On est le 21 mars, Tu viens tout juste de rentrer d'Espagne, tu en as encore le coeur tout retourner. Tu ne comprendras probablement jamais la cruauté du monde. Tu ne comprends pas qu'on puisse se tirer dessus, les uns sur les autres. Tu comprends pas qu'on puisse vouloir du mal aux autres. L'homme est cruel, l'Homme est un animal et ça, c'est la preuve que c'est le cas. Le seul truc positif, c'est que ton père à enfin compris que ça pouvait arriver n'importe où les fusillades et pas que à Boston, puisque cette fois ci, la preuve, c'est dans ta belle Espagne natale que ça c'est produit. Les journaux en ont parlé, les gens ont pleuré, crié, prié. Mais il y a une chose qu'on ne peut pas faire : arrêter de vivre. On doit continuer, coute que coute, parce qu'arrêter, serait une preuve qu'on a perdu quand ce n'est pas le cas. Il faut continuer de vivre pour prouver qu'on ne pliera devant rien. D'ailleurs, ton père t'a demandé de rentrer, expressément. Il dit que les cours vont reprendre et qu'il veut que tu sois là bas. Tu es donc rentré à Boston, en classe éco, dans un avion qui avait deux heures de retard. Quand tu arrives finalement sur le sol américain, tu récupères ta valise et la traine jusqu'au parking où tu récupères ta voiture. Et c'est comme d'habitude le bordel dans le centre ville en heure de pointe. Tu aurais pu demander à Mael de venir te chercher, mais il traverse une passe difficile, alors t'avais pas envie de l'emmerder avec ça. T'as même pas osé lui dire ce qu'il s'était passé pour Val, par crainte de l'emmerder avec ça je suppose. Et parce que tu le sens perdu, tu veux pas le pommer plus. Ou lui imposer des choses qui t'incombe à toi. Passons, la circulation dense tu t'insères sur un boulevard avec ton Audi noir, un appel de ton père te fait quitter la route un instant alors que tu t'apprête à t'insérer sur un rond points. Tu n'as pas le temps de dire ouf qu'un bruit sourd se fait entendre alors que tu pars légèrement en avant face au choc. Un choc très restreint vu que tu étais à peine à 5 à l'heure. Mais le constat est là, tu viens d'emboutir la Ferrari devant toi. Un grognement. Quel abruti. Les gens savent vraiment pas conduire. Il avait largement le temps de passer. Tu sors de ta voiture, énervée, claquant la porte Vous savez plus vous insérer sur un rond point maintenant ?! comme ci tu avais que ça à foutre de ta vie de faire un constat sérieusement. Alors tu gueule avant même d'avoir vu ton interloccuteur qui est à tes yeux coupable d'une mauvaise conduite de la route.

Tu t'en vas, tu quittes ce monde magnifique pour la salle de sport et honnêtement, tu dois réellement être dans le gaz pour rester de marbre face à tous ses connards qui conduisent comme des plaies. Tu fixes un instant la route puis tu finis par entendre ton téléphone sonné. Al a décidé de te casser littéralement les couilles et t'en as rien foutre de son appel parce que t'as juste besoin d'aller à la salle. Vous vous êtes d'ailleurs engueulé parce que tu étais rentré avant la date et donc que tu avais pas pris de vacances. Mais t'as pas le temps pour ça. Surtout pas en ce moment et la nouvelle collection que ton père veut sortir rapidement. Tu passes ta main dans tes cheveux avant de t'arrêter au rond point. Le monde est insupportable et l'enfoiré accélère alors tu ne peux pas passer. Tu aurais été à Milan, tu serais passer mais là, on part des américains qui ne savent pas conduire. Tu gueules contre toi même jusqu'à sentir une secousse et tu soupires fortement. L'enfoiré. Tu serres ton poing avant de soupirer fortement et tu regardes la route de tes lunettes de soleil. Faut sortir et aller défoncer le mec. Tu ouvres la porte, sortant toujours aussi classe, ton petit costume même si tu as à la salle de sport. Bah ouais, autant dire que tu te changes et tu prends même une douche donc t'as le droit d'être classe en venant. Tu fixes alors la jeune femme mais tu vas peut-être pas la défoncer. Tu humectes tes lèvres pour mettre tes mains dans tes poches Génial, en plus tu sais pas conduire bravo la première remarque et tu avances jusqu'au choc pour voir que t'as bagnole a prit un choc et la sienne aussi géniale, double génial, tu la regardes Félicitation, t'as cassé ma voiture prononces-tu calme mais t'as tout envie de l'envoyer chier mais t'es calme en fait, très calme.. Faut bien, c'est elle la tempête, toi t'es l'ouragan ..

