Les talons qui claquent sur le marbre du hall d'entrée, je franchis la porte qui me mène à l'appartement de mon frère adorée. Pas de doute, Charlotte De Luxembourg est de retour pour quelques jours. Je suis un peu partie précipitamment, je me doute qu'il a mal vécu mon départ. D'ailleurs, je n'ai quasi pas eu de nouvelles depuis mon départ. J'avais mal vécu le départ de César quand il est retourné au Luxembourg, Nicolas aussi. Mon départ a dû faire le même électrochoc. Mais je n'avais pas le choix. Trop de choses avaient changé dans ma vie, j'étais au plus mal après ma séparation avec William, je n'arrivais pas à remonter la pente en restant ici. Tout claquée était un choix de ma part. Et puis, je réserve une autre surprise bien au chaud que je ne pouvais pas assumer ici seule.
En remettant le pied sur le sol américain, je me sens comme oppresser par les derniers souvenirs que j'ai eu ici, mais la joie de retrouver mon triplé prend le dessus, ainsi que mes nièces et ma meilleure amie Colombe. Je ne sais pas encore si j'aurai le temps de voir tout le monde, sûrement pas, surtout qu'en pleine période d'élection américaine, j'ai aussi mon devoir de bras droit au près de mon père à tenir. Car oui, la médecine, c'est fini, cela n'empêche que je reste bénévole et marraine de certaines associations pour la santé. J'ai décidé de reprendre ma place là où elle l'était, au près de mon père et de mes obligations de Princesse.
Un long manteau assez ample pour cacher mon ventre sur une jolie robe bleu nuit , je ne veux pas t'effrayer de suite en arrivant comme ça. J'espère aussi ne pas te mettre à mal pensant que je reviens vivre ici, ma vie n'est plus ici, surtout que William a fini par me rejoindre au Luxembourg à son tour, mais j'aurai tout le temps de te raconter tout ça. A travers ta porte d'entrée, j'entends l'une des filles qui pleure, voire les deux je ne suis pas sûr de moi, et ça me fait sourire que de les entendre. J'inspire, j'expire. Je reste devant la porte quelques minutes avant de me décider de frapper à la porte. Je suis impatiente et inquiète à la fois de sa réaction. J'ai tant de choses à te dire, je suppose que toi aussi d'ailleurs. Mon frère, ma vie, je suis là.   

Aujourd’hui est une journée comme les autres et je profite de ce samedi pour envisager de nous reposer...même si je sais que tout sera compliqué. En réalité depuis que les filles sont nées tout a changé dans notre vie, et ce pour mon plus grand bonheur. Ce matin, Colombe m’a laissé seul avec nos deux princesses pour un rendez-vous, et j’ai accepté de prendre mon rôle de papa très à coeur. J’ai joué avec elles avant de les poser pour aller me préparer mais surtout pour commencer à faire le repas de midi...Oui il est préférable de tout préparer à l’avance si on veut que tout soit prêt. Bref. Je fais mon possible avant d’entendre les filles se mettre à pleurer et je grimace avant de tout laisser de côté pour aller vers elles. Je prends Ella dans mes bras alors que Tessa vient de se tourner sur le ventre pour jouer. Elles ont grandit et je suis tellement content de les voir s’épanouir ainsi. Je berce tendrement Ella avant d’entendre quelqu’un toquer à la porte. Je n’attends personne et je ne suis pas très ravis de devoir encore gérer ça en plus de tout ce que je dois faire mais je ne râle pas et je vais vers la porte avant d’ouvrir. Ma main caresse le visage de ma petite puce avant de faire un arrêt sur image en voyant Charlotte. « Je dois… rêver...» Je ne m’attendais pas à la voir ici et encore moins aussi rapidement après son départ. Elle a décidé de quitter Boston il y a quelques semaines et je suis encore sous le choc.. Je ne comprends pas pourquoi elle a aussi décidé de me quitter. Bref je ne veux pas penser à tout ça alors j’essaie de revenir sur Terre et je me met à sourire bêtement. « Mais..qu’est-ce que...» Sans même savoir pourquoi une larme coule sur ma joue mais je l’a laisse couler car aujourd’hui je m’en fiche. Je prends ma sœur dans mes bras, tout en gardant Ella dans un bras, et je la sers contre moi avant de froncer les sourcils, puis je me recule pour baisser le regard. « Tu.. non c’est pas vrai ! » Je me mets à rire doucement en découvrant son petit ventre rond qui venait de me toucher. « Tu es enceinte ! » Je ne pouvais qu’être heureux en la voyant ainsi mais j’avais hâte qu’elle m’en parle plus mais..peut importe maintenant j’allais profiter d’elle et de sa grossesse, même si j’étais loin d’elle.

