Le spring break c’est toujours un peu la folie pour Joe. Une excuse pour s’envoyer en l’air sans vraiment avoir à se justifier à qui que ce soit, après tout même les filles de bonne famille ont le droit de s’amuser quelques fois dans l’année. S’en était presque attendu qu’à Noël, au spring break et pendant Thanksgiving que la folie s’empare de Joe, c’était un des seuls moments où ça ne lui retombait pas dessus. Le reste de l’année, ses conneries, faillaient les cacher. Enfin, Josephine avait fini sa soirée à danser sur la piste de danse extérieure et avait décidé de quitter seule, ce n’était pas les offres qui manquaient pour de la compagnie, mais ça ne lui disait rien pour ce soir. Elle avait ses souliers dans ses mains, sa petite robe d’été virevoltait au fur et à mesure qu’elle marchait avec cette assurance que seul Josephine savait avoir malgré les nombreux shot de tequila prient il n’y a que quelques minutes. Joe marchait dans le hall de l’hôtel vers l’ascenseur qui l’amenait vers son lit. Elle voyait les portes se refermer et n’avait pas le cœur d’attendre, elle accéléra le pas. « Hey, retenez l’ascenseur s’il vous plait! » Elle criait comme une fille qui avait trop bu, mais une fille polie! Puis à 3h du mat on a le droit d'être un peu bourré. Elle réussit à se faufiler dans l’ascenseur presque vide au dernier moment. « Fiou, moins une! Ça aurait été long attendre après un autre… » Joe une fille si patiente. Enfin, elle se tourna vers son buddy d’ascenseur et perdit son sourire rapidement…  « Elijah. » Le mec après divorce, le mec trop attachant, elle avait préféré partir en courant plutôt que de ressentir une émotion, ça faisait des années qu’elle avait réussi à l’éviter sans trop de problèmes puis là, maintenant, elle était prise avec lui, au moins ça ne serait pas trop long. Enfin, c’est ce qu’elle pensait jusqu’à ce qu’un gros boom se fit entendre, une secousse, et que plus rien ne bouge. « Shit… »

je kiff vraiment trop ces vacances, j'ai plus envie de rentrer! non en vrai, surement que boston, mon appart', mon boulot, les études et le reste vont finir par me manquer mais c'est pas encore le cas. ici j'oublie toutes les merdes qu'on a vécu dernièrement, j'en oublie l'attentat, le déception, le malaise un peu ambiant ces derniers temps et je revis. ici j'peux enfin m'apaiser, m'amuser, me défouler et ouais ça fait un bien fou. alors je savoure à fond. j'me remet à voir des filles, à faire la fête, à sortir mon nez de mon ordinateur. j'ai même plongé avec des requins bordel! c'était juste magique. puis la barrière de corail, le surf, la jungle, les cascades. le pieds total en fait. ce soir c'était maxi fiesta et bordel... j'ai bu comme un trou. c'est moche mais avec quelques fruits c'est juste parfait. mais il se fait tard, demain j'compte bien sortir encore donc j'me rentre à l’hôtel pour aller dormir un peu. en mode vacancier, bermuda, débardeur et tong haha, ça fait tellement longtemps que j'me suis pas promené comme ça et j'adore. mon tel à la main, j'ai presque plus de batterie, j'appuie sur le bouton de l'ascenseur et celui ci arrive. j'entre, met le nez sur mon portable quand j'entends une fille réclamer que je retienne l'ascenseur. par réflexe je mets la main sur la porte qui ne se referme pas entièrement, laissant la miss entrer de justesse. je retire ma main quand je vois qui elle est... josephine. putain... je roule des yeux, inspirant un grand coup tout en remettant mon nez sur mon portable. pitié... t'éteint pas tout de suite. quand elle dit qu'elle aurait pas pu attendre l'autre, j'affiche un fake bref sourire, secouant à peine la tête sans relever les yeux ni rien répondre... jusqu'à ce qu'elle me reconnaisse. entendant mon prénom je la regarde d'un "oui c'est moi." et bordel vivement que je sorte d'ici. sauf qu'un drôle de bruit résonne.... l'ascenseur s'arrête et... bordel non. j'appuie sur un bouton, puis un autre, rien ne fonctionne "pitié non pas ça..." et je soupire en me collant dos à la paroi, ma tête tapant contre celle ci alors que je lève les yeux vers la lumière du plafond. je finis par me décider à revenir vers la console, appuyant sur le bouton d'appel de secours mais pour l'instant, pas de réponse "fait chier." cette nuit s'annonce longue si ça commence comme ça.

