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I LOVE HARVARD
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    Numb and Lost (Ethan)
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    Lien du postDim 3 Fév - 20:38
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     Numb and Lost

    Ce que Ethan ne savait pas, c'est que tout le monde possède un côté sombre, la seule différence c'est que le côté sombre de Tierney il ne le montrait jamais... a part maintenant, mais c'était surtout parce qu'il était trop épuisé pour s'empêcher de parler, ou calmer ses ardeurs. Mais en réalité, il était pas tellement différent de Raleigh quand il n'avait aucun filtre. Il ne comprenait pas grand chose de ce qu'Ethan voulait dire, le sang occupait toutes ses pensées à présents, et il devait faire un effort pour ne pas paniquer. Il n'avait pas peur du sang, disons simplement qu'une personne qui comptait pour lui saignait abondamment c'était pas le type de souvenir qu'il préférait, ni le type de souvenirs qu'il avait envie de revivre encore une fois. Il aida Ethan à se mettre sur le lit, mais franchement c'était tout les deux des branques, Ethan parce qu'il saignait, Tierney parce qu'il n'était pas encore vraiment là en plus d'être épuisé comme pas possible. Une fois qu'Ethan fut allongé, il trouva drôle de faire une blague, mais tout ce que Tierney entendait c'était du bruit, et ça le déconcentrait. Il soupira « S'il te plais, ferme-là. C'est suffisamment difficile comme ça. » Clairement il manquait le passage où Ethan le distrayait de trop mais tant pis. Il releva le t-shirt de son pote pour voir la bête, et c'était pas vraiment beau à voir. Il posa l'aiguille non loin de la plaie, et prit la flasque, se versant l'alcool sur les mains, sur la plaie et l'aiguille. Il n'avait pas la foi d'aller chercher du vrai désinfectant dans l'autre pièce, déjà il avait traîné son cul jusqu'au lit d'Ethan c'était un miracle. Il prit sur lui de passer le fil, de faire un noeud et soupira une nouvelle fois. Il jeta un oeil à Ethan, ses propres mains tremblaient malgré lui, ça demandait beaucoup trop d'effort de concentration. « Tu vas le sentir passé. Si tu sens que tu va t'évanouir, surtout, ne lutte pas. » Et il espérait en fait qu'Ethan s'évanouisse, ça serait plus simple, et en même temps beaucoup plus effrayant. Si seulement il était resté à l'hosto au lieu d'être là. Qui avait eut la brillante idée de le ramener ? Il soupira, et s'y mit sans plus y attendre. Il essayait de ne pas prêter attention à Ethan, il devait rester concentré sur ce qu'il faisait pour ne pas perdre le fil, pour ne pas céder à la panique. A peine eut-il finit qu'il s'assit contre le rebord du lit et ferma les yeux quelques instants.. S'endormant instantanément. Fallait bien récupéré d'autant de concentration pour un cerveau en manque de sommeil.


