w. @Maï Linh Langford

je gare ma voiture en bas de chez toi, la tête qui se cale sur le repose tête alors que j'essaie de prendre mon courage à deux mains. c'est la première fois que je me sens aussi mal de quitter quelqu'un. parce que c'est la première fois que je dois quitter une femme que j'aime énormément. les mains moites, le coeur qui bat la chamade, ma plus grosse peur est de te briser le coeur. mais c'est aussi parce que je t'aime autant que je ne peux pas continuer à te faire ça. j'ai déjà été beaucoup trop loin. je monte les marches deux par deux avant d'entrer chez toi. moment de flottement parce que j'suis pas vraiment dans une mood de t'embrasser et en même temps quand je te vois je te trouve super belle. putain mais la merde dans laquelle je me suis foutue encore.. « hey » que je lance juste timidement, souriant doucement et m'approchant de toi.

w. @Aidan Nesbitt

tu fais les cents pas. depuis qu'il t'a demandé s'il pouvait passer. c'était dimanche, tu ne comprenais pas. vous n'étiez pas supposé vous retrouver aujourd'hui. t'avais pas senti une quelconque émotion positive à travers son message envoyé. tu tournes en rond, marchant de long en large dans ton appartement. priant pour qu'il débarque rapidement. qu'il mette fin à ce questionnement interne. qu'il mette fin à ce doute qui s'installe à mesure que les minutes s'écoulent. plongée dans tes pensées, tu sursautes légèrement quand t'entends le bruit de la porte qui s'ouvre. le laissant apparaitre dans ton champ de vision. le palpitant qui se réchauffe instinctivement en le voyant. regard légèrement angoissé qui fixe le sien. les doigts qui s'entremêlent et qui se démêlent. "hey..." tendre sourire qui vient l'accueillir. sensation étrange qui s'empare de toi. celle qui te tord l'estomac. sans aucune raison. tu le laisses s'approcher. n'osant pas esquisser le moindre geste à son égard. de peur de le faire fuir.

w. @Maï Linh Langford

et tu me rends faible. parce que quand je vois ton petit minois si triste, que tu sais pas où te mettre face à moi, je craque. je fais un pas, brise l'écart entre nous et viens te prendre dans mes bras. ma bouche que je pose sur le sommet de ton crâne, baiser bien veillant avant de saisir tes mains et te tirer vers le canapé. « je dois te parler ml, viens » une fois installé, j'ai du mal a respirer, je m'apprête à faire un des trucs les plus dur de ma vie. je souffle un coup, ferme les yeux avant de les poser sur toi. « tu sais que je tiens vraiment à toi ? au delà de notre relation, depuis le début, depuis l'époque d'Arthur. j'ai énormément d'affection pour toi, je veux que tu sois heureuse, que tu sois souriante, que tu sois aimée et qu'on prenne soin de toi. t'es ma petite princesse, t'es mon petit maïs. et c'est parce que je t'aime beaucoup que je peux pas continuer. parce que je vais te rendre malheureuse à la longue. parce que je suis pas fait pour toi, parce que même si tu penses être heureuse là avec moi, tu vas pas le rester longtemps et puis c'est faux, c'est pas ça le bonheur. c'est pas avoir un emploi tu temps pour voir son mec. » je souffle un coup. « tu mérites tellement mieux que moi, tu mérites le monde ml, j'te jure. mais moi je te mérite pas. » clairement pas du tout.

