Ambre est épuisée quand elle rentre de son service au Lord Hobo ce dimanche soir. Elle bosse tous les soirs du week-end pour se faire de l'argent, pour se payer son appartement et payer ses études pour que sa mère ne doive accepter pas une troisième emploi et se saigner pour lui offrir tout cela. Cette vie elle l'a voulue, elle se donne les moyens de la vivre. Il n'empêche que, comme tout le monde, elle a le droit d'être fatiguée et c'est le cas. Elle retire ses chaussures à talon, pas très haute à peine la porte fermée derrière elle, elle se réfugie dans sa chambre et se laisse tomber sur son lit pour s'endormir sans crier garde, toute habillée, volets ouverts. Elle est réveillée quelques dizaines de minute plus tard pas un bruit non loin de sa fenêtre, elle entend qu'on l'appelle, ou qu'on tente de jeter quelque chose contre les carreaux. Après avoir constaté avoir toujours la robe qu'elle portait au travail, elle s'approche de la fenêtre pour regarder. Elle manque d'hurler quand elle voit le patron de sa mère, pas très loin de sa fenêtre dans l'arbre. Elle ouvre rapidement et lui lance : « Mais qu'est ce que vous faites là sérieusement, vous m'espionnez ? Vous nous espionnez ? » Elle ne crie pas mais son ton est sec. Qu'est ce qu'il veut encore à sa famille, elle pensait avoir été claire en le remettant à sa place alors qu'il a tenté d'intimider sa mère avec un avertissement alors qu'elle n'est arrivée en retard qu'une fois et que ce n'était même pas de sa faute... Il a eu l'air de plutôt aimer son franc parler en plus puisqu'il lui a proposé un petit job, un devoir de consultation, un boulot en plus l'été, un truc sans contrat qu'elle n'a ni accepté ni refusé mais qu'il a validé visiblement. « Les portes et les horaires convenables n'existent pas chez vous ? » Tant qu'il est dans l'arbre à une distance raisonnable d'elle, ça lui convient et elle se permet de l'engueuler, quand il est plus près, elle l'engueule toujours mais il l'intimide, l'impressionne et la stresse car elle n'a confiance en personne.
Emery aimait les défis, il aimait les challenges. Il aimait qu'on lui tienne tête, qu'on lui résiste. Seulement depuis qu'il dirigeait "Romero &CO", plus personne ne lui tenait tête. Son nom, sa stature, son charisme et sa position le rendait intouchables. Et ça en devenait lassant. Et puis un jour, une de ses employée arrivait en retard. Il l'avait convoqué dans son bureau, lui donnant un avertissement. Il ne supportait pas le retard, encore moins quand il s'agissait de son entreprise. Son employée s'était contentée de lui dire que ça ne se reproduirait pas, mais sa fille, elle, ne s'était pas laissée faire. Elle avait débarqué dans son bureau en furie, l'engueulant comme jamais.... Et Emery avait adoré ça. Il aimait sa prestance, sa fougue. Il aimait qu'on puisse lui dire non, qu'on puisse lui prouver qu'il avait tort. Il se savait constamment dans l'excès, sans réellement connaître les codes sociaux, et il savait qu'il faisait de mauvais choix parfois. Seulement personne ne lui disait non. Personne ne le contredisait. Mais elle oui. Il s'était contenter de sourire lors de cet échange fougueux. Ecoutant la rage de la jeune femme avant de lui dire le plus simplement du monde. "Venez travailler pour moi....." Il lui avait demander d'être plus ou moins sa conseillère. De lui donner un avis objectif. Pas la peine d'être là à long terme, juste d'être disponible par téléphone, par textos, et il se réservait le droit de venir la déranger quand bon lui semblait. Elle n'avait ni refuser ni accepter. Probablement parce qu'elle ne s'attendait pas à ça.
Et puis une nuit, dans son appartement du haut de son gratte ciel, il s'était mit à réfléchir. Il avait une proposition pour un contrat important, un partenariat pour allier son nouveau bébé, sa nouvelle invention, avec l'une des invention d'une entreprise japonaise. Le pari était risqué, et il avait besoin d'un conseil. Il avait enfilé un pantalon noir, une chemise blanche, des chaussures de ville, bref, presque comme au boulot, et s'était mit en route. Il savait où habitait Ambre, et s'était auto réservé le droit de la déranger quand il le voulait.... Il avait d'abord essayé d’entrer par la porte mais celle ci était fermée. Il levait les yeux au ciel, ressortant du bâtiment avant de trouver un arbre qui semblait s'arrêter pile devant une fenêtre. Il grimpait rapidement, regardant à l'intérieur, puis frappait à la vitre.