« »

« Et non tu ne rêves pas, c'est bien moi, la terreur vient te faire un coucou, puisque que tu as oublié l'existence du téléphone. » Bon bien sûr, je me sens obligée de lui rappeler que le téléphone existe. Après tout, ça ne serait pas moi si je n'ai pas quelques choses à redire. La preuve que je vais bien mieux depuis que j'ai quitté Boston en fait. Je pose ma main sur ta joue pour essayer cette larme qui coule. Surtout pas ça, avec les hormones, je pleure à la moindre émotions, positive ou négative, c'est un enfer. Au Palais, tout le monde a du mal avec mes changements d'humeurs et mes larmes qui arrivent à n'importe quel moment. Ça a le don de faire rire ma mère et William d'ailleurs qui s'en amusent beaucoup. Et encore, je ne vous parle pas de mes frères. Je te sers dans mes bras en retour, la petite dans ton autre bras. Je me blottis un peu plus fort, profitant en regardant la petite princesse, oubliant un instant la surprise que je cache sous mon manteau. Je rentre dans mon quatrième mois, et même si je n'ai pas pris beaucoup de poids, bébé prend sa place. Enfin ce petit garçon je devrais dire, je l'ai su il y a quelque jour avant de prendre l'avion. « Quoi tu insinues que j'ai grossi ? » Je m'écarte fronçant un peu les sourcils avant de rire quand je vois ton air heureux que je connais par cœur. « Je pense que je vais avoir des choses à te dire. » Je rentre et je fais un bisou sur le front de mes deux nièces, puis je fini par retirer mon manteau montrant cette robe moulante sur un ventre bien plus arrondie que ça ne laissait penser quelques secondes auparavant. « Colombe n'est pas là ? J'espère la voir après avant de repartir.  Je ne sais pas encore pour combien de jour je suis là. » Il faut que tu comprennes que ce n'est pas un retour, que je ne ré-emménage pas sur Boston. Ma vie n'est plus ici. Je tend les bras « Alors dit moi, comme tu vas petit prince ? » que je te demande en me posant dans le canapé avec Tessa qui elle était sur le sol en train de jouer. C'est fou ce qu'elles ont grandit. Tu me manques, tout comme elles me manquent également. Ce qui est bien, c'est que maintenant, j'ai mon petit ventre pour me faire appui pour la poser. J'apprécie même ce moment, alors que la première que j'ai pris les jumelles, j'étais paniquée sans savoir quoi faire. Dans  quelques mois, ça sera mon tour, ça me stresse, mais quand je vois ta famille avec Colombe, je me rassure en me disant que la plus belle des aventures m'attend.

Je viens de tomber nez à nez avec ma sœur et j’ai encore du mal à m’en remettre, j’ai beaucoup de mal à comprendre ce qu’il se passe mais..je suis le plus heureux. Je souriais tout en levant les yeux au ciel. « Tu crois que c’est facile pour moi de devoir faire face à un deuxième départ en même pas 1 an ? Je fais comme je peux...» Ce n’était pas un reproche mais j’avais bien compris que depuis son départ on avait perdu de notre complicité de triplés, mais je gardais espoir...un jour ça reviendra comme avant. Je n’en doute pas mais il me faut du temps. Du temps pour réaliser tout ce qu’il se passe. Je ne lui en veux pas, je sais qu’elle a eu besoin de retourner au Luxembourg pour son bien être et je ne peux qu’être fier de la voir un peu plus épanouie maintenant même si j’aurai préféré être la cause de ce bonheur. Bref je n’ai pas envie d’y penser aujourd’hui mais son retour me chamboule réellement. Je laisse mes émotions prendre le dessus et je soufflais quand elle essuyait ma larme… « Tu as étrangement grossi au niveau du ventre oui. » Devrais-je lui rappeler que j’avais mis enceinte Ambre, et donc vu son corps changer au fur et à mesure ? Ou également que j’avais partagé la fin de grossesse de Colombe ? Je connaissais que trop bien les ventre arrondis causés pas un bébé. J’étais choqué d’apprendre cette nouvelle mais au fond de moi heureux, heureux de voir qu’elle était comblée par cette nouvelle. « Beaucoup trop à mon goût. » Il faut bien que je râle de temps en temps sinon ça ne me ressemblerait pas, mais je n’en fais pas trop car je ne veux pas tout gâcher. J’ai hâte qu’elle se livre à moi, qu’elle me fasse part de chaque détails de sa vie. Délicatement je posais Ella à côté de sa sœur avant de sourire et j’espérais qu’elles ne se mettent pas à pleurer...je voulais un peu de répit afin de profiter de Charlotte. « Elle avait un rendez-vous...peut être chez l’esthéticienne, je ne sais pas. » riais-je doucement car j’avais beau écouter ma petite amie je ne me souvenais jamais de l’intégralité des paroles qu’elle me partageait. Elle parlait beaucoup trop pour mon cerveau. « Elle va bientôt revenir donc tu l’as verra, mais toi, tu ne sais vraiment pas quand tu rentres au Lux ? » J’aurai préféré qu’elle me dise qu’elle revenait ici pour toujours mais je n’avais même pas la force de lui poser la question car je savais que ça allait la mettre mal à l’aise, et ce n’était pas le but. Au contraire, il était préférable qu’on profite de nos retrouvailles au maximum. Je la laisse s’installer dans le canapé et je m’occupe de lui préparer un petit smoothie de fruits afin qu’elle puisse prendre quelques vitamines, et bien évidemment je vais lui faire celui qu’elle préfère...comme toujours. Quelques minutes plus tard je viens m’installer sur le canapé et je lui donne son verre avant de lui sourire quand je la vois agir avec les filles. « Et bien la routine ? Je continue mes cours, je m’occupe des filles et de Colombe tout en essayant de ne pas m’oublier dans l’histoire. Ce n’est pas toujours facile mais je suis fier de l’homme que je suis devenu. Bien évidemment tu me manques chaque jour un peu plus et je n’arrive pas à faire face à tout...je fais semblant uniquement. » dis-je avant de souffler. C’était la vérité et Colombe le savait pertinemment. « Oh et puis on va bientôt accueillir une femme dans notre famille...» C’était ma manière de lui dire que j’avais demandé la main de Coco et qu’elle avait accepté. Un grand bonheur dans mes moments de tristesse.

