@Aubrey Nicholson & @Aidan Nesbitt
(11.02.2021)

i can still feel you, you're everywhere. i can taste your lips, hear your voice in my head. and i know that i should shut my mouth and just hang up the phone. but i still want you. i just thought you should know.

deuxième nuit que tu vis à l'appartement. je pouvais pas te laisser dans ton taudis miteux. oh tu l'aurais mérité, t'aurais clairement mérité que je te laisse dans ta merde pour continuer de te punir ta fausse mort. mais j'ai pas la force dernièrement. continuer à te faire payer ta connerie oui, mais près de moi c'est mieux. je veux pas qu'il t'arrive vraiment quelque chose. alors t'as débarqué hier soir à l'appartement. les garçons sont au courant que tu viens vivre avec nous et ça n'a pas eu l'air de les déranger. en même temps y a tellement d'aller et venu ici. puis ils sont pas chiant. même si toi t'es toujours en train de les clasher - et eux aussi - je sais qu'au fond vous vous appréciez et que ça va bien se passer. en bonne garçonnière, on a pas de chambre d'amis. alors tu vas squatter le canapé. si t'as besoin d'être au calme pour bouquiner ou autre, tu vas dans ma chambre. en ce moment j'y passe pas mal de temps étant donné que je dois rattraper pas mal de cours à cause de mes conneries. bref, je pose sur la table basse la boite de pizza qu'il y avait sur mes genoux après avoir terminé la dernière part. en jogging et t-shirt, je m'installe bien dans le canap', étend mon bras sur le dossier de celui-ci, derrière ta tête. « c'est de la merde ta série. sérieux un lycéen qui se fait mordre pas un loup garou et son meilleur pote teubé qui l'aide au calme. moi perso tu te transformes en cette chose je te parle plus. » je tourne ma tête vers toi. fais mine de mater ton oreille. « oh mon dieu, t'es l'une d'entre eux, t'as des poils dans les oreilles. » et je me marre tout seul comme un con. rebienvenue à la maison Aubrey.




  

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(11.02.2021)

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Elle a réussi, à demander un peu d'aide et arrêter de penser qu'elle est un rocher sans faille. Au-delà de ce coeur de pierre se cache une femme qui a peur, de l'abandon, mais surtout d'elle-même. Il est plus facile de tout détruire autour que de subir les dégâts quand on vous fait subir le fracas. Elle ne peut pas lui dire non, pas à lui. Il se détruit autant qu'elle, pourtant il la ramène sur terre à chaque fois. Même s'il faudra vider toute sa coke dans les toilettes pendant qu'elle hurle et elle tape de toutes ses forces. Pas une autre fois elle connaitra la sensation des corps morts et des fantômes du cimetière, parce que c'était tout comme, même s'il n'avait jamais frôle la terre de sa tombe. Posée dans le canapé, elle a presque l'impression de vivre sa vie d'avant, mais elle se sent tel un imposteur dans cette position, comme s'il ne le méritait pas. Pourtant tout est pareil, le ventre qui veut exploser par la pizza en trop, Aidan qui lâche une vanne aussi merdique que les précédentes et sa main qui se pose derrière sa tête. Critique sur sa série, suivirent des poils dans les oreilles, elle le juge du regard avant de lui envoyer une claque derrière la tête, avant de rire. «Je parle pas de ton poil de nez,moi.» Elle s'écrase sur le sofa encore plus, les pieds qui se posent sur ses genoux à lui.  «C'est soit la série pourrie ou le rail de coke direct sur la table basse à l'instant même. Choisis.» Parce qu'elle les connait les règles dans cet appart et pas question de se défoncer en sa présence. Alors en attendant elle se triturent les ongles en reposant ses yeux sur l'écran, pour ne pas devenir folle puisque le manque s'affole déjà dans ses veines. Ouais, elle en a caché, c'est le problème, mais leurs soirées, c'est sacré. «Dans mon cas, tu te transformes en loup-garou, je te tue.» dit-elle en mimant un pistolet de ses doigts pour le tirer avec un sourire en coin.

