Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility[USA - Les Hamptons] Tuer le temps. Accuser l'éternité. Condamner l'avenir
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    [USA - Les Hamptons] Tuer le temps. Accuser l'éternité. Condamner l'avenir
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    Lien du postSam 04 Avr 2020, 09:20
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    Depuis ce matin, t’es assise sur ton lit à feuilleter tes magazines. T’as voulu rejoindre tes parents dans les Hamptons. T’as voulu être loin de Boston et fuir tes démons, ton démon. T’as voulu penser à autre chose et oublier un peu et tu sais que ça te fera probablement bénéfique. Ici, tu te sens bien et en sécurité. Tu sais qu’ici il ne viendra pas te chercher, il ne viendra pas te supplier de le reprendre, il ne viendra pas te parler de cette histoire qui te torture une fois encore. T’as bien compris qu’avec Tiago, tu serais jamais vraiment heureuse parce que quand c’est pas une chose, c’est une autre. Et quand il n’y a rien, c’est lui qui va voir ailleurs. Toi t’en as ras-le-bol. T’as dit stop et aujourd’hui, t’avance pas à pas, et tu refuses de tomber à nouveau dans n’importe quels bras. Tu veux garder ta vie en main, ta tête et ton cœur pour toi et tu refuses de te faire encore avoir. Le chien de tes parents, probablement aussi fou que ta propre folie vient de débouler dans ta chambre. Cette bête encore jeune ne se rend pas compte que quand il pète un câble, il fait péter un câble à ta mère et toi ça te fait rire. A tes yeux, cette bête représente un gros nounours auquel t’es attachée, mais que tu ne peux pas prendre chez toi à Boston. T’as des colocs, t’as un appartement et tu sais qu’il y ferait du dégât, qu’il y serait malheureux. Tu le vois bien, il a besoin de se défouler. T’as compris le message, Meluzine alors tu capitules et tu l’emmènes avec toi, pour une longue balade qui vous aérera l’esprit et vous défoulera probablement tous les deux.

    Dehors, il fait pas hyper chaud, tu gardes ta veste, petite frileuse que tu es. Tu prends la direction de la plage comme à ton habitude, et là, tu laisses ton ours polaire vagabonder à sa guise. Il n’est pas méchant, il fait sa petite vie, il se défoule et parfois, tu te surprends même à lui balancer un bois qu’il prend plaisir à aller récupérer pour que tu lui lances à nouveau. Toi, tu profites du moment pour songer un peu, pour profiter du paysage et des couchers de soleil que t’offres cet endroit. C’est ressourçant, mais tu préfères en été. Cet endroit, tu le connais par cœur, pour y avoir passer de nombreux été alors que tes parents ont depuis ta plus tendre enfance, cette villa dans les Hamptons. Tu viens de ce genre de famille, toi. Cette famille de bourge, avec un père architecte qui peut se permettre des résidences secondaires. Contrairement à d’autres, ton père ne possède que celle dans les Hamptons. Il est bien trop accro à New-York pour oser imaginer partir plus de deux semaines loin de son boulot, loin de cette ville. Toi, t’es pas du tout comme lui, si tu le pouvais t’aurais déjà pris un vol pour la Norvège, comme autrefois et t’y resterais jusqu’à ce que ton cœur puisse à nouveau recommencer à battre sans te faire souffrir.

