( your every picture, i wanna have it under my pillow. i'm flying high in the sky with the two wings you gave me back then, i want you tuned in to my eyes. i want something stronger than a moment. love is nothing stronger than a boy with luv // with @JONAH KIM )

enfin le weekend, enfin je pouvais me détendre et penser à autre chose que les cours et le travail. évidemment, comme tout les samedis soirs, j'avais un rush à faire un restaurant mais ce n'était rien et je pouvais manger pour pas un sous. alors, cette après-midi, j'avais profiter de mon temps libre pour ne pas penser à Yosku qui hantait constamment ma vie mais plutôt pour penser à moi, me refaire faire une beauté en allant voir l'esthéticienne, en achetant quelques produits chez Sephora ou encore en simplement faire les boutiques. j'avais pas un gros salaire, loin de là même puisque les études pompaient les trois-quarts de ce qui me restait sur le compte en banque mais je voulais tout de même profiter, refaire ma garde robe ou faire plaisir à la personne qui partageait maintenant mais vie de façon non officielle mais exclusive. j'avais tourné et viré dans Boston pendant plusieurs heures avant de revenir au campus les bras chargés de sacs en tout genre, surtout remplis de décorations pour la chambre étudiante que je partageais avec mon meilleur ami et ancien amant -ce qui faisait très étrange à dire ainsi d'ailleurs-. de la décoration tout ce qu'il y avait de plus simple et sobre, du noir, du blanc, des plantes pour harmoniser le tout et un lecteur de disque mural. tout pour passer des soirées sympathiques même si il nous arrivait de souvent les passer sous la couette et non pas pour faire des choses que le ciel à don de punir. en fait, on se cachait juste en dessous pour être au calme et pouvoir discuter, comme deux gosses cachés dans leur cabane, dévoilant leurs plus grands secrets, leurs crush et tout ce qui s'en suit jusqu'à ce qu'on réalise que l'heure était déjà assez tardive pour avoir le temps de fermer les yeux quelques minutes et reprendre une journée de cours derrière. je pensais sincèrement être seule ce weekend à la confrérie parce que Jo' n'avait pas l'habitude de me prévenir de son arrivée ou non, on avait tout les deux nos appartements personnels alors à quoi bon rester ici aussi les jours de repos ? je sais pas trop mais pour ma part, ça me faisait me sentir moins seule et même si c'était pas très légal, je ramenais Inu avec moi. il était là d'ailleurs, caché dans mon sac à main parce qu'il était encore assez petit pour y rentrer. alors, me pensant seule, je ne m'étais pas gênée pour jeter les sacs sur mon lit retirer mon haut et trainer en soutiens gorge dans la chambre et allait vers mon armoire pour me mettre en pyjama en me déshabillant complètement avant de remarquer une bosse sous les couvertures du lit voisin. j'arquais un sourcil, enfila un tee-shirt un peu trop grand pour moi, piqué au russe avant de sauter sur matelas du garçon et serrer sa personne au travers des draps. je tirais les couvertures avant de voir sa petite bouille me dévisager et je posais non sans gêne un petit baiser à la commissure de ses lèvres. « hey ! qu'est-ce que tu fais là Doudou ? » lui demandais-je, heureuse mais surprise par la même occasion.

( your every picture, i wanna have it under my pillow. i'm flying high in the sky with the two wings you gave me back then, i want you tuned in to my eyes. i want something stronger than a moment. love is nothing stronger than a boy with luv // with @katsumi yamamoto )

Petite pilule magique sur la langue, l'avaler avec un cognac et déambuler sans but particulier dans les couloirs ; neuf heure du matin et il était déjà défoncer, grandement égaré dans les profondeurs de ses pensées. Il ne s'était plus senti aussi mal depuis sa rupture avec Efrain, rupture dont il avait réussi à passer le cap. Cette fois c'était différent. Les médecins lui avaient strictement interdit de prendre l'avion au vu de son état de santé qui n'allait pas en s'améliorant, s'en était donc fini pour lui de s'en aller en Corée, retrouver ses racines, sa ville, ses habitudes, mais par dessus tout, retrouver celui qui en quelques temps, avait su redonner un sens à son quotidien pourtant morose. Il ne le verrait plus, et dieu sait que ces derniers temps, ils s'étaient montré inséparables. La chute était longue, douloureuse et il ne parvenait pas à se faire à l'idée qu'il devait tout bonnement oublier son allié. Ça avait été trop bref et le goût amer que ça laissait avait tendance à le brûler vivement, s'infiltrant sous sa peau pour y construire un tombeau d'acier qu'il ne parvenait pas à balayer. Jonah était un grand habitué des faux semblants, il faisait toujours mine d'aller bien pour inquiéter personne, parce qu'il savait relativiser et qu'il songeait au fait qu'il y avait sûrement pire quelque part sur terre, mais pas cette fois non. Cette fois, c'était bien trop dur de mimer une émotion, ne serait-ce qu'essayer, c'est pas faute d'avoir essayé, seul, devant son miroir ; à chaque rictus crispé qu'il tentait de faire, ses muscles se contractaient et il