w. @Sana Bukovski

toujours téméraire et aventurier, j'aime qu'on me défi. j'aime surtout les gagner. même si ce sont des défis de punition. alors quand tu me proposes de te faire à manger dans les cuisines vides du restaurant du bateau, je suis incapable de me défiler. j'accepte bien évidemment et attends 1h du matin que le dernier service soit passé pour entrer illégalement dans les locaux. je commence avant que tu n'arrives parce que je voulais pas découper les oignons devant toi et que tu me vois en train de pleurer. une fois fait, je farfouille partout dans les frigo à la recherche pancetta, parce que la vraie carbonara c'est pas des lardons et de la crème. j'entends du bruit provenant de la porte des cuisines, retient mon souffle quelques secondes avant de te voir arriver. wow. encore mieux qu'en photo putain. « tu m'en veux pas j'ai déjà commencé » que je dis en souriant. je trouve enfin ce que je cherche, le met sur la planche à découper et commence à en tailler des morceaux.
 

@Aidan Nesbitt | Le monde n'était pas rose, je le savais bien, surtout dans ce bateau de croisière. Entre ce que Kai éprouvait et ce que ma cousine avait fait, ce que je n'arrivais pas à accepter d'ailleurs, je me perdais. Je pouvais tout sacrifier à la cause, mais pas mon libre-arbitre. Et pourtant, je suffoquais petit à petit. J'ai vraiment essayé, essayé d'oublier qu'elle aura toujours une longueur d'avance devant moi, Valeska, mais je n'y arrive pas. Ce soir, j'ai vraiment envie d'oublier toute cette histoire, parce que plus j'y pense, plus elle me donne mal à tête. Et quoi de mieux que faire la rencontre d'une nouvelle tête ? Une personne particulièrement intéressante ? Qui donne l'impression de prendre la vie comme elle vient sans se poser des tas de questions ? Ça coule facilement et naturellement, j'aime ça. Les trois bouteilles TGV en mains, je rejoins les locaux de cuisine et je constate qu'il y a de la lumière. T'es déjà là apparemment. Sourire qui étire mes pulpeuses, je pénètre et m'approche de toi en secouant la tête. « Évidemment que non ! Je t'en prie, continue. » Déposant les bouteilles sur le plan de travail, je viens m'élancer et y poser mon cul pour prendre le temps de te détailler. Plutôt beau gosse faut avouer. « À vrai dire, j'avais peur de tomber sur un psychopathe qui profiterait du lieu pour me découper en morceaux et vendre mes organes. » T'en donnes pas l'air en face en tout cas. J'ai un bon flaire. « Je suis heureuse de te rencontrer, Aidan. Aidan le chef ce soir. » Dis-je en t'enserrant le poignet d'une étreinte amicale parce que tu n'avais pas l'air d'avoir les mains libres. « C'est bien dommage, tu as déjà coupé les oignons ? » Petite remarque pour te faire savoir que j'ai carrément capté ton petit manège d'esquive.