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    Lien du postMar 5 Fév - 23:33
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    Tandis qu'il se décide enfin à me rafistoler, je me prépare au pire. Je vois ses mains qui tremble et m'agrippe machinalement à son bras avant de le lâcher. Il me parle de m'évanouir... c'est vrai que ce serait pas une mauvaise idée si je ne voulais pas réveiller tout le pâté de maison. J'attrapais la première chose qui me tombait sous la main afin de le placer entre mes dents histoire de mordre dedans si jamais je souffrais trop. Il commença enfin son travail d'orfèvre. Je gémissais et mordait de toute mes forces comme si ma vie en dépendait avant de finir par perdre connaissance. Me réveillant quelques minutes plus tard je constate que ma plaie est recousue et que le sang a enfin arrêté de couler. Je soupire de soulagement. Tierney est là adossé au pied du lit, les yeux fermés et la respiration lente. Il a du s'endormir. J'esquisse un léger sourire en me redressant pour récupérer un t-shirt propre et l'enfiler. Il allait sans doute être à nouveau tâché par le sang coagulé qui s'étalait encore sur mon ventre, mais tant pis, je n'avais pas le courage de me traîner jusqu'à la douche. Je pris tout de même la peine d'aller dans le salon récupérer un plaid du canapé avant de l'étaler sur Tierney, juste au cas où il ne se réveillerait pas. Revenant dans la pièce principale, je me posais sur un des fauteuil. M'écrouler serait plus exact comme terme. Je venais de vivre les pires montagnes russes émotionnelles de ma vie. J'allais être père, je devais définitivement arrêter ce genre de connerie et m'entourer des bonnes personnes. Je ne pouvais clairement pas risquer la vie de mon futur enfant en ayant Tierney autour de lui qui peut péter une durite à tout moment. Mais en même temps, il restait mon meilleur pote, celui qui avait toujours été mon premier soutien quoi qu'il arrive. Est ce que je devais envisager de déménager ? De le sortir de ma vie ? Autant de questions qui restaient pour l'instant sans réponses. Lorsque je le vis enfin émerger et sortir de ma chambre, je levais directement les yeux vers son visage pour voir s'il avait retrouvé un peu ses esprits. Tu vas mieux ? Tu as besoin de quelque chose ? Un verre d'eau ? Un verre de bourbon ? Perso j'étais plus bourbon, mais chacun son poison. Merci au fait. Je pointais du doigt ma blessure qui maintenant était cachée, comme si rien ne s'était passé.
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    Lien du postMer 6 Fév - 22:48
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    Le Sommeil, cette composante essentielle à notre santé mentale bien trop négligée par tout le monde. Peu importait les raisons, le travail, les insomnies, les médicaments, la peur etc... le sommeil c'était ce qui faisait de nous ce qu'on était. Et c'est pas Tierney qui dirait le contraire. Il avait vaguement dormit, pour une fois il ne s'était pas réveillé en sursaut ou en sueur mais quelque chose clochait. C'était comme ça, pour une fois qu'il pouvait dormir, que ça semblait aller, il n'avait pas dormit plus de vingt minutes, et c'était en rien reposant. Il s'était levé ne pigeant pas ce qu'il foutait chez Ethan, ni le plaid, que dalle. Tout était bizarre, et quand il franchit le seuil de la porte son pote lui demanda comment il allait. Il se frotta la tête, sans réalisé qu'il avait du sang plein les mains, trop focalisé sur Ethan. « J'ai fais un rêve horrible. Tu saignais, c'était de ma faute, et il avait fallut te recoudre. C 'était dégueulasse. » Il n'y avait pas d'autres mots. Il se rapprochait d'Ethan sans piger pourquoi il lui disait merci, et posa le plaid sur le canapé. Un truc chopa son attention et il se stoppa net quelque instant. Il avait du sang sur les mains ? Il jeta un oeil à Ethan, parcouru d'un frisson de révulsion et d'envie de vomir. « Ne me dit pas. Ne me dis pas que ce n'était pas un rêve... » Trop tard, il le savait, il en avait conscience, et c'était un fait qu'il ne pouvait plus enlever de son cerveau maintenant. Il avait envie de prendre Ethan dans ses bras, pour se rassurer, mais au lieu de ça il dût courir au toilette vomir ses tripes. Faire du mal. Faire du mal aux êtres qui comptent pour lui. C'était horrible. Une fois son estomac vidée, et malgré la famine que criait son estomac à présent qu'il n'y avait plus rien, lui qui mourrait déjà de faim, il prit des trucs dans la salle de bain pour finir d'arranger son pote et retourna voir Ethan. «  Déshabilles toi. C'est pas fini. » Il prit trois secondes pour être choqué de ses paroles mais il avait pas le temps. Il se sentait obligé d'essayer d'arranger ses conneries. Même si dans quelques heures le manque de sommeil allait de nouveau se faire sentir, pour l'instant il était relativement clair. même si Ethan ne voudrait plus jamais lui parler maintenant.