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(11.02.2021)

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je sais pas combien de temps ça va me prendre pour arrêter de t'en vouloir. mais le fait que t'aies pas fait ta tête de mule cette fois et que t'aies accepté mon aide, la proposition de t'installer avec les garçons et moi, c'est déjà un grand pas. je me dis que t'es en train de comprendre ce que je te reproche, que t'essaie de faire un effort pour pas refaire les mêmes erreurs et ça veut déjà dire beaucoup. puis je préfère que tu sois en train de râler dans mon salon que dans ton appartement dégleu là. égoïstement, je sais qu'ici t'auras moins l'occasion de te faire un rail de coke, qu'en tout cas je pourrais contrôler ça et t'aider à arrêter. la confiance, les relations amicales, ça se construit, ça se démolit et ça se reconstruit. la complicité par contre, ça se perd jamais vraiment, la preuve. « j'ai pas de poil au nez, fait pas ta rageuse » grimace quand tu me mets un petit taquet derrière la tête. « tes chantages à deux balles là tu te les carre dans le cul par contre. » je décale un peu tes pieds de mes jambes. « dégage avec tes pieds qui puent » tu prendras pas de coke comme tu le veux dans cet appartement et tu le savait très bien en emménageant ici. « ah ouais t'essaies même pas de me trouver un remède ou de m'aider à contrôler mes nouveaux pouvoir » je fais un air faussement vexé. « t'es une meilleur pote en carton. au moins le teubé il sert à quelque chose » ma première passion ? te faire chier, te taquiner, te provoquer jusqu'à ce que t'aies envie de me taper dessus.



  

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(11.02.2021)

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Si elle pouvait parler de ses sentiments ouvertement. De ce qui lui fait mal et de ce qui la rend heureuse, elle lui dirait combien son aide lui est précieux. Combien elle serait encore loin sans lui et qu'elle s'était accrochée à l'idée de le revoir un jour, pour survivre pendant son absence. Il n'y a que lui pour la remonter totalement à la surface et lui faire penser à autre chose que la première ligne de coke qu'elle s'enfilera. Elle y pense un peu moins pour une fois, mais dès que le sujet se pose, il se tend comme une corde raide.«J'essaie de dire que ça me change les idées, tu paniques à la moindre occasion.» dit-elle en lui renvoyant un regard noir suivi d'une grimace. Il pousse ses pieds en moins de deux et voyant que ça l'énerve, elle les repositionne aussitôt sur lui, pour le provoquer. «Non, parce qu'après tu serais un peu trop fort et j'ai pas envie.» L'air vexé qui se pose, Aubrey qui s'en amuse encore plus. Mais il sait y faire Aidan, autant qu'elle, c'est leur truc les insultes et la provocation qui ne se termine jusqu'à s'envoyer chier et faire comme si de rien n'était par la suite. On les changera pas. Elle pousse sur une de ses jambes avec son pied. «Hum qui a commandé les pizzas ? Et qui t'écoute dire toutes tes conneries ?» Elle se pointe aussitôt, croisant les bras. «Mais ça reste que ouais, je te tue.» dit-elle en détournant le regard, le sourire en coin. À son tour de se sentir piqué.

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(11.02.2021)

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notre amitié est un mélange de sentiments ultra fort, d'incompréhension total, d'affection démesuré, d'une complicité sans fin et le tout, entretenu par des personnes immatures, irresponsable, violentes et handicapé sentimentalement. voilà si je devais nous résumer. j'ai dû te dire à quel point je tiens à toi une fois en tout et pour tout. je suis incapable de faire plus, j'arrive pas à m'ouvrir pourtant tu sais que je tiens à toi, sinon tu ne serais pas là, tu ne serais pas celle qui a le droit aux milles et unes secondes chances. « ouais » que j'te réponds à ta réflexion sur la coke. ça me tends. j'aime pas que t'en consomme, quand bien même je le fasse aussi. c'est toujours différent quand c'est les autres, c'es toujours important quand c'est toi. tu remets tes pieds sur moi, je capitule, les laissant là où ils sont. « je suis déjà un peu trop fort » petit sourire en coin qui vient illuminer mon visage. je suis jamais le dernier pour raconter des conneries. « ah donc quand c'est toi qui commande et qui me supporte t'es la meilleure amie de l'année.. bah continue de faire ça tiens » je me lève légèrement pour attraper une part de pizza et croquer dedans. j'en profite pour essuyer sur ta chaussette, un peu de sauce tomate qui était sur mon pouce. « me regarde pas comme ça, tes pieds sont immonde, tes chaussettes aussi. » tu les mets au sale et tu me casses pas les couilles quoi. « Aubrey Nicholson, t'es une connasse » mais t'es ma connasse.


