Il n'était pas du genre à cacher ses envies et désirs Miles. Bien au contraire, toujours à foncer tête baissée, souvent dans la provocation qu'il assimilait à de l'honnêteté pure et dure, il avait même plutôt tendance à clairement faire comprendre quand il désirait quelque chose, quelqu'un. Elle, Marla. Depuis Paris, depuis qu'il avait clairement goûté à ses lèvres, elle avait infiltré sa tête et son esprit, avait éveillé en lui une curieuse tentation qui l'avait mené à la courtiser les jours qui suivirent. Non sans difficultés. Voyez-vous, tandis que Miles était ce gars entreprenant, elle, était tout l'inverse et avait tendance à se replier sur elle-même dès la moindre avance. Et quand bien même elle avait pris de l'assurance, ce qui l'étonnait de jour en jour soit-dit-en passant, nourrissant au fil du temps sa tentation à lui, il retrouvait cette Marla repliée, anxieuse lorsqu'un nouveau pas vers une étape suivante survenait. Comme ce soir. L'après-bal. Ce fameux après-bal avec lequel elle l'avait malicieusement tourmenté quelques jours auparavant. Lui, évidemment, était prêt, détendu, apaisé. Elle, était tout l'inverse. Agitée, stressée, timide. La Marla qu'il avait connu les premiers jours. Curieusement, la Marla qu'il maîtrisait mieux que celle qui lui tenait tête. Agissant en conséquence, commençant à connaître les astuces pour éviter une fuite surprise de la rousse, il tenta dès le début de transmettre son aise. Caresses, gestes, ton employé.. tout son être respirait la douceur face à la Dunster. Et même si son envie était tout autre, il était même prêt à suivre un plan plus rassurant pour elle dans ce lit, dormir. Ce à quoi elle répondit par un haussement d'épaules, ce même haussement d'épaules enfantin qu'il avait usé devant le gymnase ce soir, ce qui lui fit tirer une risette. Il ne poussa pas Miles, se contenta de caresses sur sa paume, presque paré à passer une simple nuit à ses côtés.. avant qu'elle ne se glisse entre ses jambes et entreprit d'ôter sa veste de costume. « On peut toujours dormir après... » Il ignorait qu'un simple murmure pouvait éveiller tout son corps, et même en particulier une partie spéciale de son corps. Des frissons le parcoururent, des frissons qui s'accentuèrent quand elle l'embrassa. D'abord sur les lèvres puis sur sa mâchoire. « Très bonne idée.. » Qu'il réussit à glisser entre deux souffles entrecoupés, électrisé. Il se laissa tout d'abord faire Miles, la laissa prendre les devants pour s'assurer que c'était ce qu'elle désirait réellement, pour lui laisser une chance de se retirer. Parce qu'il savait que dès qu'il aura la main haute sur la situation, il ne pourrait pas s'arrêter, lui. Ce qui arriva d'ailleurs assez vite. Ses deux petites mains détachant son chemisier fut le feu vert. Il baissa son regard vers l'action pour s'assurer de la réalité de la chose avant de relever ses prunelles vers elle, et là, fut le moment où elle lui fit totalement perdre la tête. Même si le stress se ressentait dans ses gestes, il put lire sur son visage le même désir que lui. Dorénavant torse nu devant elle, il retira alors doucement ses mains et actionna les siennes pour que l'une se pose derrière son épaule et l'autre passe sous sa robe, sur ses cuisses. Très vite, il fit tomber une bretelle de la robe d'une main et d'une autre il atteignit le bas de ses sous-vêtements. Ses mains étaient partout et ses lèvres bientôt collées aux siennes alors qu'il se remit debout pour la dévêtir en bonne et due forme. « Je t'avais prévenu en début de soirée que j'allais la déchirer cette robe, non ? » Taquin, entreprenant, il glissa à son tour ses lèvres sur sa mâchoire et son cou avant d'effectivement déchirer avec force une partie de sa robe à partir d'une de ces fentes sur sa cuisse. Le tissu lui facilitait vachement la tâche et tout aussi vite qu'il s'était trouvé torse nu, il réussit à apercevoir ses sous-vêtements.. ou plutôt son sous-vêtement. Un rictus vient instantanément habiller ses lèvres. Evidemment, avec cette robe, elle ne portait pas de soutien-gorge. « T'es juste.. parfaite » Parfaite, c'est le mot adéquate que sa tête lui scandait alors que ses yeux dévoraient littéralement la jeune femme de la tête aux pieds. Si tu voulais fuir Marla, c'était définitivement trop tard.

L'envie était autant présente que la peur. Comment refuser les plaisirs de la chair quand on avait Miles en face de soit ? Lui et son regard qui s'enflammait la seconde suivant mes propos. Tout son corps transpirait le désir, me le transmettant peu à peu bien que cela ne calmait pas l'anxiété pour autant. Ça se voyait dans mes gestes, dans mes mains tremblantes. Mon regard quand à lui, il lui disait à quel point j'étais certaine de mon choix. Après la veste, je m'attaquais à sa chemise, bouton par bouton. À ses lèvres aussi, sur lesquelles je déposais un baiser. À sa mâchoire sur laquelle je laissais mon empreinte. « Très bonne idée.. » Mon souffle se voulait déjà saccadé. Mon cœur battait à une telle vitesse que j'avais l'impression qu'il allait me lâcher à chaque instant. Être aux commandes de la situation n'était pas dans mes habitudes, ni même dans mes préférences. Je n'avais pas encore la confiance pour cette première fois avec Miles pour oser prendre des initiatives. Sa chemise retrouve sa veste, mes yeux dévorent sa plastique parfaite, mes mains remontent dans sa nuque et je laisse Miles découvrir mes courbes. Ses doigts sur ma peau sont la plus belles des caresses, éveillant tous mes sens, enflammant mon envie et me procurant les plus agréables des frissons. Je lui rendais ses baisers, les rendant langoureux, essayant de ne pas penser à ma pudeur. Ma robe allait tomber et me retrouver nue était réellement une épreuve. « Je t'avais prévenu en début de soirée que j'allais la déchirer cette robe, non ? » Si je ne comprends pas très bien au début, mes yeux s'écarquillent en entendant le tissu de ma robe se déchirer. « Miles » que je souffle avec surprise. Je n'en étais pas à penser que je n'avais officiellement plus de vêtements pour le lendemain. J'étais bien trop occupée à savourant ses lèvres sur ma peau, penchant ma tête pour lui laisser toute la place dont il avait besoin, un léger sourires aux lèvres. Mes mains glissaient sur son torse, s'accaparant de ses lignes, essayant de les enregistrer à la perfection. « T'es juste.. parfaite » Il n'en fallait pas plus pour réactiver ma gêne. Suffisait de croiser son regard pour que mes joues deviennent flamboyantes. « Tais toi » que je souffle en l'embrasser pour qu'il arrête de m'observer comme il était en train de le faire.