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    Lien du postDim 10 Fév - 23:10
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    Lorsque je le vis débarquer dans le salon complètement stone et me débiter des inepties ne fus qu'à moitié surpris. Il m'expliqua qu'il avait fait un rêve. Un rêve où il était un véritable psychopathe et moi la victime de son courroux. Comment te dire que c'est vraiment ce qui s'est passé... il n'eut pas besoin de moi pour ça puisqu'il le constata par lui-même. C'était une situation hors du temps. Il avait fait une connerie, mais je ne pouvais pas vraiment être en colère contre lui. Et pourtant Dieu sait que je l'étais. Il avait faillis me tuer quand même, c'était pas juste une petite bagarre amicale entre deux potes bourrés. J'allais avoir besoin de temps avant de pouvoir lui pardonner un truc pareil et surtout retrouver confiance en lui. Il se dirigea vers le couloir qui menait à sa chambre pour finir aux toilettes et vomir. Dans un sens, c'était bien mérité. Je voulais qu'il souffre, qu'il souffre autant que moi j'avais souffert plus tôt sous ses assauts, je ne pouvais pas m'en empêcher. Ces pensées étaient là et ne voulaient pas s'en aller malgré mes efforts. Lorsqu'il revint et m'obligea presque à me déshabiller pour finir ce qu'il avait commencé, je n'osais pas refuser de peur de me prendre à nouveau une salve de coup de poings bien placés. Tu aurais pu au moins m'offrir à dîner avant de me demander de me déshabiller, tu crois pas ? Je lâchais un petit trait d'humour pour me rassurer moi-même. J'avais envie de partir d'ici, d'être à des kilomètres de lui, mais malheureusement il était tout ce que j'avais là tout de suite, et je n'avais pas vraiment d'autre choix que de le laisser me raccommoder si je ne voulais pas encore passer du temps à l'hôpital. Je finis par enlever mon t-shirt pour qu'il puisse avoir accès à ma plaie qui n'avait pas l'air très clean il fallait l'avouer. Mais au moins je ne saignais plus. Tierney... tu sais que je t'aime, t'es mon pote, mon frère. Mais là ce qui s'est passé je... je sais pas si c'est une bonne idée qu'on continue à vivre ensemble tous les deux. Je ne me voyais pas continuer et reprendre notre vie sans au moins lui faire part de ce que je ressentais là tout de suite. Je préférais être honnête avec lui et aborder le sujet qui fâche avant qu'il ne soit trop tard. T'es jamais à l'appartement, tu commences à avoir ta propre vie et... peut-être qu'avec le temps t'as finis par me détester parce que je fais que merder dans ma vie, j'en sais rien. Il prit une grande inspiration, grimaçant légèrement en sentant la piqûre de l'alcool sur sa peau. J'ai vraiment eu l'impression que t'avais envie de me tuer tout à l'heure. Je sais pas si c'est moi où si c'est ton traumatisme, mais faut vraimentqu'on trouve une solution, ensemble. Ouai je n'allais pas le laisser tomber non plus. S'il fallait voir un psy ou autre, je serais là, à ses côtés. C'était Tierney, mon ami, mon meilleur ami.
