« C’est une fille! Oh non c’est un… un garçon…!», s’était exclamé puis éteint le docteur.

Qu'est-ce que j'y peux, j’ai une petite quéquette et c'est pourquoi mon engin avait échappé au docteur lors de ma naissance, trop petit! Mais bon, il faut bien dire qu’avec le temps j’ai appris à contre-attaquer les commentaires des jeunes qui se moquaient de moi dans les vestiaires.

Commençons par le commencement, lors de ma naissance il y avait 6 944 245 401 humains sur la terre. Un millième de seconde plus tard, il y en avait 6 944 245 402, c’était moi, Jules Fields J.Y. J’ai vu le jour le 4 juillet à Phoenix, aux États-Unis. Bien entendu, la plus grande partie de ma vie, c'est-à-dire ma jeunesse car je n’ai que 21 ans, s’est déroulée là-bas et je dois vous avouer que je me plais bien plus au Massachusetts. Ma vie n’a rien de très excitante… J’ai été heureux, je le suis toujours. Mes parents m’ont appris les bonnes règles de la vie. Je dis bien les « bonnes » règles, parce qu’il y en a des mauvaises, par exemple : qui n’a jamais mangé son dessert avant son repas? Ou, qui n’a jamais passé une nuit blanche la veille d'un examen de synthèse car il était trop paresseux pour commencer à étudier les jours précédents? En tout cas, mes parents, avaient bien compris que cet apprentissage me passerait 20 pieds au-dessus de ma tête . C’est pourquoi mon éducation s'est résumée à principalement une règle, la règle d'or, qui est : « Fait ce que tu veux, mais ne fait pas honte à ta famille». Cela vous montre à quel point ma famille porte une grande importance aux apparences, leur réputation est ce qui compte le plus pour eux et avoir un fils qui ne répondrait pas à leur attente serait la plus grande des défaites pour mes parents. Mon père m’a beaucoup appris de choses en ce qui concerne le domaine du sport, il s’est d’ailleurs trouvé un poste de professeur dans une université de sport en Australie il y a quelques mois mais auparavant, il était le coach de mon équipe de Baseball...la honte? Totalement! Lorsque tu es en pleine puberté tu n'as absolument pas besoin d'un père qui te ridiculise devant tes chums de gars durant des pratiques entières.

Je n'avais pas envie d'en parler dans mon histoire mais je ne peux pas vous raconter ma mince biographie sans vous parler d'elle...C'était vraiment bête comme accident. Un accident de voiture, où elle y est décédée le 6 avril 2005. Il y avait de puissant vent à l'extérieur cette journée là et lorsqu'elle était en route pour revenir du travail, sa voiture a pris dans le vent et l'a entrainée dans le fossé à sa droite. Morte. Ma sœur est décédée de cette façon alors qu'elle avait que 20 ans...Cela fait déjà 8 ans qu'elle nous a quitté mais encore aujourd'hui je souffre à la pensé que je ne lui reparlerai plus jamais...Pour le reste de ma famille ça aussi été un gros coup pour eux... Mon grand frère est celui qui a eu le plus de difficulté à vivre les phases du deuil, il est passé par toutes les gammes d'émotions, de la colère à la tristesse qui en donne des nausées. J'étais présent pour lui il avait besoin de mon soutient. En ce qui me concerne, je me voyais comme celui qui devait cacher ses émotions afin de conserver ma tête sur mes épaules, prendre des décisions pour le meilleur de ma famille qui était en train de se noyer sous un océan de larmes. Voilà pourquoi j'étais en charge d'organiser les funérailles de ma sœur. Mes parents m'avait donné un chèque d'un montant prestigieux et c'est de cette façon que le processus d'organisation avait commencé.

Enfin, comme je disais, je suis un gars qui joue très malhabilement avec la vie mais qui s'en sort toujours bien grâce à mon QI surdimensionné, cela me sauf beaucoup de temps dans l'étude, une simple relecture la veille d'un examen et j’arrive dans les premiers de la classe. C'est un atout que je ne saurais me passer car j'adore passer la majeur partie de mon temps à m'amuser, sortir entre amis, faire la fête, faire des rencontres, je suis dans le meilleur de ma forme alors je dois bien profiter de ma jeunesse. Certes, je fais du diabète depuis que j'ai 11 ans, mais je ne considère pas le diabète comme une maladie, un diabète bien contrôlé me permet de pratiquement tout faire, omis me saouler à chaque fin semaine mais bon, je n'ai pas besoin d'un bizutage du cerveau pour avoir du plaisir.

Donc voilà, c'est mes dernières paroles sur mon histoire, j'étudie actuellement en architecture à Harvard et je profite de la vie.