Becca avait été sauvé par le Spring Break. Grâce à ce voyage haut en couleur, elle pouvait retarder un peu le moment où elle allait devoir se poser à Boston et commencer à réfléchir à son avenir. Passer huit mois à sillonner le monde n'avait pas calmé sa soif de liberté, loin de là, elle avait pris goût au fait de ne pas avoir d'attache malgré que sa famille soit ancrée à un endroit bien précis. Bientôt, Becca allait devoir construire son dossier pour Harvard, partager des vœux concernant ses études, commencer à dessiner son avenir. L'angoisse montait d'un créneau juste à y penser. Les nuits, bien que les journées eurent été éreintantes, n'étaient pas plus reposantes. Le Spring Break n'avait rien de vacances reposantes et c'était bien pour cette raison qu'à une heure du matin passée, elle se mit à déambuler dans les couloirs de l'hôtel. Elle marchait pour calmer son esprit, en vain. Rebecca était tellement dans le brouillard qu'elle en réussit à se perdre. Elle était bel et bien devant le numéro de sa chambre, mais pas au bon étage. Sa carte lui refusa l'accès et il lui fallut quelques longues minutes avant de comprendre que même physiquement, elle ne savait plus très bien où elle en était. Le pire, c'était qu'aucune goutte d'alcool ne se trouvait dans son sang ce soir. Elle pouvait simplement dire merci à l'angoisse qui était en train de la mettre dans les vapes. La petite bonde tenta de reprendre de la contenance au moment où un brun s’avança vers elle. « À quel étage sommes-nous ? ».

@Ozymandias Levinson

Il était une heure du matin, l'océan ne se distinguait presque plus du sable sur lequel il venait s'écraser. Le feu de camp qu'ils avaient allumer sur la plage autour du quel les artistes avaient sortis leurs instruments devenaient de moins en moins luminescent. Demain, certains voulaient se lever tôt pour une dernière exploration de l'île, il était temps de rentrer. Ozymandias avait remis son nouvel instrument, un ukulélé hawaïen, dans son étui, et était s'était dirigé en direction de son hôtel. Il partageait sa chambre avec Berlioz, qui était déjà couché depuis quelques heures. Il lui avait dit "vas-y rentre, je te rejoins bientôt." Le temps était passé trop vite, et le bientôt s'était étiré jusqu'au point de presque devenir une éternité pour celui qui ne le passe pas sur la plage autour d'un feu de camp, un instrument à corde dans une main, une bouteille de bière dans l'autre. L'hôtel était beaucoup plus calme. Personne dans le hall, ni dans l'ascenseur. Mais dans le couloir, devant sa porte, quelqu'un. Il hésitait. Il se dit au début que, peut-être ce n'était pas sa chambre. Mais plus il avançait, et plus cette hypothèse se réfutait. Peut-être était-il au mauvaise étage, après tout, il avait bu quelques bières. Mais non, c'était bien le sien.
La jeune fille le vit alors, et elle s'adressa à lui. Elle avait l'air totalement perdu. Et il se demanda si elle ou lui n'avait pas bousculé dans un monde parallèle le temps d'une seconde.

- Au troisième. Je crois que c'est ma chambre que tu essaies d'ouvrir là, lui répond-il, un peu amusé. Je vois que ça a pas mal fait la fête aujourd'hui, tente-t-il avec un sourire pour rassurer la jeune fille. Tu veux de l'aide ?

C'était naturel. Ozzy proposait toujours son aide. De plus que la fille, très jolie et très inconnue de sa mémoire, avait l'air d'en avoir besoin. Il ne voulait pas imaginer les mauvais scénarios qui pourrait lui arriver ici, au milieu d'étudiants probablement plus défoncés qu'elle.