« »

« J'espère que tu me pardonneras un jour petit prince. » Sincèrement. Je ne voulais pas redevenir la femme renfermée après ce qu'il s'était passé avec Ross, ou encore après la tentative de suicide de César. Il faut voir le bon côté des choses, j'ai su réagir avant d'être au plus mal. J'ai ce même caractère fort que mon père, ce n'a pas toujours été bénéfique pour toi comme pour moi. Mais aujourd'hui je suis là et je vais bien. Dans un premier temps, je voulais te faire la surprise de ce ventre rond en retirant mon manteau chez toi, seulement, je me peux pas m'empêcher de me serrer dans tes bras, collant mon ventre contre toi. « Je suis juste un peu ballonnée. » que je dis en rigolant. « Puis tu es un expert en grossesse. » Je lève les yeux au ciel en riant, me dirigeant dans l'appartement. Oh oui, j'en ai des choses à te dire, un peu trop comme tu dis. Quoi que, en fait, hormis t'expliquer le retour de William au Luxembourg, et cette grossesse, ça va encore. Bon même si c'est deux événements qui vont réellement changer ma vie, je te l'accorde. Je demande rapidement des nouvelles de ma meilleure amie au passage. Elle n'est pas là, à un rendez-vous apparemment, même si tu n'as pas l'air de trop savoir où elle est. D'accord, on verra bien si je la croise avant de repartir. « Je ne sais pas encore, peut-être deux trois jours. Le temps de profiter un peu de toi, des filles, et j'ai un rendez-vous avec un sénateur pour Papa. Un truc barbant où papa doit me briefer avant d'y aller. » Je me suis engagée au près de mon père en revenant de prendre mon rôle de Princesse comme il se doit. Te laissant partir dans la cuisine, je profite d'un instant seule avec les jumelles pour leur dire combien je les aime, que leur tata ne les a pas oublié. Tessa et Ella me manquent terriblement, leurs petites bouilles. J'ai pris mon rôle de tante à cœur, même si elles n'ont pas le sang des De Luxembourg, c'est tout comme à mes yeux. Puis rien de tel qu'une vraie Princesse pour les apprendre à agir comme telles non ? Quand tu reviens, je suis toujours avec elle, accueillant ta boisson avec un grand sourire. Toujours soucieux de la santé de ses proches mon petit prince. Je t'écoute, te demandant comment tu vas. Mon sourire s'efface quand tu me dis juste que tu fais semblant que mon départ ne t'affecte pas. Ta main dans la mienne, ça me fait mal de t'entendre dire ça. « Je continuerai à venir tout comme tu viendras au Luxembourg aussi, je suis juste rentrer à la maison, ça n'efface pas tout ce qu'on a construit à deux ici d'accord ? Et un coup de mou, appelle-moi Nicolas, s'il te plait ! » Puis tu reprends en disant qu'on allait accueillir une femme dans la famille. J'hausse un sourcil ne comprenant pas. « Une femme ? Tu aurais redis une fille si tu avais remis Colombe enceinte.. ou tu te construits un harem ? Non pas possible car c'est Colombe la femme de ta vie... » Je m'arrête un instant dans mon délire... je viens de comprendre en disant ça. « Attends... Colombe et toi ? Pas une femme, mais ta femme c'est ça ? » Mon visage s'illumine... « Colombe De Luxembourg, ça rend trop bien ! Je vois déjà la grande salle de réception du Palais, décorée avec des roses dorées, drapés de voiles blancs.. Vous avez fixés une date ?» Mon imagination s'emballe, et je sens que je vais avoir de longues conversations au téléphone avec ma belle-sœur. Je pose le main sur mon ventre. « Je ne dois pas être la seule que cette demande ravie. » Je pose ta main sur mon ventre, à l'endroit même où je viens de sentir un petit coup. Ça ne fait qu'une petite semaine que je le sens bouger, ce qui nous avait vallu à William et moi, surtout moi, de verser un flot de larmes de bonheur. Et je pense que toute l'excitation que je ressens, ma merveille le ressent aussi.