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    Lien du postMer 13 Fév - 21:22
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     Numb and Lost

    Quand on pense que les choses ne peuvent pas aller pire.... Elles le peuvent, et le font. Faire du mal à ceux qu'on aime, c'était horrible. Avoir cette rage tapis au fond de soi, capable d'exploser pour un rien, même si c'était la faute du manque de sommeil, c'est que quelque part au fond de lui, il était comme ça. C'était effrayant. Il aurait encore plus de mal maintenant à fermer les yeux pour dormir, c'était une promesse sombre qui venait de se faire. En tout cas, il revenait pour prendre soin d'Ethan, et même si il lâchait une vanne à la con, Tierney n'était pas d'humeur à rire, ou à faire semblant. La fatigue n'était pas parti, les dommages qu'elle avait crée étaient aussi bien horrible sur Ethan, que dans sa cervelle de soldat déjà pas mal amoché. Il évitait soigneusement de le regarder dans les yeux, parce que quelque chose était cassé. Il lui répondit à peine « Je dois réparer. » Mais il n'était même pas sûr que ça puisse être réparer. Il s'agenouilla près du canapé où était Ethan, et une fois qu'il eut accès à la plaie, il la nettoya du mieux qu'il pouvait, en faisant le moins de mal possible, même si ça servait plus vraiment à rien. Il n'eut même pas besoin d'entendre ce qu'Ethan lui disait, mais malheureusement il entendit quand même ses propos, et Tierney prit sur lui pour ne rien montrer de ce qu'il ressentait à ce moment précis, alors que son pote lui disait qu'il devrait dégager. Il ne pouvait pas lui en vouloir, de toute façon, Tierney s'en voulait déjà tout seul, mais ce n'est pas pour autant que ça ne faisait pas mal. Il resta concentré sur ce qu'il faisait, pour que ça soit le meilleur rafistolage et bandage qu'il n'ai jamais fait. Il laissa Ethan parler, parce qu'il n'avait pas le coeur à répondre. Il avait pourtant une tonne de choses à dire à Ethan, lui dire qu'il regrettait, que non il n'allait pas bien, qu'il avait besoin d'aide, qu'il l'aimait peut être trop, etc... Et pourtant, rien de tout ça ne trouva le chemin de sa bouche. Non, ce qui en sortit était plus personnel, et plus détaché. « Ma mère est à l'Hôpital psychiatrique depuis que j'ai douze ans. » Il ne regardait pas Ethan, il préférait regarder la plaie dont il s'occupait. « Une nuit alors que j'avais du mal à dormir, je suis allé dans la cuisine, et je l'ai trouvé là, en train de tenir en joue mon père. Elle ne savait plus où elle était, ni qui on était. Ma mère à servit 20 ans dans l'armée. » Et c'est tout, il n'avait presque pas la voix qui tremblait. Il finit ce qu'il faisait, et se leva, toujours en esquivant son regard, avant de lui dire. « Si c'est ce que tu veux. Penses à demander une infirmière pour te changer les pansements tout les jours. » Et il partit sans rien ajouter de plus, direction la salle de bain pour mettre tout ce qu'il avait utilisé à la poubelle, et le reste le ranger soigneusement. Mais surtout, pour qu'à la seconde où la porte soit fermée, il se mette à pleurer comme un gamin qu'on abandonne, alors qu'il était vraiment conscient qu'ils avaient eut de la chance sur ce coup là.

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    Lien du postDim 17 Fév - 23:54
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    Alors qu'un silence de mort s'était installé parce que j'étais occupé à parler tout seul, il rompit son mutisme pour me faire part d'une histoire extrêmement personnelle. C'était la première fois qu'il abordait ce genre de sujet avec moi. Chaque fois que j'avais voulu parler de son passé, de la guerre ou même de ce qui s'était passé avant ça, il m'avait directement recadré en changeant de sujet aussi vite que possible. Là, je ne lui avais rien demandé, mais il s'était décidé à partager. Partager un pan de sa vie qui expliquait peut-être ce qui venait tout juste de se passer. Je le laissais me soigner sans rien dire. Après tout qu'est ce que je pouvais bien dure de plus ? Ce qui est fait est fait. Rien ne pourrait effacer ce qui s'était passé ce soir. Rien. La seule question était de savoir si j'allais passer au dessus ou non. Pour