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Tu as remis les pieds dans cette ville il y a quelques jours, une ou deux semaines à tout casser pour voir les résultats d'examens de tes soeurs. Elles sont à harvard, alors tu t'es dis que tu pourrais revenir, voir tes anciens amis et voir Nox pour avoir des nouvelles. C'est étrange de remettre les pieds dans cette ville où tu as mûrie. Là ou tout s'est terminé, là où tout a commencé. Tu dois aller de l'avant, mais est-ce que revenir à Boston va t'aider ? t'es juste masochiste dans le fond. Tu ne peux pas vivre chez tes sœurs, tu as pu y dormir quelques temps pendant que leurs colocataires n'étaient pas là et puis, tu as trouvé une annonce pour une colocation, tu n'as pas encore de nouvelle alors tu dois trouver ailleurs. Tu pourrais aller à l’hôtel mais c'est bien trop chère pour toi, tu ne vis que de tes économies le temps de trouver un emploi. Tu sens que tu vas finir serveuse, à croire que c'était finalement ta destiné. Tu préférerais devenir psychologue après tout, mais tu n'as plus les moyens ni la force de reprendre des études. La maladie a ruiné ta vie, elle a prit ta vie et maintenant tu veux juste survivre les quelques années qui te reste.

En parcourant la route à la recherche d'un job, tu as trouvé un flyer. Des maisons d’hôtes dans le sub de Boston, apparemment ouvert depuis peu de temps. Le papier est un peu déchiré alors tu n'as pas le nom ni même le numéro de téléphone pour voir s'il y a de la place et les tarifs. T'as pas le choix que de t'y déplacer. tu traînes ta valide avec toi, jusqu'à arriver devant la bâtisse qui semble chaleureuse. t'as le coeur qui bat, c'est vraiment trop étrange de ressembler à une touriste alors que tu as vécu plusieurs années de ta vie ici. Tu finis par sonner, tu ajustes ta jupe et ta veste pour avoir l'air présentable avant qu'une jeune femme ne t'ouvre la porte. Tu lui souris, sagement avant de simplement prendre la parole. « Bonjour, excusez moi de vous déranger. J'ai trouvé votre flyer et j'aimerais savoir si vous aviez encore une chambre disponible ainsi que vos tarifs » Instinctivement, alors que tu entres dans l'entrée avec ta valise, tu viens apporter ta main à ce pendentif autour de ton cou, tout ce qui te reste de lui. en plus de vieux trucs dans un carton. un bijoux qui t'as permis de tenir bon, de vivre. qui a permis à ton coeur d’être fort pour battre même quand il s'arrêtait. Mais tout cela, tu le gardes pour toi.

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Beth était à la réception et toi, tu étais à l'étage, tu nettoyais une chambre après le départ d'un couple de touristes qui venait de séjourner deux semaines. Il n'y avait pas beaucoup à faire, ils n'avaient rien laissé traîner. Tu n'avais qu'à changer les draps, passer l'aspirateur, ce que tu faisais lors de ton ancien emploi, rien de bien changé. Quand tu finis, tu restes un instant devant la fenêtre, admirant la vue, souriant bêtement, heureux que cet endroit commence à se remplir. C'était ta plus grande crainte, que personne ne vient frapper à la porte, mais en même temps, vous êtes à Boston, vous n'avez pas des tarifs très élevé. Elle avait raison Beth, il fallait tenter le coup. Tu sors de tes pensées et descends les escaliers avant de te stopper net, non-visible par les personnes présentes à l'entrée. Tu te tiens à la rampe, la main tremblante, le coeur qui s'accélère. t'entends ta partenaire dire qu'il y avait différentes chambres, dont l'une avec une très belle vue qui venait de se libérer, celle que tu venais de nettoyer. Tu as envie de remonter te cacher, mais ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être elle, ça ne pouvait pas être Maxime. Tu secoues la tête et descends les marches restantes, le palpitant qui s'affole. Le téléphone sonne et Beth se tourne vers toi tu peux t'occuper de madame ? Elle décroche, et quand tu t'approches, quand elle se tourne vers toi, tu n'arrives plus à bouger, comme pétrifié. Tu ne rêves pas, tu n'es pas fou, c'est bien elle qui se trouve devant toi, à quelques mètres. Aucun son n'arrive à sortir de ta bouche. Depuis l'ouverture, tu avais commencé à tourner la page, à tenter de l'oublier et là voilà, ici, alors que tu n'as pas eu de nouvelles d'elle depuis son départ. Beth te regarde surprise mais reste concentrée sur son appel, tu te concentres et reprends tes esprits. - ma..collègue vous a déjà donné des informations concernant les chambres ? Tu te places vers le comptoir, tes mains sont encore tremblantes. Tu as l'impression de voir un fantôme de ton passé. - on a plusieurs chambres simples.. tu n'y arrives pas, tu as du mal, tu n'arrives même pas à la regarder droit dans les yeux. Ta partenaire raccroche et pose sa main sur son bras, te faisant un sourire. je te laisse la boutique, je dois aller faire une course. elle regarde Maxime. j’espère que vous trouverez votre bonheur parmi nous. elle part, vous laisse seul, se que tu ne voulais pas, et toi, t'es là, sans savoir quoi dire, quoi faire.    

