la routine, encore et toujours. ces journées passées à apprendre ton futur métier, à te perfectionner un peu plus chaque jour pour te rapprocher de ton rêve. ces soirées passées à te détendre, à promener tes doigts sur les touches d'un clavier ((de piano ou d'ordinateur)). ces nuits passées à aimer, à chérir celle qui t'émerveille comme au premier jour. mais le temps a passé, et les insouciances du début sont peu à peu chassées par la pression de l'enjeu à venir et d'une question cruciale à laquelle tu n'as pour l'heure pas de réponse. de multiples scénarios tournent en boucle dans ta tête et jamais tu ne réussis à déterminer lequel est celui que tu souhaites voir se concrétiser. tu ne sais pas non plus si tu dois lui en parler ou pas - probablement que oui, pourtant il y a aussi la crainte de sa réaction qui t'empêche de le faire. alors tu poursuis comme si de rien n'était, ouvrant la porte de ton appartement comme tu le fais chaque fois, déposant un baiser chaste sur ses lèvres avant de la laisser entrer. « alors t'as avancé dans genshin impact ? » vos pas vous mènent devant ton ordinateur, sur lequel tu lui montres le dernier personnage que tu as obtenu dans tes voeux. « elle est super jolie. et elle ravage tout sur son passage. un peu comme toi en fait. » amusé, tu souris en regardant tendrement l'épéiste aux cheveux mauves sur ton écran.

@soojin min

stellaris

that's that me espresso
now he's thinking about me every night oh, is it that sweet? I guess so. say you can't sleep, baby I know

bulle d'apaisement, calme plat chaque fois qu'elle prend son sac et se risque à laisser sa meilleure amie le temps de le rejoindre. la routine pique, parfois. soojin, elle oscille entre cette peur maladive du trop calme et ce confort qu'il apporte, elle qui n'a été que tempête pendant des années. mais sihan, il fait du bien à son âme. chaque fois qu'elle dort contre lui, ses lippes pressées contre son front, elle se souvient qu'ils reviennent de loin. que cette année aura marqué un virage radical pour leur histoire. l'intrépide arrive bientôt devant la porte devenue familière - second chez elle - qu'il ouvre rapidement. poupée franchissant le pas de la porte en volant un baiser papillon, rapide, et filer jusqu'au salon où elle pose son sac. « m'en parle pas, je boycott ce jeu. hier j'ai reroll amber et barbara. » les lèvres se retroussent sur une moue boudeuse, tandis qu'elle se dirige vers l'ordinateur de sihan, où un personnage à la chevelure mauve déambule dans une posture gracieuse, épée à la main. « tu sais toujours comment éviter que je sois jalouse d'un personnage de jeu vidéo. » elle rit, appuie son menton contre l'épaule masculine, regard posé sur l'écran. « elle est jolie, moi aussi je la veux. » whiny baby, enroulant ses bras autour du torse de son petit ami. « elle s'appelle comment ? » elle le relâche doucement, retourne vers le sofa pour y ranger ses affaires. « ça te va si je reste aussi demain soir ? je termine tôt. » l'impression de ne pas le voir assez souvent ces derniers temps.

@Sihan Harrison

stellaris

ça te fait tellement de bien qu'elle soit là auprès de toi, qu'elle sache tout de toi mais reste tout de même à tes côtés. ça te fait du bien qu'elle t'aime comme tu es, tout bêtement. t'as jamais eu besoin de faire semblant avec elle, de te faire passer pour quelqu'un que tu n'es pas afin de l'impressionner ou de lui cacher sciemment des choses par peur de son rejet. elle a eu mille occasions ((et raisons)) de fuir déjà, mais ce n'est pas arrivé et tu arrives désormais à croire possible qu'elle ne le fera jamais. sauf si. tu savoures la pression de son étreinte autour de ton torse, reléguant cette mauvaise pensée au second plan pour lui répondre. « keqing, tu la rencontreras plus tard dans l'histoire. » et pendant qu'elle s'emploie à sortir ses affaires, tu éteins le jeu auquel tu avais consacré ton début de soirée. la suite tu comptes la lui dédier entièrement, conscient de n'avoir pas pu passer autant de temps avec elle qu'il l'aurait fallu au cours des dernières semaines. « demain soir, et après-demain aussi et aussi longtemps que tu veux. j'ai juste un entretien pour un residency la semaine prochaine. » sans même le vouloir, tu finis par retomber dessus. tu restes cependant volontairement vague sur les détails, toujours en proie à tes doutes et tes interrogations. « je partirai le lundi soir et je reviendrai le mercredi dans l'après-midi. » tu évites de la regarder dans les yeux, peu enclin à ce qu'elle puisse lire dans les tiens.  