Ambre se réveillait, manquant de crier. Ca peut en surprendre plus d'un mais Emery n'avait pas vraiment conscience des codes sociaux. Il faisait ce que bon lui semblait. Et en l’occurrence il avait besoin de la voir." Mais qu'est ce que vous faites là sérieusement, vous m'espionnez ? Vous nous espionnez ?Les portes et les horaires convenables n'existent pas chez vous ?" Il se rapprochait d'elle, plantant son regard dans le sien. "Vous me faite entrer ou vous me laissez crever de froid ?" Il avait ce ton ferme, sans être froid. Quelque chose de très charismatique qui en impressionnait plus d'un. C'était sûrement une des raison pour lesquelles personne n'osait l'affronter d'ailleurs. Il entrait par la fenêtre sans même demander à Ambre puis se tournait vers elle. "Jolie chambre.... C'est plus petit que ma baignoire...." Il soupirait avant de pousuivre. "Bref ! J'ai essayer d'entrer par la porte mais c'est fermer. Par où voulez vous que j'entre sinon ?.... J'ai besoin de vous."
En le voyant entrer sans qu'elle ne l'ait invité alors qu'elle allait lui fermer le store au nez et lui dire qu'il pourrait attendre de rentrer demain par la porte, la jeune femme sentit la moutarde lui monter au nez, encore plus que ce n'était déjà le cas. « Faites comme chez vous hein ! » Elle avait balancé ça froidement, sur un ton glacial même parce qu'elle détestait les hommes mais encore plus ceux qui se croyaient tout permis comme lui. Après tout c'était une habitude pour lui non ? Il était un patron fier et imbu de sa personne qui prenait tout le monde pour de la merde. « Foutez le camp d'ici ! » Dit elle en le poussant de sa chambre, attrapant une veste au passage pour mettre sur ses épaules et fermant la porte de sa chambre derrière elle. « Vous ne pouvez pas débarquer ici en plein milieu de la nuit ! C'est pour ça que la porte est fermée ! » On n'entre pas chez les gens sans leur accord, sans leur permission et encore moins au milieu de la nuit... S'il savait son passé avec les hommes et à quel point elle les déteste, il saurait pourquoi elle ferme aussi assidûment sa porte et il saurait qu'il a de la chance qu'elle n'ait pas encore appelé les flics pour le faire virer de chez elle. « Je n'ai pas accepté votre proposition, je ne serai pas l'un de vos bons petits soldats alors foutez moi la paix. » La détermination de cet homme la faisait rire dans le fond, mais elle ne baissez pas les armes si facilement.
"Faites comme chez vous hein !" Il arquait un sourcil dans sa direction, mettant les mains dans les poches. "Merci.... Mais c'est déjà ce que je fais." Il entendait bien son ton sarcastique, mais lui tenir tête et l'énerver était une partie de plaisir pour lui. Il aimait provoquer, dans tous les sens du terme."Foutez le camp d'ici ! " Elle le poussait hors de sa chambre, posant une veste qui n'était pas la sienne sur ses épaules. Il s'emparait de la veste, sortant de son emprise et se postait devant elle en lui tendant le bout de tissus. "Très gentil. Mais ce n'est pas ma taille. Très peu pour moi." Il laissait le bout de tissus tomber au sol, regardant autour de lui. Lui qui avait toujours vécu dans le luxe ne se sentait pas dans son élément. Il trouvait l'appartement beaucoup trop petit. "Vous ne pouvez pas débarquer ici en plein milieu de la nuit ! C'est pour ça que la porte est fermée ! Je n'ai pas accepté votre proposition, je ne serai pas l'un de vos bons petits soldats alors foutez moi la paix" Il riait légèrement scrutant la jeune femme. "Waouh, de la rage, de la niaque, j'adore !" Il se baladait dans l'appartement, regardant la moindre photo, le moindre bibelot, attrapant une petite statuette, jouant avec quelques instants. "Je ne veux pas que vous soyez un petit soldat Ambre." Il pointait la jeune femme du doigt. "C'est ça que je veux." Sa rage, sa colère, sa détermination, son cran. Il avait besoin de quelqu'un comme ça dans sa vie. "J'ai un contrat risqué, j'ai besoin d'un avis objectif. Il n'y a que vous qui me tenez tête. J'ai besoin de ça. C'est pas une question." Ce que Emery Romero veut, Emery Romero obtient. Coûte que coûte.