    Finalement, tu passes une main dans ta chevelure alors que tes yeux ne quittent pas l’horizon. Tu cherches des réponses que tu sais que tu ne trouveras probablement pas ici, alors tu capitules, et ton regard fini par se poser sur ton chien. Tu vois bien qu’il t’attend, tu entends bien qu’il abboie. Il faut que tu avances, Meluzine. T’es pas la pour rêvasser, t’es là pour te promener. Alors tu rejoins ta jolie bête et petit à petit, vous remonter vers la digue, vers tous ces bars qui commencent déjà à proposer des verres en terrasse. T’as pas le temps de dire ouf, que ce chien prend la poudre d’escampette « ASKA ! » commences-tu à crier, mais t’es complètement naïve, ma pauvre. Depuis quand ce chien écoute ? « Et merde… » t’exclames-tu en comprenant que t’es bonnes pour lui courir après. Tu la vois filer vers ces bars, tu piges pas trop la raison, mais tu te lances dans une course au chien. En la voyant foncer dans les tables d’une terrasse d’un café, tu t’arrêtes. Choquée. Puis finalement, tu reprends ta course non sans crier à la serveuse « JE REVIENS » en passant à côté du bar sans même prendre le temps de t’arrêter pour t’excuser. T’as plus urgent, là. Rattraper ton ours, par exemple. Finalement, tu la vois avec un couple qui possède, eux aussi un chien. Tu récupères ton animal que tu attaches cette fois. Tu reviens sur les lieux du crime aussi, tu t’arrêtes et horriblement gênée, tu t’excuses auprès de la serveuse. Tu poses ton regard sur un gars qui semble avoir lui aussi fait les frais de ton ourson et à nouveau, et grimaces « je suis vraiment désolée. J’ai pas compris pourquoi elle a foncé comme ça, d’habitude elle fait sa petite vie sans trop de dégâts » dis-tu en parlant de ton chien. Principale fautive. « Je vous paie un autre verre pour me faire pardonner, j’insiste. » Tu le regardes un peu mieux, et avec un sourire et beaucoup de spontanéité tu lâches « Eh mais on se connait ! Enfin… Non, mais on s’est déjà croisés non ? »


    @Joshua Olson
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    Lien du postSam 04 Avr 2020, 13:02
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    Le bruit des vagues était sûrement le son le plus doux aux oreilles de Joshua. Elles venaient déposer une légère trace sur le sable avant de repartir vers l'immensité calme des océans. Des embruns iodés emplissant son nez et ses poumons, il se sentait vivre. Il était à nouveau sur les côtes non loin de Virginia Beach, marchant avec sa famille et surtout son père. Il savourait ce moment fugace entre deux missions du paternel. Si son ancien était un Seal donc un marin, et que Joshua était pour sa part force spéciale lui aussi, mais dans l'armée de Terre, il comprenait le besoin qu'on pouvait avoir de regarder la mer pour oublier. Il fallait faire baisser la tension, arrêter d'être en sur-vigilance. On ne pourrait pas assimiler cela à de la paranoïa, mais le guerrier revenu de mission passait son temps à tout observer, se faire des schémas mentaux de la situation, réagissait plus rapidement et violemment, était facilement irrité.

    On allait bien au-delà du simple cas de Joshua, c'était un phénomène touchant tout individu envoyé en guerre et qui reproduit, une fois revenu à la normale, des mécanismes de cette situation exceptionnelle. Les termes devant être lâchés : il était en stress post-traumatique.Le Béret Vert n'était pas traumatisé au sens lourd, on est loin des hommes barricadés chez eux en imaginant le Viet-Cong partout, mais une tension permanente - qui dure généralement quelques semaines à plusieurs mois - qui finirait par passer avec le temps. C'était un officier expérimenté, mais les récits de guerre sont nombreux à faire état de cette "corde qui s'use" lentement et qui fait s'effondrer les plus robustes. Les institutions militaires le prenaient désormais en compte et proposaient quelques jours de décompression entre le départ d'une zone de guerre et le retour en famille. Cette fois Joshua avait estimé avoir un peu plus de temps. Il se voyait mal se jeter dans un amphithéâtre ou une soirée étudiante. Alors, quittant sa base, avec son sac il avait pianoté sur son téléphone et trouvé une petite maison Air B&B dans les Hamptons pour quelques jours. Il était plutôt aisé et l'été n'était pas encore là, certaines maisons familiales de vacances demeuraient libres. Son programme s'était écrit très vite dans son esprit, réveil tôt et footing le long de la côte, plage, baignade, écouter de la musique, lire sur le sable, dormir cela paraissait simple. Et il s'y tint. Josh se levait et voyait le soleil se lever au footing, il partait se doucher, manger un petit truc puis revenait à la plage. Des fois, on pouvait le voir regarder la mer, vêtu d'un simple t-shirt et d'un short, alors que le vent frais plantait encore ses dards dans la chair. Lui ignorait le froid. Il avait encore le bourdonnement des moteurs, les fracas des pâles d'hélicoptères qui frappent l'air et le bruit des rangers tapant le tarmac, les hommes montant dans les véhicules en hâte sous les aboiements de leurs chefs. Il fallait que le bruit des vagues contre la roche les chassent. Il fallait aussi que l'horizon bleu, les mouettes, les nuages expulsent loin l'image des corps sous les gravats, des charniers de civils découverts en accompagnant les forces armées irakiennes. Une nouvelle bataille à mener, celle-ci intérieure et silencieuse.

