Daisy t'avait foutu sur les nerfs. Comme si tu avais besoin de ça. Tu pensais un Spring Break compliqué parce qu'il faisait chaud. Tu dormais hyper mal mais, tu voulais faire l'effort de rester parce que Nicolas avait besoin que tu sois près de lui et tu voulais qu'il profite de ses vacances. Pourtant, quand il t'a proposé de rentrer sur Boston, t'as pas réussi à dire non. Tu lui as dit que tu pouvais prendre l'avion toute seule mais, il tient vraiment à t'accompagner et tu acceptes ce choix. Tu ne peux vraiment plus tenir ici. T'es stressée, tu dors mal, ça ne sert à rien de mettre la vie de tes filles en danger parce que tu veux jouer la fille forte. Tu ne l'es pas tant que ça au final. Avant de partir, t'as quelques personnes a voir. Avant-hier, c'était Nora, hier c'était ton frère et aujourd'hui, t'as donné rendez-vous à Jo. Vous devez vous retrouver sur la plage. T'as mangé un petit truc avant de partir et là, tu marches tranquillement à la recherche de cette tête familière. T'as besoin de lui demander un truc. C'est surement la seule chose qui te réjouit dernièrement. Quoiqu'il en soit, tu finis par l'apercevoir, un peu plus loin et tu vas à sa rencontre. Hey, comment va mon cousin préféré ?

Le Mexique… C’était une bonne destination pour faire la fête et passer un excellent Spring Break. Du moins, c’était ce qu’avait pensé João quand il avait pris la décision de suivre ses camarades Spring Breakers… Et surtout parce que sa mère l’avait « un peu » forcé à y aller pour qu’il pense à autre chose. Elle avait bien remarqué que depuis l’accident de métro, le jeune homme n’était plus trop lui-même. Il avait vu tellement de personnes souffrir qu’il subissait réellement le contre-coup de ces terribles événements. Sauf que malheureusement, un malheur n’arrivait jamais tout seul puisque maintenant le monde se retrouvait dans une crise sanitaire à l’échelle mondiale. Qui aurait pu prévoir que ce fichu virus allait faire autant de victimes ? Donc il allait s’en dire que le jeune médecin allait devoir reprendre vite le chemin des Etats-Unis, pour aider les victimes, apporter son expertise etc. Il ne fallait pas oublier qu’il était un jeune urgentiste donc il ne pourrait pas trop rester au Mexique dans le contexte actuel. C’était pour cela qu’il avait demandé à sa cousine de le rejoindre aujourd’hui, alors qu’il était en train de prendre des photos du paysage offert par la plage. Sa cousine enceinte souhaitait qu’ils discutent de quelque chose, sous un point d’ombre si possible. Il avait fait mieux que cela : il avait carrément installé une tente pour pouvoir réaliser ses clichés sans crainte d’être dérangé. Alors qu’il scrutait le paysage via ses jumelles, il aperçut au loin la silhouette de sa cousine et un fin sourire apparut sur son visage alors qu’il lui faisait signe afin qu’elle le rejoigne. « Je vais toujours bien quand je vois ma cousine adorée » sourit-il en lui faisant un câlin, puis il l’invita à s’installer à la petite table de camping d’où il faisait ses réglages pour les photos. « Je suis content de passer un peu de temps avec toi, avant que tu ne quittes le Mexique. »

Le Spring Break. C'est assez cool quand t'y penses mais, tu te demandes encore pourquoi tu as accepté l'invitation de Nicolas alors que tu ne peux rien faire. Même profiter du soleil, ça t'épuise. Tu crèves de chaud et tu vas bientôt accoucher. T'as aucune envie que ça se produise ici, au Mexique. Tu veux que ça soit à Boston, tu vas que Charlotte soit là et que ta mère vienne également histoire de retenir Nicolas si jamais il veut prendre la fuite. Quoiqu'il en soit, les vacances sont terminées pour toi, vous allez rentrer avec Nicolas. Il n'a pas envie de te laisser toute seule et quelque part, ça te rassure un peu. T'as envoyé un message à Joao pour que vous vous voyez parce que tu as tout de même quelque chose à lui demander. T'as proposé d'aller n'importe où tant qu'il y a de l'ombre parce que tu ne veux pas te choper une insolation et être malade, ce n'est pas le moment. Arrivée sur la plage, tu le cherches et c'est rapidement que tu l'aperçois avec ton son matériel pour prendre des photos. Il a même une tente de quoi te ravir. Tu le rejoins, sourire aux lèvres alors qu'il te prend dans ses bras. Ta grosse cousine tu veux dire ?! Non t'as de la chance d'avoir surtout pris du ventre. Ca te fait même sourire maintenant. Tu prends place sur une chaise avant de soupirer parce que bordel, ça fait du bien se s'assoir. J'aurais aimé rester mais là, ça ne va plus être possible malheureusement. Ca va toi, t'en profites bien ?