Ce mec la mettait hors d'elle et ça lui faisait plaisir, c'était ce qu'il cherchait. Lui ne voyait que la petite blonde qui aboie et prête à mordre s'il s'approchait trop près, il ne voyait pas tout ce que ce comportement de défense voulait dire, ce pourquoi ce comportement avait été mis en place. Elle ramassa la veste qu'il lui avait prise des mains avant qu'elle ne puisse l'enfiler en lui soufflant : « Cette veste était pour moi, respectez mes affaires et poser cette statue. » Elle lui prit des mains et la redéposa où elle allait avant qu'il ne la touche. Il était une heure avancée de la nuit, elle voulait simplement dormir. Peut être n'avait il dans sa vie que son petit job paisible de patron qui fait les horaires qu'il souhaite mais ce n'était pas le cas de tout le monde. « Arrêtez de vous foutre de moi comme vous avez pu vous foutre de ma mère. Et nous n'avons pas gardé les cochons ensemble Monsieur Romero ! » Depuis quand il se permettait de l'appeler par son prénom ? Depuis quand le connaissait il en fait ? C'était surement un nouveau passe droit de la richesse et ça la dégoutait encore plus. « Contrat risqué ou non je n'ai pas accepté votre proposition la dernière fois, vous n'aviez pas le droit de débarquer chez moi comme ça. » Elle s'était calmée en l'entendant jubiler devant son énervement : lui donner exactement ce qu'il voulait n'était pas son but. « Pourquoi moi ? Vous trouverez surement une autre gamine rebelle qui vous tiendra tête facilement. Et si vous ne trouvez pas payez là pour ça. » Elle gardait quand même la rage très présente, elle se souvenait trop de l'état de sa mère après qu'il l'ait convoqué. Il n'avait pas le droit d'user de son pouvoir ainsi.
Emery avait l'habitude d'obtenir tout ce qu'il voulait. Et il ne comptait pas abandonner aussi facilement. Plus elle s'énervait, plus il jubilait, et plus ça la mettait en colère. Un vrai cercle vicieux, et il adorait ça. "Arrêtez de vous foutre de moi comme vous avez pu vous foutre de ma mère. Et nous n'avons pas gardé les cochons ensemble Monsieur Romero !" Il se mettait à rire avant de demander "Garder les cochons ensemble ? Ca se dit encore ça ? Et je ne me moque pas. Je converse avec vous. C'est différent, Ambre." Il insistait bien sur son prénom, souhaitant la provoquer le plus possible. Elle lui reprochait d'être entré chez elle en plein milieu de la nuit . "Privilège des Romero ma chère enfant; J'ai tous les droits." Il lui adressait un clin d'oeil avant de poursuivre . "Et je vous signale que vous m'y avez invité. Vous avez ouvert la fenêtre...." Ce n'était pas tout à fait ce qu'il s'était passé, mais c'est ce qu'il retiendra. "Pourquoi moi ? Vous trouverez surement une autre gamine rebelle qui vous tiendra tête facilement. Et si vous ne trouvez pas payez là pour ça. " Il posait son regard sur les photos de la jeune femme, lui prêtant à peine attention. "Parce que j'ai décidé que ce serait vous." Pas plus, pas moins. Il laissait un léger silence planer entre eux avant de reprendre la parole. " Dites moi votre prix.... Je plaisante pas. Donnez vos conditions." Il soupirait, affichant un sourire forcé à Ambre avant de se rapprocher d'elle. "Va falloir que je dise s'il vous plaît là ? Parce que ça c'est pas dans mes cordes." Il s'appuyait contre le mur, faisant face à son interlocutrice, un sourire amusé au coin des lèvres. "Soyons sérieux, vous n'aurez jamais de meilleure proposition.... Imaginer ce que ça fait sur un CV «Assistante de Monsieur Romero». Ca vous apportera autant à vous qu'à moi. Alors ne traînons pas, prenez votre veste, on va prendre l'air et vous me donnerez votre avis sur mon contrat. Votre appartement me donne la chair de poule."
