i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Lukas O. Spritz

je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi virulent sur une remarque à laquelle je n'avais finalement pas prêté plus d'attention.
je le regarde sans vraiment savoir quoi répondre. est-ce que j'avais dit une connerie sans m'en rendre compte ? me rendant compte que j'avais titiller sa tolérance sans le vouloir. un sourire se dessine sur mes lèvres.
je comprends mieux pourquoi je m'étais autant attachée à lukas. cette faculté à se mettre la place de chacun, d'essayer de comprendre, de défendre l'enfant, la femme et le juste. c'est une belle âme qui se mêle à la noirceur de la mienne.
c'est intéressant de penser que ce petit gars puisse être finalement, ce que les autres appellent, un ange gardien.
est-ce qu'il était capable de me sortir de mes tourments rien qu'en retravaillant ma façon de voir le monde ? est-ce qu'il était capable de me donner une vision peut être plus clair de la vie ? bien qu'il travaille à ce que je ne ressemble pas à ce que j'ai, pourtant, toujours détestée.
je me sens, quelque part, excessivement protégée. attendrie par la beauté de ses mots même s'il reste maladroit dans la façon de prononcer son avis. la douceur était palpable dans ses mots, et mes propres maux s'envolent.
j'avais le droit d'être moi. de râler, de pleurer, de tomber. de sombrer, même. mais il fallait que j'arrive à l'exprimer. difficulté supplémentaire quand on a fermé la coquille si fermement que même moi, je n'arrive pas à m'extirper des doigts du démon.
je finis par hocher la tête pour lui signifier que j'ai compris.

finissant par raconter mon histoire avec mark et des sentiments qui dansaient dans mon cœur, sans réussir à les exprimer. c'est un exercice auquel je n'ai jamais pu me confronter. l'amour n'est pas une part entière de moi. j'ignore ce que c'est... à quoi ça ressemblait jusque là.
je manque de confiance en moi... et j'ai peur des autres. du mal qu'ils peuvent engendrer, souvent intentionnellement. « oui. » que je dis catégoriquement. je lui dirai tout. mon passé, mes craintes, la haine que j'éprouve envers moi-même... et la peur qui me troue le bide depuis que je me suis suspectée d'être enceinte.
il est le seul homme à m'avoir touchée depuis plus d'un mois. il était le seul à diriger ma vie... et cette grossesse accélérait tellement les choses que je me sentais dépasser.
par cet amour, par cette histoire qui prenait des allures d'officialisation.
et je sens que tu te perds, mon lukas. je sens que tu voyages dans un monde éphémères rempli de pensées qui semblaient t'accabler.
ma question le perturbe et je ressens la détresse, la peur et l'interrogation. « sûrement. » que je rétorque en ne le quittant pas des yeux.
le mcdonald se présente à nous et je passe à la borne pour ne prendre qu'une boite de nuggets. « tu veux quelque chose ? » que je demande en lui laissant la borne libre si besoin.

la commande en main, je reprends sa main dans la mienne. le monde bouge mais j'ai la sale impression que nous sommes au ralenti. « lukas ? » le regardant dans les yeux. « qu'est-ce qui se passe ? à quoi tu penses depuis tout à l'heure ? »

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i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Alyson K. Nelson

Je comprenais pas comment est ce que les gens pouvaient croire, que exprimer ses émotions c'est paraître faible, parce qu'a mes yeux les exprimer c'est les connaitre et les connaître c'est les apprivoiser, les maîtriser, c'est être maître de soit même et de pouvoir affronter les choses. C'est ma force, même si ça faisait mal, parce que tout ne peut pas être tout rose. Alors Alyson j'te chamboulais dans tes idées, parce que c'est certains que tu n'avais pas l'habitude de ce genre de discours, qui t'aurai un jour autorisé à pleuré, à hurler simplement pour te soulager pour évacuer, trop peu de monde j'en étais certain. Alyson t'avais le droit à tout ça, comme tout le monde. Mais vous ne les savez pas. Alors oui Alyson si t'avais un jour besoin d'une épaule pour pleurer, tu sais bien que je serai pour t'aider, pour t'écouter, comme j'étais là aujourd'hui. Parce que je serai toujours là.
Alors j'écoutais ton histoire, affichant un sourire, ravis en entendant ta voix un brin inquiète, un brin pleine d'espoir quand même, et peu être même que toi tu t'en apercevais pas, Alyson. Et moi je me perdais dans les echos que ça faisait dans ma vie, encore plus réel. Et pourtant je voulais pas, tout ça, j'avais pas réussis à me protéger de toute ces choses dont tu me parlais. Et tes questions étaient encore plus philosophique, voir presque rhétorique, pourquoi est ce que ça fait mal que ça nous touche comme ça? Parce que tout ce que je t'ai dis Alyson, parce que ça nous touche, parce que ça nous fait nous remettre en question, parce que ça nous bouleverse, parce que ça nous transforme et c'est affreux. Je suis désolé Alyson, de m'être perdu comme ça, si tu savais... j'avais perdu bien trop d'ancrage cette semaine pour rester pleinement présent, avec toi.  Et je voyais bien que tu t'en apercevais. Et je disais rien. On arrivait à destination. Tu voulais commander, un p'tit truc, j'affichais un léger sourire. Hochant la tête, tant pis pour les convictions. Un big mac et un coca. Que je commentais quand je pianotais sur l'écran.
Notre commande arrivais rapidement, tu reprenais ma main, et tu m’interpellais, parce que j'étais encore perdu, j'étais encore parti, la douceur de ta voix m'avais même fait peur. Alors j'essayais de reprendre contenance, en te regardant dans les yeux, mais impossible, j'avais pas l'habitude qu'on s’inquiète de moi comme ça, parce que c'est moi qui pose ces questions d'habitude. Je sais pas quoi faire Alyson...je passe mon temps à penser à lui.... mais je sais que c'est une connerie... que je devrais pas... mais je peux pas m'en empêcher, il est là partout, tout le temps... Et tu savais même à quel point t'était au début de tout ça, à l'origine Alyson.

