Cela fait quelques jours que je n'ai pas vu Caleb. Il voulait ouvrir une salle de boxe et en ce moment-même celle-ci n'allait pas tarder à ouvrir. Emballé par son idée et celle de son frère, je décide de d'y aller pour lui rendre visite. Je voulais visiter et explorer cette salle, et pourquoi pas reprendre la boxe. Ça fait depuis quelques années que j'ai arrêté et je pense que cela me ferait le plus grand bien. Il m'arrive parfois de provoquer des personnes dans les bars et ça se termine en bagarre. Cette sensation me manque tellement, elle était puissante. Une cigarette à la bouche, j'avance vers l'entrée de Band Of Brothers d'un pas décidé. Avant d'y pénétrer, je jette ma cigarette presque terminé. Une fois à l'intérieur, je balaye la salle du regard, à la recherche de mon meilleur-ami.

Quelques jours manquaient avant de finaliser l’ouverture qui marquerait le début de la nouvelle vie d’Ares et Caleb. Sans lui, sans son frère, il n’aurait pas pu accomplir ne serait-ce qu’un peu de projet professionnel et il n’aurait pu le faire qu’avec lui. Mais il manquait quelqu’un dans l’équation pour venir soutenir ce projet après avoir abandonné Harvard et il avait contacté Marley récemment pour savoir quand est-ce qu’il passerait. Ce dernier n’avait pas répondu mais c’était à son habitude car s’il était son meilleur ami, il était aussi l’homme qui manquait le plus de batterie au monde. Comble pour un garagiste. Il avait un carton plein les bras et il jetait un œil vers Marley qui passait la porte, Caleb posait le carton au sol car l’Edelstein, il avait fait ça toute la journée donc n’avait plus de sang dans les muscles. « Oh boy, j’en peux plus ! » Il s’approchait de son meilleur ami pour venir lui donner une accolade toute transpirante et dégoulinante de sueur. « Bienvenue au Band of Brothers mon vieux ! » Et il s’écartait pour lui laisser admirer l’endroit encore en travaux mais avec le magnifique ring déjà monté en plein milieu.

J'ai effectivement reçu le message de Caleb, mais je n'utilise presque jamais mon téléphone. Ce n'est pas vraiment l'objet dont j'ai le plus besoin. Du coup, je le pose quelque part chez moi et je n'y touche pas, même quand il n'a plus de batteries je ne le recharge pas. Flemme, je préfère débarquer à l'improviste et à ma guise. Je n'avais qu'une seule hâte ; visiter la salle que Caleb et Ares ont acquéri. Je suis très fier de mes deux amis qui ont travaillé dur pour cela s'accomplisse. Une fois la salle ouverte, je suis sûr qu'elle battra son plein et je suis le premier à y mettre un pied dedans. J'aperçois mon meilleur-ami, un carton dans les bras, bien transpirant, mais quel homme. Il s'approche de moi, et notre accolade fut collante. " Ça bosse dure à ce que je vois ! Tu as pris des muscles dit donc !" Je peux apercevoir un beau ring, ce qui me donne extrêmement envie de m'entraîner. Cela avance petit à petit et ça prend de la gueule. J'aime l'atmosphère qui se dégage, je peux déjà imaginer des tache de sang sur le ring, la foule qui hurle, et le bruit d'un k.o. Mes pensées deviennent complètement sadiques, mais c'est l'effet du combat. J'avance, les mains dans les poches et je visite le lieu. " Wahou ! L'endroit est super, j'imagine déjà les combats, les entraînements. Je suis vraiment fière de vous deux ! Vous avez cela dans le sang, ça ne peut que marcher. " Ai-je dit sûr de moi, puis je rajoute " D'ailleurs, je souhaiterais vivre cela avec vous ! " Il devait le savoir que je voulais reprendre la boxe, et pourquoi pas faire des combats.

Caleb se met à rire légèrement quand son meilleur ami lui soumet qu’il a pris de la masse musculaire et c’était la vérité. Il avait fait une prise de masse compensé à de grosses sessions de musculation et de crossfit. Il ne lui manquait plus qu’à sécher mais ce n’était pas prévu avant une semaine ou deux pour avoir le corps de rêve cet été. Les félicités de Marley vont droit au cœur du boxeur qui se sent vraiment touchés par les mots employés, un vrai travail de damné pour arriver à tout ça et l’appui de Marley était une priorité chez Caleb. « Merci mon vieux ! J’suis fatigué, j’dors pas beaucoup, en plus la petite dort peu en ce moment donc imagine mon état. J’tourne à huit cafés par jour ! » Et il lui donne une tape dans l’épaule en grimpant sur le ring, le corps qui glisse entre les cordes pour rejoindre les tapis et se mettre debout. De là, on voyait la salle entièrement en 360°. Caleb affiche un immense sourire vers son ami en passant une main dans ses cheveux. « T’es la famille, tu vas pas payer un seul centime pour venir ici. » Il levait les yeux au ciel comme si c’était une évidence. Mais ce genre de traitement, il ne le ferait pas pour n’importe qui. « Tu veux reprendre en pro ou en semi-pro ? Ou alors en libre ? » Il en profitait pour tendre un peu plus les cordages.