Fox?! Il se prénomme réellement Fox ? Ses parents ont réellement pensé l’appeler Renard ? C’est n’est pas une blague ? Bon, ce n’est pas laid, il ne faut pas se méprendre, je trouve cela simplement original et il faut dire que ça lui va bien, surtout avec ses cheveux.
« Alors enchantée Fox ! » Toujours ce sourire béat collé aux lèvres, je te regarde, pour ensuite regarder ta main pensant que tu es un gentleman. Ce qui est très rare de nos jours. Je la saisit alors qu’un frisson me traverse à ce toucher. Rien de dégradant, c’est un bon frisson, que j’aurais préféré ne pas avoir, mais je le chasse rapidement du revers de la main.
Ce qui n’est pas si facile soit dit en passant sachant que tu gardes ta paume, collée à la mienne jusqu’à notre table.
As-tu vu mon étonnement ? Est-ce que tu les vois mes yeux qui pétillent face à cette gentillesse que je ne connais plus. Nous n’allons pas se mentir. Les hommes de nos jours, ne font plus dans la galanterie et toi, tu arrives à me charmer en un clin d'œil. Évidemment, ça je ne le dirai pas, et je ne veux même pas y penser non plus, préférant croire qu’il s’agit que d’une tachycardie passagère, sans conséquence, qui n’a aucun rapport avec toi. Néanmoins cela devient de plus en plus difficile, sachant que tu n’as que des gestes adorables à mon égard. Comment se fait-il qu’aucune femme ne soit dans ta vie ? Du moins, c’est ce que je pense, sinon je doute que tu aies accepté ce rendez-vous.
Évidemment tous l’étonnement que tu as mis en moi se dissipe en moins de temps pour le dire. Les choses sérieuses. Super… Me dis-je intérieurement. Un autre mec qui compte me mettre la main et fesses et faire de moi son quatre heures. Juste avec cette information, j’ai envie de quitter l’endroit. Autant qu’il aille se mater un film porno ça fera la même chose. La suite n’arrangeant guère ce que j’étais en train de penser à toi, pinçant mes lèvres, qui ne forment plus qu’une ligne droite.
« Des folies ? Pas avec mon corps, toujours ? » Tu n’es pas assez con pour me demander ça ? Ni me proposer ça alors que ça ne fait même pas cinq minutes que nous sommes assis l’un en face de l’autre. Heureusement, tu t’expliquas et toute suite je me détends et te souris, heureuse de voir que je me suis trompé à ton sujet. À moins que ça soit une tactique de ta part, sachant que je n’avais pas nécessairement envie d’ouvrir les cuisses pour toi.
« Je peux être du genre à me créer un personnage et cogner à la porte des gens pour leur poser des questions, ou leur faire croire des choses. Je pourrais aussi être le genre à me déguiser en clown et aller faire les courses, comme tu dis, et pincer les fesses des gens. » Je hausse les épaules, ne te lâchant toujours pas du regard. « Est-ce que ça te montre quelle genre de fille je peux être ? » En fait, moi tout ce que j’ai besoin c’est de bouger. Sortir de ma zone de confort. Braver mes peurs. « Si je dois m’enfiler plusieurs shooter de tequila et monter sur une table pour danser devant des vieux pervers, je le ferais avec grand plaisir. » Me prendre pour une strip-teaseuse pour rendre gaga un mec jusqu’au point de lui faire lever le bâton, pour mieux le laisser tomber par la suite. Ça aussi ça serait mon genre, mais pas à n’importe quel prix, puisqu’il faudrait vraiment que le mec en question ait fait l’idiot. « Pourquoi ? T’as des envies ? Envie de lâcher ton fou ce soir ? Je suis ta femme ! » Eh oui ! Même le jeu de défi ou vérité pourrait m’amuser, même si beaucoup trouve ça puéril.

