@Gemma Anderson Ne pas admettre que tu es stressée par cette rencontre serait un mensonge. Mais plus les gens comptent plus dur est le mal qu'ils laissent derrière eux, ou bien dans d'autres cas, qu'ils provoquent… T'as aussi hâte que peur de la voir, mais t'as déjà été dans le déni assez longtemps, un bon mois à la repousser, là tu sens qu'une part de toi est tout de même prête. C'est cette même part de toi qui serait capable de te faire admettre qu'elle te manque terriblement. Tu termines d'enfiler ton écharpe et tout le reste, t'es habillée chaudement car même si la tempête est partie, les températures froides sont encore bien présentes. Il faut le dire, toute la journée en cours tu as été complétement déconcentrée, incapable d'écouter quoi que ce soit tellement ton esprit s'agitait dans tous les sens. Tu arrives devant le café, celui où vous veniez toujours vous retrouver… avant, et le café dans lequel tu n'as jamais remis un pied depuis la début novembre. Peut être que ce rendez-vous avec elle aujourd'hui va te permettre de renouer avec ce lieu qui compte ? Pour toi, pour elle, pour votre amitié et vos habitudes d'avant. Au comptoir tu passes la commande des deux tasses, tu te souviens encore très bien du café qu'elle prenait. Puis va rejoindre les fauteuils avec tables basses près de la grande baie vitrée, le coin où vous alliez toujours et vers lequel elle tournera forcement la tête en entrant, si c'est bel et bien elle.

Je devais voir Katalia.. J’avais autant hâte de la voir que j’étais stressée, elle était la seule à avoir signalé mon profil, et aussi celle avec qui j’avais le plus de mal à parler. J’étais devenue très proche de la jeune femme, elle était ma meilleure amie ici a Boston, Emily étant partie de New York, loin je ne savais même pas si elle était au courant de tout ce qui c’était passé ici. Mais Kat..
Elle avait été tellement importante, dans le choix de ma robe, quand avec Liam pendant le Summer Camp, on s’était séparé, elle avait été présente et jamais je ne pourrais l’en remercier assez. Elle était l'amie parfaite, même si pour le coup.. C’est moi qui avait été plus qu’absente malheureusement, et je le regrettais tellement. J’avais besoin de retrouver mon amie, de lui parler, de la voir, de la serrer dans mes bras.. Mais c’était stressant, car j’avais peur de ses larmes, qu’elle me repousse.. Je finis tout de même par pousser la porte du café où nous avions l’habitude d’aller. Et avant que je puisse nous commander nos cafés habituels, je le remarquais à la place où nous avions nos habitudes. Je la rejoignis alors. « Salut.. » Murmruais-je en arrivant pres d’elle.


@Katalia Borgia

@Gemma Anderson C'est comme renouer avec un fantôme du passé, admettre que les certitudes s'écroulent, que le mal rit de toi et que la vie n'est qu'un bordel complet, encore plus qu'il ne l'était déjà. Elle devant toi, debout en chair, en os et en vie. Ses longueurs brunes qui ornent ses épaules et son regard qui à tendance à fuir le tien. Est-ce que seulement même tu seras capable de croiser ses pupilles sans défaillir si seulement elle redressait un peu plus le menton ? Tu paralyses, t'es pas bien, et pourtant tout ceci est bien réel et sera bien tout court, lorsque le choc sera passé. T'aurais pu t'y préparer mentalement, voilà déjà un mois que tu sais que c'est elle, qu'elle n'est pas morte, mais apparemment qu'aucunes préparations n'auraient été capables de t'arracher à ce sentiment de mal-être que tu ressens actuellement. T'ouvres la bouche, aucuns sons n'en sort et lorsque finalement elle te lâche un petit "salut" tout devient clair. Sa voix que tu reconnais et que t'avais pas pu oublier, sa voix que jamais t'aurais cru pouvoir entendre de nouveau. C'est comme un shoot d'adrénaline, la réalité qui vient te coller une grosse baffe et enfin tu te souviens de comment utiliser tes cordes vocales "Gemma..." ton regard file sur la petite table entre ton fauteuil et un autre vide juste en face. "je t'en prie, assieds-toi. merci d'être venue…"

Il était peut être trop tot. Peut être qu'elle n'était pas prête. Mais moi en tout cas, j'avais besoin de la voir. J'avais besoin de la regarder, de me dire que comme avec Lukas, comme avec Andrew, tout n'était pas perdu. J'avais besoin de ça. Mais je ne pouvais pas la forcer alors j'avais attendu. J'avais patienter qu'elle veuille me voir, j'avais pris mon mal en patience et c'était long . Très long.. Mais ce n'était rien, car lorsque je m'étais retrouvé, là , devant elle. Tout avait changé. J'avais tenter un petit sourire timide pour accompagné mon salut, et sa voix semblait être parti. Je la fixais, je voulais qu'elle comprenne que j'étais là, bel et bien réel.
"Merci."Elle me proposa de m'asseoir, je m'exécutais."Kat, c'est normal. Je ne pouvais revenir sans venir te voir." C'était impossible, si elle était loin de moi ici à Boston c'était comme pour Liam ou Lukas, pourquoi revenir. J'avais besoin d'elle. "Je sais que c'est.. compliqué, mais je suis.. de retour, et .. tu me manques.. beaucoup." Mon regard tombe dans le sien, et je pose ma main sur la table, tendue vers elle. Prend la Kat, prend ma main, touche moi, vois que je suis là, réelle et que je ne partirais plus.
"On commande? Tu prends toujours la même chose?" Lui demandais-je en tentant de dérider la situation.