Je voyais bien que ma sœur était mal d’avoir quitté Boston et même si j’étais très attristé par sa démarche je ne pouvais pas trop lui en vouloir étant donné qu’elle avait - pour une fois – pensé à elle. Bien sur j’aurai préféré qu’elle reste ici pour que je prenne soin d’elle mais ce n’était pas son souhait et je me devais de l’accepter.  lui « Tu es déjà pardonnée Cha. » dis-je très sincèrement. Je n’avais pas envie qu’elle culpabilise encore plus donc il était temps que je reprenne mon rôle de grand frère et non pas de vieux ronchon. Je voulais qu’elle profite de son moment ici, rien que tous les 4 avant qu’elle ne reparte dans notre pays natal. Je levais les yeux au ciel quand elle refusait de me dire qu’elle était enceinte car je l’avais vu à 3 kilomètres… son ventre était gros, il fallait l’avouer, mais ça lui allait bien. « Même quand tu n’as pas été aux toilettes pendant 3 jours tu n’as jamais eu le ventre aussi rond ! » riais-je avant de la regarder à nouveau. Ça me faisait du bien de pouvoir rire de tout ça avec elle, de nouveau, ça me manquait d’être aussi complice avec elle. Je prenais conscience du bonheur que j’avais lorsqu’elle était à mes côtés mais je savais aussi qu’elle ne reviendrait pas. Ce n’était pas dans ses plans, bien au contraire puisqu’elle avait pris d’autres responsabilités aux côtés de mon père. Elle s’était engagée donc impossible de revenir en arrière maintenant. « Et ça te plais réellement cette nouvelle vie ? » Je voulais savoir ce qu’elle pensait exactement de ses nouvelles responsabilités car personnellement ça ne m’avait jamais attiré...et si je faisais ses études c’étaient uniquement pour notre père, pour qu’il soit fier. Cependant je n’avais pas hâte de devoir prendre les reines du pays, je voulais profiter de ma vie….et non d’une vie royale. Je n’étais pas attiré par tout ça, d’ailleurs je n’avais jamais aimé ça. Je la laisse s’occuper des jumelles avant d’aller préparer nos boissons vitaminées et je reviens quelques minutes plus tard en souriant, tout en m’asseyant sur le canapé. Je pouvais enfin me poser et profiter de ma sœur, rattraper le temps perdu et toutes ses journées où on avait pas réussi à se parler à cause du décalage horaire. « Tu sais très bien comme je suis, je me renferme sur moi-même et je déteste déranger les autres. » Je préfère m’occuper des filles pour éviter de trop réfléchir mais surtout d’être aux côtés de ma femme...bien qu’à cause de ça on se dispute assez souvent. Tant pis je me dois d’assumer d’être comme ça. Je me met à rire doucement quand je lui parle de la femme en plus dans notre famille, et je la laisse prendre conscience des mots que je viens d’employer. Elle me vend réellement du rêve et qu’est-ce qu’elle m’avait manqué, qu’est-ce que son comportement m’avait manqué. Je suis aux anges grâce à elle. « Et oui tu as tout compris, j’ai demandé la main de Colombe et elle a accepté ! » Et j’ai fais ça bien puisqu’avant j’avais été à Paris pour voir son père et lui demander la main de sa fille. Je voulais que tout soit parfait et visiblement c’était le cas. J’étais donc très fier de moi. « On a pas encore réfléchi à la date ni même au déroulement du mariage, mais je pense qu’elle a déjà tout en tête. Vous les femmes vous savez exactement ce que vous voulez depuis votre naissance ! » dis-je avant de rire tout en la regardant dans les yeux. Connaissant Charlotte je savais qu’elle y pensait et qu’elle avait déjà tout prévu. De vraies femmes. « Elle est ravie ! Elle a adoré la bague que je lui ai fais...j’ai passé plusieurs heures à la dessiner avant de la faire créer. Elle est folle de joie à l’idée de devenir ma femme….mais elle te le dira quand elle reviendra ! » riais-je légèrement avant de lui faire un clin d’oeil puis je prenais une des petites pour la câliner tendrement. « Et j’attends de devenir officiellement leur papa. » Il ne me manquait plus que ça pour que je sois réellement heureux et épanouie dans ma vie. « Et toi, raconte moi tout ! » Je ne voulais pas attendre une minute de plus, il fallait qu’elle se livre à son tour.

« »

Je me doute que mon départ a été dur, je me souviens encore de celui de César qui nous a brisé le cœur. Je pense même qu'elle a été plus douloureuse qu'une rupture amoureuse. Mais je sais aussi que son retour au Luxembourg a été l'une de ses meilleures décisions. Aujourd'hui il va bien, il est heureux. Plus d'une fois depuis mon arrivée ici, j'avais cette sensation d'avoir fait une bêtise, et j'avais eu envie de rentrer à la maison. Seulement, Boston a également été l'une des meilleure chose qui me soit arrivé également. Je sais que je n'ai pensé qu'à moi quand je suis rentrée, ce n'est pas pour autant que tu ne me manques pas à chaque instant. Tout comme cette grossesse que j'aurai aimé vivre avec toi à mes côtés. Tu as été là dans chaque étape de ma vie, tous les changements qu'il y a eu, je te les dois. Alors savoir que tu ne m'en veux pas me rassure, tu ne peux pas imaginer à quel point. « La médecine me manque parfois, mais je compense en allant aider dans les hôpitaux du pays bénévolement de temps en temps. Mais ça ne me dérange pas d'aider papa dans les affaires du pays, j'ai toujours aimé avoir un peu le pouvoir tu le sais, la Princesse dans tous les sens du terme. » que je dis en rigolant un peu. « Je ne dis pas que c'est facile tous les jours, papa a ses idées bien arrêtées, mais il commence à faire des efforts pour prendre en compte ce qu'on lui dit. » ça n'a pas toujours été simple avec mon père, toi et moi avons étaient les plus touchés par les décisions assez dures de notre père. On s'en tire assez bien finalement non ? Posée à tes côtés, je me sens bien, j'inspire en fermant les yeux un court instant, profitant de l'ambiance qui règne dans la pièce, avec mes nièces qui jouent à côté de nous. « Justement, si je dois te faire des visios tous les soirs, je le ferai petit prince. » Je sais que tu n'es pas le genre à parler ou à t'exprimer, je ne tiens pas à perdre non plus la relation qu'on s'est construite avec le temps à Boston, notre côté fusionnelle.
