we belong together ★  ─ w/ @Hyerim Yang

elle pousse un soupir, un de ceux mêlant fatigue et irritation. elle observe la photographie, qu'elle tenait jusqu'ici dans sa main, venir s'échouer sur le bureau des hells angels. cette-dernière rejoignit les multiples documents déjà éparpillés devant elle. par réflexe, elle attrape la tasse qui se situait sur sa droite. ce fût seulement lorsqu'elle esquissa le geste de la porter à ses lèvres, qu'elle remarque que celle-ci était vide. elle secoua la tête, dépitée et exaspérée. coleen se lève, munie de sa tasse, et sortie du bureau. en se dirigeant vers la salle de pause, elle passe devant celui du président. la porte était fermée et pas un bruit ne filtrait. hier soir, celle-ci était entrouverte et elle avait pu apercevoir son supérieur, la paume d'une main soutenant son visage, une de ses éternelles bières à la main, l'air songeur. son regard avait sûrement dû être un peu trop insistant car il avait relevé la tête à ce moment-là. leurs yeux s'accrochèrent ainsi. il devait être plus de trois heures du matin et il régnait un calme étrange au sein du poste. ils se dévisagèrent un instant sans rien dire, partageant ce qu'il semblait être un moment en dehors du temps. le vieux avait fini par lui sourire et la saluer d'un petit geste de la tête. elle le lui avait retourné en lui souriant, reprenant son chemin, chacun replongeant dans ses pensées. étrange entente silencieuse qui était la leurs. cette fois-ci, elle ne s'arrêta pas et tandis qu'elle s'apprêtait à tourner au prochain couloir, elle manqua de rentrer dans quelqu'un. elle avait peut-être trop l'habitude d'arpenter seule ses couloirs aux petites heures du matin. la tasse lui échappe des mains et se brise. tu ne peux pas faire attention ? dit-elle en hurlant sur son collègue de travail. il lui dit qu'il est désolé. elle n'en pouvait plus d'être ici, alors elle prend sa veste en cuir, sort du club de motard et arpente les rues une clope à la main. sans un regard en arrière, elle avance dans les rues du centre-ville, se laissant porter par la brise légère de ce début de matinée. elle n’a aucune idée d’où elle allait se rendre, mais en regardant au loin, elle aperçoit une personne qu’elle croit reconnaître de dos. la brune se met à courir et sans aucune hésitation, elle lui attrape le bras. hey beauté, comment vas-tu ? dit-elle en suivant la cadence de hyerim.

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tomber par hasard sur hyerim, c'était pour elle, un signe du destin. le fait que celle-ci se montre désagréable avec elle laisse un espoir à coleen de découvrir le bon fond qu'elle doit très certainement cacher. ses iris fixent la jeune femme d'un regard froissé qui dissimule cette pointe d'interrogation. pourquoi ce rejet ? malgré l'habitude pour elle de se faire rejeter par celle-ci, elle ne comprenait pas son geste. la motarde était attachée à elle pour des raisons qu'on ignore encore. une fois qu'elle apprécie quelqu'un, elle reste à ses côtés malgré le mal que ces personnes peuvent lui faire. elle reste accrochée à elle, même si elle se sent rejetée, elle en a maté des plus durs... elle n'avait pas peur d'elle, coleen espère seulement qu'elle s'ouvre un peu plus avec elle. yah. si tu es fatiguée, je peux t'aider à te raccompagner ou à faire les choses que tu détestes le plus. elle trouvait toujours des solutions pour pouvoir rester avec une personne qu'elle apprécie. seulement, elle savait pertinemment que d'essayer de dompter hyerim est vouée à l'échec. elle est si imprévisible que ça pouvait rendre dingue la brunette. elle n'est pas du genre à abandonner, elle est plutôt du genre à ne jamais abandonner. c'est quelque chose qu'elle s'est mise en tête, il y a fort longtemps. avec la mort de sa mère et de son père, elle a appris à être forte mentalement, elle était prête à être brisée et à se relever comme à son habitude. c'était sa destinée, selon elle. souffrir, se relever, souffrir... c'était devenu une habitude. je t'accompagne sans parler s'il le faut, je peux rester avec toi hein ? elle fait sa petite moue avant de lui prendre le bras et de la forcer à la regarder. elle savait qu'elle était condamnée à une mort certaine en faisant ce geste, mais elle n'avait pas le choix. elle voulait lui montrer qu'elle était là.

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