Parfois, le hasard fait bien les choses et parfois, il est plus ... dans le foutage de gueule ? Alors que tu es en voiture, un peu distraite par les derniers évènements, voila que tu rentres dans la voiture devant toi, qui met trop de temps à s'insérer sur un rond point. Je vous jure. Les américains ne savent pas conduire leur foutu bagnole. A quoi ce sert d'avoir une voiture de luxe si on sait pas accélerer ? Tu sors de ton véhicule, irrité par la situation. Tu commences d'embler à hausser le ton alors que la silhouette qui se trouve face à toi t'es familière. Un temps d'arrêt, tu te fige alors qu'il humecte ses lèvres. Putain. T'as toujours trouvé ça sexy quand il fait ça. Mais ce n'est pas le sujet. Il glisse ses mains dans ses poches, lançant une remarque qui t'énerve, tu le foudroie du regard en reprenant Tu sais plus comment on accélère toi maintenant ? un soupire d'agacement alors qu'il regarde l'endroit du choc, il est étrangement calme. Il continue dans ses remarques et tu lèves les yeux au ciel en ajoutant Mais vas y. Retourne la situation, tu sais si bien le faire. on le sait tous maintenant non ? T'es l'espagnole au sang chaud, alors oui, tu es un peu extrême dans tes émotions. Finalement, ça, ce qu'il vient de se passer c'est un peu le reflet de votre relation, qui s'est détruite, quand il est allé trop loin et que t'as claqué la porte. Pour ne pas souffrir d'avantage. Vous, ça ne s'est pas finit par manque d'amour, loin de là, mais parce que quand on aime trop, on s'en brûle les ailes. Nos assurances se chargeront de régler ça. que tu lances, la voix froide et de glace. Enfaite, t'as qu'une envie c'est pleurer. Le trop plein de nerfs, de retenu je crois. Le trop plein de tout. Tu ouvres de nouveau ta portière pour monter derrière le volant, posant sur ton nez tes lunettes de soleil, tu ajoutes après avoir ouvert la fenêtre Ne perdons pas plus de temps. Allez, bouge ta voiture de luxe. de 1 vous gênez tout le monde, de 2, dans quelques minutes, tu fonds en larmes, je le sens. Journée de merde, semaine de merde. Voila un bon résumé.

Et Emilia est là face à toi, tu as toujours eu un tempérament de feu avec ta bipolarité mais là c’est clairement le feu et le feu entre vous, comme toujours. Sans doute pour ça que vous vous êtes bien trouvé non ? Un bar, un billard, une queue, un trou. La perfection italienne et espagnole dans la même pièce. Mais là, elle a niqué ta Ferrari, et autant dire tu n’es pas du tout du genre à gueuler pou rune bagnole mais tu adores la voir énervée Et toi tu ne sais plus freiner ? Je sais que tu adores me faire du rentre dedans mais, je ne savais pas à ce point là Quoi ? C’est vrai non ? D’ailleurs, rien qu’à cette idée, tu souris en coin, venant entendre sa remarque Aoutch ! Je suis démasqué, pas très princesse de lever les yeux au ciel Mais elle veut déjà écourté la conversation et tu es dégouté de ça, petit coeur saigne dommage. Tu viens t’approcher d’elle, elle lâche même le mot Assurance alors que tu ajoutes Ou on peut régler ça à l’amiable. Je suis pas sur que ton père soit heureux de découvrir que t’as cassé ta voiture Bah quoi ? Vu le nombre de fois où c’était assez violent entre vous, faut aussi être honnête hein, c’était chaud patate non ? Et puis deux espagnols pour une même dispute, c’est pire qu’une espagnole et un italien. Mais tu la vois ouvrir sa porte, tu te penches au niveau de sa vitre pour ajouter Tu me détestes à ce point là, alors que c’est toi qui est partit ? Génial la mentalité de Bourbon-Wilson True time mais bon, t’es un petit con qui adore avoir le dernier mot n’est ce pas ?

T'es furieuse d'avoir eu cet accrochage, t'es furieuse que ça soit avec lui et encore plus quand tu l'entends dire que tu fais du rentre dedans. Tu lèves les yeux au ciel avant de reprendre Te fais pas d'illusion Noah. Il lance une remarque acerbe alors que toi, t'as pas envie de jouer ou quoi, tu annonces donc que ton assurance prendra contact avec la sienne, comme ça, vous aurez pas à vous supporter. Il a été très clair sur le fait qu'il ne te veut pas dans sa vie à présent. Il veut que tu sois la méchante de l'histoire quand il a tout fait pour te pousser dehors, pour te pousser à partir. Quand il a pas été assez présent pour voir que t'allai pas bien sur la fin, et finalement c'est Mael qui t'as ramassé. Mais pour le coup, l'italien semble avoir envie de jouer à vos jeux de tortures comme avant. Quoi ? Sa nouvelle conne lui apporte pas ça ? Ce genre de répondant et de jeux qui déchirent le coeur ? Tu plantes ton regard dans le sien pour répliquer, piquante Mon père ne contrôle pas ma vie moi, ne confond pas avec toi, chéri. tu caresses sa joue comme pour atténué la cruauté de tes paroles. Parce que toi, t'as jamais accepté d'être le pantin d'un paternel complexe et tyrannique, contrairement à lui, qui t'as mise sur le côté à cause de lui. Tu remontes en voiture, lui demandant de bouger sa voiture, mais il aime ce jeu qu'il a avec toi, ce genre de truc malsaint, où on se fait plus de mal que de bien. Il retourne la situation, dit que tu le détestes et parfois, oui, c'est le cas, mais là, c'est surtout toi même que tu hais. Mais ton sang ne fait qu'un tour, un connard klaxonne derrière toi et tu sors de ta voiture pour reprendre, en furie vers l'impatient Toi là bas, ta gueule ! avant de faire volte face pour affronter ce connard d'italien, qui a fait battre ton coeur, qui le fait peut être encore battre, je ne sais même plus. Dixit l'hypocrite. C'est toi qui m'as poussé dehors, parce que tu supportes pas le bonheur Noah. Tu peux refaire l'histoire tant que tu veux ou la réécrire à ta sauce, tu sais très bien ce qu'il en était. t'avances un peu plus vers lui pour reprendre Tu cherches quoi ? A ce qu'on se batte ? Je comptes encore tant que ça pour que t'ai du temps à perdre avec moi ?