@Jeremiah H.-Williams & @Spencer Rothschild
(13.01.2020)

La conversation prend une toute autre tournure qui n'est pas pour me déplaire. J'ai la sensation que ce feeling entre nous n'est jamais partie, malgré l'incompréhension et la négociation. De toute manière, j'ai plus tellement envie de parler boulot ou voiture de course. J'aurais pu te faire venir dans mes locaux mais si j'ai choisi chez moi, c'est parce que je préférais la dimension plus intime, étant donné que pour moi, ce début de relation, peut importe sa forme, était de l'ordre de la sphère intime et non pas professionnelle. Si tu étais venu au bureau, il m'aurait été difficile de te proposer un verre et encore plus de rester manger avec moi. « si j'ai ? t'es dans la maison du vin et tu me demandes si j'ai du blanc sec ? » Ma lèvre que je mords pour m'éviter de me moquer de toi avant de te faire un petit sourire qui signifie "bouge pas de là" Je change de pièce et reviens quelques minutes après, une bouteille de Montrachet, chardonnay de 2012. J'ouvre la bouteille, laisse le vin se décanter un peu avant de te servir un verre et de trinquer avec toi. « aux... deuxième chances ? » sourire qui nait à nouveau sur mes lèvres avant de boire une gorgée et de poser le verre devant moi, plongeant mes yeux bleus dans les tiens. « jamais j'oserais faire ça à Cameron. mais je note que t'as aucun scrupule à utiliser ta fille comme excuse !   » je ris doucement. « du coup, à la question "si je n'avais pas eu de fille" je te devance et je réponds... joker » petite sourire machiavélique sur le visage, je me baisse, disparait quelques secondes de ton champs de vision avant de réapparaitre, trois carottes et un oignons à la main. « spaghetti bolognaise maison ça te tente ? » je sais faire des tas d'autres trucs mais j'ai pas envie que tu restes ici parce que j'ai mis un truc à mijoter trois heures. Disons que si tu dois encore être la dans trois heures, je préfère que ce soit parce que tu auras aimé ma compagnie.



 

@Jeremiah H.-Williams & @Spencer Rothschild
(13.01.2020)

Je ne suis pas encore totalement à l'aise, comme j'ai pu l'être lors de nos deux premiers rendez-vous, mais je me sens tout de même bien plus léger qu'il y a une petite demi-heure lorsque j'ai franchi la porte de chez elle. Le fait d'avoir vite fait repris nos messages avant cette "entrevue" était rassurant mais je n'ai pas souhaité partir trop confiant afin de ne pas m'écraser lamentablement. Mais tout est bien qui fini bien - ou commence, pour le coup. « On ne sait jamais. » Dis-je avec un sourire, détaillant sa silhouette lorsqu'elle me tourne le dors et quitte la pièce pour aller récupérer la fameuse bouteille de vin. Mon regard s'accroche au sien lorsque Spencer me tend le verre, que je lève avec un large sourire. « Aux deuxièmes chances. » Je répète et boit une gorgée que je savoure, avant de reposer le verre sur le plan de travail. A sa place, j'aurais sans doute trinqué aux dernières chances pour ne pas laisser la porte ouverte à plusieurs d'entre elles, mais je n'ai pas l'intention de foirer à nouveau. « Pour sauver ma peau ? Aucun. » J'avoue, sourire amusé aux lèvres avant de pincer celles-ci. Nous n'en sommes qu'à l'étape de la découverte, quand tout est beau et nouveau, mais cette jeune femme me plait. Énormément. C'est toujours le bordel dans ma tête et mon coeur, parce qu'on efface pas des sentiments pour une erreur, mais ce petit coup de coeur est encourageant pour le futur. Ce n'est pas peut-être pas une évidence, après onze années à foirer chacune de mes relations pour la même femme, mais j'essaye sincèrement d'avancer, je n'ai juste pas encore trouvé la personne pour le faire. J'étais d'ailleurs prêt à renoncer, d'une certaine manière, pour mettre une future vie de famille en avant mais je ne suis plus sur de rien à présent et il est beaucoup trop tôt pour aborder le sujet avec Spencer. Je n'ai aucune envie qu'elle aie une mauvaise surprise plus tard, pas plus que je ne souhaite la faire partir en courant pour quelque chose qui a, à présent, peu de chance d'aboutir. « C'est parfait. » Ce n'est rien de fou mais j'ai faim et c'est déjà bien gentil de sa part de proposer alors que je n'étais pas invité - du moins pas à manger. « Contente de retrouver ta solitude ou la petite et ton grand ado te manquent déjà ? » Je demande, avant de lever mon verre pour boire une nouvelle gorgée de ce délice.