Même en période de vacances, le jeune homme ne pouvait s’empêcher de travailler surtout qu’il se trouvait dans une très belle station balnéaire et donc il en profitait pour prendre de superbes clichés. Surtout des paysages ! Il comptait les publier sur ses réseaux sociaux, contrairement aux photos de jeunes femmes qu’il vendait aux magazines de mode etc. Bref, il avait donc assez de matériels et même une tente d’où il pouvait faire ses réglages etc. C’était également un spot parfait pour une discussion avec sa cousine, d’où sa proposition de le rejoindre sur la plage aujourd’hui. Celle-ci l’avait très vite rejoint et ils se faisaient une étreinte familiale avant que Joa ne pouffe de rire à la remarque de sa jeune cousine. « Ah bon tu es grosse ? Je dirais plutôt que ça te va au teint, ça change de la petite cousine toute maigrichonne »[/color] répondit-il en lui tirant la langue d’un air amusé. Sa cousine s’installa à ses côtés tout en continuant de parler. « Oui bien sûr ! C’est un endroit parfait pour prendre des photos etc. Et je me sens beaucoup mieux qu’après les événements du mois dernier. Je dirais même que je suis heureux actuellement. »[/color] assura-t-il avec un sourire. « Et toi, cousine ? Racontes-moi tout. »

Tu en pouvais pas te perdre de rester en plein de soleil, de choper une insolation et de devoir rester ici jusqu'à ce que tu accouches parce que tu serais trop malade ou trop enceinte pour regagner Boston. Du coup, tu comptais partir assez rapidement mais avant, tu avais quelques personnes à voir. Avec Marin, contre toute attente, ça s'était plutôt bien passé. Avec Jo, t'avais pas peur du tout, tu sais que ça lui fera très plaisir du coup, t'as plutôt hâte de lui demander. Tu précises que t'es grosse et lui, il rectifie le tir en disant quelque chose d'un peu plus gentil du moins, ça sonne presque gentil. Il te tire la langue et tu lèves les yeux au ciel en esquivant un petit sourire. En tout cas, j'ai hâte de retrouver ma taille de guêpe. Du sport, tu risques d'en manger pas mal ces prochains mois. Heureusement, t'as pas pris autant de kilos que Louve. Certains médecins t'ont même dit que ce n'était pas assez donc, tu flippes un peu pour le jour de l'accouchement mais tu décides de ne rien dire. Tes inquiétudes, tu préfères les garder pour toi dernièrement. Je suis vraiment contente que tu profites. Après tout ce que tu as vécu, tu le mérites vraiment. Ouais pour une pause méritée, c'est une pause méritée. Il te retourne la question et tu hausses légèrement les épaules. J'ai super chaud et je dors trop trop mal. Je tente de cacher au maximum le fait que je suis crevée parce que Nico a tendance à me stresser encore plus en s'inquiétant pour moi. J'ai hâte de rentrer et j'ai presque hâte d'accoucher. Ouais, presque parce que ça te fait quand même peur. J'ai dit à maman de venir à Boston pour lui annoncer la nouvelle en personne. J'ai envoyé un texto à mon père mais il m'a toujours pas répondu. Je sais pas s'il compte le faire.

