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I LOVE HARVARD
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    Bittersweet Tragedy /Stella
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    Lien du postJeu 24 Jan - 18:43
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    Bittersweet Tragedy


    Les visages passent et se ressemblent, défilent au rythme de l'astre solaire qui ne cesse de descendre. Tous les mêmes. Jamais connus. Les sourires sont impersonnels, elle désespère. Elle a laissé son monde de l'autre côté de l'océan, voudrait se faire Moïse pour les revoir, déchirer les distances comme une  feuille de papier, même si cette idée noire lui arrache le palpitant, cendres de cœur accordées aux cendres de l'Angleterre, sa terre qui brûle d'une passion qu'ici, il n'y a pas. Ils s'inquiètent peut être, c'est passé aux info, l'attentat, les victimes et l'horreur. Alistair, il s'inquiète ? Pas un mot, pas un signe. Il a rejoint les cendres. On lui dit blanc mais elle voit noir. Tout est blanc ici, sa chambre, ses draps, les autres. Elle se sent comme une mariée abandonnée qui attend le retour du tant aimé qui lui, a crevé sans dire au revoir à cause d'une bombe. L'enfoiré. Ça l'oppresse, son esprit qui délire, qui part à la dérive, ça l'épuise cette attente perpétuelle, cette putain d'attente à attendre que tout passe pour que tout recommence le jour d'après et celui qui suit. Elle est enfermée en haut d'une grande roue qui veut pas redescendre, comme dans ces films d'horreur mauvais qui font plus rire que pleurer. Elle a le vertige, l'ivresse d'un choc sur lequel elle met pas de mots. Elle se sent comme un dommage collatéral, une âme en peine. Celle qu'on sacrifie parce qu'elle passait par là. C'est l'heure d'aller marcher, en équilibre instable, danseuse étoile sur le fil rouge de la limite, elle se lève et suit l'infirmière au visage invisible. Un tour dans le couloir pour admirer la vue panoramique d'une ville en deuil qui arbore les couleurs de la vengeance. Du rouge partout, des rivières de sang qui s'écoulent dans les éclats de rages de ceux qui sont restés en perdant des êtres chers. Merde Edith, tu dérailles, tu paniques. La soignante s'éloigne, aveugle, c'est maintenant ou jamais sinon elle se laisse crever. Sa main blafarde pousse une porte au hasard. Un bureau, un placard, une chambre ? N'importe quoi qui la distingue de son quotidien glacé. Doucement elle ouvre les yeux, tourne la tête, comme un animal libre après avoir trop longtemps tourné dans sa cage. Ses iris s'habituent à la clarté iridescente, faible mais bien présente. Elle voit un lit, des machines somnolentes et une ombre étendue. Réveillée ? Oui peut être. Une chambre comme la sienne et comme les centaines d'autres de ce putain d'hôpital. Un autre dommage collatéral encore. « Dites à personne… » Inspire, respire, sa voix résonne dans le vide. « Dites à personne que je suis là, j'existe pas. » Pas aux yeux de ceux qui comptent en tout cas. Ses pupilles accrochent une silhouette longiligne, un visage de statue grecque, un nez droit. Belle. Son échappatoire pour les prochaines minutes, avant la chasse à la blessée. Elle soupire, se laisse glisser contre le mur jusqu'à atteindre le sol froid. Sa tête s'appuie doucement contre la paroi immaculée. Poupée de verre, elle pourrait se briser.


    @Stella Cavalero luv Bittersweet Tragedy /Stella 2109348208 j'espère que c'est pas trop naze