@Gemma Anderson C'est comme la première fois que tu la rencontres, en la connaissant déjà depuis longtemps. C'est pas n'importe qui, c'est Gemma, c'est celle que t'as connu il y a des mois auparavant et qui es devenue une amie si précieuse et si vite. L'alchimie, ce n'est pas qu'en amour, ça arrive parfois aussi en amitié et ça avait été le cas avec elle. Pourtant tout est étrange, tout est bizarre et t'as encore beaucoup de mal à réaliser que ça y est, elle se tient bel et bien devant toi. Tu l'invites à s'asseoir, elle le fait, te remercie d'une voix timide et t'avoue que tu lui manques beaucoup. Tu mords dans ta lèvre inférieure, te retiens de répondre que toi aussi car t'as déjà les larmes qui menacent au coin des yeux. Pourtant tu sais pas te retenir d'au moins redresser le menton, les pupilles qui tombent finalement dans les siennes. T'as un frisson qui te remonte l'échine, et tu devines sa main qui va sur la table, vers la tienne pourtant toi t'es toujours complétement figée. Tu secoues finalement la tête de gauche à droite, sors enfin de ta torpeur "j'ai déjà commandé t'inquiète." Le serveur choisi son moment pour venir déposer les tasses fumantes entre vous sur la petite table. T'attrapes ta tasse, ignorer sa main te brise le cœur pourtant tu ne peux pas t'empêcher d'échapper avant de porter le liquide brulant à tes lèvres "toi aussi… tu m'as tellement manqué…"

C’est dur de la voir, parce que je sais que je l’ai déçue, parce que je sais qu’elle était là, elle qu’elle avait vécue ce moment horrible, ma mort, J’ai mal parce qu’elle a l’air si malheureuse alors que mon coeur bat plus vite de bonheur, car elle est devant moi. Et ses retrouvailles sont une délivrance. Je me sens enfin respirer. Kat avait été une évidence. Mon amitié avec elle avait été forte et intense des le depart et je me souvenais du Summer Camp de l’an dernier. C’était tellement drôle dans ce bain de minuit, nos confidences et cette confiance qui c'était installée tout de suite.
J’avais avancer ma main mais son regard humide me laissait entendre que c’était trop tôt, j'aurais du attendre encore. Et je comprenais. Le serveur arriva au bon moment, je pris ma tasse retirant ma main et accusant le cou de poignard dans mon coeur. Je commencais à avoir l’habitude et j’avais compris dans ses instants que je devais me dire qu’ils avaient besoin de temps. « Toujours à l’avance. » Elle était parfaite, l’amie parfaite, et moi.. Un sourire sur mon visage, je remonte mes yeux vers elle apres avoir bu un peu de mon chocolat et je la regarde. « Alors.. raconte moi un peu ce que j’ai loupé.. » Je voulais tout savoir, être à la page, je voulais redevenir l’amie que je n’avais pas pu etre ce mois de novembre, et je pourrais lui donner les informations qu’elle voulait mais que si elle le demandait, je ne voulais pas la brusquer. Je devais respecter son rythme. Et c'était mon devoir d'amie, de prendre soin d'elle maintenant.

@Gemma Anderson Ses mots qui ne peuvent qu'étirer un léger sourire. Organisée, toujours à tout prévoir l'avance, peut être que c'est trop qu'à force tu vas te rendre malheureuse à tout vouloir réguler, mais ça te permet aussi de garder un certain contrôle. Là le contrôle à cet instant, c'est le fait de ne pas laisser l'émotion s'emparer de tes pupilles, elle qui s'est déjà emparée de tes traits. Tu trempes tes lèvres dans le chocolat brulant, pas autant que la moindre parcelle de ton corps tellement tu te fais déborder par le stress de cette rencontre. Ce qu'elle a loupé, ce qu'elle a loupé… Pleins de choses mais tu sais pas trop si tu vas réussir à parler de tout et de rien, comme avant. Oh et puis, il faut bien commencer quelque part ? Rendre la situation un peu moins tendue, beaucoup plus naturelle, laisser les vielles habitudes reprendre leurs places malgré que t'ai longtemps pensé que ces mêmes habitudes ne soient révolues. Gemma est devant toi, elle est là, c'est elle, et tu crèves d'envie de lui laisser reprendre la place qu'elle a laissé vide dans ton cœur. Mais c'est encore trop tôt, trop brutal, et t'as bien trop peur de te faire submerger. Est-ce que tu commences par le bon, le mauvais ? "le soir de ton "accident", le psychopathe qui avait enlevé Lukas et les autres a menacé leurs vies avec des bombes, on étaient tous enfermés là-bas…" elle le sait tout ça déjà, pourtant tu pinces doucement tes lèvres, regardes ailleurs le cœur lourd avant de continuer "Ottis m'a quitté et j'ai appris qu'il avait un cancer, ma meilleure amie est partie à l'autre bout du monde, toi tu n'étais plus là, je me sentais tellement seule, tellement… je me suis retrouvée à l'hôpital parce comme une idiote j'ai pris des somnifères après avoir beaucoup trop bu." le mauvais. Comme thérapie, comme pour le faire sortir pour le mettre dernière, pour ne plus jamais y penser et tenter de l'oublier.