« Prépares-toi à souffrir, je te prescrirais un entraînement digne de ce nom. Haha » répondit-il avec un clin d’œil amusé. L’avantage d’être un médecin c’était qu’il pouvait lire facilement sur le visage de sa cousine qu’elle était bien plus fatiguée qu’elle ne laissait paraître. Du coup, il comptait faire en sorte que cette conversation se termine rapidement afin qu’elle puisse rentrer à la maison, l’esprit tranquille surtout qu’elle approchait de son terme et dans son cas, c’était d’autant plus à risque puisqu’elle allait accoucher de jumelles. « Je suis un futur urgentiste, donc ce genre de situations, je risque de la revivre mais ne t’en fais pas ! Pour le moment, je n’y pense pas ! Je préfère profiter de mes vacances etc. ». Il sourit doucement avant de lui demander de te raconter un peu sa vie, fin ses inquiétudes actuelles. Comment elle se sentait vraiment, parce qu’elle ne pourrait pas vraiment lui mentir à ce sujet. « Tu veux que je lui prescrive des calmants pour évacuer son stress ? » s’amusa-t-il légèrement avant de se taire pour qu’elle puisse terminer ce qu’elle était en train de lui dire. « Tu fais bien de rentrer, tu as besoin de repos et quelque part, tu n’aurais peut-être pas du venir ici mais il te fallait un peu d’air donc. Pour ton père, je peux m’en occuper si tu veux. A moins que Marin s’en charge, mais je peux le faire avec lui. Même si ça ne lui plaît pas la situation, il ne peut pas rester les bras croisés alors que sa petite princesse va accoucher. »[/color]. Le jeune homme inspira légèrement avant de reprendre : « Si tu as besoin que je fasse quelque chose, je suis là. Je peux même écourter mes vacances, la naissance de mes petites nièces et la santé de ma cousine sont bien plus importants que des fêtes de débauche au Spring Break. »

Tu grimaces légèrement quand il te dit que la remise en forme risque de ne pas être une partie de rigolade. Bon après, t'es plutôt sportive et t'as la chance d'avoir de bons gênes donc il n'y a pas de raisons que ça ne fonctionne pas et que tu galères. Tu t'inquiètes tout de même un peu pour son état de santé parce que tu sais à quel point c'est dur de gérer une situation d'urgence. Enfin non, tu ne sais pas trop parce que toi, t'es pas vraiment dans la branche. T'as raison profite. Et si t'as besoin de parler ou quoique ce soit, tu sais que je suis là. T'es toujours là pour ta famille. La famille, c'est important et c'est quelque chose que tu as compris avec le temps. Tu as beau détesté Marin parfois, tu sais qu'il agit de façon brutale et sans coeur pour le bien de la famille. Bon, ton père, c'est plus l'argent et le pouvoir qui l'intéresse. Quand tu ne t'entendais pas avec Louve, elle a malgré tout, toujours été présente pour toi, même quand t'étais une vraie peste avec elle. Quoiqu'il arrive, vous vous serrez les coudes. Tu confies à Joao que Nicolas est assez stressé et qu'il s'inquiète beaucoup pour toi. il parle de calmants et tu rigoles en hochant la tête négativement. C'est du bon stresse. En fait, il stresse pour moi parce que je stresse. Mais généralement, il a tendance à me calmer très vite après donc, on devrait pouvoir faire sans pour le moment. Tu rigoles avant de reprendre sur le fait que tu vas rentrer parce que tu ne peux plus rester ici. Tu lui fais un résumé de la situation et il propose de t'occuper du père et tu grimaces. Surement pas. Tu ne vas pas voir mon père, tu l'appelles pas et tu laisses surtout pas Marin géré. Papa lui montrerait le cerveau et il me reprendrait la tête. C'est juste pas possible. Je l'ai prévenu maintenant, je n'attends rien de sa part. T'as toujours été sa chouchoute alors forcément, ça te fait un pincement au coeur mais t'évite d'y penser et de l'exprimer. J'ai besoin que d'un truc. Que tu acceptes d'être le parrain de l'une des filles enfin, que vous vous partagiez la tâche avec Marin parce que s'il m'arrive un truc un jour, je suis pas sûre que mon cher frère gère tout seul. Tu te mets à rire. Voilà une manière originale de proposer la chose.