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Elle a l'air gentille cette jeune femme, souriante et aimable, chaleureuse dans son accueil. Ca te plait bien ici, c'est jolie et bien décoré, simple et moderne sans partir dans des clichés. Tu ne connaissais pas cet endroit, mais il n'existait pas encore à l'époque. Vous auriez pu venir ici, avec Tim. Une fois ou deux, pour vos anniversaires, pour changer de votre appartement. mais tout cela n'est que du passé et tu as tiré un trait sur votre bonheur pour lui permettre de vivre sa vie sans un boulet à la cheville. C'est égoïste, c'est sur, mais c'était la décision la plus difficile à prendre. Mais tu ne voulais juste pas qu'il vive tout cela, qu'il supporte tout cela alors qu'il pouvait trouver tellement mieux. Tu souris doucement à cette jeune femme au moment où le téléphone se met à sonner, elle s'excuse et passe le relais à quelqu'un d'autre. Tu l'as remercie d'un signe de tête, tournant alors les yeux vers son collègue. Et là, ton coeur s'arrête simplement, ratant plusieurs battements et t'as l'impression qu'une fois de plus ton coeur cesse de battre pour ne plus se relancer ensuite. Pourquoi. Pourquoi le seul endroit ou tu vas, il faut que tu tombes sur lui ? Tu ne sais même plus si Nox t'en avait parler, si tu as fait exprès de l'oublier pour tomber sur lui, pour le voir. il est toujours aussi beau, avec ce charme qui t'as toujours fait craquer alors que lui, il se trouvait quelconque. Il n'a jamais été quelconque pour toi. Et là, il est là, devant toi, et tes doigts serrent la poignet de ta valise en espérant que tu ne t'écrouleras pas. Il te parle, mais t'arrive pas à le regarder, tu luttes contre toi même pour ne pas pleurer, pour ne pas partir en courant, pour ne pas t'écrouler. Tu luttes encore plus pour ne pas l'embrasser et lui dire à quel point il t'a manqué. Tu luttes, comme tu luttes depuis plus d'un an. « Je.. Elle.. n'a pas eu le temps.. » Quand sa collègue pose sa main sur son bras, c'est comme recevoir une décharge électrique. Il a forcement du trouver quelqu'un, une fille qui ne mourra pas d'ici quelques mois. Une fille qui pourra lui offrir ce qu'il veut. Une fille qui peut lui offrir ce que tu ne peux pas. T'as le coeur qui saigne, qui te serre dans la poitrine mais t'as pas le choix que de faire avec. Elle s'en va, vous laissant seuls. Non pas ca. tout mais pas ça. C'est plus difficile encore que d’être sur un lit d’hôpital totalement épuisée sans savoir si tu réussiras à te réveiller. Tu t'es souvent dis que tu préférais mourir que de vivre sans lui, et puis ce qui pends à ton cou a toujours été le coup de booste dont tu avais besoin pour te battre. « Ce serait pour.. une nuit. » Oui une nuit. « Une chambre simple suffira. » Juste une nuit et après tu prendras la fuite comme tu sais si bien le faire. Juste une nuit, une nuit que tu passeras à quelques mètres de lui, séparé par des dizaines de murs. mais c'est toujours mieux que ces nuits seules dans un hôpital au texas.