@Jeremiah H.-Williams & @Spencer Rothschild
(13.01.2020)

 

Je n’avais aucune idée de ce qui se passerait avant que tu n’arrives. Je ne voulais pas prendre de décision avant que tu ne sois face à moi. J’ai toujours mis un point d’honneur à prendre le temps de peser le pour et le contre et d’entendre toutes les versions d’une histoire avant de prendre une décision. C’était pareil pour toi, je préférais écouter ce que tu avais à me dire avant de décider si je voulais toujours te voir. Faut croire que t’as été assez convaincant. Faut aussi dire que le feeling entre nous il est là, qu’on est assez complice, que j’aime bien que tu me racontes tes journées et que tu prennes des nouvelles de moi. Alors c’est pas non plus l’erreur la plus impardonnable, surtout quand tu t’en excuse. « je suis presque offusquée » que je réponds en riant doucement. Si t’es sage, je te montrerais la cave à vin, une de mes fierté. Je ne suis pas en train de reprendre l’entreprise familiale uniquement parce que quelqu’un doit le faire ou parce que je ne veux pas blesser mes parents. J’aime réellement ce que je fais. Je crois que ma passion vient de ces années à grandir dans les vignobles de la famille à Bordeaux. Je me revois toute petite, courir entre les vignes, ramasser les grappes de raisin et les manger en contemplant les terrains à perte de vue. C’est là que je me suis dit que je pouvais être qui je voulais, et que je devais être celle que je souhaite. Etre à la tête de l’empire Rothschild c’est bien plus que respecter un simple héritage. C’est ma liberté et mon bonheur qu’on met en bouteille à chaque fois. On trinque, je laisse glisser le liquide dorée entre mes lèvres avant de me mettre à cuisiner. « Je vois ça » ce sourire, sur tes lèvres. Il me fait rater un battement et étire un peu plus mes lèvres. Quand tu te mords la lèvre c’est ma respiration qui cafouille. Je regarde ailleurs avant d’avoir l’air d’une ado de 16 ans face à son crush du lycée. Je pense que tu dois avoir conscience de ton charme ? Si c’est pas le cas tu devrais prendre le temps de le remarquer. Tes yeux me transpercent et je me sens prise à mon propre piège. Normalement, c’est moi qui impressionne avec mon regard de glace. Mais toi, tes yeux, leur bleu clair, il donne envie de s’y plonger et de ne plus faire attention au reste. Je secoue la tête, reprends possession de mes moyens avant de me couper un doigt. Une fois tout découpé, j’allume le gaz, les carottes, l’oignon et la viande haché dans une poêle. « je suis contente d’être chez moi. J’aime mon havre de paix. Mais ils me manquent quand même. On est très famille chez nous, alors on passe pas quelques jours sans se voir ou s’appeler. » je sais que tout le monde ne comprends pas comment on peut être les uns sur les autres. Chaque famille fonctionne de manière différente. Nous on est plutôt soudé. « Et toi à part Cameron ? T’as des frères et soeurs ? » c’est vrai qu’on se connaît pas tant que ça, mais j’ai très envie d’en apprendre plus sur toi.