Elle s'arrête, inspire par le nez, expire par la bouche, plusieurs fois. Elle ferme les yeux quelques secondes, pas trop longtemps parce qu'elle ne se permettrait pas de le lâcher du regard plus de deux secondes d'affilées, d'une parce qu'elle n'a pas confiance en les hommes, de deux parce que lui est imprévisible. « Je cherche pas l'argent mais l'épanouissement. Mais très bien. Je ne signe rien, quand vous allez trop loin et que je vous le dis vous me foutez la paix. » Qu'il s'appelle Romero, Chirac, Kennedy ou Martin et Dupont, elle s'en fout, il n'a pas le droit de s'insérer dans sa vie comme ça sans qu'elle ne l'y autorise. « Vous me payez ce que vous voulez, un salaire normal. » Elle n'est pas sa catin, son truc indescriptible, elle ne veut pas se savoir soumise par l'argent parce que qu'il se le dise bien elle se fout de son fric, sauf pour sa mère. « J'accepte que si vous doublez le salaire de ma mère au moins et ne lui reparlez plus jamais comme vous l'avez fait. » Cette femme brillante, aimante, bosseuse, c'est sa mère adorée et elle ferait tout pour elle. Elle ne mérite pas de tomber sur un nouveau connard. « Deuxième chose, je me fiche de mon appartement vous déplaise, j'y suis bien moi. Je me lève tôt je ne vais nul part avec vous, vous me dites rapidement ce que vous voulez et vous déguerpissez. » Elle lève les yeux au ciel, il veut quelque chose d'elle ? OK mais c'est à ses conditions à elle, pas le choix, aucune négociation là dessus. Et de quel droit se permet il de critiquer son lieu de vie parce qu'il n'a pas le même standing que le sien ?
Ambre avait quelque chose en plus qu'Emery ne savait pas expliquer. Ce petit quelque chose dont il avait besoin, éperdument besoin, pour rétablir la balance. Sans elle, sans cette inexplicable chose, il était perdu. Il avait besoin de quelqu'un qui lui tienne tête, qui lui dise non, lui mette une claque quand il la mérite. Et cette personne, il ne l'avait pas, plus depuis la mort de son père." Je cherche pas l'argent mais l'épanouissement. Mais très bien. Je ne signe rien, quand vous allez trop loin et que je vous le dis vous me foutez la paix. " Il riait légèrement, se tournant vers la jeune femme. "Vous savez qu'avec ou sans signature, je ne vous lâcherais pas ? N'est-ce pas ?" Il voulait qu'elle lui dise non, mais il avait des limites. Il avait décidé qu'elle serait son assistante, elle n'avait pas réellement le choix."J'accepte que si vous doublez le salaire de ma mère au moins et ne lui reparlez plus jamais comme vous l'avez fait." Il arquait un sourcil, surpris que la jeune femme ne veuille pas donner un prix pour elle. Ca avait quelque chose de touchant, il détestait ça. "Très bien... Je le triple. Et je ne lui adresserait même pas la parole, ça vous convient ?" Il se fichait éperdument du prix, de tripler ou quintuplé le salaire d'une employée. Il jetait littéralement l'argent par les fenêtres tous les jours, qu'ne avait-il à faire ? Mais si elle y tenait, pourquoi pas. Si l'embaucher ne tenait qu'à ça, si elle n'avait que ces conditions, il n'y voyait aucun inconvénients. "Deuxième chose, je me fiche de mon appartement vous déplaise, j'y suis bien moi. Je me lève tôt je ne vais nul part avec vous, vous me dites rapidement ce que vous voulez et vous déguerpissez." Il riait légèrement. "Vraiment ? Vous êtes bien là dedans ? Je ne sais pas comment vous faites, mais passons...." Il traversait le couloir, s'asseyant sur le canapé du salon et regardait autour de lui. Il incitait la jeune femme à s'asseoir également, lui expliquant la totalité de son problème. Un contrat risqué avec une entreprise. Il pouvait triplés ses gains, se faire un nom internationalement parlant, ou perdre très gros. Quitte ou double. Son air arrogant disparaissait peu à peu, on pouvait presque y voir de l'humanité. Un jeune homme normal, un ton normal, un regard normal. C'en était presque perturbant. Il soupirait, terminant ses explications. Pour la première fois, il était au pied du mur, et il avait besoin d'un conseil, d'un vrai. "Vous êtes la seule qui me direz clairement les choses.... La seule à qui je ferais confiance. Et ça me coûte de dire ça, alors gardez le pour vous !"