stellaris

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la vie est rythmée comme sur du papier à musique. aller en cours, rentrer chez elle, ou venir ici quand sihan n'est pas trop occupé, ou qu'elle n'est pas débordée. elle est loin, l'intrépide en échec scolaire. attentive, presque studieuse, elle prend le temps maintenant, soojin. parce qu'elle a une raison de réussir. lui. elle hoche la tête, tête tournée vers l'écran. « keqing, hm. je verrai ça je suppose oui. » ce jeu est dangereux pour sa santé, elle passe son temps à osciller entre l'ordinateur et son téléphone pour y jouer. mais passons. le sourire s'agrandit quand il propose qu'elle reste un peu plus. chaque seconde passée ensemble est bonne à prendre. « dans ce cas je m'installe aussi longtemps que tu veux de moi. » elle secoue la tête, rire enfantin dévoilant les dents de la poupée, qui finit par s'affaler dans le canapé. et elle est parfois si perspicace, et d'autres fois si insouciante, soo. les sourcils qui se haussent quand elle demande avec désinvolture : « c'est où cet entretien pour que tu doives partir quelques jours ? tu dors sur place ? » et ça se connecte pas, là haut. pas encore, tout du moins.

@Sihan Harrison

stellaris

t'as un petit côté fataliste quand tu te dis que les choses qui doivent arriver arriveront. que peu importe ce que tu fais et ce dont tu as envie, si c'est écrit d'avance, tu ne pourras pas l'éviter. que tous tes efforts pour faire changer les choses sont peut-être eux-mêmes déjà écrits à l'avance. comme quand t'essayes de repousser le sujet de ton internat le plus longtemps possible mais qu'il finit bien par te rattraper. ((et avec lui, l'idée qu'elle s'en aille)). mal à l'aise, tu ne la rejoins pas sur le canapé, préférant rester sur ta chaise de bureau à pivoter légèrement dans un sens et puis dans l'autre. « à la clinique mayo. sur leur site de scottsdale en arizona. » à 5h de vol de boston. les yeux fixés sur le sol, tu ne sais pas quoi ajouter d'autre. mayo t'en rêves depuis longtemps. ils comptent dans leurs rangs les plus médecins les plus talentueux de tout le pays. leur service de chirurgie cardiothoracique est ce qu'il se fait de mieux, l'intégrer serait la promesse d'un avenir brillant. un avenir sans elle. t'es pas assez naïf pour croire que ça pourrait fonctionner avec 4200km de distance entre vous.

stellaris

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elle n'a jamais eu à se poser ce type de questions triviales, telles que celle de l'avenir. un avenir à deux. bien sûr, elle avait commencé à se projeter malgré elle, soojin. difficile de faire autrement après pratiquement deux années passées auprès de lui, dont plus d'un an de couple. après avoir rencontré ses parents, découvert ses secrets, appris à les embrasser, à l'aimer tout entier. jamais elle n'aurait cru pouvoir se prendre un mur dans la face. un mur appelé "arizona". assise sur le canapé, les mains se joignent. les yeux s'agrandissent malgré elle, et les lèvres se pincent. elle n'est peut-être pas américaine, mais elle sait au moins une chose : l'arizona, c'est à l'autre bout du pays. « oh. » mais qui était-elle après tout pour ne pas s'en réjouir ? sihan a toujours fait passer ses études et la médecine avant tout. peut-être qu'elle n'était juste pas préparée à ce qu'elle passe avant elle. elle déglutit, desserre les lèvres en adoptant une fausse posture décontractée, sortant son téléphone pour mettre le nez dessus. éviter de le regarder. « tu m'appelleras pour me raconter comment ça s'est passé ? » se réjouir de ses plans d'avenir. de son ambition. du compte à rebours qu'il vient de coller sur son front.

@Sihan Harrison

stellaris

le dilemme est immense et son spectre te couve depuis des mois. t'as toujours su que tu voulais postuler là bas et t'as toujours tout fait pour y arriver. depuis tes dix-sept ans, tu consacres toutes tes journées à étudier avec cet objectif en tête. l'idée de ne pas aller au bout de ton rêve ne t'a jamais effleuré l'esprit, jusqu'à ce qu'elle bouleverse ta vie. c'était pas censé arriver. quand vous vous êtes rencontrés, elle n'était qu'une histoire sans lendemain. pourtant il y en a eu des lendemains, il y en a eu tellement que t'as fini par l'imaginer dans ton futur, à la vouloir à tes côtés pour toujours. mais à quel prix ? quels sacrifices es-tu prêt à faire pour la garder avec toi ? tu sais qu'une opportunité pareille ne se présentera pas deux fois dans ta vie. mais soojin aussi elle est unique. t'en trouveras pas deux comme elle, t'as pas envie d'en trouver une autre qu'elle. quelque part, t'en viens presque à espérer que ta candidature ne soit pas retenue. pas de poste, pas de choix à faire, problème réglé. mais pour l'instant la balle est dans ton camp et tu comptes bien tout faire pour réussir ton prochain entretien. la décision finale... tu verras plus tard. de toute façon elle ne semble pas encline à vouloir en parler maintenant. peut-être a-t-elle besoin de temps pour assimiler la nouvelle, même si elle aussi devait se douter que ce moment arriverait. « bien sûr. je te raconterai tout. » et le silence à nouveau s'installe quelques instants, avant que tu ne te lèves pour la rejoindre. à passer un bras autour de sa taille pour l'amener contre toi, déposer un baiser sur sa tempe. t'as son parfum qui emplit tes narines.

