don't you see what you're finding ? this is heaven in hiding.
@Sihan Harrison  
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La pièce est chargée d'électricité, mélodie des soupirs et des baisers, l'abandon au creux de ses bras, ne reste plus que le plaisir et l'intensité de nos regards. J'aurais pu la jouer difficile, hard to get, le faire attendre pour finalement me désister, disparaître dans d'autres draps. Mais pas lui. Sans savoir pourquoi ni comment il a pu avoir une telle emprise sur moi, je n'avais pas tardé à accepté de le revoir, de venir chez lui, entrer dans la tanière du loup au risque de m'en brûler les ailes. Ca fait bien longtemps que je les ai abandonnées, celles là. Les mains se font aventurières et plus aguicheuses encore, mon corps qui se presse contre le sien, impatient. C'est la fièvre, le désir qui brûle, l'envie de plus, du pire, de lui. Les regrets viendront demain, ils viendront après, ils viendront trop tard. Y a plus rien, rien d'autre que le bruit de nos bouches qui s'entrechoquent, de nos souffles qui se cognent, jusqu'à ce qu'il recule, que son regard me dévore. Relevée sur mes coudes, le regard ne tourne pas, insolent, jusqu'à ce qu'il revienne de plus belle, Sihan, n'attend pas la moindre autorisation pour faire tomber un à un chaque vêtement. Les pans de ma robe que j'agrippe pour l'aider à rejoindre le sol, la dentelle qu'il tire de son côté, pour mieux venir me donner un avant goût du paradis au milieu de l'enfer qu'on génère. La tête qui retombe contre les draps dans une expiration lourde, chaque pore de ma peau porte son empreinte, souffle son prénom comme une prière. C'est trop, c'est jamais assez, mes mains cherchent les siennes agrippées à mes cuisses, tirent dessus pour qu'il remonte, qu'il me revienne, roule sur le matelas pour inverser les rôles et le surplomber. Sillon de baisers qui trouvent son cou, glissent contre son torse et descendent sur sa peau, à mon tour d'équilibrer les choses, tire sur ses derniers vêtements avec minutie, lentement, pour faire remonter mon corps nu contre le sien, mes lèvres qui flirtent avec les siennes sans jamais venir les toucher. Demander dans un souffle, un seul, sourire en coin, presque enfantin sur les lèvres : « Dis-moi ce que tu veux, Sihan.. » Ce soir, j'suis toute à toi.

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@Soo-Jin Min
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Je brûle, en transe, je vois plus rien au delà du matelas, ne reprend mes esprits que lorsque son corps s'étale aux côtés du mien, mon front qui tombe dans un soupir saccadé contre son épaule nue. Puis je recule, doucement. Distance de sécurité, paradoxe complet mais réflexe ancré dans mes veines, tendresse écartée, gardée sous scellés. Et alors que nos souffles s'apaisent, lentement, retrouvent un rythme régulier, je brise le silence, empêche la gêne de s'installer : « J'ai faim. » Le tout agrémenté d'un rire léger.

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@Soo-Jin Min
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L’euphorie retombe doucement et tu te laisses tomber contre le matelas, souffle court et fine pellicule de sueur recouvrant ta chair consumée par l’incendie. Le regard se repose sur la naïade, admirent presque avec tendresse ses cheveux ébouriffés et la brillance de ses yeux qui se détournent des tiens. Tu ne manques pas de remarquer le soin qu’elle prend à instaurer à nouveau une distance entre vous, alors que tu l’aurais volontiers accueillie contre toi. Si la pensée t’arrache un petit sourire intérieur, tu ne laisses rien paraître et dirige ton attention vers le plafond qui vous contemple alors que tu te débarrasses de l’encombrement. Bien vite tu sens la fatigue te rattraper et le sommeil pointer le bout de son nez, aussi la remarque qu’elle fait tombe à point nommé. Tu sautes sur l’occasion pour te redresser, récupérer ton boxer qui traînait par terre et le remettre. Sans un mot tu te rends dans la cuisine pour ouvrir le frigo à la recherche de quoi satisfaire l’estomac de la demoiselle. Des blancs de poulet, des penne, crème, oignons et champignons, tu vas au plus simple tout en assurant une recette goûteuse que tu maîtrises parfaitement. Concentré sur ta tache, tu en oublies presque sa présence jusqu'à ce qu’un bruit derrière toi finisse par te rappeler son existence. « J’espère que t’es pas végétarienne. » Tu continues de t’affairer sans lui accorder un regard, surveillant la cuisson de la viande.

