Elle était partie. Bordel. La rage au ventre, le coeur au bord des lèvres. Voilà qu’il se passait des trucs dans son ventre qui esquinte son sourire, et ce qu’il était devenu disparaissait au profit de la colère qui l’animait. Une seule personne. Une seule fois. Une façon d’exorciser tout ce qu’il gardait en lui pour la cracher dans ses poings. Les choses n’avaient pas avancé avec Noah, alors il avait prit les devants. Louison traumatisé par son kidnapping, voilà un Pluton qui partait probablement de la Dunster pour la rejoindre. Rien à foutre. L’alcool qui courait dans ses veines, peut-être trop pour avoir de la lucidité, une cagoule noire sur la tête, il était si tard qu’il était étonnant de voir ce connard encore présent dans sa fraternité. Une batte dans la main droite, sa prothèse positionnée, il avançait lentement, le bout de bois trainant sur le sol pour résonner quand la lune était à son sommet. Juste son regard qui transperçait à travers deux trous faits à coups de ciseaux. Il respirait fort, il puait le whisky et la vodka, c’était enivrant et à la fois, il avait oublié ce qu’il se passait autour de lui. Il n’y avait plus un homme sous la cagoule, il y avait juste un être dénué de bon sens. Et Pluton n’était plus une personne avec des émotions, il était l’ennemi à abattre. Alors doucement, sans un bruit, Victor tapota sur l’épaule de l’homme pour le faire se retourner, et en reculant légèrement pour que le Dunster se retourne, il envoya sa batte avec une force surhumaine dans la mâchoire du VP jaune, faisant sûrement exploser quelques dents au passage. « Petite merde. » Et plus rien ne comptait à part la vengeance. C’était à cause de lui que Camila se trouvait brisé, c’était à cause de chacun de ses actes qu’il avait du la ramasser et il était dans un état tel qu’il ne voyait pas plus loin que le bout de son égoïsme. Pluton à terre, Victor se pencha au-dessus de lui pour venir lui asséner des coups de poings sur le visage, parfois le ratant et tapant sur le goudron qui lui brisait des phalanges. La pire ordure de la terre, briser sa Camila. Elle était partie. Elle était partie et ce n’était pas la solution qu’il aurait du trouver pour gérer ses émotions mais c’était la seule façon qu’il connaissait pour communiquer ses peines. Être chasseur plutôt que proie. Pluton n’aurait pas le loisir de se réveiller aux côtés de sa Louison ce soir, Victor oubliant complètement l’amour qu’il avait pu éprouver un jour pour elle à son égard. Et il frappait, frappait, frappait… Défiguré, le Westerberg. « TU L’AS BRISÉ. » Rien ne le retenait, les étoiles étaient témoins du carnage qu’il était. « TU ME L’AS PRISE ENTRE TES GRIFFES POUR LA LACERER. » A cause de lui… A cause de lui…

Victor ☾ in the end, it doesn't even matter
w/ victor multrier  — dunster house, 21 février 2019
Depuis le kidnapping, c'était compliqué. Louison était pas forcément au meilleur de sa forme, et je tentais de faire tout pour qu'elle se sente bien, en sécurité surtout. Ouais, je voulais qu'elle cesse d'être craintive et qu'elle fasse la moindre connerie qui puisse lui porter préjudice. Je connaissais son attrait pour les armes à feu, pour se défendre contre le mal qui nous entoure. Mais moi j'étais contre tout ça, je ne voulais pas qu'elle vienne à mettre en péril son avenir pour quelque chose qui peut être réglé sans arme. Sans violence. Juste, je voulais être son antidote contre tout ça. Et alors que je quittais la Dunster après avoir fait un constat de ce qui me manquait du cambriolage dont on a tous été victime, je finissais par me faire pointer sur l'épaule. Je me stoppais dans ma marche vers mon appartement pour me retourner et faire face à la personne qui me sollicitait. Sauf qu'au lieu de voir un visage, c'était un objet métallique qui rencontrait ma mâchoire et m'arrachait de toutes les pensées que j'avais. Ouais, blackout total. Je me retrouvais au sol, une douleur naissant alors au niveau de la collision. Le regard vers le ciel, cherchant alors une échappatoire, je finissais par découvrir un homme cagoulé au dessus de moi qui m'assenait un nouveau coup, avec son poing. Puis un autre, et encore un autre. Tous étaient forts et puissants. Enzo ? Non, je pense pas, il était barré en Allemagne le nazi. Alors qui ? Je ne savais pas qui ça pouvait être. Vu l'acharnement, c'était pas pour l'argent dans mon porte-feuille, ça semblait vraiment personnel. Mais... damn, j'avais mal, partout, j'en pouvais plus, je lâchais prise, même si j'avais pas vraiment cherché à riposter. Pris de court, pris par surprise. Je finissais même par tomber dans les pommes tellement la violence me dépassait.