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Quand elle te voit, tu comprends qu'elle ne savait pas que c'était toi qui faisais tourner la boutique ou sinon, elle cachait bien son jeu ta partenaire quitte la pièce, ferme la porte d'entrée et tu te sens seul, entouré par ton passé. Tu tentes de la regarder, même du coin de l'oeil, mais ça te rappelle trop de souffrance, trop d'années parties en fumée, en un claquement de fois. Cette nuit, où elle t'a quitté, t'a détruit, t'a changé et les mois qui ont suivi cette soirée ont été plus que compliqué. Ta partenaire quitte le hall, claque doucement la porte, car elle toujours un peu dure à fermer et tu te retrouves seul, entouré par ton passé. Plus d'un an que tu n'as pas eu de nouvelles, un an que tu es sans réponses claires sur son choix, cette séparation. Tu serres les dents, tu te contrôles et regardes l'écran pour voir les chambres disponibles.   - Je vais te montrer ta chambre.. Tu finis par croiser son regard et tu es plus que troublé alors tu te tournes vers ton tiroir et récupères la clé, restant là, sans bouger pendant plusieurs secondes, prenant une grande inspiration. Tu fais ton travail et tu lui fais un signe avec ta main pour lui dire de prendre les escaliers. Tu vas pour lui prendre sa valise, tu frôles sa main et ça te colle les frissons. Tu montes au premier, valise en main et traverse le couloir sans lui décrocher un mot. T'ouvres la porte et t'avances dans la pièce. Une petite chambre, simple, à la décoration épurée, tu aimes la simplicité. Il y a une grande fenêtre qui mène sur le jardin derrière, aucune vue sur la route, c'est paisible. Tu poses la clé sur la table de chevet et retournes vers la porte avec une seule envie, fuir, descendre le plus vite possible, mais de toute façon, tu savais que t'arriverais pas à te concentrer sur ton travail maintenant que tu sais qu'elle est là, sous ton toit. Tu as encore le coeur qui bat la chamade, tu as l'impression qu'il va exploser. Tu la regardes et sans savoir pourquoi, tu lui poses cette question d'un ton sec. - pourquoi t'es là Maxime ?   Quand tu dis ça tu ne parles pas seulement de cette demeure, mais surtout de Boston. Tu te demandes si Nox est au courant, tu ne penses pas, il te l'aurait dit sinon.

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Tu ne sais pas quoi faire. Est-ce que tu dois juste t'enfuir, lui dire que tu ne dormiras pas ici finalement et que tu iras ailleurs. Ou est-ce que tu restes la, comme si de rien n'était et que tu ne quittes pas ta chambre jusqu'au petit matin en priant pour que ce soit sa collègue qui encaisse. Dans le fond tu ne sais pas si tu préfères avoir affaire à elle, c'est peut-être juste une amie, une camarade de boulot. C'est peut-être aussi sa nouvelle petite amie et tu aurais énormément de mal à l'encaisser. Pourtant si tu es partie, c'est bien pour qu'il refasse sa vie avec quelqu'un qui n'est pas condamné à vivre quelques années encore, qui sera capable de vieillir avec lui. Tu as beau être en rémission, tu n'es pas totalement guéri pour autant et tu sais que tu peux replonger. Cependant, si une rechute arrive, tu ne retourneras pas au centre cancérologique du texas, tu resteras à boston et s'ils ne peuvent rien faire alors tu accepteras ton sort. Il prend la clé de la chambre et prend même ta valise. Ses doigts frollent les tiens et t'as le coeur qui se serre à nouveau. C'est votre seul contact depuis que tu es partie, tu sais que c'est de ta faute. C'était ton choix. Tu finis par le suivre, montant les escaliers à sa suite pour arriver dans une petite chambre agréable et lumineuse. Tu vas rester ici et ne plus en ressortir, tu resteras à la fenetre ou dans le lit à pleurer comme une abruti les conséquences de tes choix. Pourtant tu ne regrettes pas, parce que même si tu souffres, rien ne serait plus douloureux que de voir la peur dans les yeux de l'homme que tu aimes. tu ne veux pas lui infliger les hopitaux, les traitements, ton état général et les opérations. Tu ne calcules même plus le nombre de cicatrice que tu as sur le dos, surtout dans le dos. Le fond de teint ne masque pas tout après tout. Tu le remercies d'un signe de tête, tu n'oses même pas parler. Pourtant, alors que tu pensais qu'il partirait simplement, il pose la question de ton retour. Il faut que tu trouves une excuse, autre que "je vais mieux". Une excuse idiote. Alors tout ce qui te vient par la tête c'est ça, cette connerie plus grosse que toi. « mes sœurs. » les pauvres sœurs qui connaissent évidement ton état de santé mais qui ont l'interdiction de dire quoi que ce soit à Timéon. Tu lui tournes le dos, tu ne veux pas qu'il soit que tes yeux rougissent doucement. Tu n'oses même pas retirer ta veste, de peur qu'il voit les kilos perdus, même si tu en as repris quelques uns entre temps. « je peux partir d'ici, si tu préfères. » tu tentes d'avoir cette fois froide, mais pourtant, tellement hésitante et tremblante.