    Les sens toujours en alerte, le commando repérait facilement les visages et les mémorisait. Parfois un simple regard du coin l'oeil en plein milieu de sa lecture suffisait. Il y avait ce vieil homme, à la chevelure encore bien fournie et bien peignée, soyeuse, sa chemise à carreau rentré dans son pantalon. Ses traits étaient marqués et il avait le regard gris de ceux qui ont vu des choses. Ils se saluaient poliment, échangeaient quelques banalités. Le jeune officier savait qu'il avait à faire à un vétéran et il aimait à croire que le vieillard reconnaissait un jeune pair dans les vieux de Joshua. Ils n'avaient pas besoin d'en dire plus, Josh imaginait sa vie. Peut-être un peu jeune pour sauter en Normandie mais il avait probablement fait la Corée, le débarquement d'Incheon. Peut-être même avait-il fait le Vietnam. Et puis il avait sûrement pris un job dans sa ville, dans une usine, profité de sa femme et de ses enfants. Un parcours simple et heureux pour beaucoup d'anciens. Aujourd'hui sa femme était probablement décédée, ses enfants et ses petits-enfants trop occupés à New-York alors il marchait tous les jours, pensait à sa femme partie et ses amis morts, jusqu'à ce que le temps ne l'emmène lui aussi. Et puis il y avait cette jeune femme : Josh la regardait de loin. Hormis les balades qu'elle faisait avec son adorable gros chien, elle semblait avoir le même emploi du temps : courir, lire, se promener. Les activités de quelqu'un qui cherche à se changer les idées.

    Un jour, Josh décida de briser le cycle et de profiter des terrasses qui apparaissaient sur le front de mer pour s'installer à une table, commander un soda et poursuivre son livre. Son bouquin d'Ernst Jünger était assez savoureux, évoquant son expérience du front de l'Ouest lors de la première guerre mondiale, c'était une source d'inspiration
    pour lui. Chercher à s'évader de la guerre en lisant sur la guerre, c'était assez paradoxal. Le soldat aurait aimé une oreille attentive en cet instant, mais la guerre avait le pouvoir de couper des autres. Il y avait par exemple eu cette femme, docteur, avec laquelle il avait flirté, et un peu plus, sans se prendre la tête. C'était simple et bien. Mais en partant sans prévenir à l'autre bout du monde... Décemment, on ne pouvait pas demander aux autres de figer leur vie en attendant. Il sirotait son coca, avec une certaine mélancolie lorsqu'un brouhaha le sortit de sa rêverie. Un chien lancé comme une balle vers un congénère renversait les chaises, les tables, les gens. Une fraction de seconde suffit à Josh pour comprendre ce qui allait arriver. Impact. Enfin pour lui, dans ces cas là les chiens eux, ne s'arrêtent pas. Joshua eut juste le temps de pousser son livre pour que la boisson ne tâche que son t-shirt. En voyant la tête de la propriétaire et celle du chien, le militaire ne put réprimer un large sourire après sa grimace. Les gros chiens le rendaient gagas, ils avaient une tête soit innocente soit honteuse après leurs bêtises et on leur pardonnait tout.