w. @Aidan Nesbitt

il n'a pas l'air bien. tu le sens. tu le ressens. et ça t'effraie de le voir aussi nerveux. qu'avait-il de si important à t'annoncer ? désirais-tu réellement le savoir au fond ? t'arrives pas à comprendre ce qui se passe. t'arrives pas à comprendre cette nervosité qui entoure vos deux êtres. poussée contre son torse, tu viens à ton tour renforcer son étreinte. fermement. réprimant cette envie de te laisser aller. parce que t'avais conscience qu'il ne faisait pas ça pour te rassurer. bien au contraire. il te faisait comprendre que quelque chose n'allait pas. ses lèvres se posent sur le sommet de ton crâne. t'as à peine le temps de fermer les paupières pour apprécier cette douceur qu'il s'empare de tes deux mains pour t'entrainer vers le canapé. tu le laisses faire. le corps qui se fige. les opales pétrifiées qui se plantent dans les siennes. et quand tu le vois écarter ses lèvres, libérant ces mots qui viennent lacérer ton coeur, tu ne peux que t'empêcher de retenir ta respiration. tout le long de son monologue. pas une seule fois tu ne l'interrompes. pas une seule fois tu réagis. désirant le laisser finir. essayant d'intégrer chacun de ses mots. essayant d'analyser chacune de ses paroles. mais en fait, non. tu n'y comprends rien. pourquoi se mettait-il à penser qu'il n'était pas capable de te rendre heureux ? alors qu'il avait réussi à le faire depuis que vous aviez décidé de partager votre destin ensemble. "je comprends pas aidan... j'essaye de comprendre vraiment... mais ça... tout ce que tu viens me dire... je comprends pas..." tu murmures, abaissant ton regard en direction de tes mains tenues entre les siennes. "qu'est-ce qui te fait penser que tu n'es pas assez bien pour moi ? qui as le droit de dire que tu ne me mérites pas ?" t'es pourtant certaine que c'est le cas. ton coeur, il est chamboulé par sa présence. il bat plus fort parce qu'il se tient à tes côtés. tes doigts s'entremêlent aux siens. le visage complètement désemparé qui tente de te montrer forte. de dissimuler cette fissure qui est en train de se créer en ce moment dans ta poitrine. "pourquoi tu me dis tout ça aidan ? bien sûr que si t'es capable de me rendre heureuse.... la preuve je le suis depuis qu'on est ensemble. je t'aurai jamais laissé entrer dans ma vie si tu n'étais pas bon pour moi... alors dis pas ça... s'il te plait..." ta voix se brise. larmes que tu contiens, tant bien que mal. pour le moment.

w. @Maï Linh Langford

je sers tes petites mains dans les miennes, la tristesse qui m'envahi et qui me fou dans un mood ignoble. je veux pas te faire de peine, j'ai jamais voulu ça. pourtant c'est ce que je m'apprête à faire et ça me rend malade. tu m'écoutes parler, je vois tes yeux briller de plus en plus, t'es triste, autant que moi. voilà où on en est. « tout ml. tout me fait penser que tu seras pas heureuse avec moi sur du long terme. moi j'ai le droit de dire que je te mérite pas. t'es douce, généreuse, adorable, gentille et tellement altruiste. t'es honnête, à l'écoute, tu donnes tout ton être et je mérite pas ça. je mérite pas autant de gentillesse et de bonheur ml, tu dois être avec quelqu'un qui te rend tout ça, qui te le rendra toujours et qui fera de toi sa priorité absolue. qui te traitera comme une princesse et c'est pas moi cette personne. » c'est dur de te dire tout ça, j'te jure que c'est dur. ma gorge qui se noue, je crois même que j'ai les larmes qui me montent aux yeux, surtout quand tes doigts s'entremêlent aux miens. « tu crois que je suis bon pour toi, mais c'est parce que t'es amoureuse, tu sais on dit que l'amour rend aveugle. et moi je suis un connard au coeur de pierre. je t'aime très fort, je tiens beaucoup à toi, je veux pas te perdre, ça me rend fou l'idée que tu sois loin de moi.. mais je tombe pas amoureux.. et tu mérites un mec qui soit fou de toi. » je baisse les yeux, lâche tes mains pour encadrer ton visage avant de poser mon front contre le tien. « j'suis tellement désolé » tellement.