Becca avait beau faire de son mieux pour paraître des plus normaux, elle ne pouvait pas tout contrôler pour autant. Elle était bercée par l'angoisse qui rugissait dans ses entrailles et le simple fait de ne plus retrouver son chemin avait décuplé le tout. Pas une goutte d'alcool dans le sang et pourtant, c'était tout comme. Comme si elle se trouvait dans une espèce d'état second qui l'empêcher de réfléchir correctement et que le seul remède allait être un bon bol d'air frais. Il ne servait plus à rien d'essayer d'ouvrir cette fichue porte, Becca était désormais certaine qu'elle ne lui appartenait pas, elle l'avait compris avant même que le jeune homme ne lui adresse la parole. « Au troisième. Je crois que c'est ma chambre que tu essaies d'ouvrir là » Ah, en effet, elle s'en doutait. Un petit sourire désolé étirait ses lèvres, mais encore une fois, au vu de son état, elle n'était pas certaine du résultat que ça allait donner. « Je vois que ça a pas mal fait la fête aujourd'hui » Le petit sourire s’effaçait aussitôt pour laisser place à une moue boudeuse, la petite blonde n'avait (pour une fois) pas abusé de ce qui lui était encore interdit. « Tu veux de l'aide ? » - « Oui » Bien que la moue boudeuse n'était toujours pas partie. « Mais je n'ai pas fait la fête, j'ai stressé, ça arrive à tout le monde » qu'elle argumenta en croisant les bras. Loin d'elle l'envie de passer pour une personne faible, elle ne voulait pas non plus passer pour ce qu'elle n'était pas. « Tu n'as pas fait la fête toi ? » Il avait tout d'un gars qui profiter sans trop se lâcher.

Apparemment sa remarque, lancée dans le seul but de faire la conversation si besoin parut déplaire à la jeune fille. Sa moue boudeuse avait quelque chose d'enfantin et d'irrésistible. Et probablement était-ce l'alcool et la bonne humeur partagée avec ses amis qui ne l'avait pas encore quitté, mais il se surprit à sourire sans se l'avoir commander devant cette adorable image. Pourtant elle était contrariée. Elle en avait même croisée les bras.

- Trop mignon, la taquine-t-il.

Il la croyait vraiment, maintenant qu'il faisait plus attention à sa diction. Elle avait l'air lucide, mais sans vraiment être là. C'est probablement ce qui l'intrigua le plus sur le coup.

- Si, si, avoue-t-il, enfin, pas comme le premier soir du Spring Break ! plaisante-t-il, et au souvenir de cette soirée épuisante, il reprend une gorgée de sa bière. Avec des amis on a bu quelques bières et jouer de la musique sur la plage. D'où mon petit ukulélé, il lui montre l'instrument dans son étui.

Il ne connaissait pas la fille et ne se souvenait pas de l'avoir déjà vu au campus. Il se demande ce qu'elle étudiait, parce que dans son esprit, elle était forcément étudiante à Harvard. L'hôtel en était bondé, s'ils n'étaient pas les seuls résidants de l'établissement. Il n'oublie pas cependant la raison pour laquelle il a engagé la conversation. Il fait un signe de tête vers elle, comme pour dire "revenons à toi".

- Qu'est-ce que tu cherches ?

Elle avait tout de même répondu qu'elle voulait de l'aide. Son oui avait sonné bizarrement et semblait avoir besoin d'être réparé.

Les idées reçues, elle détestait ça Rebecca. D'autant plus quand celles-ci étaient à son encontre. Elle n'avait pas bu ce soir - pour une fois. Elle qui cherchait à grandir par dessus tout, elle était restée plutôt soft depuis son arrivée. Faut dire qu'il lui fallait quelques temps pour s'acclimater, plus qu'habituellement cette fois. Le fait d'être entourée exclusivement d'étudiants d'Harvard lui avait fait monter la pression à la petite blonde, si bien qu'elle s'était mise à stresser plus que de raison, la berçant dans un état secondaire et accentuant ses étourderies. La voilà au mauvais étage, face à un inconnu légèrement saoule qui flottait sur son nuage, comme s'il était en apesanteur. « Trop mignon » Elle fronçait doucement les sourcils, toujours trop angoissée pour oser sourire. Elle préférait lui retourner ses interrogations ceux à quoi il répondait, l'air toujours aussi heureux. « Avec des amis on a bu quelques bières et jouer de la musique sur la plage. D'où mon petit ukulélé » Et Becca l'avait bien vu son instrument. C'était certainement ce qui suscitait le plus sa curiosité à cet instant. Elle qui aimait tant la musique avait un faible pour les personnes qui savaient en jouer. « Qu'est-ce que tu cherches ? » Elle en revenait à elle donc, les yeux contemplant sa carte vierge. « Ma chambre. Elle doit être à l'étage en dessous ou au dessus, je ne sais plus. Je sais juste que celle-ci n'est pas la mienne donc... » Sinon, il ne serait pas là. « Tu m'accompagnes en musique ? » qu'elle lui demandait en essayant de se rassurer.

