Girl you really got me bad
→ ft. alaska
Je vois son sourire s'agrandir quand je lui parle de sa fille et ça fait plaisir à voir. Les mamans sont belles. Vraiment. Celles qui sourient jusqu'aux oreilles quand on leur parle de leurs enfants, y'a rien de plus beau, à mon avis. « C'était vraiment chouette. On avait toutes les deux des yeux émerveillés » Je souris et j'hoche la tête : je comprends, j'ai vu les petites étoiles dans les yeux de ma fille pour laquelle c'était la première fois ici. « La fin de la journée était un peu plus compliquée, mais oui, elle s'est rapidement endormie et... moi avec » Je ris avec elle et je jette un coup d'oeil à la carte des boissons, "Tu m'étonnes, ils sont épuisants ces enfants" Et encore, mes enfants sont sages, je n'ose pas imaginer les parents de gamins insupportables. « J'ai envoyé des photos à mon père et ma belle-mère de Lilou à Disney et ils ont pris l'avion pour me la voler et y retourner avec elle » J'hoche la tête, "D'accord, je comprends mieux pourquoi tu peux être ici sans elle alors. C'est cool, ça leur permet de se faire des nouveaux souvenirs, même pour elle.." On pense souvent à tord que quand on est petit on se souvient de rien mais c'est important ce genre de moment pour le bon développement de l'enfant. Même s'il ne s'en souvient pas forcément directement. « Je suis contente de te voir » Je lui souris et je glisse doucement ma main dans son dos, "Moi aussi, j'suis content de te voir" Je me redresse un peu et récupère nos verres pour qu'on aille s'installer quelque part. "J'ai un truc à te dire, en plus" C'est normal que je lui en parle, c'était un sujet qui la minait un peu. Je m'installe face à elle et je bois une gorgée de ma boisson avant d'annoncer, "Leandra termine une dernière année à Harvard, donc je ne partirai pas en octobre." Parce qu'il est hors de question qu'on mette de la distance entre nous, pour pas que les enfants nous voit moins, qu'on doive les faire traverser tout le pays pour se voir. On reste une famille, couple ou pas couple.

« Tu m'étonnes, ils sont épuisants ces enfants » Ça, j'lui fais pas dire. La vérité, c'est que malgré son caractère bien trempé, je n'avais pas à me plaindre dans l'ensemble avec Lilou. Elle savait se montrer docile la poupée et ne semblait pas trop rancunière. Parfois j'avais peur que les problèmes familiaux et le manque de stabilité soit source de rébellion, mais pour le moment, elle était trop petite encore. Je lui faisais part de notre émerveillement lors de notre journée à Disney, même si ma fille était petite, j'étais contente d'être venue et j'espérais l'y emmener encore une fois, plus tard. « D'accord, je comprends mieux pourquoi tu peux être ici sans elle alors. C'est cool, ça leur permet de se faire des nouveaux souvenirs, même pour elle.. » Mon sourire est toujours aussi radieux. Les années passent et ma famille semble s'équilibrer de jour en jour. « Ouais, puis tant que tout va bien pour elle, je suis heureuse » Ma fille restera prioritaire sur tous les points, son bonheur avant le mien. Pour ce qui était du mien, la présence de Jude faisait son petit effet. J'étais contente de le voir et qu'on arrive à s'organiser pour ne pas se perdre de vue jusqu'à septembre. Sa main d'un geste réconfortant vint glisser dans mon dos l'espace de quelques secondes. « Moi aussi, j'suis content de te voir » On attrapait nos consommations et on filait dans un coin du tranquille du bar, s'asseyant l'un en face de l'autre. « J'ai un truc à te dire, en plus » Mes sourcils se dressent, mes yeux le regardent patiemment. Il prend le temps de boire, de prendre ses aises alors que mes doigts se crispent autour de mon verre. Me parler de quoi au juste ..? « Leandra termine une dernière année à Harvard, donc je ne partirai pas en octobre. » Une vague de soulagement envahissait mon estomac, allez savoir pourquoi. Sans retenue, j'explosais de joie en face de lui, rebondissant sur ma chaise, mes mains venant se poser de part et d'autre de mon visage habillé d'un sourire immense. Je me sentais... plus... légère. « C'est une super nouvelle !! » que je m'exclamais en le regardant avant de me reprendre très vite. « Enfin.. Je suis désolée pour toi quand même... Un peu. Genre : sorry not sorry peut-être. » Je secouais mes mains comme si je voulais lui demander d'oublier ce que je venais de dire avant de me reprendre une énième fois. « Tu reeeeeestes » La spontanéité incarnée.