Puis en vient le sujet dès plus importants, moi qui pensait venir avec la nouvelle du siècle, finalement, je me fais doubler par mon propre frère. Je suis la plus heureuse au monde que de savoir te marier avec Colombe. Je l'adore, je sais que c'est une femme faite pour lui, l'amour résonne à des kilomètres quand ils sont ensemble. Et les petites puces en sont une preuve vivante. « Comment tu as fait ta demande ? Le grand romantique que tu es à du mettre le paquet. » Tu es clairement le plus sentimental de toute notre fratrie. Bon d'accord, je me suis découverte un côté sentimental aussi dans les bras de William, mais ça n'empêche que tu as la palme d'or du plus niais dans la famille. « Oh tu n'imagines même pas à quel point. Je dois avoir un classeur avec des découpes de photos de robes de mariée quelques part dans ma chambre. » Une nouvelle fois, je rigole. Après, j'ai tout de même dans l'espoir qu'on pourrait faire ce mariage symboliquement au Palais, mais la décision ne me revient pas. Tout comme j'espère un peu que Colombe pourrait m'appeler ou que je viens pour l'aider, en tant que future belle-sœur. Enfin bon, je ne peux plus me permettre de m’immiscer dans votre vie. « J'espère bien, je veux la voir cette bague ! Tu aurais peut-être juste pu me dire de ton projet petit prince. » Bien sûr, je te le dis avec un sourire. « Tu es déjà leur papa, ce n'est qu'une formalité Nicolas. » Si un jour on m'aurait que j'aurais aussi bien accepter ta vie, il y a un an en arrière, je n'y aurai pas cru.
A mon tour de te répondre « J'espère que tu as du temps devant toi là. » que je dis en riant légèrement. En deux mois, j'ai vécu une vie entière je crois. « Quand je suis rentrée au Luxembourg, je me sens enfermée au Palais pendant quelque temps. Évidemment, ça n'a pas échapper à la presse que je suis rentrée seule et surtout que je ne repartais pas à Boston. Avec mon accord, Papa a fait sa propre déclaration à la presse disant que je revenais pour l'aider. J'ai beaucoup pleuré en arrivant là bas, je n'étais pas présentable pour paraître devant les médias. » Je respire profondément, cette douleur n'est pas si lointaine, et son souvenir non plus. « J'ai beaucoup parlé avec Laurence et maman de tout ce qu'il s'était passé avec William. J'aurai même tendance à penser que c'est Laurence qui a parlé à William, il l'a su par sa mère d'ailleurs que j'étais rentrée au Luxembourg car je ne lui avais rien dit, on ne s'était pas parlé depuis notre rupture. » Bon, je parle beaucoup, mais je te fais partager tout ce que j'ai vécu, mon ressenti. « J'ai fort été malade à mon retour aussi d'ailleurs, des choses qui ne passaient plus. Maman et Laurence s'en sont rendu compte, et on a été chez le médecin de la famille, comme tu te doutes, c'est comme ça que j'ai appris que j'étais enceinte. Entre tout ce qu'il s'était passé avec la déclaration de presse avec William, le déménagement et le Summer Camp, ça a engendré beaucoup de stress et ma contraception n'a pas fait effet. D'ailleurs, j'ai appris la semaine dernière que c'était un garçon. » Eh oui, les jumelles vont avoir un cousin, surprise ! « William est arrivé il y a moins d'un mois, Laurence n'a rien dit pour ma grossesse, et là su en arrivant. On n'a mit les choses à plat, on a passé de longues heures à discuter, j'ai encore beaucoup pleurer d'ailleurs. Il a décidé de revenir vivre là-bas, pour être avec moi et notre garçon, il a fait un transfert de dossier pour continuer ses études au Luxembourg. On a  décidé de se donner une nouvelle chance, pour l'instant ça nous réussi bien, j'ai envie d'y croire à  nouveau, même si j'ai toujours cette peur au ventre qu'il reparte. » Seulement, William est bien plus impliqué dans notre couple, dans nos projets. Autant à Boston tout ça lui faisait peur, il semble mieux vivre tout ça. Il a grandement regretté d'avoir rompu, il en souffert aussi. « D'ailleurs  avec William on a pris une décision et j'ai une demande à te faire... » Je sais que ce genre de phrase te fait paniquer, j'en ris intérieurement, je vais jusqu'à mon sac à main pour aller chercher ce qu'il me faut.