    - Allons ne vous excusez pas, même en l'accrochant ça aurait pas changé grand chose, sauf que vous auriez fait du ski nautique derrière, fit-il chaleureusement en mettant un genou au sol face au chien. Il la caressa au plastron et au cou. Aska je suppose ? T'es contente de ce que t'as fait à mon t-shirt ? dit-il d'un ton faussement sévère en se relevant avant de tendre la main à la propriétaire. Josh, enchanté ! Vous savez je me fais rarement payer des verres par des femmes mais si vous restez boire à ma table j'accepte volontiers. Le militaire l'invita à s'asseoir. Oui on se croise souvent sur la plage, vous êtes celle qui court et je suis celui qui reste à fixer la mer les bras croisés comme un mec mystérieux... Enfin j'espère que ça me donne un air mystérieux sinon j'ai raté mon effet. Vous êtes d'ici vous ? Il indiqua sur la carte un nouveau soda puis récupéra des gâteaux salés dans sa musette militaire. Vous acceptez que je donne un sablé au chien ? Y'a rien de nocif dedans, et puis il lui faut son goûter après s'être autant dépensé à... renverser les gens.
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    Lien du postMar 07 Avr 2020, 20:19
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    Quand tu regardes ton chien qui semble si épanouit à l’idée de cette balade, tu ne peux te dire que toi aussi t’aimerais ressentir la même chose. « Vie ta vie de chien » voila ce que tu veux, Meluzine. Etre toute contente, toute heureuse rien qu’en allant te promener. Etre épanouie avec un rien et pourtant même ce bol d’air frais ne te rend pas ton bien être, ne te rend pas ton sourire légendaire et ta joie de vivre. T’es un véritable rayon de soleil dans cet appartement, que te répète ton colocataire qui, pourtant, ne te connait que depuis le début de l’année. Oui, normalement c’est dans ton caractère, ta personnalité. T’es la nana qui pousse les gens à danser plutôt que de rester dans leur coin pendant les soirées. T’es la nana qui va facilement vers l’inconnue, t’es la nana qui sourit facilement, qui rit avec spontanéité. Oui, tu peux être un véritable rayon de soleil et pourtant, à l’instant t’as l’impression d’être en pleine nuit polaire : ta nuit elle dure 24 heures. Une journée entière sans avoir envie d’être ce petit soleil dans la vie des gens, alors que ta vie à toi est un véritable désastre. T’exagères à peine, entre ta dispute avec Katalia, ton agressivité envers ton meilleur ami et puis cette baffe que tu t’es prise avec Tiago. Une de plus, Mel. Tu le savais pourtant, mais t’en as fait qu’à ta tête et t’as voulu te relancer à corps perdu dans ses bras, pour qu’il te détruise, encore. Alors non, ces derniers jours t’as pas envie d’aller mettre du baume dans la vie des gens alors que la tienne est triste et pathétique.

    Tu regardes ton chien s’éloigner, puis tu regardes la jetée. Tu te laisses bercer par le bruit des vagues et tu te concentres sur ta respiration. T’essaies d’oublier, tu veux profiter, tu veux passer du temps avec tes parents que tu n’as plus vu depuis des mois, tu veux te rapprocher de ta sœur et surtout, tu veux repartir sereine à Boston. C’est vital. Parce que la dernière fois t’as pris l’avion et t’es partie. Pendant trois années, t’as tout abandonné et tu t’es volatilisée pour rejoindre ce pays qui t’es si chère. T’as rien de norvégien dans le sang pourtant, mais le grand nord, c’est ta passion. La Norvège c’est ta seconde patrie, c’est l’endroit où tu te sens le mieux, c’est ton refuge, c’est là où tu fuis, là où seuls tes meilleurs amis savent qu’ils peuvent t’y retrouver. Tu regardes à nouveau après ta bête qui semble s’impatienter, et tu avances un peu. Tu joues avec l’eau, tu ramasses un galet que tu trouves joli et puis tu continues ton petit bonhomme de chemin toujours en gardant un œil sur ton ourson blanc.

