Cette nuit, la seule chose qui compte pour toi, c’est Reda. Chaque instant, chaque seconde à ses côtés ; t’as la sensation de le retrouver un peu plus à chaque fois que vous vous laissez aller dans les bras l’un de l’autre. Installée sur ses cuisses, ton regard encore plongé dans le sien, tu souris grandement à son compliment. Pas même le temps de lui répondre qu’il reprend aussitôt pour te proposer de l’accompagner en Arabie Saoudite prochainement afin de régler une affaire urgente avec sa famille. Un hochement de tête et tu reprends enfin : « Bien sûr, je t’accompagnerai. » Tu lui voles dès lors un rapide baiser avant de poursuivre : « Ça me fera du bien, ça fait longtemps que je n’y suis pas retournée. » Plusieurs mois en tout cas alors même que tu avais pris l’habitude d’y aller à peu près tous les deux à trois mois dans le passé.

C'était un moment parfait ! Tu as bien fait de l'avoir invitée chez toi ce soir pour retrouver vos petits plaisirs à deux. Maintenant ce petit moment intime est terminé, vous repreniez votre discussion tranquille avec la jeune femme toujours installée sur tes cuisses. En échangeant vos regards, tu lui demandes si elle accepterait de t'accompagner en Arabie Saoudite dans les jours à venir. Tu n'avais pas encore fixé de dates précises parce que tu ignores la réponse de Rim. Tu ne tardes pas à obtenir une réponse qui te ravit complètement - en toute honnêteté, tu as eu peur qu'elle te dise non mais peut-être que tu ne l'avoueras jamais - du coup tu souris d'un air avant de répondre : « Je suis content que tu me dises oui ! Moi aussi ça faisait un petit moment que je n'étais pas revenu au pays. ». En vrai, tu évites au maximum de te rendre là-bas parce que ton grand-père ne cesserait de te bassiner la tête afin que tu daignes à reprendre les rênes des Banques Al Rajhi. Qu'importe, heureux de cette réponse, tu lui poses une autre question qui te tient tout autant à cœur. « Le Bal approchant... Accepterais-tu de m'y accompagner ? »

L’idée de pouvoir accompagner Reda et, surtout, de remettre les pieds dans ce pays que tu chéris tant te ravit au plus haut point. Alors, forcément, t’hésites pas un seul instant pour lui donner ta réponse. Tu lui avoues d’ailleurs que tu n’y es pas allée depuis un petit moment, ce qui est bien loin d’être dans tes habitudes ; et, de ton côté, tu te surprends quelque peu de sa réponse. Tu sais en effet qu’il est quelque peu en froid avec son grand-père du fait qu’il ne veuille pas reprendre l’entreprise familiale mais, d’un autre côté, tu pensais tout de même qu’il y serait retourné récemment. « Je suis certaine que ça te fera tout autant de bien qu’à moi. » que tu lui réponds en lui adressant un sourire d’une extrême douceur. Quand bien même il pourrait avoir une discussion houleuse avec sa famille, t’es certaine que ça lui sera bénéfique. Sauf qu’il reprend finalement la parole pour te poser une seconde question ; et à la seule évocation du bal, tu te pinces les lèvres. Certainement pas le meilleur moment pour refuser mais tu ne peux pas faire autrement. « Hmm, j’y vais déjà avec Zeus, en fait… » Le ton de ta voix est plein d’excuses mais tu reprends aussitôt : « Je suis certaine que tu vas trouver une femme à ta hauteur. » Mais certainement pas à la tienne.

Tu nourrissais le projet de revenir en Arabie Saoudite depuis quelques semaines. Probablement parce qu'il serait temps que tu aies la force de faire face à ton grand-père. Que tu le remettes de nouveau à sa place vis-à-vis de tes fortes ambitions. « J’ignore si cela me ferait vraiment du bien… Mais au moins je serais avec toi et cela me permettra de penser à autre chose. » admets-tu avec un petit sourire, tout en essayant d’imaginer votre futur séjour dans votre pays. Avec elle à tes côtés, ça se passerait mieux que prévu et cette idée te donnait de l’espoir, te réjouissait vraiment. A un point que tu te disais que c’était le bon moment de lui faire ta demande pour le bal de fin d’année. Cependant sa réponse te fait l’effet d’un coup de couteau dans le cœur, ça te fait réellement mal de te prendre un tel refus. Certes tu te doutais que c’était possible mais ça faisait bien plus mal que tu ne l’aurais cru. « D’accord… » parviens-tu finalement à dire, détournant un peu ton regard pour inspirer longuement, comme si tu luttais contre l’envie de crier tout ton désarroi mais tu reportes ton attention sur elle avant de reprendre : « J’ignore qui pourrait m’accompagner… Mais j’espère avoir la possibilité de danser avec toi… ». Avec la personne qu’elle avait choisi pour cavalier, tu en étais peu sûr vu comment il se comportait. Il fallait être complètement ignare pour ne pas comprendre que le fameux Zeus était salement jaloux de toi.

Reda semble étrangement plus pessimiste que toi sur le déroulement de votre séjour et, surtout, sur ses futurs échanges avec sa famille. Tu sais parfaitement ce qui s’est déroulé entre eux et combien son grand-père n’accepte pas qu’il ne reprenne pas l’entreprise familiale ; mais tu restes malgré tout persuadée que ça lui fera du bien. « Fais-moi confiance. » Parce que tu sais que t’as raison ; t’as toujours raison. Et puis, un retour aux sources ne peut être que bénéfique selon toi. Mais la discussion prend un tournent bien trop rapidement à ton goût ; le sujet du bal est plus sensible que tu ne le pensais. De ton côté, pas une journée ne passe habituellement sans que tu ne parles à Zeus ; après tout, depuis ton arrivée ici, il est l’une des seules personnes qui a toujours été à tes côtés. Peut-être l’une des rares qui a osé se frotter à toi, aussi. Mais tu vois bien la réaction de Reda ; il détourne le regard, visiblement déçu. « Reda… » que tu murmures en attrapant son visage entre tes mains lorsqu’il te regarde à nouveau, juste avant qu’il ne reprenne la parole. « Bien sûr, je te devrai une danse. » Tu souris pour tenter de le rassurer. Et puis, subitement, tu te relèves. T’éteins la télévision et te retourne vers lui pour lui tendre la main dans le but de rejoindre sa chambre, abandonnant là tes vêtements. « Tu viens ? »