l'instant je n'en savait fichtre rien. Merci. C'est tout ce qui était sorti de ma bouche après ses révélations. Il semblait résigné, prêt à sortir de ma vie complètement. Moi j'étais sans doute pas prêt à le perdre. J'avais déjà assez perdu ces dernières semaines. Je n'en pouvais plus, j'avais besoin de repos. Je voulais m'endormir et ne plus me réveiller pendant 1 ou 6 mois histoire que la vie m'épargne un peu. Elle n'était pas tendre avec moi. J'étais à deux doigts de perdre mon boulot. Ma vie amoureuse partait à vau-l'eau. Bref. Le cauchemar. Je le regardais détaler comme un lapin pour aller s'enfermer dans la salle de bain. Restant allongé un moment le temps de reprendre mes esprits, je finis par me diriger moi aussi vers la porte qui était verrouillée. Hey Mansfield. Je suis désolé d'avoir été un peu brutal avec toi. J'ai juste besoin de temps pour digérer tout ça. Je soupirais avant de venir m'adosser à la porte, le regard en l'air. T'es pas prêt de te débarrasser de moi je t'assure. J'esquissais un léger sourire. Ce qui était un miracle vu la situation. Lui, ne semblait pas broncher, mais je l'entendais sangloter derrière la porte. Aller ouvre, c'est ridicule. Tu vas pas rester là dedans éternellement. Il me vint alors une idée lumineuse. Puisqu'il semblait avoir pas mal de choses à dire et qu'il n'était pas disposé à me les dire en face, pourquoi ne pas saisir cette occasion pour mettre les choses à plat. Je pouvais l'écouter, il n'était pas obligé de scruter mes réactions. C'était tout bénéf. Qu'est ce qui se passe mec... explique moi. Je comprends pas. Si tu préfères être là dedans, soit. Mais parles. J'en ai marre de faire la conversation tout seul. J'avais hâte de savoir le fin mot de cette histoire. Il y avait bien une explication à tout ça, et je comptais bien lé découvrir ce soir.
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    Lien du postJeu 21 Fév - 21:55
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    Il était partit s'enfermer dans la salle de bain. C'était pas forcément un de ses moments de masculinité brillante, mais Tierney n'en pouvait plus. Rien ne tournait rond, et la fatigue l'empêchait de pouvoir se contenir, ou simplement réfléchir à quoi que ce soit. C'était devenu une situation insupportable bien avant qu'il ne s'en prenne à Ethan, et ça, ça ne faisait que rajouter du poids sur sa conscience. Il avait royalement ignoré le remerciement d'Ethan parce que de toute façon, il n'aurait pas su quoi lui dire, et il n'aurait pas voulu lui répondre. Il entendait Ethan de l'autre côté de cette maudite porte, et à vrai dire, ça n'aidait pas, l'entendre lui dire qu'il ne se débarrasserait pas de lui, fit redoubler ses sanglots, parce que, c'était faux, forcément. Qui voudrait encore supporter quelqu'un comme lui dans sa vie ? Il ne lui répondit pas une seule fois, trop occupé à essayer de gérer toutes sortes d'émotions qui n'avaient jamais fait vraiment partis de sa vie avant. « S'il te plais.. » Il avait envie qu'il s'en aille, qu'il le laisse seul dans sa merde, après tout, il l'avait mérité, pas vrai ? Il se calma, légèrement. « Juste... Rien ne va, c'est tout. » Il ne voulait pas parler de ses problèmes, il n'en avait pas l'habitude, du reste il n'avait pas l'habitude d'avoir ce genre de problème non plus. Il soupira bruyamment parce qu'étrangement chaque mot qu'il allait prononcé lui écorchait la bouche. « J'ai faillit couché avec un gars dont tout ce que je connais se résume à son prénom. C'est pathétique, tellement pathétique que mon père en serait fier. Et pourtant dormir avec lui me manque cruellement, dormir tout court aussi. La dernière fois qu'on s'est vu on en est venu au mains, et j'arrête pas d'avoir besoin de le voir, j'arrive pas à dormir sans lui. » C'était compliqué, parce que c'était probablement un besoin naturel, celui de faire une nuit complète ou presque, sans cauchemar. « Du coup je dors presque plus, et avec les attentats, c'était ... C'est encore pire. J'arrive pas à fermer l'oeil. J'arrête de pas de les revoir, de voir mes potes mourir sous mes yeux, c'est horrible, et il a prit une balle il a fait une infection, et toi t'as faillit y passé aussi, et