Je ne savais pas trop comment aider ma petite amie à l'heure actuelle, parce que je ne comprends pas tout ce qu'elle ressent... En effet, même si j'ai très peur qu'elle perde notre enfant, je ne peux que constater avec tristesse que c'était encore pire pour elle. Sachant qu'elle avait déjà perdu son premier enfant donc elle allait psychoter jusqu'à la fin de sa grossesse... Du coup, je tente vainement de la rassurer et je la garde bien serrée dans mes bras alors qu'elle m'avouait qu'elle avait très peur. « Leslie, je comprends et j'aimerais tellement te protéger de cette peur... Et que notre bébé naisse en toute sérénité, retrouver ce beau sourire lumineux sur ton visage. » murmure-je doucement, tout en lui caressant la joue. Pourquoi tout cela est-il arrivé ? Est-ce un test de Dieu pour nous mettre à l'épreuve ? « Est-ce que ça te dit qu'on aille visiter notre future maison dès que je sors d'ici ? » demande-je pour changer de sujet, même si ce traumatisme restera à jamais gravé en nous.

Du mieux qu’il le peut, il essaye de te rassurer mais rien n’y fait. T’as cette boule au ventre, la gorge nouée, la sensation que quelque chose finira par arriver à cet enfant. Au fond de toi, t’espères que ce n’est qu’une mauvaise impression et que tu te fais des films. Mais après avoir déjà perdu un enfant, tu restes difficilement optimiste. Alors qu’il caresse délicatement ta joue, tu viens déposer ta main sur la sienne, tes doigts se resserrant légèrement sur celle-ci. Ca te fait du bien de l’entendre, qu’il soit à nouveau avec toi, toi qui craignais tant qu’il ne se réveille pas malgré les avis médicaux. Pourtant, tu préfères ne pas répondre, soupirant quelque peu avant qu’il ne te propose d’aller visiter votre nouvelle maison dès qu’il sortira d’ici. Tu saisis sa main sur ta joue pour y déposer un doux baiser, ton regard se plongeant à nouveau dans le sien. « Si tu es en forme, on pourra aller en visiter, oui. Mais seulement si tu te sens capable de le faire, j’ai pas envie que tu te forces Magnus. » Sauf qu’il ne le sait pas encore, ce que les médecins t’ont dit. Sa paralysie, le fait qu’il ne pourra plus marcher. Personne ne sait si ce n’est que temporaire ou si c’est réellement définitif, mais t’oses pas le lui dire, comme si tu voulais le préserver durant un court moment encore.