les secondes qui passent et le quotidien qui reprend ses droits. « tu veux qu'on commande des pizzas pour ce soir ? » quel que soit votre avenir, vous l'affronterez bien assez tôt.

stellaris

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et peut être était-ce là la grande fatalité de son existence. elle aura fuit l'amour toute sa vie, soojin, à se réfugier dans les études, dans des draps éphémères, à passer de pays en pays tout ça pour enfin trouver sa stabilité avec lui. convaincue de ne pas mériter, de ne pas avoir le droit d'aimer jusque lui, pour être finalement vaincue par la seule chose qu'elle ne peut pas contrer : son ambition. sa soif de réussite. et elle sait, soo, elle sait qu'il n'y a pas plus important pour lui. pourtant elle enterre, refoule, chasse les pensées néfastes, la boule qui se forme au creux du ventre, à suivre la silhouette qui se profile sous ses yeux, s'approche jusqu'à venir l'attirer dans ses bras. poupée qui se laisse emporter dans une étreinte au goût différent, pour la première fois depuis longtemps. elle ferme les yeux, la brune, le corps qui se cale, trouve sa place avec aisance, le silence s'impose et remplit la pièce, quand il le brise pour une proposition simple. leur quotidien. celui qu'elle ne veut plus perdre, ce même quotidien qu'elle a redouté de se voir arraché il y a quelques mois. hoche la tête pour redresser la tête, embrasser l'angle de sa mâchoire avec délicatesse. « ça me va. » la bouffe, meilleur remède aux futurs chagrins d'amour. « avec plein de fromage. » qu'elle ajoute, comme une nécessité absolue, tout en se redressant pour venir le surplomber, genoux autour de sa taille. à le regarder une seconde, une seule, et venir l'embrasser. annihiler les craintes. et son front contre le sien, elle inspire, soojin. murmure les paupières closes : « tu seras le meilleur des médecins. » quoi qu'il en coûte, le soutenir.

stellaris

t'as aucun mal à imaginer l'avenir sans elle. tu te vois aisément dans quelques années, chirurgien confirmé, l'expérience sur tes traits. à te donner corps et âme pour ce métier pour lequel tu as tant sacrifié. quand en fin de journée tu t'accordes enfin quelques heures pour te reposer. la clé qui tourne dans la serrure, ouvrant la porte d'un appartement déserté. elle s'est envolée et nulle n'a jamais pu la remplacer. existence solitaire que tu mènes désormais, à souvent repenser à ce qu'il se serait passé si tu avais fait le choix de rester. oui, t'as aucun mal à imaginer cette vie. et tu n'en as pas envie.
mais ce soir ne sera pas celui où tu te tortureras. tu veux prolonger cette bulle qui vous enveloppe le plus longtemps possible, tu veux continuer à la voir sourire quand elle croise ton regard, tu veux sentir encore ses lèvres se poser sur les tiennes comme en cet instant. les mots murmurés qui te font chaud au coeur parce qu'elle croit en toi. ta main qui se pose à l'arrière de sa nuque, la pressant délicatement pour l'attirer à nouveau contre toi. t'as besoin de la sentir, de l'aimer, tant que tu en as encore la possibilité. « t'es la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. » confession échappée alors que les lippes s'étirent. et peut-être que tu n'es plus capable de t'en passer.

stellaris

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fut un temps où elle se voyait s'épanouir seule. éternelle indépendante. you don't need a man. philosophie de vie ébranlée par quelques baisers volés au détour d'une soirée. et si elle avait su qu'il bouleverserait son quotidien ? si elle avait su qu'elle allait devenir dépendante, amoureuse, incapable de visualiser un avenir seule, reliée à sihan harrison par le fil du destin ? si elle avait su qu'il y avait cette possibilité de fin ? ce qui l'inquiète le plus, soojin, dans un tel cas de figure, c'est qu'elle aurait fuit à la première difficulté. et elle est là. à ne rien regretter. à s'accrocher malgré cette épée de damoclès pesant au dessus de leurs crânes.

d'une pression à l'arrière de son crâne, il l'approche, l'enlace, et naturellement elle trouve sa place. comment elle peut s'en sortir sans toi sihan ? quand son coeur bat si naturellement à l'unisson du tien ? son nez caresse la peau de son cou dans une caresse fugace, accompagnée de baisers épars. mains nouée dans son dos. gamine accrochée à sa bouée de sauvetage. et tes mots ils la percutent, sihan. « je t'aime sihan. » c'est expiré, dans un murmure qui retient l'émotion que tu fais naître. à resserrer ses doigts et son étreinte. « laisse tomber les pizzas pour l'instant. » elle se redresse, pose son front contre celui lui faisant face, délicatement. « c'est de toi que j'ai faim, harrison. » sourire en coin, à chasser la détresse, quand elle remplit l'espace jusque ses lèvres.

stellaris