riders on the storm.
w/ @Lou Beaufort
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Il est là, assis au bord du lit. Si fort et si impuissant à la fois. Il se retrouve, cet idiot, presque intimidé, comme n’osant pas la toucher. Faut dire qu’il ne sait pas Søren, il a pas l’habitude des lionnes blessées, il a pas l’habitude du sang versé. D’habitude tout l’indiffère, il lui suffit de détourner hautement les yeux, l’air désintéressé, comme si rien ne pouvait le toucher. Les maux se heurtent à son torse, à sa froideur terrible. Il s’est tout arrangé comme ça, pas besoin de faire autrement. C’est elle qui l’attire à elle, avec une autorité tendre, presque lente, il ne se défend pas, venant lentement rencontrer le matelas. Ses bras se glissent tout autour d’elle, son torse rencontrant son dos. Son parfum embaume bientôt ses narines alors que son nez s’enfonce dans ses cheveux blonds. Ils sont beaux les deux lions changés en chatons, serrés l’un contre l’autre, comme pour se tenir chaud. Il ne dit rien, la serrant un peu plus fort dans ses bras, se faisant protecteur. Il sent ses lèvres charnues contre ses phalanges, inspirant doucement. C’est ça, juste d’être l’un contre l’autre, sans vouloir rien de plus. À cet instant, étrangement, pour la toute première fois, cela lui convient. Juste elle, ça lui convient. « Tu devrais même pas me remercier pour ça, tu sais. »  ça devrait être naturel entre eux. Ils connaissent par coeur la peau de l’autre mais ne se sont jamais ne serait-ce qu’assoupis l’un à coté de l’autre. Ça n’avait pas de sens, il le reconnaissait. « Est-ce que c'est fini nous deux, maintenant ? » Qu’il murmure en inspirant son odeur, les yeux clos, toujours tout contre elle.   

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★ ─ w/ @A. Søren de Danemark

Elle ne connait pas la douleur, Lou. Elle la caresse toujours de loin, sans jamais lui laisser une place dans son univers, mais c'est ça Soren, c'est une douleur vive, une morsure qui n'arrête jamais, un souffle instable qui lui fous de l'adrénaline plein les veines. Une drogue qu'elle n'arrive pas à dompter au risque de saigner, sans jamais s'arrêter. Pour la première fois, elle lui fait une place dans son intimité, dans un lit qui n'est pas le sien, mais collé contre son flanc, le nez dans ses cheveux prêt à rejoindre un sommeil tourmenté, ils ne sont plus les mêmes. Si différent et si semblables à la fois. Il la sert dans ses bras et Lou se sent bien pour une fois, ne trouvant pas cette indifférence devant tant de tendresse, cette rage qui l'avait mené jusqu'à l'appartement. Il pose une question dont Lou, connait si bien la réponse. Fatiguée, si près de s'endormir les yeux mi-clos, elle se demande si cela vaut la peine de le dire. Si au final après cette épreuve, ils se retrouveront. Alors devant cette énigme, avec la peur de ne jamais être à lui, d'avoir l'impression que la lionne se débrouillera toute seule, comme elle l'avait toujours fait, elle expire la vérité, le couteau tranchant de leur relation qui ne s'est jamais avéré éphémère. «C'est jamais fini Soren...» Jamais cette relation connaissait le point final. Jamais elle ne s'affaissait. Elle se retourne vers lui, laissant la pénombre les envahir et l'observer d'un air nouveau, les crocs rétractés. Elle se veut douce, ne sachant pas comment le toucher, chahutée par tout ce qui se déroulait. «Mais au cas où, profite s'en une dernière fois.» Et demain elle oubliera, comme si rien n'était. Ils oublieront plutôt, retournant dans leur trépas, dans leur chasse. Ils oublieront cette tendresse, cette presque stabilité qui occulte dans cet univers. Quelque chose de totalement parallèle à leur quotidien. Elle s'avance sa tête, posant ses lèvres sur les siennes, délicatement avec une douceur qu'elle ne pensait jamais connaitre. Elle le redécouvre, humant son souffle comme jamais, frôlant ses lèvres après le contact, une main contre son cou qui caresse sa peau. Leurs fronts s'imbriquent l'un contre l'autre, elle frissonne, elle n’y comprend rien et pourtant ça lui plait.