Quand il s’agissait de ses cousines, surtout de Colombe, le jeune brésilien montrait vraiment toute son inquiétude vis-à-vis de son état. Et inversement, puisque sa petite cousine s’inquiétait pour lui actuellement. Il essayait de la rassurer en disant que ça allait et qu’il profitait au maximum des vacances pour se reposer, mais il savait mieux que quiconque à quel point son métier était difficile. Ça mettait vraiment les nerfs à rudes épreuves surtout dans des situations inédites comme l’accident de métro. Bientôt il allait connaître une situation encore plus préoccupante avant la propagation fulgurante du covid-19… Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il ne soit rappelé pour participer lui aussi à cette lutte acharnée contre un ennemi invisible, qui touchait de plus en plus de monde. Fin ce n’était pas la question du jour ! « Tout ce dont j’ai besoin, c’est que vous alliez bien. » dit-il doucement avant de plaisir un peu sur le fait qu’il allait prescrire des calmants pour le petit ami de sa cousine. Il comprenait le stress actuel de Nicolas, puisqu’il l’avait lui aussi connu avant la naissance de Maria. « S’il arrive à te calmer, c’est le principal. Je suis content que tu ne sois pas seule pour vivre tout ça et ce petit prince m’a l’air d’être droit. Même si je le tiens à l’œil. Qu’il ne s’avise pas de te briser comme l’autre boulet ». Certes ça faisait littéralement chier Joa d’insulter Khaled, qui était tout de même son meilleur ami et de surcroît le parrain de Maria. Bref, ils venaient à parler du père de la jeune femme et celle-ci refusa tout net qu’il prenne contact avec son oncle afin que celui-ci soit présent aux côtés de sa fille pour la naissance des jumelles. « D’accord, je ne ferais rien… Même s’il me gave le vieux Perol ». Finalement, elle lui fit une proposition impossible à refuser mais sa façon de le demander le fit rire aux éclats. « Drôle de façon de me demander d’être le parrain de l’une des princesses. » sourit-il d’un air amusé avant d’inspirer longuement, puis il se montra sérieux parce qu’il avait quelque chose à lui dire. « Bien entendu, j’accepte. C’est même un plaisir de savoir que tu as pensé à moi… ». Il s’interrompit légèrement tout en plongeant son regard dans celui de sa cousine avant de faire son aveu : « Est-ce que tu vas encore me choisir comme parrain, si je te dis que je vais sortir Daisy ? Je sais qu’entre vous, ce n’est pas du tout la joie mais après tous ces moments que je partage avec elle, c’est elle que je veux actuellement dans ma vie. »

T'as toujours été très proche de Joao. Sans doute parce que Marin ne t'a jamais vraiment porté d'attention, trop occupé avec Louve. Sans doute parce que Colin s'est toujours comporté comme un père avec toi. Evidemment, t'as eu du mal à t'entendre avec Louve. Avant ton arrivée à Harvard, c'était même la troisième guerre mondiale. Louve était surement ta plus grande ennemie et inversement. Quand à Fauve, elle était trop différente de toi. Joao a toujours été celui de qui tu es le plus proche alors forcément, tu t'inquiètes pour lui depuis l'accident du métro. T'as l'impression qu'il est super fatigué et tu t'en voudrais presque de ne pas l'avoir laissé vaquer à ses occupation aujourd'hui.
Tu lui expliques que tout se passe avec Nicolas. Il t'épaule vraiment. Parfois, t'as des petits coups de panique et il est toujours là pour te rassurer et te dire que vous allez gérer, qu'il sera à tes côtés quoiqu'il arrive. Bref, sans lui, tu n'aurais surement jamais accepté le fait d'être enceinte et bientôt maman. Tu ne te serais jamais sentie capable d'assumer ce rôle. Il supporte tes sauts d'humeur jour après jour. Pour le moment, j'ai pas du être assez chiante. Il n'a pas encore pris la fuite. Tu esquives un petit sourire. Tu préfères tenter de rire de la situation mais en vrai, ça te fait toujours mal de savoir que Khaled ne fera pas parti de la vie de ses filles par choix.
T'expliques la situation que tu as avec tout le monde. Ta mère qui va venir. Ton père qui n'a toujours pas accepté tous les récents événements. Ton frère qui a fini par se radoucir en acceptant ta proposition. Tu fais la même à Joao, d'une façon plutôt originale. Ouais, s'il devait t'arriver un truc, tu sais que Louve a déjà une fille, que Nora n'est pas prête pour le moment, que Marin va faire n'importe quoi donc quelque part, c'est Jo qui serait le plus apte à élever tes enfants. Ouais je suis désolée, j'aurais aimé faire ça autrement mais, j'ai pas vraiment le temps pour les formes et tout. Le temps presse et tu fais toujours tout à la dernière minute.
Tu lui adresses un sourire. Sourire qui finit par disparaitre que Joao te parle de Daisy comme de sa future copine. T'as un moment de beugle. Tu ne sais pas si tu dois rire ou pas. Tu te demandes pourquoi et surtout, pourquoi il t'en parle. J'ai cru que t'étais pas prêt à être en couple...? Pour le moment, c'est tout ce que t'arrives à sortir. Putain, il sait ce que tu penses de tout ça.