j'étais pas là, j'ai rien pu faire, comme l'autre fois, et je me suis retrouvé tout seul. Je déteste être seul. Je ne supporterais pas de perdre quelqu'un encore. » Il sentait les sanglots revenir, parce que, la guerre c'était quelque chose, mais en fait, c'était surtout tout ça qui était de trop. Il tenta tant bien que mal d'articuler « Je ne supporterais pas de te perdre. » Mais la suite était encore plus dure à dire, et sa voix se brisait encore plus. « Je ne peux plus dormir, je n'y arrive pas. Et ça me fait péter les plombs de savoir que je t'ai fais ça. Parce que c'est encore pire que tout le reste. C'est immonde, et je suis tellement désolé, et je comprend que... tu ne veuilles plus me voir ici, ou.... tout court. Je peux pas jurer que ça ne se reproduira pas...  » C'était horriblement, horrible, il avait l'impression de se décomposer comme un vieux machin qu'il était, ou c'était peut être simplement a force de pleurer. Il soupira plus bas « Je ne veux pas devenir fou. » Mais si ça se trouvait, il l'était peut être déjà ? En tout cas, il avait plus ou moins arrêter de pleurer, mais la fatigue, mon dieu, elle ne le quittait pas, et ses neurones n'en pouvaient plus.


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    Lien du postDim 24 Fév - 1:11
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    Je sentais dans sa voix qu'il me suppliait de partir, de le laisser tranquille. Je comprenais cette envie d'être seul et d'oublier qu'un monde continuait à tourner autour. J'étais dans cet état d'esprit depuis un bon moment maintenant. Plus rien ne tournait rond depuis le départ d'Elliot pour l'Australie. J'avais tout fichu en l'air avec Zélia. Maintenant Ariel me tournait le dos pour avoir agi comme un connard lorsqu'elle m'avait appris qu'elle était enceinte. En même temps je ne savais même pas si elle l'était vraiment. Peut-être cherchait-elle un moyen de me faire prendre une décision radicale vis-à-vis de mon ex ? Je n'étais pas dans sa tête, mais j'avais toujours su qu'elle ne reculerait devant rien pour obtenir ce qu'elle voulait. C'était un véritable champ de bataille dans ma tête, et dans celle de Tierney également apparemment. Sauf que pour lui, ce n'était pas du figuré. Non seulement il devait supporter les flashs incessants du temps qu'il avait passé comme soldat, mais maintenant venaient s'y rajouter ceux des récents attentats. Ecoute... je sais pas trop ce qui s'est passé avec ce type, si t'as juste besoin d'être rassuré par sa présence, ou si tu tiens réellement à lui. Mais c'est pas en restant enfermé là-dedans que tu vas le découvrir. Lorsqu'il aborda la question du sommeil, j'esquissais un sourire. Parce que tu réussissais à mieux dormir avant ? T'as toujours été freiné par tes cauchemars. Tu sais je dis rien, mais je compte plus le nombre de fois où je t'ai entendu te réveiller en criant ou pleurant. Il fallait qu'il se rende à la réalité, il avait besoin d'aide. D'une aide médicale. La chaleur d'un corps contre le sien suffirait sans doute un temps, mais c'était une solution éphémère. J'imagine même pas à quel point ça a du être dur pour toi de revivre tout ça encore une fois, mais concentre toi sur l'essentiel. Je vais bien. Je m'en suis sorti. J'aurai une belle cicatrice certes, mais ça ne fait qu'ajouter à mon charme, tu crois pas ? Je me permettais de faire un peu d'humour, mais je savais que c'était plutôt pour me détendre moi, que lui. Il n'avait jamais vraiment été très prompt à comprendre cet aspect de ma personnalité. Sûrement parce qu'il ne devait pas rigoler beaucoup vu son enfance/adolescence et le reste. Tu ne vas pas me perdre. Je soupirais simplement avant de me tourner face à la porte et tourner la poignée pour voir dans quel état il se trouvait. Il n'avait pas fermé à clé, et c'était tant mieux. Je vins m'asseoir à côté de lui et le prit dans mes bras. Le laissant poser sa tête contre mon torse. Bien qu'être assis me faisais un mal de chien, je prenais sur moi, car il le fallait. Malgré tout ce qui venait de se passer, Tierney était mon ami, et mon frère. Lui il ne m'avait pas quitté, pas comme Elliot. Il fallait bien que je lui rende la pareille. A partir de maintenant