Le Spring Break, ce bar, le bar suivant. C’était ainsi que je menais ma vie à présent, d’alcool et de beuveries. J’me rendais au comptoir, le regard fixé dans le vide, sans but précis, si ce n’est ma commande à venir. Mais tu étais là, à côté de moi à présent et tu me parlais, sans que je me rende compte vraiment du sujet. « hein? on s’connait ? » Une grimace en guise de réponse, alors que le barman me tendait la bière si gentiment demandée et gracieusement payée. Première gorgée bue, et voilà que je me tournais vers toi pour savoir de quoi tu m’parlais.

Prénom totalement inconnu, seulement autant un mystère que sa façon de te regarder, t’es un putain de souvenir effacé pour ce mec dont la seule chose que t’as parfaitement retenu c’est sa façons d’embrasser entre deux gorgées. Mémoire trop douée, putain, qu’est ce que t’aimerais pouvoir l’effacer. Bouton reset inexistant. Billes foncées qui se posent dans les siennes le sourcil froncé, trop concentré. Tu te souviens pas de moi ? tu ricanes, nerveux, ce verre qui te sert de déstressant. Un mercredi soir au spring break, cancun, dans la boite de nuit, vers deux heures du matin. Ca te dis rien ? T’es un jaloux, il a l’alcool qui s’oublie et toi, tu vis qu’avec les making off de tes soirées merdiques. Tu m’as roulé une pelle énorme.

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@Matian Escamilla fading from memory
21.03.2022 — J’étais complètement dans le flou et le fait que tu m’abordes comme ça, comme si on était potes ou tout du moins des connaissances, ça me foutait le cafard. J’avais pas l’habitude d’oublier les gens en général. Donc là, ça voudrait dire qu’on s’est rencontrés un soir où j’étais plus que torché. Le regard suspicieux, j’écoutais tout ce que tu pouvais me dire, tentant de me souvenir, mais rien ne vient. Rien du tout. « ça m’dit rien non » Une grimace qui tord mon visage en guise de réaction, avant que tu ne donnes un peu plus de détails. Là, c’était pire, l’incompréhension pouvait même se lire sur ma face. « c’est pas possible, j’suis pas gay » Un haussement d’épaules plus tard et dans ma tête, j’étais déjà bien loin de cette conversation. Embrasser un mec ? J’aurais sérieusement pu faire ça ? J’avais aucune idée de quel était mon état d’esprit à ce moment là pour en arriver à une telle conclusion. Et sûrement que la complexité de ma réflexion pouvait se déchiffrer bien facilement sur ma posture, sur mon visage et mon regard plus que perdu.