Je sais que ma sœur ne reviendra pas à Boston et c’est ce qui me fait mal aujourd’hui mais j’essaie de laisser cette douleur de côté pour penser à tout ce qu’elle est entrain de me raconter. Je veux savoir ce qu’il s’est passé dans sa vie afin de rattraper le temps qu’on a perdu à cause de sa décision. Je souriais légèrement tout en hochant la tête durant ses paroles, et au fond de moi je l’admirais car je n’étais pas sur de pouvoir faire tout ce qu’elle avait décidé en quelques heures. Elle était bien plus forte que moi. Sans aucun doute. « Tu as raison de faire un peu de bénévole car un jour ou l’autre le manque de la médecine prendra le dessus. » Je le sais car c’est sa passion et je n’ai pas envie qu’elle regrette quelque chose. « Tu as toujours aimé être une Princesse et avoir tous les rôles adéquates. » dis-je avant de rire légèrement. Elle était à mon opposée car moi je donnerai ma place, mon rang à n’importe qui afin de vivre ma vie comme je l’entends...chapeau bas à ma Princesse blonde. « C’est déjà bon signe car je ne sais toujours pas si il a décidé de baisser sa garde avec moi. » Il m’en veut encore de ce qu’il s’est passé l’année dernière mais depuis qu’il a rencontré mes filles, je savais qu’il les avait accepté et c’était la chose la plus importante pour moi. J’étais heureux de savoir que Ella et Tessa faisaient partie de la famille. En parlant de famille je ne pouvais pas accepter ce qu’elle venait de me dire car je n’avais pas envie qu’elle perde du temps à cause de moi…mais je préférais ne pas le dire à voix haute, après tout elle me connaissait depuis toujours donc elle se doutait de ce que j’avais en tête. Je préférais me focaliser sur ma demande en mariage et je souriais fièrement. « J’ai organisé un pique nique sur la plage, et lors du dessert je lui ai fais ma demande en lui disant tout ce que j’avais sur le coeur...et elle a accepté, bien avant d’avoir vu la bague ! » dis-je avant de rire. J’avais mis des heures à dessiner et penser cette bague donc j’en étais plus que fier. Il me tardait que ma moitié arrive pour lui montrer cette merveille afin qu’elle s’en rende compte à son tour. « Tu es au courant que tu n’as plus les mêmes envies ou goûts que lorsque tu étais enfant ? » lui demandais-je avant de sourire en coin. Toutes les femmes ont ce genre de classeur et je serai plus que curieux de voir celui de ma future femme ainsi que celui de ma sœur. « Une formalité mais très importante car si leur père revient, ça remettrait tout en question. » dis-je avant de souffler. Je n’avais pas envie de parler de ça mais c’était la vérité, si Hayden revenait avant que la demande ne soit acceptée..je passerai à côté de cette adoption, pour mon plus grand malheur.
Je ne pouvais pas sourire en pensant à ça, et je câlinais tendrement ma petite puce qui était dans mes bras et je déposais plusieurs baisers sur son front avant de fermer les yeux. Elles étaient tout pour moi et je ne me voyais plus vivre ma vie sans elles. Impossible. Bref je décide de ne plus penser à ça pour me focaliser sur ce qu’elle est entrain de me dire afin d’être au courant de tout ce qu’elle a pu vivre depuis son départ. Je porte mon verre à ma bouche pour boire une gorgée et je reste concentré tout en faisant de gros yeux de temps en temps. De grands changements, beaucoup trop de choses se sont passées et je ne réalise pas tout ce que j’ai pu louper en étant à Boston. A croire que ma vie n’est plus ici mais encore une fois je ne partirai pas d’ici, ma famille est là et je ne la quitterai jamais. « Oui j’ai vu que papa avait pris ta défense et je trouve que c’est une bonne chose, tu n’avais pas besoin de tout ça sur le dos, pas après ce que tu as vécu. » dis-je simplement avant de lui sourire. Charlotte a toujours eu une place particulière dans le coeur de notre père donc je ne suis pas surpris de l’avoir vu faire ça...si j’étais rentré à la place de ma sœur, j’aurai du assumer mais c’est comme ça depuis toujours donc je suis rodé maintenant. Je ressentais toute la douleur, la tristesse qu’elle éprouvait à cause de sa rupture avec William mais maintenant que je savais que tout était rentré dans l’ordre, j’étais donc un peu moins triste pour elle. Bien au contraire, j’étais très heureux pour elle. « Comme quoi les pilules ne sont pas toujours très fiables, tu aurais peut être du prendre une autre contraception mais..je sais que tu es prête à être maman, c’est ton destin et je sais que tout se passera bien. » Elle était entourée par notre famille et elle allait être chouchoutée durant toute sa grossesse et début de vie de maman. Le Luxembourg allait être fier d’avoir leur premier enfant royal, j’avais hâte de voir ça...d’ici. « Un garçon. Wahou félicitations ! » souriais-je. « Tu es sur que tu n’en as qu’un ? » riais-je de bon coeur car je savais que ça lui faisais peur et j’allais en jouer. « Arrête de te poser tout un tas de questions, et laisse toi vivre. Tout va bien se passer et William va aussi se laisser vivre….la grossesse est magique donc profite. » Je la regardais dans les yeux avant de lui sourire bêtement. « Une demande ? Je t’en prie, dis la moi. » Je fronçais les sourcils en la voyant se lever pour aller à son sac et je caressais ma petite brune.

