Je ne suis jamais autant resté dans un cimetière qu'aujourd'hui. On marche, sans avoir véritablement de destination. Je suppose que je pouvais me permettre une pause dans ma tumultueuse vie et découvrir d'autres âmes en peine. Et ce ... Merde, c'est quoi son prénom déjà ? Tant pis. Il semblait être prompt à partager sa tristesse, ce que je ne fais jamais. Un exemple en quelque sorte. Et son histoire m'intrigue. Pourtant, il y a des choses qui m’échappent dans ce bas monde. Ses mots passent et repassent dans ma tête. Donc si je comprends bien .. Tu as sauvé cette nana ... Elle a voulu t’en tailler une .. Et tu as dit non ... ? Je le regarde par trois fois. Vraiment ca m’échappe. T’es né dans la cuve d’un ange pour refuser les avances d’une femme. Oui alors, j’ai le chibre en guise de cerveau. Possiblement les deux options. Donc pas de coucheries mais une belle amitié. Je peux le comprendre. Mais ca ne me dit toujours pas pourquoi elle repose en paix ? Etais-je trop curieux ? Je ne sais pas mais la question est posée. Une manière d'honorer sa mémoire, non ?

Esprit du gangster vendant de la drogue, je me mets à réfléchir dès que mon interlocuteur annonce que la demoiselle n’était pas clean. Des histoires de meurtres, j’en entends souvent. Mais curiosité mal placée ou se défausser d’une responsabilité, je continue de le questionner. « Quand tu dis qu’elle n’était pas clean, on parle bien de drogues ? Ca l’a rendait agressif ? » Même si la notre ne devait pas causer de telles effets, cela pouvait arriver. « Elle ressemblait à quoi ta demoiselle ? » Je termine ma clope et l’écrase parterre puis la jette dans la première poubelle que je croise. « En tout cas, je suis désolé qu’elle air fini ainsi. J’espère qu’elle a su trouver le repos a tous ses tourments. » contrairement a nous, les vivants qui ne faisons que ressasser l’absence d’être cher, noyant notre culpabilité dans l’ivresse.

Je n’avais pas précisé quel type de drogue. Plutot de succulents bonbons a sucer. La meme forme que des vichy mais qu’importe la description ne me disait rien. Et je n’avais pas envie de remuer la merde. Surtout qu’elle etait morte. Sans le realiser, nous avions fait le tour de cimetierre pour revenir a l’entrée. « Bon, je vais cesser de t’emmerder. Mais si un jour, ca va pas ou si tu as besoin de n’importe quel service, je suis là. » Je lui tends ma carte pro. Et le salue de la tete avant de m’evanouir dans la nature.