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Tu avais envie de savoir pourquoi elle est de retour et surtout combien de temps, si c'est pour rendre visite ou bien si c'est définitif. Tu ne sais pas trop comment réagir face à tout ça, tu es heureux de la revoir, car t'es encore amoureux d'elle, tu n'as jamais cessé de penser à elle, mais en même temps, tu as ce sentiment mélangé, cette colère envers son choix, cette décision qui était sortie de nulle part, à laquelle tu n'aurais jamais cru. Allais-tu devoir faire comme si de rien était, comme si tout allait pour le mieux ? Quand tu oses poser ton regard sur elle, tu te revois encore rester enfermé dans ton appartement refusant de voir qui que ce soit, laissant Nox venir te voir, mais ne lui adresser que quelques mots durant toute une soirée. Tu avais vraiment fini au plus mal, tu t'étais complètement perdu. Encore, aujourd'hui, tu te demandes comment c'est possible, comment votre couple en est arrivé là. Elle était tout à toi, toi tout à elle et d'un coup, tu n'étais plus rien pour elle.
Elle est là pour ses sœurs et toi, tu as le coeur qui saigne un peu plus. Tu t'attendais à quoi ? Qu'elle te dise qu'elle était là pour toi ? Tu laisses s'échapper un soupir léger. « je peux partir d'ici, si tu préfères. » tu secoues la tête et baisses un instant les yeux avant de la regarder de nouveau, même si tu as du mal. « On est plus des enfants Max..tu peux rester, je compte pas te mettre dehors. » tu soupires et te poses contre l'encadrement de porte. « si tu as besoin, je serai à l'accueil, si tu préfères, tu peux demander à Beth... » tu ne voulais pas l'obliger, la forcer à te parler. Si elle le préférait elle pourrait très bien demander à ta partenaire, sans aucun soucis et de ton côté, tu préfères presque. Tu as l'impression qu'on t'arrache un pansement, que tu ressens toute cette souffrance en une fraction de secondes et tu n'es pas prêt, non. Tu as ce choc, tu savais qu'un jour tu croiserais de nouveau son chemin car vous avez beaucoup trop de relation en commun, mais tu pensais pas maintenant et surtout que ça te ferait autant de mal. Ta main sur la poignée, t'es prêt à la laisser tranquille pourtant, t'arrives pas à bouger. « tu diras à Nox que tu es de passage à Boston, ça lui fera plaisir de te voir... »

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Tu ne sais pas comment réagir. Dans un sens tu aimerais pouvoir fuir loin d'ici, et pleurer comme une merde. Parfois tu te dis que tu aurais mieux fait de ne pas survivre, d'être parti et de veiller sur lui de la ou tu aurais été. Tu ne sais pas si finalement il t'en aurait voulut encore plus. Tu sais que tu as été égoïste, mais sur le moment tu te disais juste que c'était une bonne idée, que c'était mieux pour lui de ne rien savoir. Que votre rupture ferait mal mais que ça ne pouvait pas être pire que la finalité de votre relation, que de lui mettre en tête que tu allais mourir. Tu ne voulais pas qu'il prenne de décision difficile, choisir ton cercueil ou la cérémonie que tu aurais voulu, choisir les chansons ou la photo à afficher sur ta plaque mortuaire. Tu voulais juste lui éviter ces choses. Tu refusais d'infliger ça à l'homme que tu aimes. Toi, tu veux juste le voir sourire et rire comme avant, voir dans ces yeux cette tendresse. Pourtant tu sais que plus jamais il ne te regardera avec tout l'amour qu'il avait pour toi. Aujourd'hui tu n'es que la garce qui l'a quitté sans explication et qui a quitté la ville sans prévenir. Tu sors de tes pires pensées, vous n’êtes plus des enfants non, mais ce n'est pas pour autant que tout cela n'est pas difficile. il ne te met pas à la porte, soit, tu ne partiras pas également. Tu acquiesces simplement, tu n'arrives pas à bouger de la, t'es au milieu de la chambre et tu ne sais pas ou aller. T'as pas envie qu'il part, mais pourquoi resterait-il après tout ? T'es surprise quand il parle de Nox. Cet ami commun que vous avez, si tu lui dis que tu es la il sera content, mais moins s'il sait que tu as deja croisé Tim. Nox, il connait ton histoire et même s'il ne l'approuve pas, il ne peut rien dire. Il sait depuis le début que tu es malade, il sait que t'as faillit mourir, il sait que c'était difficile et que tu ressors d'un puits profond. « D'accord. Je lui dirais. » Mais tu ne sais pas finalement, pas ce soir en tout cas, pas maintenant. Parce que tu n'as pas envie de t'engueuler au téléphone et qu'il entend ta conversation. Tu viens, instinctivement, porter tes doigts à ce collier que tu ne quittes jamais, c'est ton habitude, mais tu le relâches rapidement pour aller à ta valise. « Est-ce que vous faites le petit déjeuné ? a quel heure est-il ? » Tu poses des questions idiotes, tu t'en fiche du petit déjeuné à vrai dire, t'as juste pas envie qu'il parte.