Ne pas paniquer, surtout ne pas s’offusquer de cette parole insensée. J’aurais dû m’en douter que tu es comme tous ces mecs qui ne cherche à sauter la femme avant de se caser comme un voleur après avoir tiré son coup. J’ai bien envie de me commander un pichet de bière ou plutôt un pichet d’eau glacé, et de te le vider sur la tête, puisque ça serait beaucoup trop dommage de gaspiller de l’alcool.
Heureusement la suite des choses s’est améliorée, lorsque tu m’expliques finalement ce que tu voulais dire. Soupire de soulagement, tes bijoux de famille resteront intacte. Pas de coups de pied de prévu.
Même que tu me fais sourire de plus belle. Je dois vraiment avoir l’air d’une folle, mais ce qui m’encourage dans tout ça, c’est que toi aussi tout souris. Le beau portrait d’imbécile que l’on ressemble lors d’un avis extérieur.
« J’aime que les gens parlent de moi pour dire vrai. » Je hausse les épaules. Après tout, j’ai toujours eu les projecteurs pointés vers moi depuis toute jeune. Que ce soit lors de mes compétitions ou encore simplement par mon nom de famille. « Dégradant pour moi… Je trouve ça plutôt comique et ça ne me ferait pas peur de me montrer ridicule. » Ouais bien mon cher Fox, mon opinion te concernant est en train de changer. J’aime cette nouvelle facette que tu me montres, désormais que je sais que tu n’es pas de ces enflures, pathétique qui ne recherches que des proies lors de leur soirée.
Plus tu me parles de toi et plus je suis persuadée que nous allons passer une soirée très agréable, en fait. Verres cognés l’un contre l’autre, pour ensuite être portés à nos lèvres et finalement déposé sur la table, je penche ma tête sur le côté, écoutant attentivement ce que tu as à dire. Mon regard s’est sans doute illuminé à tes paroles puisqu’en moins de temps pour le dire, je venais de boire cul sec le reste du liquide présent dans mon verre. « Deal ! Mais tu sais que j’ai déjà un train d’avance ? J’ai des atouts féminins agréables à regarder. » Et je sais charmer la galerie. Quoi que toi aussi à ce que je peux voir, parce que tu y arrives avec moi. Très facilement même. La preuve, je n’ai pas arrêté de sourire depuis que tes mots ont changés, depuis que j’ai découvert quelle personne es-tu en réalité. On se connaît à peine et tu me troubles déjà.
« Regarde le maître à l'œuvre ! » Clin d'œil qui t’es adressé, j’ajuste mon haut pour donner une vue plus intéressante sur mon décolleté et me lève. « J’espère pour toi que tu es prêt à réaliser tous mes petits caprices. » Mon pouce effleure gentiment ta joue avant que mes yeux ne s’étendent sur la plage, afin de trouver du regard, pour l’instant, ma proie qui pourra me donner quelques pièces de monnaies. Je suis bonne joueuse, j’attends que toi aussi tu sois prêt à t’aventurer vers l’inconnu pour que nous ayons une chance à peu près égale. Parce que oui, je crois sincèrement que j’ai un avantage sur toi, à moins que ton charme opère sur une demoiselle et qu’elle soit attirée vers toi, comme je peux l’être.

Même si la confiance que je me porte s’est quelque peu évaporée ces dernières semaines due à tout ce que j’ai surmonté, il n’en demeure pas moins que j’ai toujours été quelqu’un de très confiant. Une femme qui a toujours aimé séduire qui me regardait, homme ou femme. J’ai toujours apprécié qu’on parle de moi, peu importe la manière dont il s’agit. Entendre mon prénom sortir de la bouche des autres est pour moi une petite victoire. Quelque chose de gratifiant, exaltant. Et si je parviens à ce que toi aussi, tu aies mon prénom dans la tête dans un moyen ou court terme, ce n’est pas ce qui va me déranger, au contraire. Tout ça pour dire que si je me mets à danser sur une table et que toutes les personnes présentes dans l’assembler me regarde, ce n’est pas ce qui va me déplaire. « Je comprends et c’est tout en ton honneur. Mais… n’essaye pas de me faire croire que si moi ou une autre femme, que tu pourrais trouver de ton goût, montait sur une table pour se dandiner, tu ne profiterais pas de l’occasion pour au moins la regarder. » Si ce n’est pas le cas, soit, tu es gay ou soit, t’en as vraiment rien à faire des belles femmes. Et là, je te trouverais très bizarre.

Défi lancé, provocation faite. Il ne nous restait plus qu’à nous mettre en action, mais également commencer à penser à la conséquence que le perdant, devrait réaliser. Je n’allais certainement pas me laisser faire sans ne rien tenter puisque je ne suis pas certaine de vouloir savoir ce qui se passe dans ta tête en ce moment. Alors oui, j’allais mettre toutes mes chances de mon côté, commençant par le décolleté. Langue sortie lorsque tu fais la moue, je rigole quelque peu et fut agréablement surprise lors du contact. « Un peu, mais… S’il faut donne-moi quelques pièces et le tour sera joué. » Te tendant ma main à peine quelque seconde, mon sourire s’agrandit, moqueur lorsque tu me quittes pour te diriger vers un groupe.
Heureuse que cette soirée s’annonce illuminée, je regarde autour de moi, essayant une fois de plus, d’identifier la ou les personnes qui seraient plus susceptible de me donner quelques pièces. Le problème est que si je vais voir un mec, il me fera le plan drague de venir me reconduire où je veux. Alors, j’ai décidé de la jouer franc-jeu et me suis dirigé vers un jeune homme du cliché geek américain. Ce n’est pas pour me moquer de lui, certainement pas, mais je sais que ce genre de mec serait plus susceptible d’exaucé mon souhait. Je lui ai dit la vérité, pour le défi, le pari tout. En échange, je devais rendre jaloux sa bande de potes. Ce fut ce moment où je te regarde, t’adressant un petit signe de la main, au même moment où le gentil geek me sorti un billet. J’ai suivi le garçon jusqu’à une bande et me mit à rire comme s’il m’avait dit une blague et au moment de partir, venir te retrouver pour te donner ton pari, je me suis exclamé au geek, pour que ses copains m’entendent, le remerciant de cette journée fabuleuse qu’il m’avait fait passer, lui donnant même un baiser sur la joue, près des lèvres.

Une fois revenue à tes côtés, je te plaque le billet sur le torse, avant de dire : « Alors alors... » Faisant mine de réfléchir, le doigt posé sur mes lèvres, les yeux plissé, je finis par reprendre la parole. « Alors, on va aller essayer de te trouver un costume de poncho et sombrero que tu vas porter, pour aller danser la macarena dans le premier restaurant chic que l’on va rencontrer. Entre les tables tout ça. » Je te regarde, attendant de voir si tu accepteras ou non ce défi qui risquera d’être comique, si le maître d’hôtel te fait sortir dehors à coup de pied aux fesses.