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@Sihan Harrison
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Inspire, expire, d'un geste du bras, je repousse les draps jusqu'en bas de mes reins en quête de la moindre parcelle d'air, mèches noires qui collent à la peau pâle de mon dos, bras enterrés sous l'oreiller avec nonchalance, à défaut de m'approcher de lui, comme le feraient probablement les autres. Celles qui sont pas cassées de l'intérieur, bancales, irréparables. Je décide finalement de casser le silence, et ma phrase le fait réagir, quitter le lit après avoir rapidement enfilé de quoi couvrir sa nudité. Je me redresse sur un coude, et en silence, j'observe malgré moi, y a mon regard qui tourne, qui le cherche, constate qu'il ne semble pas particulièrement incommodé par la situation. Peut-être qu'il est pas bien différent, au fond, qu'est-ce que je sais de toi, Sihan ? Qu'est-ce que je connais de plus que les quelques anecdotes partagées le premier soir et les suivants par écrans interposés, qu'est-ce que je sais de plus que le détail de tes traits, que j'peux presque imaginer les yeux fermés désormais ? Les iris s'ouvrent à nouveau, je sais pas depuis combien de temps je suis assise avec le drap autour de la taille, me redresse à mon tour pour ramasser son tee-shirt, premier tissu qui me tombe sous la main, et tombe jusqu'à hauteur de mes cuisses une fois passé sur moi. A tatillons, j'avance, quitte la pièce, redécouvre les murs que j'ai parcouru à l'aveugle, trop accaparée par ses lippes contre les miennes, les pièces à peine observées. Puis la cuisine se dessine, et avec, sa silhouette tournée de dos, concentrée sur sa tâche, odeur délicate qui s'élève jusque mes narines. Un pas, et mes yeux tournent, à nouveau, tombent sur sa nuque, glissent sur son dos nu. Un deuxième, et du bout des ongles, j'effleure l'îlot central de sa cuisine, touche une salière, le bruit qui attire son attention probablement puisqu'il prend la parole. Puis j'avance jusqu'à coller mon dos contre l'îlot, juste derrière lui. « J'suis même plutôt carnassière. » Les mots finissent par franchir mes lèvres, perdue dans ma contemplation singulière de cet homme qui lentement mais sûrement me fait perdre la tête. Je tends finalement la main, approche d'un pas pour rompre la distance entre nous, les doigts qui passent contre son échine alors que je penche légèrement la tête sur le côté, observe ce qu'il fait par dessus son épaule, la courbe des ongles qui s'arrête en bas de son dos, bras qui retombe sagement le long de mon flanc. « Si j'avais su que tu savais cuisiner, j'aurais eu la courtoisie de ramener le dessert ou une bonne bouteille. » Je lève les yeux vers son visage, esquisse un sourire, léger. Presque innocent, après ce chaos qu'on vient de générer.

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@Soo-Jin Min
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Tu savoures ta plénitude, esprit calme et apaisé, bien-être diffus jusqu'au bout de tes doigts qui s'affairent à combler les estomacs. Ta tranquillité est interrompue par son arrivée mais tu ne te déconcentres pas, nullement dérangé par cette présence dans ton dos. Sa réponse fait naître un sourire sur tes lèvres bien qu'elle ne puisse pas le voir et quelques secondes plus tard c'est sa main qui glisse dans ton dos d'un contact doux et léger. Tu devines son regard sur les fourneaux et soudainement tu t'inquiètes que tes talents de cuisinier ne soient pas suffisants pour la satisfaire. T'es pas du genre à douter de tes capacités d'ordinaire mais tu ne connais pas ses goûts et l'idée qu'elle puisse te trouver nul te déplaît fortement. Refusant de laisser la pensée noire te parasiter, tu la chasses rapidement au son de sa voix sans rien laisser paraître. « Au diable la courtoisie. » Tu tournes tes opales sur elle et la manière dont elle t'observe te donne une brusque et violente envie de l'embrasser. Tu réalises ne pas avoir eu assez d'elle, pas assez de ses baisers, de ses caresses, de ses soupirs. Tu en veux plus mais le crépitement dans ta poêle te rappelle que ce n'est pas le moment pour ça. Chaque chose en son temps et tu reportes à contrecoeur ton attention sur tes préparations. « Installe-toi à table, c'est bientôt prêt. » Quelques instants plus tard, tu déposes son assiette devant elle en espérant qu'elle saura être à la hauteur de ses espérances. « Madame est servie. » Tu te places toi-même de l'autre côté de la petite table et plantes ta fourchette dans un morceau de poulet et souffler dessus afin de le refroidir un peu. Silencieux comme souvent, tu guettes simplement sa réaction.

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