L'air refrogné de son interlocutrice n'aurait pas échappé à Ozzy sobre et aurait lui aussi arboré un visage plus concerné et impliqué. Il n'aurait sûrement pas continué à sourire légèrement comme un imbécile. Mais l'alcool, bien que à un niveau assez faible dans son sang à ce moment, le rendait un peu plus taquin et moins soucieux de plaire. Cependant, cela ne changeait pas la personne qu'il était. Toujours ouvert et prêt à rendre service. C'est de cette façon qu'il proposa son aide à la jeune fille. Si elle cherchait quelque chose, lui pourrait peut-être l'aider. On se sentait toujours mieux accompagné dans une quête que seul.
La quête de la chambre ce sera. Mais elle ne se souvenais même plus de l'étage de sa chambre.

- Eh bien, lança Ozzy, on fera toutes les chambres de l'hôtel et voir laquelle cette carte ouvre !

Il plaisantait à peine. Bien qu'il soit un peu fatigué, il trouvait l'idée assez amusante et pourrait très bien passer la nuit à jouer à ce jeu. Néanmoins, il n'était pas assez éméché pour passer toute la nuit à faire le même geste. Cela ne prendrait pas plus d'une heure, pensa-t-il, si vraiment ils devaient se résoudre à cette solution. Mais il était certains qu'ils trouverait la chambre de la fille plus rapidement qu'ils ne le pensaient.

- Oh, oui bien sûr, s'exclama-t-il lorsqu'elle lui proposa de l'accompagner au ukulélé, avec plaisir.

C'était vraiment très inattendu. Et Ozzy avait appréciait ça. Le jeune homme commençait à voir un peut mieux la personnalité de la jeune fille devant lui. Les prochains instants en compagnie d'une personne de ce tempérament risquaient d'être intéressants.

Tandis que le musicien sort l'instrument de son étui, il demande :

- T'as pas une petite idée de l'étage à laquelle se trouve ta chambre ? Tu sais juste que c'est cette porte-là, ou même ça c'était au pif ? s'inquiète-t-il.

Il voulait avoir un début d'indice pour commencer cette enquête au bon endroit et rendre sa chambre à cette fille épuisée le plus rapidement possible. En attendant sa réponse, il joue trois accords, furtivement, pour donner un avant-goût du concert ambulant à venir.

Rebecca détestait la sensation. Celle d'avoir l'impression que même les choses les plus simples lui échappent totalement. Par exemple, le fait de ne plus se souvenir de l'étage où se trouve sa chambre seulement parce que son cerveau sortait à peine d'un brouillard. Elle se sentait stupide la petite blonde, mais par chance, elle a cet ange semblable à aucun autre qui venait de croiser son chemin. Il allait pouvoir l'aider lui, ils semblaient tous deux épris de la même folie. « Eh bien, on fera toutes les chambres de l'hôtel et voir laquelle cette carte ouvre ! » Et voilà un sourire touché qui venait effacer sa moue boudeuse. « Faut croire que je suis tombée sur le parfait inconnu » qu'elle s'exclamait comme si elle l'invitait à prendre l'initiative de se présenter à elle. Peut-être que Rebecca avait oublié sa chambre, mais à coup sûr, le visage du jeune homme lui restera en mémoire. À la vue de l'instrument qu'il avait entre les mains, la blonde lui proposa de l'accompagner en musique. Cela ne fera que rendre le souvenir un peu plus mémorable. « T'as pas une petite idée de l'étage à laquelle se trouve ta chambre ? Tu sais juste que c'est cette porte-là, ou même ça c'était au pif ? » Une petite moue de réflexion juste pour quelques secondes avant que celle-ci ne se torde en grimace. « Je dirais que c'est chambre 21, mais pour ce qui est de l'étage, je suis perdue » Et peut-être même que s'ils passaient un bon moment tous les deux, Becca n'allait pas avoir envie de retrouver sa chambre. Son sourire réapparut quand il gratta les cordes de son ukulélé. « Je peux même chanter si tu veux » C'était l'une de ses passions à Becca.