    T’as pas compris quelle mouche l’a piqué. Non. Vraiment pas. Tu l’as vu prendre les pattes à son cou, t’as à peine eu le temps de dire ouff qu’Askia n’était déjà plus dans ton champ de vision. T’as senti ton cœur s’accélerer dans ta poitrine, t’as commencé à courir toi aussi. Courir vers l’inconnu, mais courir quand même jusqu’à finalement voir ta bête au loin, continuant d’élargir la distance entre vous. T’as beau être sportive, t’es pas Usain Bolt, t’as pas ses grandes jambes ni même sa condition physique. Non toi t’es Meluzine et si tu fais ton petit footing matinal, tu te prêtes jamais au jeu du « attrape-moi si tu peux » avec ton chien. Jamais. Never. Tu récupères ton chien beaucoup plus loin, t’as pas spécialement pris le temps pour t’excuser du désastre qu’elle a causé. L’urgence, c’était de la rattraper, puis de te faire pardonner, de tout rembourser et de quitter les lieux. Finalement, la serveuse est bien plus compréhensible que tu ne le crois, et tu grimaces en voyant le t-shirt taché d’un client « Disons que si elle était mieux dressée, peut-être qu’elle ne se serait pas enfuie au premier chien qu’elle croise…» T’es même pas certaine, en fait c’est ton chien mais tu te rends compte que tu ne la connais pas autant que tes parents. Eux vivent avec ; toi tu vis à Boston, loin de ton chien. T’essaies juste de faire en sorte qu’elle se rappelle de toi tous les…. 3 mois ? Bravo, Mel. Tu le regardes parler à ton chien, qui lui n’a pas vraiment l’air de comprendre ce qu’il se passe et toi, tu ne peux réprimer un sourire « Je suis désolée aussi pour… le t-shirt. » dis-tu non sans lui montrer du doigt. Tu enroules la laisses autour de tes doigts, un peu comme si t’avais peur que ton ours polaire prenne la fuite une fois de plus, mais comme il l’a si bien souligné, de toute façon tu n’aurais pas d’autre choix que de courir – encore – après. « Bon d’accord pour le verre à votre table. » tu lui attrapes sa main pour la serrer en guise de salutation « Meluzine, enchantée. » Oui, comme la bande dessinée, si on veut. « Ca vous donne un air pensif. Après, le fait de savoir que vous avez remarqué tout ce que je fais sur cette plage peut, en effet, faire de vous quelqu’un de mystérieux… » tu souris, puis ton sourire s’efface lorsqu’il t’interroge sur ta situation. J’aimerais bien, que tu souhaiterais lui répondre mais au lieu de ça… « Non. Mes parents ont une maison, mais je vis à Boston. Et vous ? Pour avoir des habitudes tels que les vôtres, vous êtes surement du coin » T’imagines que s’il était touriste, il passerait plus de temps à visiter, non ? « Si vous voulez… Mais elle ne le mérite pas. Vous êtes en train de l’habituer à faire tomber les gens à la renverse, comme vous, avec ce biscuit » dis-tu avec un air faussement sévère « D’ailleurs, vous comptez faire quoi avec votre t-shirt ? Vous créchez loin ? No, parce que vous n’allez pas vous balader avec cette tâche… » Toi en tout cas, tu préfères encore te balader en sous-vêtement qu’avec des fringues tâchés. « Et sinon à part vous faire renverser du coca dessus et observer les gens vous faites quoi dans la vie ? » Tu fais un signe à la serveuse pour qu’elle prenne votre commande, mais tu lui demandes également d’ajouter à la note tout le… reste des dégâts, tout en gardant un œil sur ton ourson polaire qui semble bien KO, couché à vos pieds en-dessous de la table.


    @Joshua Olson
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    Lien du postMer 15 Avr 2020, 13:21
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    On pouvait savourer sa chaise en rotin. Josh faisait partie des ambitieux qui pouvaient se satisfaire des petites choses. C'était un trait qu'il partageait avec beaucoup de camarades, qui vivaient le même genre d'expérience. Dormir dans un trou sous la pluie faisait apprécier la chaleur d'un petit feu, d'avoir ses fesses sur un truc tressé, du tissu, ou pour les plus veinards un coussin. L'on se délectait d'une douche chaude, de sentir bon, de prendre un vrai petit-déjeuner et non une bouillie lyophilisée. Tous les matins dans les Hamptons - et en dehors aussi mais particulièrement ici -, le simple fait de boire un thé ou un café chaud, en lisant le journal jeté par le livreur à bicyclette, de se laver, le rendait heureux. Il prenait une profonde inspiration, les yeux fermés sous la douche chaude et ses muscles se détendaient ; la buée devenait des nuages dans son esprit. La meilleure respiration c'était celle au bord de la mer, il avait ce besoin irrépressible de laver ses sinus du sable, de la poussière, de la crasse et de la poudre d'Irak. Là, quelques rayons illuminaient son visage ; une jeune femme d'agréable compagnie le maintenait, en ce moment dans ce monde. Elle s'était présentée, Meluzine, il avait répondu par son prénom : Joshua.  Ses oreilles étaient à l'affût, mais parfois ses yeux se fermaient, le visage tourné vers le soleil. Le natif de Virginia Beach ne se départait de son sourire, pas un sourire simple ou benêt, un sourire joyeux. Elle avait remarqué qu'il l'avait remarqué. Mais dans la bouche de la jeune femme, ce qui lui avait semblé être une attitude mystérieuse - un peu classe disons le - devenait tout de suite un peu malsaine. C'était des choses qu'on lui apprenait sous l'uniforme, que le réel s'avérait souvent très éloigné de l'intention de départ. «C'est courageux à vous de vous asseoir à la table d'un mec creepy qui a noté vos faits et gestes», fit il avec un sourire désarmant. «Mais non je ne suis pas un local qui observe la mer tous les jours de l'année, ça fait moins exotique mais je suis ici pour quelques jours», dit-il en s'étirant, déployant ses dorsaux parfois encore douloureux selon les jours. [color:5cf3=0066ff]Et puis je retournerai à Boston car figurez vous que j'y suis aussi ! C'est étrange qu'on ne s'y soit pas rencontré ! Enfin... pas tant que ça en fait, c'est pas un village non plus, j'oublie que les villes américaines ont du genre, des centaines de milliers ou des millions d'habitants. Vous bossez ou vous étudiez à Boston ?