étouffait un hoquet de douleur pour ravaler ce qu'il ne désirait pas laisser couler. Il n'aurait jamais pensé qu'il puisse être aussi malheureux et il ressentait le besoin de s'isoler, de fuir toute trace de race humaine quelconque qu'il serait susceptible de cogner sous un coup de colère. Il avait alors traîné de longues heures avant de daigner regagner sa chambre universitaire, se débarrassant aussitôt de ses baskets en terminant le fond de sa bouteille qu'il posait sur sa table de chevet. Son corps affaiblit qu'il n'avait pas nourrit depuis la veille se glissait lascivement sous sa couette, soupirant comme s'il abandonnait là, l'intégralité de sa vie. Il se sentait désespérément seul, irrémédiablement triste et dépourvu d'envies ; il ne voulait pas sourire, pas rire non plus, il ne voulait voir personne, pas même danser, loin de lui l'idée de toucher un piano, tout ça semblait sans grand intérêt – peut-être l'alcool, qui sait, quoi qu'il en soit, ce sentiment de détresse n'avait aucun rapport avec son taux d'alcoolémie. Jonah était enfoui sous les couvertures, téléphone en main, écouteurs dans les oreilles, il regardait les vidéos prises lors du spring break, le coeur au bord des lèvres, les perles au coin des yeux – jusqu'à ce que la couette ne quitte son visage. C'est alors qu'il puisait au fond de son âme le peu de force qu'il lui restait pour arborer un sourire mensonger ; manipuler, c'était dans ses cordes après tout, il pouvait bien s'y résoudre au moins une fois dans la journée. Il ôtait ses écouteurs, ce rictus hypocrite sur le visage ; « j'étais fatigué, et toi, qu'est-ce que tu fais là ? », demandait-il avant de jeter un coup d'oeil ailleurs, apercevant bien rapidement les sacs - « tu t'es acheté de la lingerie et tu vas me faire un défilé parce que je suis un mec génial ? ».

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il est vrai que Jonah était quelqu'un qui savait parfaitement mentir, fausser des émotions pour paraitre heureux alors qu'il ne l'était pas et ô combien de fois je tombais dans le panneau parce que j'étais quelqu'un de naïf, un peu trop encrée dans mon monde de bisounours et de guimauve pour daigner m'imaginer Jonah dépressif ou alors les réelles activités du weekend de mon 'copain'. qui franchement s'imaginait le malheur constant, la tristesse durement réelle qui vous frappez dès que vous ouvriez la porte de chez vous ? alors, lorsque j'était arrivée dans la chambre universitaire que je partageais avec mon meilleur ami, il ne m'était pas venu à l'esprit qu'il puisse dans un premier temps être là mais également en train de presque pleurer sous sa couette, regardant des vidéos du spring break comme si le temps avait filé à une vitesse monstre depuis alors que cela faisait à peine un mois que nous étions tous retourner sur les bancs de l'école. et dieu sait que j'aimerai y retourner là-bas... autant pour le beau temps que pour les heures passées en compagnie de Yosku, à peindre ou simplement discuter quand on ne décidait pas de faire vivre nos corps sous nos lèvres amourachées. lorsque j'eus enfin posé mes affaires sur le lit, je pris mon chien avec moi, ma petite boule de poils avant de le laisser gambader dans la chambre, bien qu'il n'y ait que peu d'espace ici avant de me mettre en pyjama, enfin en semblant de pyjama puisque je n'étais à présent vêtue que d'un simple tee-shirt des ramones qui faisait plus une robe qu'un haut sur moi. je finis par remarquer Jonah, en boule sous sa couette et je ne me gênais pas pour la lui retirer de là, je savais qu'il ne me dirait rien à moi ou alors qu'il tempérerait les choses pour ne pas m'en foutre plein la gueule et étrangement, il avait l'air plutôt dans son assiette aujourd'hui, du moins, c'est ce que je pensais dans mon incrédulité totale. doucement, je laissais un baiser se placer à la commissure de ses lèvres, venant simplement à laisser mes doigts se glisser dans sa tignasse brune et légèrement ondulée par ses boucles naturelles qu'il avait hérité de sa mère tout comme sa sœur. je tournais rapidement les yeux vers mes achats avant de remarquer qu'effectivement, le nombre de sacs était un peu trop grand et je lâchais un petit rire adorable avant de me concentrer une nouvelle fois sur ma moitié amicale, jouant avec ses mèches juste avant de me lover contre lui par pur, manque d'affection ? ça en devenait terrible, j'en étais presque pathétique si vous voulez mon avis. « mais quel coquin celui-là ! commençais-je simplement avant de me redresser un peu, le laissant se mettre sur le dos, mes mains venant à se plaquer contre son torse dans une position assez étrange et connue. j'en ai acheté oui, tu veux vraiment voir ce que j'ai pris ? » lui demandais-je, arquant un sourcil bien que je sache qu'il était plus que sérieux dans ses propos. « et je me faisais chier chez moi, du coup, j'ai nourris les chats de quelqu'un et j'suis allé balader un peu avant de me dire que je me ferrais moins chier sûrement ici ! preuve que oui, tu es là ! » lui dis-je d'une voix mielleuse, glissant mon pouce contre ses muqueuses charnues et lui offrant un sourire ravi.