Enfin un petit sourire. Impeccable sur ce visage qui, quelques instant auparavant, semblait se décomposer lorsqu'il s'était tourné vers lui. Ce simple sourire eu le pouvoir de réchauffer le coeur d'Ozymandias. Et lui arracha un sourire à lui aussi, un peu plus sobre et sincère.

- Comment ça inconnu ? s'exclame-t-il. Je suis pas un inconnu, je suis ton humble serviteur, Ozymandias, se présente-t-il en faisait un petit révérence. Ou Ozzy, Ozzy c'est plus simple.

Maintenant qu'il y pensais, il voulait lui aussi donner un prénom à cette fille. Il était curieux, de savoir à quels sons ce visage se se reconnaissait, se tournait pour s'intéresser à la source. Il voulait l'appeler. Il aurait voulu prononcer son nomau moment de faire ses adieu, lorsqu'ils auraient trouvé sa chambre. Ou même chanter son prénom sur ces trois accords.

- Eh bien, ça te dis de commencer par le tout dernier étage ? Comme ça on aura une belle vue, se justifie-t-il.

Même si la belle vue, il l'avait déjà devant lui. Bien qu'il soit musicien, il était aussi très sensible à l'image, ce qui lui permettait de faire de l'art plastique et de la photographie. Il imaginait déjà cette mission comme une expérience audiovisuelle sensationnelle.

- J'allais te le proposer, justement ! s'émerveille-t-il à la proposition de la jeune fille.

Le sourire qu'il affichait désormais était impressionné. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle fasse cette proposition. D'habitude, les gens sont timides ou ont peu d'assurance et préfèrent ne pas chanter. Mais elle, elle l'avait même devancé. Ozzy était même stupéfait de rencontrer une personne au hasard qui pouvait lire dans ses pensées.
Il sortait justement d'une petite session chansonnette de feu de camp, alors les accords de chansons connues jouables à la petite guitare étaient encore frais dans sa mémoire. Lentement, il fit résonner les accords de Somewhere Over the Rainbow, malicieux, pour voir si la jeune femme reconnaissait la chanson.