    Joshua se pencha pour caresser la chienne fougueuse. Il ne pouvait s'empêcher de lui faire des caresses malgré ses bêtises. Les gros chiens comme ça pouvaient faire n'importe quoi, leur regard coupable et innocent suffisait à tout faire disparaître. Celle-ci avait accepté la nourriture en remuant la queue, et puis comme toujours, attendait du coin de l'oeil que de la bouffe tombe à nouveau. Quand on a trouvé le bon filon c'est bête de s'en priver. Elle est trop mignonne ! Même si elle me faisait tomber encore une fois, je lui redonnerais un biscuit ! Et puis bon ça forcerait sa maîtresse à me repayer un verre, je vais pas me plaindre ! Le capitaine pencha son visage sur son t-shirt, encore maculé d'une tâche. Il en avait oublié son existence avec cette discussion, ça lui paraissait bien futile à vrai dire. Joshua maltraitait souvent ses vêtements, enfin plutôt ses vêtements de l'armée, à devoir les déchirer au couteau pour un exercice, à les recouvrir d'huile de moteur pendant une panne dans le désert. Et comme il mettait rarement des tenues civiles... Oh ! Faut pas vous en faire pour ça ! Je le laverai à la main et puis s'il est tâché, il est tâché... De toutes les façons je vais devoir l'enlever pour aller me baigner. Je vous le dis comme ça la chienne ne prendra pas ça comme une agression sur sa maîtresse en me voyant torse-nu, dit-il en se fendant d'un grand et blanc sourire. Et puis je n'habite pas loin, j'ai fait exprès de prendre un Air BnB, pas loin, le bruit des vagues m'aide à m'endormir. Lorsque les commandes arrivèrent et que son nouveau soda fut posé, Josh leva son verre à l'adresse de Meluzine, comme pour la remercier de sa gentillesse. Puis il sirota tranquillement son verre. Hm, pour faire simple, je suis officier dans l'Armée, et à certains moments de notre cursus on doit retourner en formation, et je suis arrivé à un niveau où l'on peut proposer d'aller suivre une formation dans une université. Comme j'ai des résultats pas trop mauvais et des états de service assez bon, ma hiérarchie m'a proposé pour Harvard, via un partenariat. Et c'est passé. Sauf qu'en début d'année 2020 j'ai été rappelé en urgence pour partir en opération en Irak et je viens à peine de rentrer.» Il était allé au plus court, il ne disait pas qu'il était dans les forces spéciales, ni ses missions, mais on appelait rarement un soldat des forces conventionnelles en urgence. De toutes les façons il n'avait pas envie d'emmerder les gens avec ses histoires alors il ne s'étala pas trop dessus. Son regard divagua à nouveau sur le chien. C'est pas une race de chien que je vois beaucoup, mais j'en ai déjà croisé je crois. Ça vient d'Europe de l'Est ? Du nord ? Vous y avez voyagé ? » Sa boisson disparaissait à vue d'oeil, le temps passait plutôt vite. C'est assez chouette les Hamptons, je connaissais pas, vous y revenez souvent ? Ca doit être bien pour se vider de la ville, de son stress et de ses problèmes.»  
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