w. @Aidan Nesbitt
ses mains qui maintiennent les tiennes prisonnières, seul geste qui te maintient encore éveillée. encore assise devant lui. parce que t'as qu'une envie, c'est de te lever et fuir cette scène. fuir ces révélations qui te tordent l'estomac. fuir ces aveux qui t'écrasent la poitrine. fuir cette réalité qui t'est inconcevable. tellement difficile à entendre et à comprendre. la liste de tes mémorables et innombrables qualités semble ne plus en finir. il les enchaine. sans te laisser le temps de répliquer. ni de contrebalancer les faits énoncés. ayant cette terrible impression que sa décision était déjà prise. et que quoi que tu puisses dire, ça ne changerait rien. il resterait fermé à cette souffrance qu'il venait de créer. il resterait stoïque face à ces larmes qui ravageraient ton visage déboussolé. "mais arrête avec ça... je suis pas aussi gentille et aussi généreuse que tu le crois. moi aussi j'ai ma part d'ombre... je peux changer tu sais. je peux être celle que tu as envie d'avoir auprès de toi" quand bien même ça te dénaturerait. t'étais prête à faire voler en éclats ton propre monde pour être en mesure de te tenir à ses côtés. visage qui devient blême et terne à mesure qu'il continue ses explications. larmes qui viennent assécher ce visage figé. le regard vitreux. emprisonnant tes tourments. te faisant violence pour ne pas laisser éclater ta colère. et ton désespoir. "mais je tombe pas amoureux". ton monde qui s'écroule. te remerciant d'être assise en cet instant, tes jambes se seraient dérobées face à cet orage qui sévit à l'intérieur de ta poitrine. le myocarde fissuré. ébranlé. ses mains viennent se placer sur tes joues, collant son front contre le tien. répétant une nouvelle fois qu'il était désolé. si seulement c'était suffisant. ne comprenant pas comment vous avez pu en arriver là. tout se passait si bien. qu'est-ce qui clochait ? il ne t'aimait pas maintenant, mais il pouvait t'aimer plus tard. t'attendrai. autant de temps qu'il faudrait. la patience semblait être ton ultime récompense pour récolter les fruits de cet amour ardemment désiré. froncement vibrant de tes sourcils, contraction tremblante de ta bouche. "non..." tu souffles, esquissant un mouvement de recul. finissant par te relever. et t'éloigner de ce cauchemar. "tu m'aimes très fort mais t'es pas amoureux ? ça veut dire quoi ça ? que tu jouais la comédie ? ça fait deux mois qu'on est ensemble aidan... deux mois... et tu ne ressens rien.. pour moi ?" la voix qui s'étrangle. les mots qui se brisent sous le poids de cette culpabilité. ayant sûrement merdé quelque part. pour qu'il ne veuille plus de toi. ça devait forcément venir de toi. d'une erreur que t'avais commise. "aidan... t'es sérieusement en train de me quitter ? là... maintenant ? après tout ce qu'on a commencé à vivre... c'est.. j'ai pas les mots..." les pas qui s'enchainent. reculant davantage à chaque fois qu'il tentait de s'avancer vers toi. ne pouvant plus lui laisser l'accès à ton myocarde. ou du moins ce qu'il en restait.

w. @Maï Linh Langford

je pensais pas que ce serait aussi dur de te dire tout ça. je pensais que je pourrais être ce connard insensible qui balance son discours avant de disparaitre. mais c'est pas le cas. j'arrive pas à garder ce visage dur qui me caractérise dans les relations, cet impression que rien ne me touche, tout me glisse dessus et que je suis aussi égoïste que sans coeur. mais tu me connais mieux que ça, tu sais que c'est parfois un masque et c'est le cas à cet instant. on est pas fait pour être ensemble Ml, ça c'est une certitude. tu mérites quelqu'un qui t'aime et qui soit là pour toi à chaque fois que tu penses en avoir besoin. tu mérites un homme qui ne voit que par toi. quelqu'un prêt à partager ta vie et s'engager sérieusement. tu veux un petit ami à tes côtés, qui t'es fidèle, qui partage ses sentiments avec toi et te prouves son amour. et ce n'est pas moi. j'ai besoin d'une copine indépendante, qui n'a pas besoin de moi, qui accepte mes escapades avec mes amis, mes silences, mon agressivité, qui saura être autoritaire quand j'aurais besoin de me faire remettre les idées en place. une femme de caractère, qui n'attends pas mes excuses, des je t'aime, qui n'a pas besoin d'être rassurée. et ce n'est pas toi. faut se rendre à l'évidence, parfois on a beau être attiré par quelqu'un, c'est pas pour autant que ça marche. et même si ça me brise le coeur de me rendre compte que ce n'est pas toi, il faut qu'un de nous deux arrête les frais. « non. non tu peux pas être celle que je veux. tu dois pas changer pour elle celle que je veux. on change pas pour les autres. on modifie pas ce qu'on est, qui on est au plus profond de nous pour plaire à quelqu'un. ça ne marche pas comme ça. y a des gens qui sont fait pour être ensemble et d'autres pas. et je refuse que tu te forces à faire des choses pour coller à mon type de femme. te rabaisse pas à ça s'il te plait. » parce que ton innocence et ta douceur c'est aussi ce qui fait que tu m'as plus. même si ce n'est peut-être pas assez, même si disons le clairement, tu n'es pas elle, j'aime cette facette de ta personnalité. parce que malheureusement je crois que la femme qui me convient je l'ai déjà trouvé. je sais que c'est elle qui me correspond. elle me fait vibrer d'une manière inédite, jamais ressentie. ton mouvement de recule qui termine de briser mon coeur. « maï linh.... » que je chuchote. « non j'ai jamais joué la comédie. j'ai pas de temps à perdre pour ça. si je me suis mis avec toi, c'est parce que tu me plais, vraiment. depuis longtemps et tu le sais. j'ai pas fait semblant, j'ai expérimenté quoi que ce soit. j'avais envie de me lancer avec toi, je me suis écouté. sauf que ça fait de moi et je sais que.. je suis super attaché à toi, je t'aime beaucoup. j'ai tout le temps envie de te protéger et de te serrer dans mes bras. tu me plais vraiment je te jure. t'es tellement belle. mais.. j'y arrive pas. j'arrive pas à ressentir plus que tout ça. je suis bloqué et je sais pas pourquoi. » et là je mens. très bien, c'est imperceptible. mais je mens parce que je sais pourquoi je n'arrive pas à t'aimer. « et plus je vois comment on est toi et moi et plus je me rends compte qu'on est trop différent. y a un moment où je vais te faire du mal et je le sais. et je veux pas. je préfère arrête avant. parce que je suis pas fait pour toi, tu mérites mieux que moi. » si tu savais comme ça me fait de la peine. mais plus j'avance, plus tu recules et tes derniers mots.. ils m'arrachent le coeur. « un de nous deux doit le faire.. je suis sincèrement désolé. vraiment. j'aurais voulu que ça se passe autrement. »