 

@Jeremiah H.-Williams & @Spencer Rothschild
(13.01.2020)

Je n'ai pas eut besoin de faire mes recherches pour savoir l'empire duquel Spencer est à la tête. Le vin Rothschild est réputé mondialement, connaisseur ou pas, mais j'avoue avoir pris le temps de me perdre sur leur site pour en apprendre un peu plus avant de la rencontrer à cette première fameuse soirée. Je ne pars en business avec n'importe qui, quand bien même leur entreprise vaut sur la papier bien plus que la nôtre. Disons que les risques ne sont pas les mêmes, l'enjeu étant grand en Formule1. La technologie avance à pas de géant chaque jour et une pièce miraculeuse, une idée de génie, peut soudainement venir changer la donne et mettre sans dessus dessous notre monde. Il n'y a qu'à voir Mercedes, qui surpasse toute autre écurie depuis plusieurs années. C'est bien sûr une histoire d'argent à investir dans la voiture, le personnel et la recherche, mais il est aussi évident qu'ils ont quelque chose que les neufs autres n'ont jusqu'ici par réussi à développer et égaler. Bref, tout ça pour dire que si je n'ai pas le nez fin pour le vin mais je connais les ressources de sa famille, son empire. « Mais non! Il suffit que tu ne sois pas amatrice de vin blanc sec et que tu n'en disposes, de ce fait, pas chez toi. » J'explique avec un large sourire, même si ça n'a pas plus de sens. Ça reste intéressant de pouvoir sortir toute son artillerie à ses invités. « D'ailleurs, c'est le moment d'admettre que je n'y connais pas grand chose en vin. » Je sais reconnaître une bonne bouteille, mais n'allez surtout pas me demander quelles années étaient un grand cru pour tel ou tel type de vin. Je compte néanmoins sur mademoiselle ici présente pour élargir mes connaissances en la matière et m'instruire sur le plan vinicole.
J'arque doucement un sourcil en accrochant son regard lorsqu'elle semble troublée, ce qui a pour résultat de me faire sourire de plus belle. Je ne me souviens même pas de la dernière fois ou j'ai expérimenté ces premiers instants, à la fois excitants et totalement platoniques, avec quelqu'un avec qui le courant passe réellement. Sur bien des points, nous sommes sur la même longueur d'onde elle et moi, ce qui explique sans doute la complicité qui est née plutôt rapidement entre nous, même au travers de nos messages puisque nous n'avons pas beaucoup eut l'occasion de se voir plus de deux fois. C'est un peu dommage qu'elle apparaisse dans une période aussi floue de ma vie, mais à y réfléchir, je ne pense pas avoir été dans le bon état d'esprit pour une relation depuis cette dernière décennie. C'est juste pire, récemment, mais je laisse tout ça de côté ce soir, bien que tout se relie et se mélange beaucoup trop facilement. Je hoche la tête lorsqu'elle me parle de sa famille et leur proximité, ce qui souligne une nouvelle valeur que nous avons en commun. « C'est top que vous soyez aussi soudés. » Surtout que ce n'est pas toujours évident, l'argent faisant ressortir le pire côté qui soit chez l'être humain. Les familles se déchirent bien trop souvent à la conquête d'une place hiérarchique ou d'un chèque en fin de mois, c'est admirable qu'ils soient aussi soudés malgré leur empire. « Un petit frère, Lewis. Il est infirmier, toujours à Londres. » Comme tout le monde, sauf moi, je pense. « On est soudés, mais pas nombreux. Ma mère est fille unique et nous ne sommes pas forcément proche de la famille de mon père. » Ce n'était donc que nous quatre et mes grands-parents, mais la Williams-family ne s'arrête pas au lien de sang. « Tu veux de l'aide ? » Je demande tout en contournant le plan de travail central pour la rejoindre et me poster à côté de Spencer, mes yeux des ognons qu'elle coupe à son visage.