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Il fallait se rendre à l’évidence, il devrait faire sans dorénavant, se résoudre à l’idée que ce quelque chose de naissant au fond de ses entrailles, resterait inachevé. Ça lui laissait un arrière goût d’encore et de pas assez qu’il ne pourra jamais plus satisfaire à sa guise. Jonah regrettait la douce époque où l’insensibilité durement travaillé l’empêchait de ressentir ce terrible sentiment ; à l’époque, il ne se démontait pas plus que ça, c’était tout ou rien, soit il tenait à quelqu’un, soit il pouvait le laisser crever la bouche ouverte sans s’en soucier. Il avait longtemps redouté le moment où sa carapace n’encaisserais plus les coups qu’on lui assénait pour la traverser et il se retrouvait pris au piège de sa propre armure, qui elle, fissurée de part en part, ne tenait plus qu’à un fil. Il savait que ça n’était pas de sa faute, ça n’était pas de la faute d’Edgar, il répondait seulement à ses obligations de fils envers un parent en détresse, et lui, lui se retrouvait seul à nouveau, plus seul qu’il ne l’avait jamais été. Tout, absolument tout le ramenait à cette soirée sur la plage, alcoolisé, où leurs esprits s’étaient mêlés l’un à l’autre, scellant un pacte éphémère, ne jamais lâcher la main de l’autre. La paume d’Edgar avait à contre cœur, lâché la sienne et aussitôt, la lumière s’était éteinte, le laissant égaré au milieu du tunnel, sans plus la moindre envie d’en sortir, vivant ou non. Sa paume solitaire ne désirait pas d’autres alliées, elle n’envisageait pas la chaleur d’une autre. C’était véritablement perturbant de se sentir impuissant, soumis à ses propres émotions, à cet ennemi intérieur qui lui ordonnait de soulager ses maux, les soulager à l’ancienne, en s’offrant à nouveau le droit d’être assez high pour ne ressentir rien d’autre que son âme quittant son enveloppe corporelle, s’adonner à cette aiguille qui durant des années avait été la meilleure de ses amies. Jonah c’était ça, dès qu’il s’agissait de souffrir, il n’avait plus la force d’envisager se relever, il n’avait la force pour rien d’autre que de ramper jusqu’à s’écorcher vif, dans tous les sens du terme, aussi désinvoltes et chaotiques soient-ils ; être triste ne faisait aucunement parti de son vocabulaire, il détestait ça, mais qui en raffolait, me direz-vous, alors il se faisait du bien en se faisant du mal, s’abandonnant au plaisir du sang. Il n’était pas dingue, il avait seulement des manières différentes aux autres, de gérer les épreuves. Il jugeait avoir assez souffert par le passé, il voulait seulement que ça s’arrête, il voulait juste cesser d’être sans arrêt victime des coups de pieds en vache que pouvait lui donner la vie. Il le savait ; il n’y avait plus rien à sauver, alors il bousillait le peu de lui-même qui ne soit pas abîmé pour rendre les choses moins difficiles à vivre. Alors, lorsque Katsumi se présentait devant lui, aussi rayonnante qu’une pleine lune un soir d’été, il ne pouvait faire autrement que simuler, pour son bien à elle, pour ne pas l’inquiéter, lui miner le moral alors qu’elle semblait plutôt heureuse. « Toujours », marmonnait-il, parce qu’après tout, la marque de fabrique de Jonah c’était l’humour, l’humour et les petites blagues salaces alors s’il ne tentait pas une approche de ce genre envers sa meilleure amie, sa couverture aurait pu se montrer en danger et il était pas question de l’attirer dans cet ouragan qu’était son humeur ces dernières heures. Il se réinstallait d’abord confortablement, retapant l’oreiller derrière sa tête avant d’enfoncer de nouveau son dos dans le matelas, arborant un sourire digne des films à succès pour lesquels on succomberait juste pour le charisme de l’acteur principal ; peut-être devrait-il songer à changer d’orientation scolaire. « Ouais, pourquoi pas ? J’ai été sage après tout, je mérite bien un petit défilé », rétorquait l’étudiant, détournant le regard suite aux dires de son âme-sœur amicale, culpabilisant quelque peu de mentir tel un arracheur de dents. « Je suis tellement de bonne compagnie, t’as eu raison de venir ici », les petites voix dans sa tête riaient aux éclats sous l’ironie de ses paroles alors qu’il daignait rester sérieux, reposant ses iris dilatées sur sa meilleure amie, un fin sourire sur les lèvres. « Qui est le chanceux qui va te retirer ces belles choses que t’as acheté ? Le même garçon, toujours ? », questionnait Jonah, qui lui, se contentait de faire son job de meilleur ami, silencieusement inquiet et peut-être, un peu trop protecteur envers sa louve.

