caractèreDe feu, de glace, d’amour et de haine, je m’adapte à toutes les situations. Plutôt téméraire, j’avance, sans regarder en arrière et je m’en contre fout des dommages collatéraux. À quoi bon m’attacher à des gens, qui finissent toujours par nous trahir ? Je ne suis fidèle qu’à mes trois grands frères et si je reste en retrait la plupart du temps du business familial, je n’oublie pas d’où je viens et je réponds présente dès qu’ils en ont besoin. De nature intrépide, je n’ai pas besoin d’eux pour me mettre dans de mauvaises histoires, ayant pris goût à côtoyer le danger. Si je suis plutôt impulsive, Quinn et Devon n’oublie pas de tempérer mon caractère de feu. Séductrice et solaire, j’aime jouer de ma plastique et de mon humour, pour parvenir à mes fins.

depuis combien de temps vis-tu ici ?Boston c’est ma ville, ou plutôt la ville des Bugler. J’ai vécu ici tout le long de mon enfance et j’ai apprécié y grandir. Je me sens aussi bien chez moi auprès de mes frères, que dans les rues de notre quartier. Si parfois, je m’éloigne quelque temps pour en apprendre d’avantage sur mes origines irlandaises, je reviens très vite retrouver mes repères, mes frères.

comment te vois tu dans 10 ans ?C’est le genre de question que je ne me pose pas. Disons qu’en aimant croquer la vie à pleines dents, je ne pense pas forcément à l’avenir. Mais par-dessus tout, je n’oublie pas être une cible pour de nombreux gangs adverses. Est-ce que dans 10 ans, je serais encore en vie ? J’aimerais dire que oui et que j’aurai trouvé un véritable chemin à suivre, mais pour l’heure, je suis incapable de voir plus loin que dans un mois. Le cerveau, c’est Quinn et je me plais à suivre mes frères, vivant à leurs crochets, pour continuer à régner sur Boston.

story of my life



Un coup de feu, puis deux. Les yeux fermés, les coins plissés par la terreur, c’était sous la table que je me réfugiais. La voix rauque de papa résonnait dans la pièce d’à côté, alors que ses hommes de main répliquaient. Après la pluie, vient le beau temps et quand le calme reprenait ses droits, je saisissais le pied de la table, passant légèrement la tête pour observer mieux la pièce. « Devon, Quinn ? » que je soufflais timidement, attendant qu’un de mes frères vienne me sauver. « DEVON, QUINN ? » Que j’hurlais d’une voix cristalline en sanglotant. La peur au ventre d’imaginer que l’un d’eux puisse être touché, je sortais de dessous la table, pour les voir finalement arriver. Un quotidien que j’avais encore du mal à supporter. Je prenais une grande inspiration, retrouvant alors tout mon oxygène, avant de finalement me réfugier dans leurs bras.



Ce n’était pas une dose, ni deux, c’était par kilos que je voyais les sachets défiler sous mes yeux. Le cliquetis des balles glissant contre le chargeur résonnait maintenant comme une douce mélodie. Une symphonie incessante qu’allait souffler la terreur auprès des petits du quartier. L’argent, notre moteur, passé de main en main, souillé par ces mains pleines de drogue et de sang, mais qui nous permettait ce cadre de vie. J’observais tout, sur le côté, sans broncher, n’ayant simplement qu’une phrase à la bouche. « A tout à l’heure. » Hors de question de vous voir arrivée avec la moindre égratignure, c'était votre ville et quiconque serait sur votre route, le paierait de sa vie.



Une seconde d’inattention, c’était le temps qu’ils avaient fallu, pour qu’ils ferment leurs yeux à tout jamais. Des mois durant, la peine s’estompait pour laisser place aux souvenirs heureux. J’avais eu du mal à faire le deuil de mes parents, mais on devait garder la tête haute, parce que désormais, c’était à nous de prendre la relève. On avait chacun nos quartiers à gérer, pourtant, je restais toujours à l’écart laissant le cerveau de Quinn gérer les opérations et les poings de Devon, semer le trouble au milieu de la ville. On devait suivre le chemin de Papa et continuer de prospérer la panique à l’entente du nom Bulger. Izzy Honey Bulger, dernière de cette fratrie de quatre, petites protégé de ses frères, devenant mielleux pour les plans.



T’avais craqué sous le battement de mes cils, sous mon rire innocente et ma proposition indécente. J’avais réussi à monter la température de ton corps en jouant de mes cheveux, en étant mystérieuse, affolant un plus ton pouls à chacun de mes mots. Tu vibrais d’envie, ton corps appelait le mien, alors j’attrapais ta main, m’approchant dangereusement de tes lèvres. « Viens chez moi. » Soufflant des promesses qui n’en n’étaient pas. Tu y croyais et j’avais tout fait pour te le faire croire, mais t’étais loin d’imaginer qu’à quelques rues d’ici, t’attendais l’enfer. Ton si doux visage, ne serait bientôt plus qu’une aquarelle teinté de rouge et moi, je m’en irais, sans même me retourner.