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« Tu sais bien que j'ai toujours aimé être mise en avant. » Un peu trop même, je suis le genre de femme qui adore être au centre de l'attention. Quand je ne l'ai plus été pour toi dans ta période Ambre, je l'ai très mal vécu, pas loin d'un abandon alors que je sais que c'était totalement démesuré. Ça nous a valu bon nombre de disputes comme toi avec notre père. « Tu sais très bien que s'il accepte les filles, c'est qu'il accepte enfin tes choix de vie Nicolas. Il est fou des mini-princesses, il m'en parle souvent tu sais. Il regrette juste que tu n'es pas décidé de le suivre à ses côtés pour gouverner c'est tout. » Un gros tout certes, mais c'est déjà mieux qu'il y a un temps non ? Ce n'est jamais simple avec notre père, je le sais bien. Mais je pense qu'il commence enfin à comprendre qu'il ne peut pas nous guider comme des machines, c'est dur, mais il commence à l'accepter. Heureusement, maman ne le lui laisse pas beaucoup de choix non plus. Je t'écoute me raconter ta demande en mariage, la larme à l'oeil, imaginant le romantisme que ça devait être. Foutu hormone. « Je suis heureuse pour vous deux, bien qu'elle a été considéré comme une De Luxembourg dès le départ. » dis-je avec un grand sourire. Étonnamment, j’ai accepté Colombe dès le départ de leur histoire. Peut être car elle est l'une de mes meilleures amies et que je sais qu'elle ne veut que son bien. Elle a toujours respecté tes choix et tes décisions, ton statut, comme ta famille. Elle n'a jamais cherché à changer qui tu es, elle a tout mon respect pour ça. Et aujourd'hui, elle fait de moi une tata comblée. Je lève les yeux au ciel en parlant de mariage. Avec William, on est à des années lumières de parler de ça, donc ce classeur restera rangée. Mes envies n'ont pas changés pour autant, je rêve de la belle et longue traîne qui s'étendrait entre tous les rangs de l'église, blanche et volumineuse, des fleurs rouges partout, de la sobriété mais du chic en même temps. Le jour où je vais devoir organiser mon mariage, ça va être la folie dans tout le Palais. Tenant ta main, on en vient à un sujet plus sérieux. « Il ne reviendra pas Nicolas, il n'y a aucune raison qu'il revienne vu comment il a laissé tomber Colombe. Puis elle ne le laissera pas faire, il ne les a même pas reconnu à la naissance, il n'a pas de droit sur elles. » Du moins, je l’espère, car enceinte ou pas, si ça vient à se produire, je reviens sur Boston refaire le portrait d'Hayden. Il est juste un géniteur, toi tu es leur père, tu les vois grandir, tu leurs donnes tout l'amour qu'elles méritent, tu les berces quand elles pleurent, tu les nourris, les éduquent. Hayden n'a rien de tout ça.
On termine par parler un peu de ce qu'il s'est passé depuis mon retour au Luxembourg. Mon histoire avec William a pris un nouveau tournant. Je suis heureuse de l'avoir retrouver, de retrouver notre complicité, nos fous rires, nos envies de sauter dessus à chaque instant, et avec les hormones, c'est encore pire. Ce bébé est inattendu, mais c'était comme une évidence que de le garder. Ma main sur mon ventre, je câline doucement mon petit homme qui donne quelques coups depuis peu. « Et dire que quand Colombe a eu les jumelles, on voulait faire deux fois plus attention avec William. » que je dis en rigolant. C'est raté. « Mon destin ? Tu veux rire j'espère ? Déjà quand je garde les filles quelques jours j'ai hâte que tu rentres pour pouvoir dormir...Je vais être la pire des mères Nicolas. » Je ressens beaucoup d'amour pour cette vie qui grandit en moi, et pourtant, j'ai l'impression que je vais être une mère pitoyable. Je n'ai pas de connaissance en matière de bébé, et William encore moins que moi. La seule chance que j'ai la dedans, c'est d'avoir Laurence et maman avec moi. Et je passe mon temps à lire des livres, et me dire que je me suis mise dans une galère pas possible. Si j'ai peur ? Totalement ! « J'ai fais vérifier quatre fois exactement qu'il n'y en avait qu'un seul, et j'ai demandé aux deux échographies de vérifier. » que je dis en rigolant également. Des triplés, non merci, je laisse ça à mes frères. « Tu sais bien que sous ce visage d'ange qu'est le mien, je suis une angoissée au possible. Surtout dans mon histoire avec William. Il aime ce petit mec plus que tout, si tu le voyais, il passe plus de temps à parler à mon ventre qu'à moi. Mais une fois la naissance, rien ne dit qu'il vivra les choses de la même façon.  »  Enfin bon, nous verrons bien mais pour l'instant oui, je profite de ma grossesse et de chaque ressenti, de chaque instant à trois avec William ou encore avec maman. Même mon père est fou d'avoir un petit-fils dans la famille.  Je finis par me lever et aller chercher l'un des buts de ma visite également. Un petit emballage finement emballé. Une nouvelle fois, je sens monter les larmes, je pleure pour tout en ce moment. Je finis par revenir pour tendre à Nicolas ce cadeau rectangulaire, avec une photo de la dernière échographie, avec une simple inscription en dessous « veux-tu être mon parrain ? » J'attends juste un instant que tu déballes le cadeau avant de rajouter. « Sans toi, je n'en serais pas là aujourd'hui. Tu es toute ma vie Nicolas, et je veux qu'il puisse avoir les meilleurs conseils, et qu'il ressemble à la plus personne que je connaisse dans ma vie. »