Soyons honnête, Joe avait clairement un Karma de merde. Il faut dire qu’elle n’était pas la plus honnête, qu’elle avait tendance à fuir ses problèmes, boire trop, bref, Josephine n’était qu’un ange en image. Alors oui, probablement que le Karma lui jouait un tour cette nuit alors qu’elle se retrouvait nuit pied dans un ascenseur piégée avec une ex fréquentation. Surprise surprise Josephine! Tu avais réussi, comme une pro, pendant quatre ans à éviter ce mec et la vie te le remettait en plein nez. Il était là, clairement tout aussi ravi piégé. Ils n’avaient plus le choix, ni un ni l’autre de faire avec ce qu’ils avaient. « Je ne crois pas qu’appuyer sur n’importe quel bouton change quoique ce soit hein! » Bon, peut-être pas la meilleure entrée en matière, mais Josephine préférait jouer la chiante, c’était moins compliqué ainsi, toujours moins de sentiments impliqués de cette façon. Joe ouvre son téléphone qui est presque mort, mais qui n’a surtout pas de service. « Quand ça va mal, ça y va pas à moitié. J’imagine que tu n’as pas plus de service que moi ? » La belle n’a pas le choix de parler à Elijah, après tout il faut bien trouver une solution à tout ce bordel non ? Il fallait bien ce genre de situation pour obligé Josephine à parler à une ancienne conquête. Bon peut-être plus, ils avaient leur cours, ils avaient plein en commun, puis Elijah était respectueux, il avait ce côté aventureux, mais respectable à la fois. Enfin, ce n’était pas pour rien qu’elle s’était barrée, après tout elle sortait tout juste d’un divorce à l’époque non ?

à croire que j'ai un mauvais karma avec les meufs ou j'sais pas. pourquoi il fallait que j'me retrouve coincer avec elle en particulier? j'veux dire elle me fuis depuis tellement de temps que cette scène? elle devrait pas exciter en fait. c'est trop malaisant comme moment et moi qui m'attendais à un gros silence de la mort? bah finalement elle était bien plus bavarde que je l'aurais cru, l'alcool sans doute. de nous deux c'est moi qui ne parle presque plus finalement. ironie quand tu nous tiens. du coup je tente quelque chose, j'appuie un peu sur les boutons voir si l'engin réagit mais rien et elle? bah elle se contente de critiquer mes gestes. alors je roule des yeux d'un soupire "bah fais mieux alors." elle est mignonne à se contenter d'me regarder là, qu'elle me sorte l'idée du siècle j'attends. qu'est ce que je lui ai fait au jute..? j'comprends toujours pas et finalement je crois que j'ai même pu envie de comprendre. elle louche sur son portable avant de me demander si je capte mieux qu'elle et je regarde "non que dalle." et c'était le coup de grâce pour mon portable qui en profitait pour s'éteindre "et merde..." pu de batterie. manquait plus que ça tss... enfermé dans un ascenseur avec une meuf qui veut plus me voir sans aucune distraction, le karma est une pute. j'appuie donc sur l'appel d'urgence et ça sonne et sonne encore. serioulsy? on pourrait être entrain de mourir là. je m'acharne encore et enfin! quelqu'un répond. "oui on est coincé dans l'ascenseur hum... sud je crois, il s'est arrêté et plus rien ne fonctionne." et un gars me dit qu'il fait appel à une équipe de secours mais un samedi soir, dans la nuit de dimanche à en endroit pareil? visiblement on va attendre un moment. putain. j'inspire un grand coup me plaquant à nouveau contre la paroi de l'ascenseur à croiser les bras en me mordillant l'intérieur de la joue "bon bah voilà hein." me voilà coincé avec elle pour au moins une demi heure.

Joe ne pouvait pas vraiment croire ce qui lui arrivait. Déjà être dans un acenseur avec Elijah aurait été déplaisant pour le 3 minutes que ça aurait prit de monter là où ils devaient aller, mais là ils seraient clairement prit au minimum une bonne trentaine de minute si ce n’était pas plus. Après tout, on était un samedi soir, qui travaillait pour débloquer un asenceur un samedi soir ? Les téléphones ne fonctionnent pas, biensûr, ça aurait au moins pu la distraire du fait qu’elle trouvait encore Elijah mignon. Enfin, il lui répliquait aussi bêtement qu’elle avait fait avant. « Je crois pas qu’il y ait grand-chose à faire de toute façon hein. Ça doit être un circuit électrique ou un truc du genre. » Plusieurs choix s’offraient en fait, problème électrique, problème sur le système enfin, ils ne régleraient pas ça d’ici, même avec leur talent informatique respectif. Elijah s’occupait d’informer la sécurité, qui clairement ne pouvait pas faire grand-chose non plus. « C’est merveilleux vraiment, être pris ici sera une aventure presque fabuleuse » Josephine transpirait le sarcasme, c’est ce qu’elle savait le mieux faire dans ce genre de situation où elle détestait être. Elle n’avait jamais rien expliqué à personne après tout, elle était partie sans un mot, comme à son habitude. Là, elle n’avait pas vraiment le choix. La belle blonde décida de s’asseoir sur le plancher de sa prison, les jambes bien étendues. « So… un plaisir de se retrouver ainsi hein ?! Après tant d’années à s’éviter si bien, quel dommage. » Josephine partait sans un mot, mais elle n’allait quand même pas faire semblant de ne pas connaitre la situation entre eux.