w. @Aidan Nesbitt

l’amour brûle dans son intérieur mais tu ne ressens aucune chaleur. le vide qui remplit ton âme, devenue triste et froide. et pendant que tu frissonnes, tu te demandes pourquoi il ne vient pas te réchauffer. pourquoi son coeur ne vient pas élire définitivement dans ta demeure. émotions qui deviennent léthargiques et figées. les rêves ont été chassés. arrivés soudainement au terminus de vos rêves. sans prévenir. tu ne peux pas être celle que je veux. phrase qui tourne en boucle dans ton esprit perturbé. mots tranchants qui viennent une nouvelle fois ébranler ton myocarde. fissure qui s'agrandit. prenant conscience qu'il était vraiment en train de te larguer. "donc je ne te plais pas assez alors. mais tu savais que j'étais comme ça. dès le début, tu savais dans quoi tu t'engageais non ? j'ai essayé de faire des efforts. de me montrer plus entreprenante... mes efforts n'ont pas été suffisants ? ou t'as jamais eu l'intention d'en tenir compte ?" tu ne comprends pas comment vous aviez pu en arriver là. comment votre relation pouvait arriver subitement à son terme. alors qu'elle avait à peine débuté. "oui on est différent, j'en ai conscience... mais ça marchait bien non ? qu'est-ce qui a changé ? qu'est-ce qui a fait que tu t'es rendu compte que je n'étais pas celle faite pour toi ?" affection, semblant d'amour, qu’il t’a à peine porté n’était qu’à présent un souvenir lointain. amour que tu respirais comme un doux parfum s’était transformé en poison dans un calice fleuri. l’amertume te laisse sans voix. les mots que t’essaies de dire sont asthéniques et indifférents. remplis de faiblesse et de mélancolie. plaisanterie cruelle et maléfique, votre passé qui s’efface d’un coup d’éponge. te positionnant dans le passé qu’il avait voulu fuir. et te délogeant de son univers futur. tu cherches des réponses, des raisons à cette décision cruelle mais tu demeures mécontente de toutes ces répliques mourantes qui se naufragent dans ta tête. il a décidé de briser vos deux coeurs, peut-être pour sauver les âmes de ceux qui les portent. tuant au passage toutes les émotions qui ranimaient ton corps. n’ayant plus envie de rien après lui. t’arrachant brusquement les racines ensanglantées de la graine qui s’était installé dans ton coeur. "tu devrais t'en aller..." seuls mots qui ont encore la force de filtrer cette barrière que tu viens d'ériger. vision qui se brouille sous les larmes qui s'accumulent. cette envie d'hurler, de frapper ce qui te tombe sous la main. de disperser toute cette colère et cette haine justifiées que t'as en toi. réclamant qu'il s'en aille, présence qui ne faisait que te rappeler ce que tu avais autrefois eu entre les doigts. et que tu venais de perdre en quelques secondes.