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Tu l'observes du coin de l'oeil, tu regardes ses gestes et tu vois sa main se porter vers son cou, sur son collier et toi, tu te demandes si c'est celui que tu penses. T'observes la chaîne, que tu commences à bien connaître depuis les années et en effet, elle a toujours ce collier que tu lui as offert. Ca te fait un pincement au coeur repensant au jour où tu lui as offert, aux mots que tu lui as porté quand tu lui as passé autour du cou. Pourquoi, pourquoi elle le porte encore après plus d'un an, après avoir mis fin à cette relation. Tu baisses les yeux et soupires légèrement. Tu aurais aimé être comme dans ces films romantiques, où les deux personnages principaux se séparent pour mieux se retrouver quelques années plus tard, croiser leur regard et voir cette étincelle, cet amour, mais vous n'êtes pas dans une comédie et actuellement, il y a plus de gêne, de peine de ton côté, qu'autre chose. Tu es désorienté, mais aussi en colère. « Oui on fait le petit-déjeuner gratuit! » Tu te voyais pas faire facturer le premier repas de la journée et puis pour le moment les gens ne dévalise pas vos réserves. Avec Beth, vous faites un petit-déjeuner varier, donnant la possibilité d'avoir des muffins, cakes, confitures, fruits et aussi pour ceux qui le prennent le plus tard, du salé mais restant dans des produits saints. Tu sors de la table basse un papier avec différentes informations sur la maison d'hôtes. Tu le lis vite fait pour voir s'il n'y a pas d'erreur, car sur certains éléments fournis aux clients, tu t'es rendu compte que parfait, il y avait des fautes de frappes. Des papiers faits un peu à la va vite, au dernier moment. Heureusement que tu n'as pas besoin d'en imprimer une grande quantité. Tu lui tends. « tiens, tu auras toutes les informations ici. On le sert jusqu'à 11h00 » tu croises les bras et te replaces contre le mur. Tu regardes dans le vide puis reposes tes yeux sur Max. « tu restes longtemps sur Boston ? » tu la fixes et ajoutes « t'es pas obligé de répondre..ça me regarde pas après tout.. » tu avais besoin de savoir, savoir si tu allais souffrir pour quelques jours ou bien si tu allais devoir te faire violence te disant que tu pourras la croiser à n'importe quel coin de rue, à n'importe quel lieux auxquels vous aimiez aller..