  

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(11.02.2021)

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C'est de la haine à revendre, un mélange d'insultes, mais un amour fort aussi bien dissimulé qui les caractérise. Cette façon de se traiter avec froideur, mais qui pourtant veut dire j'aime ta tête de con et bien plus que tout ce qu'il y a sur cette terre. Ils devaient se rencontrer, à un moment, sans qu'ils le remarquent vraiment, ils sont devenus essentiels pour l'un et l'autre, s'énervant contre l'autodestruction de l'autre pour après faire pire encore. «Comment je fais pour te supporter ?» lance-t-elle avec un sourire en coin. Pourquoi elle ne le ferait pas en vrai ? Il n'y a que lui qui peut la supporter réellement, la trouver chieuse, mais réclamer sa présence la seconde d'après. L'envoyer chier comme il se doit, sans détour et sans remords. Il capitule enfin, la pizza qui atterrit dans ses doigts il s'essuie sur ses chaussettes. Il la connait d’avance sa réaction, elle a déjà envie de l'étriper. «Facile à dire, si tu ne regardes pas les tiens.» Et la sauce n'a pas à rester là bien longtemps, elle l'essuie sur son bras, grimaçant. Il la traite de connasse et son coeur réchauffe, heureuse d'entendre son nom complet dans sa bouche, cette insulte trop facile. Heureuse, d'être à la maison avec lui, à une soirée aussi simple, loin de la coke et des emmerdes. On pourrait presque croire que le temps a été remonté. Elle se penche vers la pizza à son tour et s'approche de son visage pour lui étendre une bonne partie de la sauce sur sa main sur sa joue. «Aidan Nesbitt, t'es un petit con qui se prend pour un dieu.» Elle croque dans sa pizza à deux pouces de son visage, le sourire victorieux. «Une chance que je suis là pour t'embellir. » Une chance qu'il est là pour la sauver.

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(11.02.2021)

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« comment JE fais pour te supporter ouais » que je répète en ricanant. au delà du fait que ton addiction soit compliqué à vivre parfois, je parle surtout de tes petites manies là, quand tu débarques dans ma chambre comme si t'étais chez toi, tes leçons de morales à 10 balles et ton caractère de merde. mais tout ça c'est compensé par ta voix rassurante quand je craque, ta présence quand je suis à deux doigts de faire de la merde. t'es mon pilier, mon tout. alors je te supporte parce que sans toi je suis perdu. pizza qui termine entre tes doigts à toi. je lève les yeux au ciel, récupère une nouvelle part et la mange assez rapidement pour ne prendre aucun risque. « mes pieds sont une oeuvre d'art. comme tout chez moi » je dis pas du tout ça en le pensant, mais passer pour le mec imbu de lui même c'est un peu comme quelqu'un avec tellement d'insécurité qui en est bouffé de rage. mais t'es là, alors tu calmes mes angoisses et enferme à double tour mes instincts animaux. nous voir tout les deux sur le canapé, soirée télé/pizza, on dirait que rien n'a changé, que t'es jamais partie. alors que c'est faux, parce que j'ai juste à me concentrer pour sentir le trou béant que t'as causé en me tournant le dos comme tu l'a fait. mais j'ai envie de te laisser une deuxième chance comme tu l'a fait pour moi. de toute manière j'ai pas vraiment le choix, t'es dans ma vie et c'est comme ça. tes doigts qui étale la sauce tomate sur mon visage, mon regard qui se noircit. « je suis un dieu, nuance » et moi c'est ma moitié de part que j'étale sur ton visage. « commence pas à jouer avec moi, je te rappelle que t'as perdu la dernière fois » des gosses, voilà ce qu'on est.