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w/ @Lou Beaufort
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Comment pourraient-ils revivre comme avant, après tout ça ? Ils ne pourront jamais retrouver l’innocence toute candide de leurs débuts, les balbutiements pourtant violents de leur passion d’animaux sauvage. Quelque chose les force à rester les mêmes humains, les mêmes adultes désormais. Une petite chose toute fragile les a mis devant leur responsabilité, les a éduqué par le simple fait d’apparaître. Ils sont tout hébétés comme des enfants interrogés en primaire, sans avoir pris le temps d’apprendre leur leçon. Quand il s’agit d’énoncer la table des sept pourtant, Søren est champion, dès qu’il s’agit du moindre contact humain un tant soit peu sain, c’est une autre affaire. Pour les autres, tout est toujours si naturel, il trie comme un se commande à manger, n’accorde pas le moindre regard à ceux qui l’offensent et se débarrasse avec une rapidité fulgurante de ceux qui ne suscitent par le moindre intérêt. Søren est froid après tout, l’unique chose qui le sépare encore de l’Antarctique, c’est sa haine de n’importe quelle manteau d’hiver. Il croit qu’il irait bien pourtant, à cet instant, s’il fallait y aller avec elle et cette mine étrange qu’elle affiche ce soir là, à la fois parfaitement sereine et parfaitement blessée, comme une plaie béante qu’il embrasserait pour la refermer. Et quand elle dit que ce n’est jamais fini, elle n’a pas tord, il le sait. Il a oublié comment ça avait commencer, il pouvait pas imaginer comme ça se finirait. Ce qu’il savait, c’est que quelque chose changerait, il en était certain, mais arrêter de se voir, il ne savait pas si ça avait la moindre possibilité d’aboutir. Et lorsqu’elle pose ses lèvres contre les siennes, il semble être absolument persuadé que non. « Ok, ça me va. » Qu’il lance presque dans le vent, comme si son avis pouvait avoir la moindre importance. Il répond au baiser avec une tendresse renouvelée, comme si c’était la toute première fois qu’ils s’embrassaient, comme si leurs lèvres ne s’étaient jamais frôlées. Sensation nouvelle comme celle du tout premier baiser. Adolescent qu’ils sont toujours un peu, pour l’éternité. « On n’a qu’à dire qu’on ne sait pas. »  Qu’il propose, presque toujours pour rien dire. Les deux savent sans le savoir. Mais ne pas mettre de mot sur tout cela, c’est bien le dernier luxe qu’ils peuvent s’accorder face à la montagne de responsabilités qui s’annonce pour le lendemain. Un bébé, même destiné à la mort, ce n’était ps rien. Alors il revient de nouveau enserrer son corps tout froid de ses longs bras, puis s’endort tout contre elle, rien que comme ça.   

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★ ─ w/ @A. Søren de Danemark

Dans la nuit froide d'avril, Lou, se laisse porter par ses bras, par ce baiser adolescent. Ils aiment cette conclusion pour le moment, car les adieux ils ne savent pas faire. Même s'ils aiment se détester du regard par moment, ils ne savent pas comment poser le point final. Au fond, ils savent qu'ils vont se retrouver dans les flammes de l'enfer, les cieux, jamais appartenu par deux fauves trop fiers, qui désirent tout et toujours plus, affamés et assoiffés, ils le sont beaucoup trop, par moment. Elle se laisse encadrée de ses bras à nouveau, poussant au plus loin de sa tête, la possibilité de mettre fin à une vie si fragile dans les jours qui suivront. Elle cache son nez au creux de son cou, pour s'assombrir dans le sommeil sans un mot, respirant presque silencieusement. Elle partage avec lui, sa première nuit, sa première offrande et elle est bien, même si elle ne veut pas l'admettre. Trop bien pour rester plus longtemps, trop bien pour en profiter. Alors aux aurores, Lou se détache de lui, difficilement. Elle l'observe une dernière fois, lui et ses jambes trop longues et ses cheveux en bataille par le sommeil et les mains de la blonde durant les rêves. Elle ose plus le toucher comme avant. Elle reste silencieuse pensive, avant de quitter la chaleur des draps et partir sans un mot. La porte se referme derrière elle. Il allait comprendre, il n'avait pas besoin d'explications pour comprendre les songes de la Beaufort. Il savait toujours tout, même avant qu'elle ne le comprenne, elle-même.

FIN DU RP

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