Je serais bien resté en vacance tiens. J'aurais pu rester à Vegas, dans un bel hôtel que papa et maman m'auraient payés. J'aurais pu passer mes journées à jouer dans des casinos, boire des verres de whisky et puis draguer de belles petites rouquines pour les ramener dans mon lit. Au lieu de ça je suis sagement rentré à Boston pour retrouver ma vie merdique. Le seul truc qui me faisait tenir d'être loin de ma ville, de mes racine, de tout ce que j'ai connu, c'est nos messages. T'es différente Laïa, t'es spéciale. Et je crois bien que ça me fait peur. T'es pas juste comme les autres, une nana que j'ai envie de baiser et une fois que c'est fait, salut a+ dans le bus. Et ça me rends trop mal. Moi Aidan Nesbitt, grand fêtard et roi de la baise, je peux pas être perturbé par une fille. t'es qu'une égoïste Laïa, en m'obsédant tu penses pas aux autres nana qui veulent de mon corps. De toute manière, ça devrait vite passer, on se parle plus et je pense que c'est le mieux à faire. Ce matin je me fais tout beau, je mets un peu de gel dans mes cheveux en sortant de la douche. J'habille bien, j'attrape les clés de ma voiture de sport et je suis prêt pour le premier jour de cours. L'emploi du temps d'aujourd'hui ? Réunion pour les nouveaux, visite de la fac et puis la paperasse administrative à finir pour être définitivement inscrit et commencer les cours le lendemain. Aujourd'hui on devait se voir, je t'avais promis de t'accompagner sauf que bah c'est mort. Tu vas te débrouiller et moi aussi, c'est mieux comme ça. De toute manière comme tu le dis, j'suis néfaste. Bref, je fais le beau gosse en arrivant à la fac, à l'entrée on me dit que la visite se fera par groupe et que je suis dans le groupe deux et surtout en retard. C'est ma marque de fabrique. Toujours arriver en retard, ça montre qu'on a une vie et donc qu'on est pas un looser. Quand j'arrive dans le hall et que je rejoins mon groupe, la première personne que je vois c'est toi. « Et merde » Le destin est une pute.

En ce moment, ta vie était semblable à un ouragan. Emportant tout son passage, avec quelques moments de répit pour finalement reprendre de plus belle, te malmenant sans relâche. Tu regrettais de t'être mise dans un tel bourbier. Toi qui fuyait les garçons dans l'unique but de ne jamais t'attacher, voilà que tu étais piquée par deux mecs. Non, même pas un, mais deux. L'un était gentil et adorable tandis que le deuxième était totalement différent, avec un tempérament bien plus électrique et virulent, pourtant tu l'adorais tout autant. Ce n'était pas facile à gérer car dans ta vie, jamais tu ne t'étais retrouvée dans une telle situation. Parce que tu les évitais. Tu couchais simplement avec un mec pour finalement ne jamais le revoir, ne même pas le suivre sur les réseaux ou avoir son numéro. Tu faisais n'importe quoi et désormais tu n'avais plus qu'à assumer les conséquences de tes actes. Tu essayais tant que bien de garder tout les jours la tête haute, de continuer ton bonhomme de chemin sans te soucier de ces garçons. Parce qu'ils ne semblaient n'apporter que du négatif dans ta vie et avec l'université, c'était exactement ce dont tu n'avais pas besoin. Tu étais censée voir Aidan aujourd'hui, pour la réunion pour les nouveaux, la visite de la fac ainsi que gérer la paperasse administrative. Mais bien évidemment, il ne souhaitait plus y aller avec toi et c'était plus que réciproque. Alors tu t'y rendis, la boule au ventre à l'idée de pouvoir le croiser. Vous ne vous parliez plus depuis quelques jours désormais et tu ne comptais absolument pas faire le premier pas. Tu étais bien trop fière pour cela et de toute évidence, il n'y avait plus aucune utilité à ce que tu sois toujours en contact avec lui. Tu lui avais avoué qu'à ce