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i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Lukas O. Spritz

la commande dans le sac, je ne peux m'empêcher de me rendre compte que quelque chose cloche. que les pensées s'étirent et s'évadent. qu'il n'ait plus vraiment avec moi. que même si l'annonce de ma grossesse était tout étrange, j'arrivais largement à faire abstraction de toutes mes questions pour me concentrer sur lui.
et rien que lui.
ce qui veut bien dire ce que je pense. lukas n'était pas quelqu'un de simple pour moi, c'était quelqu'un d'important. qui ne me connaissait pas tant que ça, que je ne connaissais pas tant non plus. m'habituant à sa façon de pensée, à son inquiétude vis à vis du monde.
son altruisme était un exemple. c'est vrai, car j'étais dépourvu de bon sens et d’interactions justes. il me montrait un chemin que je ne connaissais pas, et je m'y aventurais sans prêter attention à mes propres interrogations. omettant la boule au ventre qui se formait. de ces doutes qui assaillent et qui mangent l'esprit.
j'étais toute ouïe au mal qui se répandait dans tes veines, obnubilait ton esprit jusqu'à le faire s'enfuir loin de moi et de mes problèmes.
et je ne t'en veux pas, lukas. c'est même presque réconfortant de ne pas être seule à subir un évènement qui prend trop de place tout à coup.
alors je m'enquiers, c'est normal. il est l'ami que je n'ai jamais eu, l'amant d'un autre monde... l'étrange meilleure amie à qui tout confier. qui déboule chez vous sans prendre la peine de vous réprimander.
vous écoute, vous guide. vous épaule. vous tient la main comme si sa propre vie en dépendait.
c'est lui, mon meilleur ami finalement. celui qui voit au delà de mon histoire pour ne voir qu'une seule âme.
même si elle est brisée, il l'avait acceptée comme ça. merci.

« qui ça il ? » car même si j'étais prête à être l'épaule et l'oreille attentive, il me fallait des détails qu'il ne me donne pas. qui était ce il mystérieux qui rendait fou son esprit, agitait son sommeil.
me dirigeant vers le parc près de l'hôpital pour nous nicher sur un banc, sous le soleil d'hiver bercé par la brise fraîche. « tu es amoureux ? » c'est une question, une vraie. car je ne connaissais rien à l'amour, je savais seulement que ça faisait peur. et il était effrayé, sans l'ombre d'une doute.
autant que je l'avais été quand mark prenait trop de place dans mon esprit, que la jalousie m'avait consumé. que je détestais encore plus le monde de ne pouvoir posséder ce que je souhaitais. « parle moi de lui. » pas du mal, pas de ce que tu vis. juste de qui il est. ce qu'il t'apporte. « il est dans ta classe ? musicien ? »
qui pouvait ainsi te faire du mal et du bien au cœur en même temps ? « pourquoi ce ne serait pas bien ? qu'est-ce qui te freine ? » tendant sa commande, je prends un nuggets du bout des doigts et soupire mon contentement.
il n'y a rien que la bouffe ne peut pas guérir. mais demain on ira courir.

et même si les révélations ont fini par être étranges où lukas semblait perdu dans les méandres de l'amour.
je ne pouvais que compatir. nous sombrions.... et nous n'avions plus le choix que d'essayer de nager à la surface.

FIN DU RP

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