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bien que je sois quelqu'un de solaire, il n'était pas rare que je veuille voir Jonah pour qu'il me remonte le moral ou qu'il m'extirpe une esquisse délicate en commissure par la simple entente de ses stupides paroles. il était mon rayon de soleil, mon âme-soeur amicale, mon tout si je puis dire dans un sens et c'était surement un des seuls avec Yosku et Dae-ho qui arrivait à me faire sourire dans les moments difficiles. alors aujourd'hui, dans un mood quelque peu morose, lorsque j'ai compris que Jonah était aussi dans la chambre universitaire, j'avais enfilé mon parfait masque de femme heureuse et joyeuse pour venir le taquiner, sans même me douter qu'il était lui aussi dans le même état que moi, peut-être même pire. rayonnante, ça je l'étais, je m'efforçais à l'être parce qu'au fond de moi, j'avais l'impression de devenir folle. ses mains sur mon corps me manquaient terriblement, ses murmures rauques au réveil également et tout ce qui m'apaisait, s'envolait le temps d'un week-end, me laissant seule face à la dure réalité. il n'était pas mon petit ami, juste un le mec avec qui je partageais mes nuits, bien qu'il m'avait promis l'exclusivité. j'en était encore quelque peu choquée puisque je ne pensais pas qu'il serait d'accord pour ne voir que moi, n'être qu'à moi. j'étais pas très partageuse, assez jalouse et possessive sur mes biens matériels ou non alors qu'il puisse accepter de la sorte ne voir personne d'autre que moi me laissait encore inquiète. qu'est-ce qu'il pouvait bien faire les fins de semaines ? qu'est-ce qui pouvait le retenir autant pour ne même pas venir profiter la nuit, se lovant contre moi pour peut-être trouver le sommeil ? les questions tournaient en boucle dans ma tête jusqu'à ce qu'elle se remplisse d'autres questions plus crédules, sur la provenance de l'envie d'acheter des dessous plutôt cher et jolis. de moi-même, je n'aurais sûrement jamais fait ça mais, il fallait rester belle jusqu'au bout des ongles alors pourquoi pas apprécier retirer des dessous en dentelles noirs ou rouges, apprécier le simple fait de voir que l'autre faisait des efforts ? un fin sourire prit place au coin de mes lèvres avant que je n'hausse la tête doucement. « oui c'est pour lui. mais j'ai peur que ça fasse trop ou que ça ne lui plaise pas trop... » lui avouais-je toujours avec ce peu de confiance que j'avais en moi. en général ça plaisait ce genre d'attention, mais dans ce cas, je connaissais encore que très peu les choses qui pourrait faire plaisir à Yosku alors, que Jonah soit là et veuille profiter d'un défilé en sous-vêtements m'aidait plutôt à avoir un avis objectif sur la chose. « je te montre et tu me dis si tu penses ça peut lui plaire ? » demandais-je avant de faire glisser ma main le long de son torse habillé et me lever. Jonah n'était pas Yosku certes mais il restait un mec et dans la généralité, il pourrait m'aider à savoir ce qui pourrait toucher un homme plus que je ne le saurais moi-même. en tout cas, pour l'instant, je n'avais rien de spécialement attirant puisque ce haut volé au russe me rapetissait encore plus que ce que je ne l'étais déjà. je sortais plusieurs ensembles sombres, quelques uns colorés avant de les lui passer, qu'il regarde comme ça et qu'il choisisse celui qu'il préférait voir en premier. après tout, je n'avais plus aucun complexe avec Jonah depuis le nouvel an et c'était pas plus mal comme ça bien que parfois, j'avoue que ça me manque de ne pas pouvoir le ravoir contre moi de la même manière.