en vrai être avec elle me dérange pas plus que ça, j'veux dire... moi j'avais aucun problème avec elle, ça allait même très bien, trop bien sans doute? c'est que vu qu'elle a décidé du jour au lendemain d'me rayer de sa vie, j'me suis simplement fixé de prendre soin de l'esquiver au mieux de mon côté. et ouais je lui en veux ouais. sauf que là? j'me retrouve obligé de lui parler et ça m'fait chier. elle m'fait profiter de sa science et je hausse les sourcils à l'écouter sans rien répondre. on est dans un putain d'ascenseur en panne un point c'est tout et on a 30 putain de minutes à attendre avant d'espérer en sortir. enjoy. et elle se laisse tomber sur son cul au sol et je la regarde du coin de l’œil à l'écouter débiter ses conneries. je secouais alors la tête brièvement avant de finalement me résigner à répondre "c'est toi qui en a décidé ainsi sans raisons j'te rappel. moi j'ai fais que suivre ton coup de pression." ce que tu avais décidé pour deux. "alors non, ça m'fait pas plaisir d'être coincé ici avec toi en fait." si tu veux le fond de ma pensée.

Joe était la reine de la relation sabotée. Elle avait été mariée à un homme abusif, qui non seulement l’avait détruite pendant leur mariage, mais l’avait aussi complétement désillusionné de l’amour et de ses possibilités. Elijah avait été une victime collatérale et Joe se retrouvait devant le fait accompli alors prise dans un ascenceur. Elle se voyait bien mal ignorer la personne avec qui elle était prise ainsi, mais clairement il n’appréciait pas. Josephine pouvait bien comprendre, mais elle n’avait certainement pas envie de mettre ses sentiments et ses vraies pensées cartes sur table. « S’pas parce que j’t’ai pas communiqué les raisons qu’elles sont inexistantes. » Elle avait certes pris une décision pour deux, pour deux personnes qui fonctionnaient bien ensemble, peut-être trop pour la belle blonde qui explose rapidement, comme un pressure cooker. « Toujours aussi honnête à ce que je vois… » Mais pas elle, quoique jamais vraiment menteuse, Joe était le genre qui utilisait régulièrement ce qu’on appel, le traitement de silence. Une nouvelle secousse se fit sentir dans l'asenceur, mais clairement, ils n'étaient pas sorti de l'auberge, alors que Joe se redit. « Y a pas intérêt à ce que je crève ici! »

joe? c'est typiquement le genre de nana qui fait que je suis bien heureux de rester célibataire sans me prendre la tête avec tout ce qui a une paire de seins. parce qu'elle avait tout pour que ça match, parce que j'pense, fin je crois... que ça aurait pu donner quelque chose de pas mal, de bien même à vrai dire. on a plusieurs points commun, elle a ce tempérament qui me plait chez une fille puis elle est plutôt jolie hein. fin bref... tout ça pour dire que ce qu'elle a fait? bah putain c'est en plein le genre de chose qui me refroidi dans l'envie d'avoir une relation sérieuse quoi. non merci! l'avantage au moins, c'est qu'elle m'a next avant que j'tente quoi que ce soit, j'peux au moins me réjouir de ça. sauf que là j'dois la supporter jusqu'à ce qu'on nous sorte d'ici... enjoy. ah et de ce qu'elle dit elle avait des raisons de me virer de sa vie finalement. ok... "bah pourquoi tu ne m'as rien dit dans ce cas? t'avais pas le courage d'assumer tes actes? je t'ai connu pourtant plus franche que ça." clairement ouais, encore ce soir elle fait la grande gueule alors il s'est passé quoi à ce moment là hein? j'comprends vraiment rien aux femmes sérieux. moi j'suis clair net et précis ce soir et elle semble le comprendre. je hausse les sourcils et les épaules d'une moue "j'essaie de rester fidèle à moi même oui." j'vois pas pourquoi j'ferais semblant en fait. j'ai pas pour habitude d'être sympa avec les gens qui me blessent. et là elle en fait des caisses et je souris en coin à secouer la tête "y'a pas de risques... ils arrivent, te suffit juste d'être un peu patiente. tu penses pouvoir faire ça?" ouais attendre sagement, prendre son mal en patience tout ça.