tu dormiras dans ma chambre. Je dis pas que je peux remplacer ce type là dont tu parlais, mais je peux au moins essayer si ça t'aide à faire une nuit de sommeil complète. Ma vie amoureuse étant un véritable champ de mine en ce moment, je risque d'être beaucoup plus à l'appart. Je laissais échapper un léger rire face à l'ironie de la situation. En plus vu ce qui m'est arrivé, le bureau du procureur à accepté que je travaille à distance le temps de ma guérison. J'aurai juste à me déplacer pour les audience. Je le gardais là près de moi, attendant qu'il se calme. T'es la seule personne à qui je tiens qui ne m'a pas encore abandonné. Je compte bien faire pareil pour toi. On allait trouver une solution, j'en étais persuadé.
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    Lien du postJeu 28 Fév - 22:51
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     Numb and Lost

    Tierney n'était pas spécialement doué pour parler de ce qu'il ressentait. Il n'avait jamais personne à qui parler, alors il avait finit par ne jamais en parler. A vrai dire, quand il était chez sa soeur, elle le soulait a lui demander tous les jours comment il allait. Mais c'est pour ça qu'il l'aimait, ça et le fait est qu'elle était l'exemple que malgré leurs familles fucké, des happy ending pouvaient exister. Il écoutait Ethan répondre à ce qu'il disait, et ça ne l'aidait pas. Il faut dire que de toute façon il était dans un flou artistique en ce moment, ses neurones pas vraiment branchés, aucun filtre, c'était pas forcément le meilleur temps pour une conversation à coeur ouvert parce que mettre les formes seraient une horreur. Il soupira doucement « Qui a dit que je voulais savoir ? » C'était rassurant de ne pas savoir, si il voulait plus, ou non, si il voulait juste baiser malgré ses idées, si il allait se faire recaler ou non. L'ignorance est réconfortante. « Avec lui, un peu mieux. » C'était pas non plus le jour et la nuit, mais c'était mieux. Malheureusement rien n'avait durer, et il s'était retrouvé seul, avec les attentats. Pas de quoi aider. Mais il se voilait gentiment la face, refusant de voir la réalité en face. Il écouta Ethan parler des cicatrices qui le rendrait encore plus charmant, et il décida de remonter sa manche pour regarder l'horreur qui prenait place sur son bras à lui. Il soupira « Tout ce qui est petit est mignon... » C'est drôle comme son cerveau sélectionnait malgré lui certains propos d'Ethan mais ne comprenait pas le tout. Ethan lui assura qu'il ne le perdrait pas, et ça le rassura un peu, même si au fond c'était pas une promesse qu'il pouvait tenir. Personne ne le pouvait. Tout le monde meurt un jour, et personne ne sait quand. Il laissa son pote venir et le prendre dans ses bras, il aurait bien voulu lui rendre la pareille, mais il se contenta d'être là avec Ethan. Il fit quand même une moue à l'entente de la proposition d'Ethan. « Je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Je ne veux pas te faire encore plus de mal. Raleigh se prend des coups quand on dort ensemble... Et je ne veux pas te faire ça, pas encore. » Et si il frappait Ethan dans le ventre en dormant lros d'un cauchemar ? Il ne se le pardonnerait jamais. Il fit une pause avant de considéré Ethan, et de lui dire. « D'ailleurs tu devrais pas être là. Viens, tu vas t'allonger. » Il se leva, et tendit la mains à son Ethan, en lui répondant sur le reste. « Travailler ? Encore? Plus de copines ? Ou encore plusse ?  » Non il ne lui dirait pas, mais il ne comprenait pas comment Ethan faisait. Pour lui ça devait être tellement plus simple, déjà il était pas à moitié fou et complexé par son corps. Il soupira, remontant ses manches à ses coudes pour pécho Ethan, et l'entraîner du côté des canapés. « Je ne le ferais jamais. T'abandonner. Pas consciemment en tout cas. » Peut être si il devenait fou, mais Ethan, c'était son Ethan, on abandonne pas son Ethan. « Tu devrais t'occuper de toi, de guérir, c'est le plus important. Le reste peut attendre. » Dénie ? Vous avez dit Dénie ? C'était tou aussi effrayant d'avoir ses flash, que de devoir en parler et rendre ça réel et douloureux. Tierney n'est pas fait pour la souffrance psychologiquement.