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    Lien du postVen 25 Jan - 15:27
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    Ton visage s'adonnait au plafond que tu finissais par connaître par coeur. Blanc immaculé, reflets révélés, tâché par le temps qui passe et les malades qui auront rêver d'y dessiner. Tu n'avais jamais été une grande dessinatrice Stella, mais il suffisait de te donner des crayons et t'étais certaine de repeindre de tes peurs les murs qui avaient, manifestement, déjà trop vécus. Tu ne pouvais pas démordre que tu n'étais pas la première, ici, couchée sur ce lit. Tu n'avais pas l'exclusivité du mal être, ni même le monopole de la douleur, encore moins l'arrogance de prétendre être dans un état pire que les autres. Pour une fois, Stella, tu ne cherchais pas à ce que le monde tourne pour toi. Tu ne voulais plus briller, quitte à ce que le monde soit plus terne, t'acceptais la nouveauté. Ces derniers jours avaient été éprouvants, et inévitablement, d'une platitude déconcertante. Les jours s'enchaînaient, la routine trouvait ses droits parmi les maillons de fer qui t'encerclaient. L'étrange liberté que tu voulais voler dans une nouvelle identité, elle semblait se resserrer dès que tu souhaitais respirer trop fort. Tu ne pouvais plus feindre être Bella, puisque ta propre enveloppe se retournait contre toi. Triste réalité, Stella, que de remarquer que le confort avait un prix indéniable. Tu repensais au peu de visites que la vie t'avais offert, au gré du hasard. Peut-être que ça aussi, les astres l'avaient écrits. Enzo, Cosmo, Luce, et puis demain, ton père sera là. Elle t'avait prévenu, l'infirmière. Ton père viendrait te voir, inquiet pour sa fille qui ne lui répondait pas. T'avais simplement haussé les épaules, ne souhaitant pas lui parler. Tu devais assumer certaines de tes responsabilités Stella, et ça, ça te plaisait pas tant que ça. Tu voulais rester enfermer et placardé derrière ce nouveau visage, celui qui ne rayonnait plus. Seulement fallait bien avouer que même sans éclats, tu resterais à jamais Stella. Puis la porte s'ouvrait, sans frapper. Tu détaillais cette inconnue qui venait de faire son entrée, en toute impunité. Tu fronçais les sourcils, l'observais se laisser mourir contre les murs, les mêmes murs qui en avaient vu auparavant, des mourants. "Pourtant je te vois" que tu lançais, légèrement amusée. Décidément, les astres avaient encore prévus quelque chose d'inattendu pour toi, Stella. "Je préviendrais personne, je me sentais un peu seule de toute façon. Je n'ai pas beaucoup de visites". Tu souriais, légèrement. "Qu'est-ce que tu fuis ?" piquée de curiosité.
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    Lien du postMer 30 Jan - 20:23
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    Bittersweet Tragedy


    Tête hors de l'eau, c'est le naufrage du Titanic, l'iceberg embrase de son froid mordant son corps, ses jambes allongées, étendues, ses doigts frôlent la surface de l'onde fictive qu'elle s'imagine trop bien, tout est figé. Éviter la noyade, respirer comme pour la dernière fois encore et encore, c'est la (sur)vie sauvage, celle qu'elle a apprise gamine, entre les points fermés et la fumée de la rue et qu'elle revit ici, à l'hôpital entre les fragrances aseptisées et les mains tendues. Elle ferme les yeux, les ouvre, presse ses paumes contre ses tempes, doucement, observe, détaille. Elle écoute les murmures étouffés derrière les murs, les histoires qui se répètent, un pile ou face ou tout se joue entre les larmes et les sourires. Certains s'effondrent, d'autres s'élèvent, c'est l'instinct primaire, la loi du plus fort. « J'suis une illusion. De ton esprit. » Ça se tient comme connerie. Elle croise son propre regard sur un miroir, Edith, les yeux caves, faible, mais le rouge aux joues, excitée par l'action et l'interdit, tout ces principes d'ordres qu'elle est en train de bafouer. « Avec tout les trucs qu'ils te donnent, tu commences à voir des choses qui sont pas réelles. » Parce que la réalité est moche et que c'est pour ça qu'elle est étendue, moqueuse dans ce lit. Une aile cassée qui l'entrave, qui l'empêche d'aller briller à l'extérieur. « On est deux alors. J'ai eu personne… mais on s'en fout. » Le triste sort de ceux qui s'éloignent. Ses iris plongent, incertains dans les yeux azuréens. Insondables ou illisibles, elle a perdu son pouvoir Edith, celui de sonder les âmes au premier regard. Mais c'est le choc, ça reviendra… Ça revient toujours. Ou alors c'est l'autre qui a fermé les portes. Pas sereine ? Edith sourit amusée. Elle tuerait pour une clope, ici, maintenant. Brûler ses poumons à la nicotine, faire danser entre ses doigts la cigarette au bout grésillant, rougeoyant, respirer les vapeurs grises. Toxiques. Elle souffle la fumée imaginaire, regarde se dissiper les dernières brumes. Sa tête décolle du mur, ses mains, son corps, elle se lève doucement, grande et maigre, de la silhouette de tout ceux qui dépérissent ici. Elle s'avance silencieuse en prédatrice pour venir s'assoir sur le lit, les jambes dans le vide. Pour tomber et avoir le plaisir ultime de se rattraper à la dernière seconde. « Une infirmière. » Laconique. La question résonne et la trouble, Edith. Elle fuit trop, depuis trop longtemps. Elle fuit son cœur, ses racines, le présent. « Si elle débarque, fais semblant de mourir, je pourrai dire que j'étais là pour te réanimer. » Comme des gosses, alors qu’un éclat renaît dans son regard. « J'voulais être médecin avant. » Avant ouais. La confession prend de la place dans la chambre silencieuse. On s'en fout de tout, c'est elle la prochaine visite.