  

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(11.02.2021)

i can still feel you, you're everywhere. i can taste your lips, hear your voice in my head. and i know that i should shut my mouth and just hang up the phone. but i still want you. i just thought you should know.

La vie est une garce et elle ne le dira jamais assez et à force de le croire, elle fait des choix merdiques, persuadée qu'elle ne vaut plus rien. Harvard loin d'elle, sa famille adoptive aussi, mort aux yeux du monde et les parents biologiques en prison, le gang était une sécurité, une famille qu'elle n'avait plus. Une famille qu'elle construit avec ses amis qu'elle peut encore avoir dans sa vie. S'il revient vers lui, malgré toutes ses merdes, malgré toute la honte qu'elle porte et ce dégoût profond, c'est qu'il est son pilier, les fondations qu'il lui manque pour se sentir mieux. Sans lui, elle n'est rien. Sans lui elle n'a plus aucune chance d'un jour retourner vers la lumière et sans lui elle n'a plus aucune chance d'avoir un certain équilibre. «Le dieu de la connerie, ouais.» Fière de sa réplique elle se ravise bien vite, quand elle sent la sauce sur sa joue et un bout de pepperoni au passage. Le regard noir, les traits qui se durcissent pendant qu'elle fige un moment. «TU VAS TELLEMENT ME PAYER ÇA, T'ES MORT.» Les doigts encore salis par la sauce, elle lui saute dessus en un deux trois mouvements pour étendre le reste dans ses cheveux, en rigolant. «Aaaaaah ça te va bien cette petite touche de rouge, c'est très moderne.» Elle tente de le bloquer contre le sofa. Elle est plus beaucoup plus forte qu'elle ne parait, malgré son petit gabarit.

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(11.02.2021)

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depuis que t'es revenue, quand je te regarde bouger dans l'appartement, j'ai parfois du mal à croire que ce soit vrai. je me suis dis que je suis encore en train de rêver. parce que j'en ai fait des rêves où t'étais dedans. je te voyais débarquer chez moi, me dire que c'était une erreur, ou alors que t'étais mon fantôme, qui me quitte pas, qui continue à m'aider à me guider dans ma vie. je m'en suis voulu de penser autant à toi alors que Sofia elle avait besoin de mon attention, qu'elle était vivante et bien là elle. alors ouais encore maintenant, ça me fait bizarre de te voir là. mais la joie et le soulagement prennent le dessus, masquant presque la rancune que ton mensonge à réveillé. « dieu de la connerie ou pas, je reste quand même un dieu » que je te dis en relevant trois fois les sourcils. je viens te coller la moitié de ma part de pizza sur la gueule. bataille de nourriture round 2. tu te mets à crier et moi je plisse les yeux parce que tu me casses les oreilles avec ta voix de crécelle qui m'explose les tympans. « putain mais cris pas comme ça » j'ai pas le temps de rajouter quoi que ce soit que tu me sautes dessus, assise à califourchon sur moi, j'suis incapable de bouger les jambes. sauce que tu continues de m'étaler sur la tronche, les cheveux. « NON ON A DIT PAS LES CHEVEUX AUBREY » que je gueule à mon tour. je tâtonne comme je peux, attrape mon verre de coca que je lève au dessus de ta tête et que je laisse couler lentement, le long de ton visage, sur ton t-shirt. ça me coule aussi dessus mais là au point où j'en suis, je veux bien être un dommage collatéral. « ah ouais t'es le genre de meuf à faire des concours de t-shirt mouillé toi ? » que je te dis en me foutant de ta gueule. cette bataille n'aura pas de fin, on est trop compétitifs tous les deux pour se rendre. je pense même pas aux mecs qui risque de rentrer à tout moment et voir le bordel qu'on est en train de foutre.