Je n’étais pas au courant de tout. Je savais que mon ami avait été enlevé et encore lorsque j’étais parti, les recherches étaient encore en cours. Et je n’avais pas regarder els informations, j’avais trop peur de découvrir qu’on l’avait retrouver mort, pour de vrai. J’avais pas eu acces non plus. Carl y avait veiller et moi j’avais eu du mal mais je devais m’y rattaché, ne sachant pas combien de temps pourrait durer cet eloignement des gens que j’aimais tellement. Mon visage prend une attitude de surprise, ma bouche s’entrouvre et mes yeux deviennent humide, je n’avais pas été là.
Je l’écoute silencieuse, choquée, en colère contre moi d’être partie, jamais je n’aurais du l’habandonné, jamais. Je n’avais pas le droit de leur faire ca, encore moins à elle. « Kat.. Je.. je suis désolé.. Je ne savais pas pour .. tout. » Et si j’avais su.. j’aurais pas pu revenir je n’avais pas le choix d’être loin, mais j’étais une mauvaise amie, petite amie.. Je n’avais rien fait de bon. « Comment va Ottis? » Ils étaient si beau ensemble.  « Il t’a quitté à cause de la maladie? » Souvent les gens malades n’aimaient pas laisser une mauvaise image , malade, a leur proche, et ne voulaient pas qu’ils souffrent alors s’en éloigner était le plus simple.. Selon eux. « Je suis désolé , de ne pas avoir été là.. Tu avais besoin de soutien.. Tu .. tu vas mieux? » Pas bien non car c’était encore dur je pense, on ne se releve pas si vite de tout ça.. Mais mieux que ce moment où elle avait .. tenter de soulager sa souffrance. Je ne lui laisse pas le choix, je saisis sa main et la serre avec précaution. « Je suis là Kat, maintenant.. Je suis là. Je sais que j’aurais du etre là avant mais.. tu peux te reposer sur moi.. »

@Katalia Borgia

TW : cancer

@Gemma Anderson Ca sort tout seul, c'est facile et fluide et pendant une seconde tu te demandes : est-ce que c'est parce que c'est elle ? Surement. Très rapidement, elle était devenue la confidente parfaite, celle avec qui vous pouviez parler de vos peurs, de vos craintes, de vos espoirs, de l'avenir, de la vie en général, dans sa forme la plus futile comme la plus importante. Tu vois que ce que tu dis lui fait mal et tu t'en veux déjà. A toi aussi ça te fait mal, t'aimes pas repenser à ça, t'aimes pas en parler, t'aimes encore moins lui rajouter encore plus le poids de la culpabilité qu'elle doit déjà avoir très lourd. Mais tu dois le faire, tu dois lui dire. Elle t'avait dit ce qu'il en avait été pour elle, ce qu'il s'était passé là-bas loin de vous tous pendant que vous la pensiez morte. Elle s'excuse et tu secoues la tête de gauche à droite, le regard triste qui plonge dans la tasse de café bouillant. "il a ses séances de chimio en ce moment." tu mords dans ta lèvre inférieure, toujours sans la regarder. T'as bien envie de lui dire à quel point c'est dur, prendre sa main et laisser son épaule te consoler. Mais tu t'en empêche parce que rien que ça aussi, c'est dur. Alors tu attrapes sa question, t'y accroches comme à une bouée de sauvetage car c'est plus facile de parler de faits, de souvenirs, plutôt que de parler de sentiments, de comment tu te sens, sous peine de te faire complétement déborder. "oui il a pensé que je serais plus heureuse sans lui, au début il ne m'a pas dit la vérité sur sa maladie, il m'a juste quitté sans être honnête pour ne pas me faire de mal, mais… j'étais tellement mal." Tu redresses enfin la tête, ses mots qui comptent tellement, ses excuses qui viennent au moment où tes pupilles brillantes d'émotions viennent à croiser les siennes. "notre couple ça va beaucoup mieux, c'est juste qu'on a... cette épreuve bien difficile à passer." Elle saisit ta main et cette fois tu ne recules pas, tu la laisses faire, frisonnes au contact de ses doigts qui serrent tes doigts tremblants. "c'est vrai ?" une question, un cri du cœur. La promesse que tu veux entendre, que tu veux croire, que tu veux choyer, que tu veux laisser prendre le courage de faire renaitre votre amitié.