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 Le petit déjeuné, non mais c'est quoi cette question totalement débile ? Tu t'en fiches pas mal du petit déjeuné en fait mais tu veux juste lui parler, entendre sa voix, qui t'a tellement manqué. C'est horrible en réalité, t'as l'impression d'être la pire des maso, a aimer souffrir plus que de raison juste pour le voir, pour l'entendre. Mais tout est de ta faute, tu le sais bien, mais tu es toujours persuadée que c'était la meilleure chose à faire. Il a surement souffert quelques mois, et puis, il a du rencontré cette jeune femme de tout à l'heure et maintenant ils vivent la et ils ont même leur petite entreprise. C’était le mieux à faire pour qu'il puisse continuer de vivre, pour qu'il ne s'éteigne pas à petit feu en même temps que toi. Parce que tu as beau avoir quitter l’hôpital, t'as beau être là devant lui, en rémission qu'on dit les médecins, mais ils t'ont aussi dit que ça pouvait ne pas durer, que ça pouvait revenir, que tu pouvais replonger et que ça serait encore plus difficile. Alors non, tu ne veux pas qu'il te voit dans un lit d’hôpital, sans cheveux, sans même le rose sur tes joues. Tu ne veux pas qu'il apprenne que tu as fait des arrêts cardiaques, que du jour au lendemain tu pourrais y rester, tu ne veux pas qu'il vive dans cette peur qui t'enveloppe. Dans la peur que chaque matin tu ne te réveilles pas, peur de recevoir un appel pour te dire que tu as fait un malaise et que tu n'as pas ré-ouvert les yeux. Au final, il vaut mieux qu'il ne sache rien et qu'il te haïsse. Parce que tu préfères qu'il te déteste jusqu'à ta mort, plutôt que de le voir pleurer. Tu reviens à la réalité quand il te temps un document, rassemblant les informations sur la maison d’hôtes et tu le remercies d'un signe de tête, obligé de lui faire face cette fois. Tu ne sais même pas si tu prendras le petit dej de toute façon, surement juste un jus de fruit pour faire passer tes médocs horribles. Quand finalement il te demande si tu restes longtemps sur boston, tu ne sais pas quoi répondre. En vrai, toi même tu ne le sais pas. « Je sais pas. Si je trouve pas de boulot ou un endroit ou vivre... je rentrerais à Londres. » Tu es sincères, tes parents ne voulaient pas que tu reviennes sur Boston à la base, ils voulaient prendre soin de toi a Londres mais justement, tu ne veux pas être un boulet pour eux, être prise pour une gamine paumée qui rentre a la maison. Tu veux vivre le peux de temps qu'il te reste, pleinement, et puis, dans le fond, tu veux le voir lui. tes sœurs n'étant qu'une excuse pour que tu rentres à Boston. Parce que chez toi, c'est ici, là ou tu as vécu, ou tu as fait tes études, là ou il est. « J'ai déjà contacté quelqu'un pour une colocation.. mais je pense que ca ne se fera pas. donc je continue de chercher. » tu ne sais même pas pourquoi tu lui dis ça, dans le fond, il se moque bien que les gens ne te répondent pas. Ça doit même le rassurer, ça voudra dire que tu partiras plus vite de sa vie, une nouvelle fois. T'oses pas le regarder, et une fois de plus, comme un mécanisme tes doigts viennent se poser sur ton collier.

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Quand elle te dit qu'elle ne sait pas si elle compte rester, tu ne sais pas quoi penser, quoi dire et tu te demandes pourquoi tu as posé la question. Que comptes-tu faire, ne plus sortir de chez-toi pour l'éviter afin de ne pas avoir le coeur en miette dès que tu verras ce doux visage ? « je suis sur que tu trouveras, il y a que ça du travail à Boston.. » tu passes une main dans tes cheveux et la glisse sur ta nuque. Tu ne sais pas trop comment réagir face à elle. Tu as cette rage, cette peine quand tu te rappelles la souffrance qu'elle t'a quitté sans explication, mais tu pourrais aussi te jeter sur elle, l'embrasser comme si rien ne s'était passé, car tu es fou d'elle. Elle est près de toi et tu as envie de la sentir dans tes bras, retrouver celle que tu n'as jamais cessé d'aimer, mais tu peux pas. « pourquoi tu demandes pas à Nox de t'accueillir ? Il est tout seul, n'a personne dans sa vie..enfin, je crois.. ca lui ferait de la compagnie » ouai, Nox tu n'as pas eu beaucoup de nouvelles depuis que tu as ouvert, tu n'as pas eu une minute pour toi et tu as mis de côté la seule personne qui a toujours été là pour toi. Peut-être que le voir tout le temps te rappelle aussi ces années passées, elle et ça t'aide pas. Un soupire se laisse entendre dans la pièce « après..je connais des adresses si jamais... » Tu lui lances ça alors que tu as des chambres de disponibles, mais toi, tu ne peux pas l'avoir ici, vers toi et souffrir, retomber dans cette spirale. Elle touche encore son collier, ton collier et tu fronces les sourcils sans même t'en rendre compte scrutant ses mains. Tu as envie de lui demander pourquoi elle le porte encore, pourquoi après tout ce temps, mais tu n'en as pas le courage. Tu dois te ressaisir, après tout, le temps est passé et vous avez chacun pris une direction différente. Ca arrive, même si ça fait mal. Tu as changé, tu n'es plus celui qui se cachait derrière les autres, il est temps de le prouver. Tu retournes vers la porte et lui souris légèrement. « je vais te laisser te poser, si jamais, je suis en bas! »