Elle ne savait pas si cela était dû à l'alcool qu'il avait dans le sang ou bien, s'il était doté de cette folie naturellement, mais Rebecca était sous le charme. Son sourire qui naissait peu à peu sur ses lèvres pouvait en témoigner. Il dégageait tout autant de douceur comme s'il serait incapable de lui faire faux bon dans les instants à venir. « Comment ça inconnu ? Je suis pas un inconnu, je suis ton humble serviteur, Ozymandias. Ou Ozzy, Ozzy c'est plus simple. » Elle répondait à sa révérence d'un rire sincère. Ozzy le magicien, capable de lui transformer ses humeurs. Elle l'aimait déjà. « Enchantée Ozzy. » qu'elle reprenait donc en faisant elle-même une petite révérence non sans amusement. « Cher serviteur, je suis Rebecca. Mais tu peux m'appeler Becca » Puisque c'était ainsi que tout le monde la prénommait. Une fois les présentations faites, ils en revenaient au sujet important : sa chambre. Le numéro vingt-et-un sonnait comme un évidence, le trou de mémoire se faisant sur l'étage en question. « Eh bien, ça te dis de commencer par le tout dernier étage ? Comme ça on aura une belle vue » Un nouveau sourire apparut, ampli de sincérité cette fois-ci. « Ça me semble être une excellente idée » D'autant plus qu'elle était persuadée que sa chambre ne devait pas se trouver dans ces étages si hauts, cela voulait donc dire qu'elle rallongeait la soirée aux côtés d'Ozymandias. Mais ça, c'était un secret qu'elle gardait pour elle, se demandant si lui aussi, il avait pensé à la même chose. Sur les quelques accords qu'il commença à gratter pour les accompagner durant le chemin, Becca fit une proposition étonnante. Elle qui chantait par passion se proposait de l'accompagner, lui prêter sa voix pour compléter sa musique. « J'allais te le proposer, justement ! » Ils se mirent en marche et c'est une chanson connue de tous qui se mit à résonner dans les couloirs. « Classique » que Becca riait avant de se racler la gorge et de se concentrer. Une poignée de secondes plus tard, la voilà qu'elle chantait en rythme, reprenant ce grand classique de la chanson, tout en se baladant dans les couloirs de l'hôtel, empruntant les escaliers jusqu'à tomber au dernier étage qui surplombait Hawaï de par ses grandes baies vitrées. « C'est magnifique » qu'elle se coupa alors, mains plaquées à la fenêtre pour observant avec émerveillement.

Le fait qu'elle reprit sa petite révérence le fit sourire, notant une personnalité hors-norme comme il se l'imaginait lorsqu'elle s'était adressée à lui au début de leur rencontre. Elle se présenta à son tour et il pu enfin poser un prénom sur ce visage. Rebecca. Un prénom hébreu, se dit-il, se demandant si elle aussi elle avait des origines juives. C'était un joli prénom qu'il répéta avec la même forme de politesse qu'elle avait utilisé.
Il lui avait alors proposé son petit plan pour l'aider à retrouver sa chambre. Une odyssée musicale qui résonnait dans les escaliers et les couloirs de l'hôtel en pleine nuit. Pour monter au dernier étage sans trop s'essouffler, ils y allaient doucement, comme pour retarder le moment où ils se diraient au revoir.
Arrivés en haut, Rebecca s'arrêta dans son chant pour laisser échapper son émerveillement. Son expression était tellement sincère et spontanée qu'elle en arracha encore un sourire à Ozzy. La vue était belle en effet. Hawaï était une super destination de Spring Break. Et en ce moment précis, il était heureux d'avoir fait le choix de venir jusqu'ici. Au sixième étage d'un hôtel sur l'île. Ils s'approchèrent de la baie vitrée pour contempler la nuit hawaïenne. La lune, la plage, les petites lumières, les Spring breakers encore debout. Ozzy continuait à faire distraitement résonner du pouce quelques accords sur le ukulélé.

- Ça doit pas être ton étage, sinon je pense que tu te serais souvenue de ça, commente-t-il.

Il ne savait pas trop ce qu'ils allaient faire ensuite. Lui s'assit sur un des fauteuils dans le couloir, disposé pour pouvoir profiter de la vue. Ils avaient toute la nuit devant eux pour retrouver la chambre de Rebecca. Puis une question lui vint finalement, maintenant que la vue reposait un peu son esprit.

- Au fait, tu étudies à Harvard ?

Il ne l'avait jamais vu, il en était sûr. Et il ne pouvait pas être passé à côté d'elle sans la remarquer. Ozzy ne prétendait pas connaître l'intégralité du campus, loin de là. Mais il pensait s'être fait une plutôt grande mémoire visuelle des gens qu'il aurait pu croiser, rien qu'à la cafétéria où dans un coin de couloir. Jamais Rebecca. Il se disait que, soit il avait beaucoup de malchance, soit au contraire il avait eu de la chance de la rencontrer ici, car il n'aurait pu le faire nulle part ailleurs.