Je me concentre entièrement sur les paroles qu’à Charlotte car elle sait exactement ce qu’il se passe au Luxembourg et ça me fait du bien de prendre conscience de certaines choses. Ce n’est pas toujours simple pour moi mais il va falloir que je fasse plus d’efforts concernant mon père, même si tout est difficile. « Au fond de lui il doit être ravi étant donné que Colombe était promise à César. » dis-je simplement avant d’hausser les épaules. Je me doutais bien qu’il était heureux de savoir qu’une femme comme Colombe allait devenir une De Luxembourg. « Je dois terminer mes études avant de pouvoir envisager une telle chose. » Je ne savais même pas si j’étais réellement prêt à gouverner avec lui, je m’étais juste fait à l’idée que j’allais devoir prendre son rôle dans quelques années. Je n’avais pas réellement hâte étant donné que j’aimais ma vie actuelle à Boston. Je préfère ne pas penser à tout ça pour le moment mais me focaliser sur ma demande en mariage que j’avais faite à Colombe. J’avais hâte qu’elle devienne ma femme, qu’on organise notre mariage afin que nous formions enfin une famille. Notre famille. C’était très important pour moi mais ça l’était tout autant pour ma petite amie. Je voulais qu’on porte tous les 4 le même nom de famille et il me tardait que je devienne officiellement le père des jumelles. Les démarches étaient vraiment longues et je commençais à être impatient. « Elle est géniale cette femme, et je sais qu’elle me rendra heureux jusqu’à la fin de nos jours. » dis-je avant de lâcher un petit rire. Connaissant ma petite amie, je savais qu’elle avait plein d’idées en tête pour le mariage et j’avais un peu peur de ses goûts de luxe même si j’avais conscience qu’on allait devoir faire de grandes choses pour en mettre plein la vue dans notre monde. Le monde royale. Mon père voulait que tout soit grandiose afin d’épater mais je n’étais pas réellement sur de vouloir ce genre de soirée...bref on verra ça avec Colombe en temps et en heure. Je me confie à ma sœur sur la peur de revoir le père des jumelles revenir et je secoue la tête lorsque je l’entends me parler. « On ne sait pas ça, il est tordu comme mecs et si il revient je ne pourrai jamais faire le poids...ce qui est normal. » dis-je avant de souffler. Je me connaissais suffisamment pour savoir que je pourrai tout lâcher, quitte à souffrir, juste pour le bonheur des filles. Je suis comme ça et Charlotte le savait également.
Je laisse de côté tous ses sujets qui me pèse pour enfin me concentrer sur des sujets qui touchent ma sœur, afin de comprendre tout ce qu’il s’est passé dans sa vie dernièrement. J’ai besoin de ça pour enfin commencer à lui pardonner même si au fond de moi je ne lui en veux pas. Tout est compliqué et délicat. « A croire que la perfection de mes filles t’ont donné des ailes. » riais-je. « Tu vas être la meilleure des mamans et puis tu auras toute l’aide dont tu auras besoin à la maison. » Ma maman était là et nous nous avons également notre nourrice qui pourront les rassurer lorsqu’ils en auront besoin. Elle n’avait rien à craindre, tout allait très bien se dérouler. Et puis elle allait aussi pouvoir me poser plein de questions si elle en avait car j’étais passé là avant elle même si c’est différent puisque j’étais un homme et elle une femme..et donc qu’elle portait la vie. « Tu aurais pu avoir des triplés car avec la chance que j’ai..on aura des triplés après les jumelles avec Colombe et là ça serait la catastrophe ! » riais-je même si c’était un rire jaune car je ne m’imaginais absolument pas papa de 5 enfants en 2 grossesses. Impossible et ça me faisait réellement peur, c’était aussi pour ça que je préférais attendre avant d’envisager une telle décision avec Colombe. « Tu devrais lâcher un peu prise et lui faire confiance comme avant. Tout va bien se passer et William sera toujours à tes côtés. Il sera le meilleur des papas aussi. » souriais-je tendrement avant de caresser tendrement son ventre. C’était la première fois que je le faisais et ça me faisait bizarre de le faire mais je ressentais de réellement émotions. J’étais ému même si je le cachais très bien car je détestais me montrer aussi vulnérable. Je retire mes mains pour laisser Charlotte fouiller dans son sac et je prend le cadeau qu’elle me tend avant de sourire, un peu étonné. Je commence à déballer le cadeau avant de sourire et je la regarde tendrement. « Oui. Bien sur que j’accepte d’être le parrain de ce magnifique petit garçon. » J’allais déjà prendre mon rôle de tonton très à coeur mais encore plus en tant que parrain. « Il deviendra un homme bien et tu peux compter sur moi pour lui montrer le bon exemple mais aussi...d’apprendre de belles conneries. » Je riais avant de la prendre dans mes bras et de l’embrasser. « Merci de me faire autant confiance. »

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