rythme là, tu finirais par éprouver des choses pour lui et au lieu de t'écouter tranquillement, il s'était littéralement foutu de ta gueule. Il n'y avait rien de plus frustrant. Avouant une telle chose pour que l'on te rit au nez. Tu avais la haine envers Aidan. Et cette haine se raviva d'autant plus lorsque tu le vis arriver, se dirigeant vers ton groupe. Tu reculas d'un pas, prête à simuler une envie de vomir pour t'enfuir d'ici mais tu décidas de ne pas bouger. Le visage fermé, la mâchoire serrée, le regard assassin, tu le regardas s'approcher du petit groupe, sans dénier baisser les yeux. Il était beau. Extrêmement beau. Tu te mordis la langue pour cesser de telles pensées. Il ne méritait pas de tels compliments. Il se positionna à tes côtés, grommelant un juron tandis que tu tournas la tête en direction du professeur qui allait s'occuper de vous. ━ On ne se connaît pas, je te le rappelle au cas où, soufflas-tu, les dents serrées. ━ Maintenant fais ta visite de ton côté, vis ta vie et fous-moi la paix, ajoutas-tu d'une voix venimeuse, tournant tes prunelles pour lui adresser un regard assassin.

Je voudrais repartir en arrière. Retourner au Summer Camp, revivre notre nui parce qu'on va pas se mentir c'était génial. sauf que je ferais les choses différemment cette fois. Déjà je te laisserai pas mon numéro. Puis une fois ma petite affaire terminée, je remettrais mon boxer et je te dirais à jamais, plutôt que de m'allonger à côté de toi comme je l'ai fait, au lieu de te parler un peu de mon jumeau et de ma vie à Glasgow et de t'écouter me parler de ton enfance. Putain mais quel connerie on a fait ? On pouvait pas juste ken et salut ? Pourquoi on a pris la peine de parler de nous et de s'apprivoiser ? Parce que le problème maintenant c'est que je pense à toi, je pense à ce que je t'ai dis et la manière dont je t'ai remballé et je me sens mal. Parce que je t'ai fait de la peine mais aussi parce que au fond tu me plais bien et j'avais pas tant envie que ça de te dire des trucs aussi dur. J'avais pas forcément le choix non plus. Je dis quoi à Luke moi ? Que je me suis tapé son crush et que je l'aime bien ? Il va me rire au nez avant de me coller une droite et ensuite de se foutre de ma gueule à nouveau. Non c'est hors de question, je peux pas faire ça à mon pote et moi je peux pas me faire ça non plus. Les nanas je vous connais, vous faites les yeux doux, vous remuer des fesses, vous nous faites des trucs de fou au lit et après vous nous tenez par les couilles avec vos sentiments à la con et puis vous finissez par nous tej comme des merdes. je l'ai vécu une fois, pas deux. Alors on se quitte sur un sms pas super agréable et depuis aucune nouvelle. Est-ce que tu me manques ? Bah ouais un peu. Est-ce que je vais te le dire ? Non. J'ai pas prévu de te revoir. de moi même. Parce que par contre la fac elle a décidé de nous coller ensemble pour la visite et l'inscription. Je viens me placer à côté de toi parce que j'ai pas trop le choix mais je te regarde pas. « Avec plaisir. » comment t'es virulente. ça fait bizarre. Tu me détestes à ce point ? merde. « Même si je suis encore capable de décrire chaque parcelle de ton corps. » euh what ? je suis con ou quoi ? putain mais je suis vraiment teubé parfois, je réfléchis pas à ce que je dis. Je fais genre c'était prévu en faisant mon sourire de gros connard. Je tourne la tête vers toi une demi seconde. T'es belle quand t'es énervée. J'ai pas le temps d'en rajouter plus que le geek qui s'occupe de notre visite décide de faire des binômes. « Et les deux du fond vous serez ensemble » Je te pointe du doigts et le petit brun acquiesce. « Apparement je vais devoir faire la visite de ton côté à toi. » La c'est plus le destin, c'est le karma à se stade.