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    Lien du postDim 10 Fév - 18:47
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    Tu la regardais, l'inconnue. Elle et ses cheveux bruns, elles et ses grands yeux opportuns. T'entendais ses mots et ça te faisait rire. La folie n'avait pas encore gagné ton corps Stella, et ça tu le savais. "Peut-être" que tu laissais pourtant sous entendre. Tu la détaillais, le corps élancé et les jambes dévoilées. Ta tête roulait sur l'oreiller, ton sourire se fanait. Tes doigts meurtris venaient se loger sur ton crâne, tu te caressais la naissance de tes cheveux. Et si tu devais halluciner, alors t'espérais que ton esprit t'apporte quelques réponses que tu ne pouvais voir. Était-elle un mirage ? Tu savais bien que non, mais l'idée qu'elle le soit, ça te faisait du bien. Imaginer pouvoir tout raconter, sans avoir peur que ce soit balancé vers d'autres contrées. "Nous ne sommes plus réelles depuis longtemps", il semblerait. Tu savais bien que tu ne l'avais jamais vu auparavant, et pourtant, ton regard semblait si bien s'identifier au sien. Était-ce cette absence de visite qu'elle aussi avait subi ? Étiez-vous deux jeunes femmes abandonnées ? Est-ce que les astres avaient pris soin de vous consoler en vous faisant vous rencontrer ? "C'est arrogeant". Et toi tu connaissais bien ça, Stella. L'arrogance, fallait dire que t'en étais la maîtresse. La maîtrise aiguë de l'insolence et le perfectionnisme du mépris. Du moins, il semblait que ce soit avant. Avant, maintenant, après, t'avais perdu la notion du temps et puis même de ton identité. Là face à elle tu ne savais pas qui tu voulais être, qui tu voulais jouer. Jouer ou montrer la réalité, Stella, tout semblait se mélanger. Tu continuais pourtant de la questionner, elle et ses airs de gamine en pleine cavale. Si tu n'étais pas atrophiée tu l'aurais sûrement dégagé en lui demandant de t'emmener. Les deux malades en balade, vers une once de liberté, vers une once de nouveauté que ce blanc immaculé. "Rien d'original". Parce qu'elles étaient partout, ici. Et sans visite, il était bien difficile d'innover. Alors Stella, est-ce que t'allais sonner ? Appuyer sur ce bouton pour la voir s'envoler ? Non, non parce que tu te délectais de son corps abîmé et de cette compagnie sauvage. "Si j'en viens à mourir, alors je t'en supplie, laisse-moi crever". Tu murmurais, tu souriais. Rictus mélancolique. La mort parce que la vie ne semblait pas si intéressante ces derniers temps. La mort parce que c'était plus beau sous cet angle. "Et moi danseuse". Tu fermais les yeux, parce que c'était Stella qui était là, non pas Bella. "Pourquoi t'as abandonné ?" que tu finissais par demander.
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    Lien du postMar 26 Fév - 18:42
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    Bittersweet Tragedy


    Peut être. Et peut être pas. Le temps s'est suspendu, Chronos déraille. Si le temps s'échappe alors pourquoi pas leurs têtes ? La réalité devient relative. La voix légèrement éraillée de l'inconnue exprime ces mots qu'elle pense mais qu'elle ne dit pas, Edith, parce que sinon c'est en psychiatrie qu'elle s'en ira. On s'en fout d'être réel tant qu'on a les sensations, qu'on a peur que tout s'arrête. C'est toujours mieux que le néant, de savoir qu'on existe au yeux de quelqu'un. Même fou. Un sourire narquois fleurit sur ses lèvres, un rictus de gosse, un j'me fous d'ta gueule silencieux mais transparent. Ses doigts de pianiste volent jusqu'au visage flottant sur le lit immaculé, sa main fait l'affront de remettre une mèche brun clair derrière l'oreille de l'inconnue, doucement, légèrement. Le sourire s'adoucit même si ses yeux restent aux abois. Pourquoi avoir eu envie de la toucher ? Aucune idée mais sa solitude avait raisonné en elle. « Arrogant ? Non, non. » La langue claque contre le palais, impérieuse, le choc résonne dans la chambre, comme une balle à blanc. Elle est pas arrogante Edith, elle est pragmatique, cynique. Elle accepte l'inacceptable parce que c'est comme ça qu'on lui a apprit à vivre. Les mots de l'inconnue la frappe, douloureusement, et sur le coup, elle pourrait la haïr. « Non. C'est trop facile de dire... Ça. C'est les faibles qui disent ça. Est ce que t'es faible ? » Ses prunelles brûle d'un feu doré. Parce que dehors, des gens sont morts, dehors, les gens pleurent des disparus qui n'avaient jamais demandé à être effacés de la surface de la terre, de cette terre qui va trop mal. Que dehors, des gens prient parce que l'inconnue elle a survécu et pas d'autres. Gracieuse et élégante, même allongée, blafarde, danseuse. Edith acquiesce, tourne la tête et plonge ses yeux dans ceux, bleus, de l'étoile. « J'ai jamais commencé en fait. On m'a dit que j'étais pas faite pour ça, que j'allais pas y arriver que  ça servait à rien d'y penser. Du coup j'y suis pas allée. » Ils avaient eu raison, sûrement, mais l'acidité dans sa voix, la pointe de regret, la jalousie, tout s'entend presque distinctement. « Et toi, pourquoi tu danses plus ? »

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