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    Lien du postMer 6 Mar - 0:40
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    Il me racontait à quel point il se sentait apaisé par la présence de Raleigh, et qu'il dormait au moins un peu mieux qu'à la normale. C'était une véritable bénédiction en réalité, car le manque de sommeil le rendait complètement marteau. Ce n'était pas la première fois que je constatais qu'il était à l'ouest. Encore plus que d'habitude, c'est dire. Il comprenait seulement la moitié de ce que je lui disais, ou répondait à côté, ou simplement ne me répondait même pas. Je me demandais même parfois s'il m'écoutait vraiment d'ailleurs. Il avait l'air complètement perdu, dans un monde à part. Je n'arrivais malheureusement pas à l'extirper de cette spirale infernale, mais si Raleigh lui pouvait y arriver, qu'il s'y atèle. Malgré le fait que je ne pouvais pas me l'encadrer et que j'aurais bien voulu éviter de le croiser en train de se balader à moitié à poil dans l'appart comme s'il était le roi du pétrole, je pouvais encaisser si c'était pour le bien de mon meilleur pote. Qu'est ce que je pouvais l'aimer ce petit con. Même après ce qu'il venait de me faire, il restait mon frérot. Celui que j'avais envie de câliner, de rassurer, et d'avoir auprès de moi jusqu'à la fin de mes jours si possible. Avec ses défauts, comme ses qualités. Après tout, j'étais loin d'être parfait moi aussi, clairement. Moi je vais bien, tu devrais aller t'allonger toi. Au pire je peux rester à côté jusqu'à ce que tu t'endormes. Je veux pas qu'il t'arrive encore une autre crise ou quoi. La prochaine fois, c'est à toi que tu pourrais faire mal sans le vouloir. Je baissais la tête vers ma blessure en haussant les épaules. Regarde, je saigne même plus, c'est pas la mort. Je minimisais ma douleur pour qu'il arrête un peu de culpabiliser. Si moi je pouvais lui pardonner, il devrait pouvoir se pardonner à lui-même. C'était aussi simple que ça. Je me laissais malgré tout entraîner vers le canapé en ronchonnant, comme à mon habitude. Une fois assis, il me confirma qu'il n'avait aucunement l'intention de m'abandonner. Encore heureux que tu comptes pas m'abandonner. S'il faut que je te poursuive à l'autre bout du monde pour te ramener par la peau des fesses ça me dérange pas tu sais. Voyant que je ne pourrais plus rien tirer de lui ce soir, je préférais me retirer dans ma chambre et profiter du repos du guerrier après toutes ces péripéties. Je suis pas mal crevé t'as raison, je vais aller me reposer. On se voit demain matin sans faute au petit déj' ? Tu ramènes les pains au choc' je te préviens. J'attrapais son visage d'une main lorsque je passais à côté de lui pour venir lui donner une bise au niveau de la tempe avant de me diriger dans ma chambre. Une fois allongé, le sommeil ne tarda pas à me trouver. J'étais K.O.
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