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Ambre est épuisée quand elle rentre de son service au Lord Hobo ce dimanche soir. Elle bosse tous les soirs du week-end pour se faire de l'argent, pour se payer son appartement et payer ses études pour que sa mère ne doive accepter pas une troisième emploi et se saigner pour lui offrir tout cela. Cette vie elle l'a voulue, elle se donne les moyens de la vivre. Il n'empêche que, comme tout le monde, elle a le droit d'être fatiguée et c'est le cas. Elle retire ses chaussures à talon, pas très haute à peine la porte fermée derrière elle, elle se réfugie dans sa chambre et se laisse tomber sur son lit pour s'endormir sans crier garde, toute habillée, volets ouverts. Elle est réveillée quelques dizaines de minute plus tard pas un bruit non loin de sa fenêtre, elle entend qu'on l'appelle, ou qu'on tente de jeter quelque chose contre les carreaux. Après avoir constaté avoir toujours la robe qu'elle portait au travail, elle s'approche de la fenêtre pour regarder. Elle manque d'hurler quand elle voit le patron de sa mère, pas très loin de sa fenêtre dans l'arbre. Elle ouvre rapidement et lui lance : « Mais qu'est ce que vous faites là sérieusement, vous m'espionnez ? Vous nous espionnez ? » Elle ne crie pas mais son ton est sec. Qu'est ce qu'il veut encore à sa famille, elle pensait avoir été claire en le remettant à sa place alors qu'il a tenté d'intimider sa mère avec un avertissement alors qu'elle n'est arrivée en retard qu'une fois et que ce n'était même pas de sa faute... Il a eu l'air de plutôt aimer son franc parler en plus puisqu'il lui a proposé un petit job, un devoir de consultation, un boulot en plus l'été, un truc sans contrat qu'elle n'a ni accepté ni refusé mais qu'il a validé visiblement. « Les portes et les horaires convenables n'existent pas chez vous ? » Tant qu'il est dans l'arbre à une distance raisonnable d'elle, ça lui convient et elle se permet de l'engueuler, quand il est plus près, elle l'engueule toujours mais il l'intimide, l'impressionne et la stresse car elle n'a confiance en personne.
Emery aimait les défis, il aimait les challenges. Il aimait qu'on lui tienne tête, qu'on lui résiste. Seulement depuis qu'il dirigeait "Romero &CO", plus personne ne lui tenait tête. Son nom, sa stature, son charisme et sa position le rendait intouchables. Et ça en devenait lassant. Et puis un jour, une de ses employée arrivait en retard. Il l'avait convoqué dans son bureau, lui donnant un avertissement. Il ne supportait pas le retard, encore moins quand il s'agissait de son entreprise. Son employée s'était contentée de lui dire que ça ne se reproduirait pas, mais sa fille, elle, ne s'était pas laissée faire. Elle avait débarqué dans son bureau en furie, l'engueulant comme jamais.... Et Emery avait adoré ça. Il aimait sa prestance, sa fougue. Il aimait qu'on puisse lui dire non, qu'on puisse lui prouver qu'il avait tort. Il se savait constamment dans l'excès, sans réellement connaître les codes sociaux, et il savait qu'il faisait de mauvais choix parfois. Seulement personne ne lui disait non. Personne ne le contredisait. Mais elle oui. Il s'était contenter de sourire lors de cet échange fougueux. Ecoutant la rage de la jeune femme avant de lui dire le plus simplement du monde. "Venez travailler pour moi....." Il lui avait demander d'être plus ou moins sa conseillère. De lui donner un avis objectif. Pas la peine d'être là à long terme, juste d'être disponible par téléphone, par textos, et il se réservait le droit de venir la déranger quand bon lui semblait. Elle n'avait ni refuser ni accepter. Probablement parce qu'elle ne s'attendait pas à ça.
